Cet instant où nous sommes devenus parents. (Andrew)

Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny n’aimait pas spécialement quand Andrew devait s’absenter de chez eux, parce qu’elle n’était pas forcément rassurée, et c’était encore moins le cas en ce moment. Pour la simple et bonne raison qu’elle était… eh bien, énorme. Mine de rien, les derniers mois avaient quand même grandement avancés. Penny avait trouvé le temps longtemps, mais force lui était de constater qu’elle ne les avait pas spécialement vu passer non plus. Et elle savait qu’il n’était plus que question de quelques jours avant qu’elle ne puisse tenir son bébé dans ses bras. Elle le savait, elle l’avait su, sans pour autant savoir quand elle pourrait enfin le tenir. Enfin… la tenir en l’occurrence. Andrew avait quitté leur maison parce qu’il devait aller voir son frère, c’était des choses qui arrivaient souvent en effet. Penny appréciait de savoir que son petit ami pouvait renouer quand même une certaine relation avec son frère, quand bien même elle appréciait moins de le voir s’absenter le soir. Surtout en ce moment. Forcément, ça n’avait pas manqué.

Ce qui n’était pas manqué, les premières contractions qu’elle avait ressenti alors que Andrew n’était même pas chez eux. Par chance, Perséphone avait été présente. Au fond, la fée avait promis à la sorcière qu’elle serait présente pour elle au moment de son accouchement, si elle n’avait personne sur qui compter… mais ça avait été elle qui avait eu besoin de son aide. Les choses s’étaient relativement bien passés, au vu de la situation. Ça n’avait peut-être pas été parfait, ça avait été très compliqué, ça avait été particulièrement éprouvant mais… ça c’était relativement bien passé dans le sens où la jeune femme tenait en ce moment même sa petite fille dans ses bras. Elle était tellement belle et Penny ne parvenait pas à détourner ses yeux d’elle, alors qu’elle se trouvait dans son lit à bout de force. C’était aussi simple que ça, la jeune femme se sentait tout simplement vidé (et en même temps c’était sans doute parfaitement normal). Le travail avait duré un certain temps et à chaque instant, Penny avait prié pour que Andrew arrive, pour qu’il passe le pas de la porte à ce moment-là, mais non… elle avait eu le temps de donner naissance à leur fille et il n’était pas là. Elle ne devait pas lui en vouloir, mais en même temps une part d’elle ne pouvait que regretter son absence. Encore maintenant, d’ailleurs, puisqu’il n’était toujours pas là et que les heures commençaient à se faire longues. Penny n’avait aucune notion du temps, elle ne savait pas si la nuit approchait de la fin ou non, la seule chose qu’elle savait c’était que le temps était long et que plus les minutes passaient, plus elle ne pouvait s’empêcher de se sentir prise d’angoisse. Et s’il était arrivé quelque chose à Andrew. Ce n’était pas impossible après tout, au contraire. C’était tout à fait probable dans leur situation. Penny aimerait bien pouvoir partir à sa recherche, mais elle ne pouvait pas… elle n’avait plus la moindre force.

Cependant, au bout d’un moment, elle entendit la porte de la maison. Et son cœur s’emballa, c’était enfin lui.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

C

ette soirée avait été un véritable massacre, mais malheureusement pas au sens que Andrew avait espéré. Ca avait été un massacre, mais surtout un véritable fiasco, sur toute la ligne. Certes, le vampire ne s'en était pas sorti sans mal, mais malgré tout, Hélio Wolf était toujours en liberté, toujours apte à mettre au point ses projets de vengeance, et lui, il avait gaspillé du temps et de l'énergie dans un combat à l'issue plus que foireuse, qui l'avait accaparé sur un nombre considérable d'heures. Il n'était vraiment pas fier de lui, et clairement pas sûr de ce qui allait se passer maintenant. Au sentiment d'excitation qu'il avait ressenti à l'idée de chasser à nouveau (et maintenant qu'il se rappelait combien c'était grisant, il lui serait bien difficile de rendre les armes - mais il n'en était pas encore question dans tous les cas, le vampire était toujours en liberté, il lui fallait sa revanche) s'était substituée une frustration terrible en se découvrant incapable d'agir aussi bien qu'il le voulait. Il avait manifestement perdu en dextérité et en rigueur. Ne pas toucher à la moindre arme pendant de trop nombreux mois l'avait ramolli, et voilà qu'il était incapable d'agir convenablement. Il n'avait rien à reprocher à Aaron, il portait l'entière responsabilité de cet échec, il avait été déplorable, c'était aussi simple que cela. Et pour la peine, autant dire qu'il en avait payé le prix fort.

Car oui, Andrew avait été amoché dans la bataille, et pas qu'un peu, et c'est avec une épaule déboitée, un torse ensanglanté, et un mal de crâne terrible qu'il rentrait chez lui. Il n'avait pas voulu rentrer chez lui dans cet état. Il savait qu'il n'aurait aucune chance de cacher la vérité à Penny dans cet état, mais au fond, il comprenait bien qu'il n'allait pas pouvoir se permettre de le mentir, pas alors que ce qui devait être l'affaire d'un soir promettait de s'éterniser bien plus longuement... il aurait aimé se l'épargner, mais il avait échoué. Il devait en assumer les conséquences... même si Penny, dans son état, n'avait vraiment pas besoin de cela (mais Andrew était loin de se douter de ce qui s'était passé exactement en son absence, ce qui ne manquerait pas d'ajouter à la culpabilité qu'il ressentait en fait d'ores et déjà). C'était tremblant et tenant à peine sur ses deux jambes qu'il avait passé le pas de la porte.

-Penny ? l'appela-t-il d'une voix faible. Tu es là ?

A cette heure-ci, elle dormait sans doute, il le savait, seulement, il ne se voyait pas capable de ne pas demander son aide. Bien sûr, il avait songé à passer sa nuit chez les Hellsing et de s'y faire soigner comme si de rien n'était... mais ce serait se confronter à son père. Au final, il préférait encore devoir faire face à Penny. Sans savoir qu'il n'hébergeait plus deux filles chez lui. Mais trois.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Quand Penny avait entendu la porte de la maison s’ouvrir et se fermer, elle avait senti son cœur battre plus rapidement, en grande partie parce qu’elle était soulagée de savoir que Andrew était de retour (puisqu’elle n’envisageait pas une seule seconde que ça puisse être quelqu’un d’autre). Elle était soulagée de savoir qu’il était enfin là et aussi impatiente de le voir venir, de le voir entrer dans la chambre, de le voir découvrir qui se trouvait niché dans ses bras, et plus dans son ventre maintenant. Quand bien même, en un sens, elle ne pouvait pas nier qu’elle lui en voulait quand même de ne pas avoir été là, de ne pas avoir été présent. Mais en cet instant précis, elle se disait que l’important, c’était qu’il soit là.

Mais le jeune homme ne vint pas dans la chambre comme elle l’aurait cru, mais l’appela de l’entrée. Quand Penny entendit sa voix, quand elle l’entendit lui demander si elle était là, elle entendit dans sa voix que ça n’allait pas. Qu’est-ce qu’il arrivait ? Elle ne pouvait pas le savoir, mais elle était soudainement prise d’une angoisse terrible en comprenant que quelque chose cloché. Par instinct, la jeune fée déclencha son pouvoir pour se dédoubler, mais ça ne marcha pas. Elle était bien trop fatiguée, bien trop à bout de force, pour y arriver. Elle ne pouvait donc pas se dédoubler. Elle se releva, difficilement, parce que si elle était trop fatiguée pour utiliser ses pouvoirs, ce n’était pas sans raison. Elle avait peur de ne pas réussir à tenir correctement sur ses jambes, mais elle parvint tout de même à se lever. Pendant une seconde, elle hésita sur ce qu’elle devait faire. Penny avait envie de courir voir ce qui se passait, courir auprès de Andrew, mais que devait-elle faire de… de son bébé ? Elle hésita à la poser sur le lit, se disant que c’était sans doute mieux ainsi. Mais en même temps, elle ne parvenait pas à se résigner à la laisser là, pas alors qu’elle n’avait aucune idée de ce qui se passait. Et en même temps, elle ne savait pas si elle pouvait sortir de la chambre et sortir avec la petite dans ses bras. Elle était prise de doute, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle devait faire.

Finalement, Penny se dirigea vers la porte de la chambre afin de sortir avec l’enfant dans ses bras. Elle ne pouvait définitivement pas se résigner à la poser, alors… eh bien alors qu’elle venait à peine d’arriver, qu’elle n’avait pas de nom, qu’elle l’avait eu si longtemps dans son ventre et qu’elle devait se résigner au fait qu’il n’y avait plus autant de lien physique entre elles. Elle ne savait pas si elle le regretterait ou non mais elle se dirigea vers l’endroit d’où venait la voix de Andrew, la petite dans ses bras. Et quand elle arriva sur place, que son regard se posa sur Andrew, elle ne put réprimer un cri.

« Andrew ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

ndrew aurait tout donné pour que Penny ne la voie pas dans cet état (tout sauf se confronter à son père, et c'était justement le souci), mais il n'avait pas vu d'autre solution. Ce n'était pas seulement qu'il avait honte de devoir lui apprendre qu'il était reparti en chasse et qu'il craignait qu'elle ne sache pas le lui pardonner, même si ça jouait forcément, mais il n'avait certainement pas envie de l'inquiéter. Il savait que si elle, elle devait revenir chez eux dans un tel état, il se retrouverait dans un état de fragilité émotionnelle avancé, bien incapable de savoir quoi faire si ce n'est de se confronter à la peur la plus pure et la plus crue que l'on puisse éprouver. A l'ouest, la vue brumeuse, il ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se passer quand Penny le rejoignit, poussant un cri. Il détestait devoir lui faire aussi peur, et il ne demandait qu'à la rassurer... sauf qu'il ne s'en sentait ni la condition, ni l'énergie... sans réaliser non plus que Penny n'avait pas plus d'énergie que lui, elle en avait même moins, et la dernière chose qu'elle pouvait vouloir, c'était d'affronter une situation à ce point traumatisante à un instant si crucial de sa vie, et alors qu'il était bien loin de se sentir au meilleur de sa force.

-Je, articula-t-il faiblement... Il ne savait pas par où commencer. S'il parlait seulement de sa partie de chasse avec Aaron, elle ne comprendrait pas pourquoi tout ça avait été si important pour lui, elle se dirait que Aaron l'avait influencé, qu'il était retombé dans ses anciens travers (bon, soyons honnêtes, c'était effectivement capable, mais c'était un fait qu'il était dans l'incapacité totale d'assumer, à l'heure actuelle). Je suis désolé..., articula-t-il alors, tout d'abord pour se faire pardonner de ce qui venait d'arriver, de la peur qu'il lui avait faite et de la décision qu'il avait prise.

Mais ses excuses devaient se changer en tout autre chose quand il leva les yeux vers elle... et que ses yeux se posèrent sur l'enfant qu'elle avait dans ses bras. Son coeur manqua un battement. C'était un sentiment inimaginable, un mélange diffus et puissant de bonheur et de regrets... Il savait à peine comment l'exprimer, mais sa culpabilité n'en était bien sûr que plus grande.

-Oh Penny... Elle avait accouché. Il n'avait pas été là. Pire, pendant ce temps-là, il risquait sa vie, faisait la chasse au vampire. Il aurait pu ne pas revenir, ne même pas voir l'enfant dans les bras de sa mère. Elle était si mignonne. Et lui, il était couvert de sang et de crasse, il sentait la mort, il n'osait pas l'approcher avec la mort tout autour de lui. Je... Elle est magnifique... Pardonne-moi, s'il te plaît.

Son discours était embrouillé, ses pensés aussi, en même temps.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny n’avait pas pu s’empêcher de crier en voyant dans quel état se trouvait son petit ami et elle regrettait d’avoir les mains prises, de ne pas pouvoir foncer sur lui pour savoir dans quel état il se trouvait réellement, pour pouvoir simplement l’aider. Sauf qu’il y avait plusieurs choses qui l’en empêcher. Concrètement, il y avait cet enfant dans ses bras qui bloquait quand même ses mouvements, mais pas seulement. Il y avait cette sensation étrange, cette peur atroce qu’elle ne pensait pas vivre, qu’elle avait cru pouvoir être épargner. Parce qu’elle se demandait évidemment pourquoi Andrew était dans cet état et elle craignait bien trop la réponse, elle craignait bien trop les circonstances. Et la première chose que son petit ami fit, ce fut de s’excuser.

Penny sentit les larmes couler sur ses joues, alors qu’elle comprenait les circonstances sans que Andrew n’entendre dans les détails. Elle s’inquiétait pour lui, parce qu’elle voyait bien qu’il était mal en point, mais il y avait aussi autre chose. Elle ne pensait pas vivre ça un jour et elle pensait encore moins que ça pourrait arriver à un tel moment. Pendant qu’elle était en train d’accoucher toute seule chez eux (ou presque, heureusement que Perséphone était présente), Andrew était à la chasse. Parce que c’était ça, il était en train de chasser et les choses ne s’étaient pas bien passées. Penny n’avait jamais demandé concrètement à Andrew de ne plus chasser, il avait décidé de lui-même de le faire et elle n’avait jamais su comment le remercier assez pour ça. Parce que outre le fait qu’il ne tuerait plus de créature, qu’il n’aurait plus de sang sur les mains, il ne prendrait surtout plus aucun risque. Elle n’aurait pas à craindre de ne pas le voir rentrer après une partie de chasse, de craindre qu’il meure, de craindre que sa fille ne connaîtrait jamais son père. Sauf qu’elle s’était trompée. Les larmes de la jeune femme ne se stoppèrent pas, au contraire, quand Andrew constata l’enfant qu’elle avait dans ses bras. Elle avait envie de s’approcher de lui, mais elle ne le fit pas, parce qu’elle ne voulait pas s’approcher de lui avec leur fille dans les bras alors qu’il était dans un tel état. Alors qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait fait. Andrew lui demandait de lui pardonner, elle savait pourquoi. Mais elle ne savait pas, elle ne savait pas si elle devait le faire, si elle pouvait le faire, au lieu de cela, la fée ne parvenait pas à arrêter de pleurer pendant que son bébé dans ses bras s’y mettait aussi, criant de la force de ses tous petits poumons.

Penny savait qu’elle devrait reprendre contenance, qu’elle devait faire quelque chose. Par chance, ils avaient tout prévu avant l’arrivé de leur enfant et il y avait un landau dans le salon. Penny avait hésité le matin même à lui changer de place, à l’installer dans leur chambre, elle avait bien fait de ne pas le faire. Elle alla déposer sa fille dedans donc, malgré qu’elle soit encore en train de pleurer, mais elle ne pouvait rien y faire pour le moment, elle devait déjà se calmer elle-même. Et elle devait libérer ses bras, avant de s’approcher de Andrew.

« Il faut te soigner. » Dit-elle simplement, d’une voix faible, avant d’entrainer Andrew avec elle pour qu’il s’installe sur le canapé.

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**Andrew Hellsing** Messages : 1185

Cet instant où nous sommes devenus parents.

P

enny ne lui accorda pas le pardon tant espéré, et Andrew ne pouvait prétendre qu'il ne s'y était pas attendu... c'était normal. Il espérait son pardon, mais il avait bien conscience de ne pas le mériter. Ce qu'il avait fait... c'était impardonnable. Il aurait déjà été difficile en soi pour la fée d'accepter qu'il reparte en chasse alors qu'il lui avait juré avoir renoncé à ce pan de sa vie (ce qui pour le coup était loin d'être le cas. Il avait beau vouloir prétendre que Hélio était une exception... eh bien, les exceptions se changeaient bien vite en norme, avec lui. Pour preuve, il ne demandait qu'à prendre sa revanche, à faire couler le sang...), mais ne pas avoir été là pour la naissance de sa fille, c'était... Non, vraiment, Andrew ne savait pas où elle saurait puiser la force de lui pardonner. Lui-même ne se pensait pas capable de se pardonner un jour tant le mal qu'il avait fait était concret, ineffaçable. Penny ne répondit rien, à la place elle pleura. La voir ainsi pleurer, verser plus de larmes que son corps ne devrait en contenir, c'était intenable... Cela lui brisait le coeur, et il parvenait à peine à contenir ses propres larmes... il ne sut plus du tout le faire quand le bébé pleura à son tour, alors que Penny le déposait dans son landau. Ce jour devait être le plus heureux de leur vie, et il avait tout gâché. Il était comme les monstres qu'il traquait, et pire encore. Ceux-là assistaient peut-être à la naissance de leurs enfants, étaient présents pour leurs épouses.

Il se laissa entraîner, tel un automate, sur le canapé, l'esprit paralysé par un trop-plein d'informations qui pourraient bien finir par le rendre complètement dingue... Il avait envie de serrer Penny dans ses bras, de serrer son enfant dans ses bras, de leur faire les plus belles promesses du monde, mais il n'osait approcher sa fille dans cet état... Pas plus que serrer Penny contre lui. Il aurait trop peur qu'elle le rejette, dans tous les cas. Elle savait, elle comprenait... Comment pourrait-elle l'excuser d'une telle chose. Elle avait raison, il avait besoin de soin, mais il se disait ne pas vraiment le mériter. Cette douleur, c'était le prix naturel à payer pour ce qu'il avait fait. Et en même temps, il était important qu'il se reprenne. A quoi bon se lamenter et s'apitoyer ? Il était père, maintenant. C'était un faux départ dans sa vie de papa, mais rien ne comptait plus à ses yeux que de se rattraper, et il le ferait.

-Je... Il savait à peine quoi dire. Il ne voulait pas donner l'impression de se justifier, mais en même temps, il craignait de tout perdre au moment où il avait logiquement tout gagné. J'ai fait ça pour vous, pour vois protéger.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny savait qu’elle devait prendre sur elle, qu’elle ne devait pas se laisser emporter par son angoisse, par sa craindre ou même encore par sa colère. Parce que oui, elle n’y pouvait rien, mais elle en voulait à Andrew. Elle s’en voulait de lui en vouloir, mais elle n’y pouvait rien, elle lui en voulait. Elle avait peur pour lui, le voir dans un tel état lui serrait le cœur, elle trouvait ça insupportable. Et en même temps, au fond, la fée ne pouvait pas s’empêcher d’être quand même en colère contre lui. Pour la simple et bonne raison qu’elle comprenait qu’il avait cherché cette situation, qu’il avait provoqué la situation. Non pas qu’elle préfère que sa famille ait découvert la situation par exemple, qu’il se soit battu avec son père. Ou encore que sa route ait croisé celle de quelqu’un de cruel, capable de s’en prendre à lui. Mais elle comprenait quand même que son petit ami était parti chasser, elle le comprenait parce qu’il mettait tant de cœur à lui demander pardon et qu’il n’y avait aucune autre raison pour le pousser à lui demander de lui pardonner. Et elle ne savait même pas si elle en serait vraiment pas capable.

Pour le moment, Penny avait simplement besoin de retrouver un peu ses esprits. Tout ça, c’était beaucoup trop, il y avait tellement de montagne russe dans sa tête. Elle passait par toutes les émotions possibles et imaginables. Et la fatigue de son corps ne pouvait pas vraiment l’aider à avoir la tête sur les épaules. Elle avait tant souffert toute seule, pendant que Andrew était en train de chasser donc, avant d’être si heureuse de pouvoir tenir sa petite dans ses bras. Et maintenant, eh bien, maintenant elle était presque en train de prier pour que son bébé ne soit pas là, qu’elle soit encore dans son ventre et que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve. Qu’elle n’avait pas encore accouché, qu’elle allait le faire aux côtés de Andrew et qu’elle ne le découvre pas dans un tel état ensuite. Mais ce n’était pas un rêve.

Pour l’heure, donc, Andrew avait besoin de soin et Penny allait l’aider à se soigner. Quand bien même, elle n’était pas aussi doué qu’un médecin et que le jeune homme avait sans doute besoin de voir un professionnel. Mais il n’était pas vraiment possible pour eux de faire confiance à quelqu’un. Elle s’installa à ses côtés sur le canapé, tentant de l’aider du mieux qu’elle pouvait, pour effacer ce sang sur son corps déjà. Ce sang. C’était le sien ? Celui de la personne qu’il avait… tué ? Elle savait que Andrew avait du sang sur les mains, elle ne lui avait jamais demandé spécifiquement de tout arrêter, mais… eh bien, elle pensait qu’il ne le faisait plus, qu’elle ne risquerait pas de le retrouver dans un tel état.

« Pour nous ? » Demanda-t-elle la voix brisée quand Andrew affirma qu’il avait fait ça pour elles, pour les protéger. « Pourquoi ? »

Qu’est-ce qu’il lui avait caché ?

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**Andrew Hellsing** Messages : 1185

Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

ndrew savait bien qu'il était un peu facile, trop facile, même, d'avancer l'excuse du "Je fais tout ça pour vous" pour justifier ce qui s'était passé, mais le fait est qu'il le pensait quand même. Même s'il était retombé certainement bien trop facilement dans ses anciens travers, sa motivation de départ avait été plus qu'évidente. Dès qu'il avait su quelles avaient été l'intention d'Hélio, il n'avait tout simplement pas su se résoudre à ne rien faire, ou à laisser Aaron agir tout seul. Sans oublier le fait que Léo se serait sans doute engagé dans cette mission suicide sans lui s'il n'avait rien fait. Oui, ça restait des excuses, mais de vraies excuses, même si Penny ne saurait sans doute pas l'accepter, à juste titre, lui pardonner encore moins. La douleur physique n'était rien en comparaison de ce qu'il ressentait à la perspective de peut-être perdre la femme qu'il aimait. Penny était son tout, la femme de sa vie. Avait-il vraiment gagné une fille et perdu son amour ? Il n'en savait rien. Après tout, pour le moment, Penny était là, auprès de lui, lui adressant avec douceur et considération les soins dont il avait besoin. Elle ne se détournait pas, ce qui était déjà quelque chose d'immense, en soi, de considérable, même. Mais qui sait si, une fois ses maux physiques réparés, elle ne le laisserait pas partir ? Dans tous les cas, elle acceptait au moins d'entendre ce qu'il avait à dire, et c'était déjà immense. Elle aurait pu le mettre à la porte sans rien vouloir entendre, et il n'aurait pas franchement pu la blâmer pour cela, bien au contraire même.

-C'est lui qui a assassiné les parents de Déa, expliqua-t-il sans en dire plus sur le "lui", par là, il entendait sa victime, et Penny saurait sans doute de qui il parlait. Elle était proche de Déa, cette dernière lui avait sans doute apprit l'identité de l'homme qui avait tué ses géniteurs. De toute manière, son nom importait peu, c'étaient ses actes et ses menaces qui avaient de l'importance, une réelle importance. Il a juré de tuer tous ceux qui comptent le plus pour elle. Et donc, pas besoin de lui faire un dessin, elle faisait forcément partie de la liste et son meilleur ami n'en parlons pas... Et il s'en est pris à Eponine.

Bref, on pouvait dire que pour le coup, le buveur de sang accumulait les mauvais points. On ne pouvait pas mieux s'y prendre si l'on caressait le secret espoir de se mettre toute la famille Hellsing à dos. Et il l'avait, effectivement... même si après cet épisode, Andrew devrait logiquement lever la jambe. Est-ce qu'il allait effectivement le faire ? Hum... sans doute pas, à la vérité.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Que Andrew cherche à la protéger et à protéger leur enfant, ce n’était en soit pas extraordinaire, c’était dans l’ordre des choses, évidemment. Sauf que Penny avait quand même un peu de mal à comprendre en quoi chasser pouvait être signification de protection. S’il avait décidé d’affronter un membre de sa famille parce que ce dernier aurait découvert leur relation, leur fille, elle le comprendrait plus. Mais en quoi s’en prendre à des créatures, c’était de la protection ? Soit, Penny n’était pas candide au point de croire que toutes les créatures étaient de bonnes personnes, elle avait quand même des exemples en tête de personne particulièrement mauvaise (l’assassin des parents de Déa par exemple, ne se doutant pas qu’il était question de lui justement). Toutes les créatures n’étaient pas de bonnes personnes donc et elle savait que les Hellsing avait trop tendance à mettre tout le monde dans le même panier et considérer que leurs chasses étaient un devoir de protection. Mais elle pensait que Andrew voyait les choses différemment.

C’était le cas, parce que l’homme expliqua alors un peu plus ce qu’il entendait par là. Et forcément, en entendant le fait qu’il s’agissait de l’assassin des parents de Déa, cet Hélio, ce vampire, ça changeait quand même certaines choses. Penny en avait entendu parler, que ça soit avant quand Déa sortait avec lui, ou après quand elle avait perdu ses parents. La sirène lui avait raconté ce qui c’était passé mais Penny ne savait pas que ce dernier avait juré de s’en prendre à ceux que Déa aimait. Donc elle, donc Leopold. Penny poussa un soupire, elle voyait quel raisonnement son petit ami avait fait et concrètement, elle se rendait bien compte qu’elle ne pouvait pas réellement lui en vouloir pour ça. Et encore moins quand il ajouta un dernier détail.

« Comment va-t-elle ? » Demanda-t-elle vivement quand elle découvrir que Eponine avait été la cible de ce vampire. Elle appréciait énormément cette jeune femme, elle craignait qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave.

En tout cas, ce vampire accumulait les actes envers le Hellsing, alors forcément. La jeune femme comprenait les motivations de son petit ami, elle se rendait bien compte qu’elle ne pouvait pas concrètement lui en vouloir. Cependant, ça n’enlevait rien au fait qu’elle avait peur de le perdre. Elle n’avait jamais cherché à convaincre son petit ami d’abandonner la chasse, mais elle avait été infiniment soulagée de découvrir qu’il le faisait, parce qu’elle se disait qu’elle n’aurait pas besoin de craindre de perdre l’homme qu’elle aimait (même si elle était bien placée pour savoir qu’il n’y avait pas besoin de chasse pour risquer sa vie) ou encore de voir son enfant grandir son père. Cette crainte était encore plus présente maintenant, alors qu’elle avait dû passer les dernières heures sans l’homme qu’elle aimait, alors que Andrew n’avait même pas vu sa fille venir au monde. Qu’est-ce que ça sera la prochaine fois ? Elle ne voulait pas de prochaine fois.

« Est-ce que tu… » Elle marqua une pause. « Est-ce qu’il est mort ? »

Elle n’avait pas de scrupule pour cet homme, si Andrew l’avait tué, alors… c’était sans doute une très bonne chose. Et ainsi, ils n’auraient juste qu’à tout mettre derrière eux.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

ndrew eut le sentiment que son propos avait le mérite d'apaiser un peu Penny, il ne s'était pas contenté de partir en chasse en prétextant que c'était pour le bien commun (comme il n'aurait pas hésité à le faire à une époque, et en le pensant de toutes les fibres de son âme, qui plus est), il avait traqué une créature qui menaçait son foyer... Cela ne justifiait pas tout, parce que dans tous les cas, il avait repris les armes, et même s'il ne voulait pas admettre encore, ça avait été pour lui comme se retrouver avec une vieille addiction, et replonger en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Mais pour l'heure, mieux valait ne pas parler de ça... il aurait peut-être eu le courage de ses pensées en d'autres occasion, mais pas là, pas après ce qui venait de se passer. Il appréciait seulement que Penny daigne comprendre ce qui l'avait motivé, pourquoi il avait jugé nécessaire de replonger dans ses anciens travers. Clairement, il n'avait pas bien choisi son moment, il aurait dû agir différemment, mais maintenant qu'il était là, il comptait bien se rattraper. Andrew cerna l'angoisse de sa petite amie quand il lui apprit qu'Hélio s'en était pris à Eponine. Il n'en était pas surpris, il savait que les deux jeunes femmes s'entendaient bien, et que Penny avait beaucoup fait pour Eponine, ce n'était après tout pas pour rien que Aaron acceptait de fermer les yeux sur leur relation alors qu'en d'autres circonstances, il les aurait déjà dénoncés à son père, sans l'ombre d'un scrupule.

-Elle va bien... mais elle s'en est sortie de justesse, apparemment, répondit-il pour rassurer Penny mais aussi lui faire comprendre combien réel était le danger.

Il n'avait pu en juger par lui-même, cela étant, car il ne faisait que rapporter les propos de Aaron, mais il ne lui viendrait pas à l'esprit de les remettre en question, pas une seule seconde. Il avait été bouleversé par cet épisode, et c'était une chose qu'il n'aurait pas pu feindre. Et puis, il y avait eu les provocations du buveur de sang concernant Eponine quand ils l'avaient pris en chasse. Penny lui demanda ensuite s'il était mort, et Andrew eut envie de croire qu'elle voulait que ce soit le cas. Il y avait de quoi. Leurs proches et elle-même étaient concernés par les décisions criminelles de ce psychopathe. Malheureusement, faute d'arriver à temps, il n'arrivait même pas victorieux. Il fit doucement non de la tête.

-J'ai échoué..., constata-t-il, amer.

Et pas seulement échoué parce qu'il n'avait pas réussi à vaincre le vampire (clairement, il manquait d'entraînement) mais parce qu'il n'avait pas été capable d'être présent auprès de Penny au moment où elle avait le plus besoin de lui.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny fut soulagée de savoir que Eponine allait bien, même si elle comprit que le danger était grand quand Andrew précisa qu’elle s’en était sortie de justesse. La jeune femme n’en revenait pas de ce qu’elle apprenait encore sur ce vampire, qui s’en était pris aux parents de sa meilleure amie. Cet homme n’avait définitivement pas de scrupule. Et forcément, quand elle demandait à Andrew si ce dernier était mort… elle espérait qu’il le soit bel et bien. La fée n’était pas du genre à vouloir la mort des autres en général, elle ne voulait pas du mal aux autres personnes. Mais en même temps, par moment, elle avait conscience que certaines personnes ne méritaient vraiment pas de clémence. Ça ne lui plaisait pas de savoir que Andrew avait décidé de reprendre les armes – surtout sans rien lui dire, mais elle savait pourquoi il ne l’avait pas fait – mais elle comprenait qu’il l’ait fait, dans le but de la protéger, de protéger son meilleur ami, de venger sa belle-sœur. Cet Hélio ne méritait vraiment pas de vivre. Penny préfèrerait cependant que ça ne soit pas son petit ami qui se lance dans une telle vendetta.

Mais il avait échoué. Entendre Andrew parler de la sorte serra le cœur de Penny. Pas seulement parce qu’elle savait que la menace était encore dehors. Pas seulement parce qu’elle craignait qu’il décide de se lancer de nouveau dans le combat pour finir ce qu’il avait commencé (et donc encore plus risquer sa vie… cette fois ci il rentrait amoché, comment ça allait être la prochaine fois ? S’il y avait une prochaine fois… mais elle ne parvenait pas à se dire le contraire). Elle sentit son cœur se serrer parce qu’elle voyait à quel point Andrew était mal, à quel point cet échec lui faisait du mal et elle se doutait qu’il ne se contentait pas de parler de ce vampire.

« Andrew… » Souffla-t-elle avant de venir simplement le prendre dans ses bras, le plus délicatement possible pour ne pas lui faire du mal tout de même. Elle n’aimait pas le voir dans un tel état, elle n’aimait pas du tout ce qui était en train d’arriver. En cet instant précis, Penny avait peur de perdre complètement la situation des mains, de ne plus avoir le contrôle sur rien. « Je ne supporterais pas de te perdre… » Elle ne parvenait pas à lui en vouloir complètement, elle ne parvenait pas à lui reprocher d’avoir repris les armes (seulement peut-être le fait de ne pas l’avoir tenu au courant et d’avoir décidé de le faire juste maintenant… à ce moment précis, où elle avait eu besoin de lui plus que quiconque…), mais elle craignait tellement de le perdre. Elle avait malheureusement déjà connu ça, elle ne voulait pas que ça se reproduise, elle ne voulait pas qu’on vienne lui annoncer un jour que Andrew disparaissait complètement de sa vie. De leur vie. « J’ai besoin de toi. » Elle marqua une pause. « On a besoin de toi. »

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

ndrew resserra un peu leur étreinte quand Penny la prit dans ses bras. Ce n'était pas aussi agréable que cela le devrait parce que certaines de ses blessures encore fraîches l'élançaient un peu, mais il s'en fichait, ça lui faisait un bien fou, parce que la jeune femme lui prouvait de la sorte que même si elle lui en voulait sans doute, elle parviendrait à lui pardonner son attitude totalement inapproprié. Il aimerait remonter le temps, faire les choses différemment, mais puisque ce ne pouvait pas être le cas, il était au moins soulagé que Penny parvienne à se mettre à sa place et à lui témoigner un amour dont il avait plus que jamais besoin, d'autant plus que cet amour en question était tout ce qui l'avait port ces dernières semaines... et dire qu'il avait bien failli tout gâcher ! Il esquissa un fin sourire, ému, quand elle affirma qu'elle ne supporterait pas de le perdre, il ne remettait pas sa parole en doute une seule seconde, parce que la réciproque était entièrement vraie. Lui aussi ne supporterait pas de la perdre... et il n'avait clairement pas envie de lui faire subir ça, elle qui avait déjà perdu un homme qu'elle aimait... Il ne voulait pas que sa fille grandisse sans connaître son père, il voulait être digne de toutes les nouvelles résolutions qu'il avait décidées dès l'instant où il avait compris être tombé fou amoureux de Penny, dès l'instant où il avait deviné que la réciproque était tout aussi vraie.

-Et j'ai besoin de vous, répondit-il très honnêtement.

Parce que c'était le cas. Il l'avait très mal montré, mais même la grave erreur qu'il avait commise avait été le fruit de sa volonté, celle d'être à la hauteur de sa famille, d'une femme qu'il trouvait exceptionnelle et d'une enfant qu'il avait aimé plus que tout au monde avant sa naissance. Il avait besoin d'eux, c'était la perspective de les perdre qui lui faisait faire n'importe quoi. Il les voulait dans sa vie, il voulait faire partie des leurs... Il savait qu'il devrait promettre immédiatement à Penny que ça n'arriverait plus, mais après ce qui venait d'arriver, il ne se voyait pas mentir une fois de plus, une fois de trop, à la femme qu'il aimait. alors, il se contenta de déposer un tendre baiser sur le front de son épouse.

-Je vais me laver, me changer...

Il voulait être présentable pour sa fille, il voulait pouvoir la serrer dans ses bras sans que l'odeur du sang et de l'échec ne lui emplissent les narines. peut-être que ce serait son premier mensonge envers sa fille, mais il voulait être digne d'être aimé par elle, pour pouvoir être le père qu'il rêvait d'être à ses yeux... et ne s'était pas encore montré capable d'être.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La mort ne consulte aucun calendrier.

Même si Penny regrettait quand même énormément que son petit ami n’ait pas été présent, elle se voyait mal lui en vouloir au vu des circonstances (mais elle ne se doutait pas encore que ces circonstances qu’elle voulait voir exceptionnelles n’allaient pas l’être tant que ça finalement). Elle comprenait que Andrew ait eu envie de la protéger, de protéger leur fille, de protéger son meilleur ami. Elle ne pouvait pas lui en vouloir donc, parce qu’en un sens, il vengeait aussi Déa. Elle aurait aimé que les choses se passent autrement, qu’il soit présent, mais elle comprenait. Et dans tous les cas, ce n’était pas comme s’ils pouvaient revenir en arrière. Penny ne tenait pas spécialement à revivre son accouchement d’ailleurs, ça n’avait pas été une partie de plaisir. En partie à cause de l’absence de Andrew, mais pas seulement quand même. Donc, non, ils n’allaient pas revenir en arrière et ils allaient simplement oublier tout ça. Le plus important c’était que Andrew soit rentré sain et sauf – enfin presque – et que leur fille était maintenant là, qu’ils allaient juste pouvoir être heureux à trois.

Penny avait envie d’avoir confiance en tout cas, parce qu’elle était bien loin d’imaginer sur quel pente son petit ami était en train d’emprunter. En même temps, ce dernier ne devait pas s’en rendre compte lui même non plus. Pour le moment, elle acceptait parce qu’elle était en partie touchée, parce qu’elle ne pouvait pas reprocher à Andrew de vouloir la protéger. Penny adressa un fin sourire à ce dernier quand il lui affirma qu’il allait se laver, se changer. Elle préférait en effet. Parce que même si elle décidait de juste tirer un trait sur tout ça, elle n’avait pas spécialement envie qu’il reste dans cet état alors que leur fille était juste là. Ce petit être qui n’avait que quelques heures et qui se retrouvait déjà confronté à l’odeur du sang. Penny ne dit rien, se contentant simplement d’adresser un nouveau sourire à Andrew en le laissant aller se changer et se laver. Elle se rapprocha de sa fille, la prenant enfin dans ses bras. On ne pouvait pas dire que tout s’était passé comme prévu... mais bon, elle était là, elle était si belle. Rien qu’en posant son regard sur elle, Penny sentait son cœur grandir. Le reste n’avait que peu d’importance à côté d’elle, à côté de cette petite fille qu’elle aimait déjà de toute son être. Qu’elle protégerait de tout son être. Et quand Andrew revint, elle s’approcha de lui pour qu’il puisse la prendre aussi dans ses bras. Enfin.

« Elle n’a pas encore de nom... »

Ils en avaient parlé, un peu, avant, mais là il n’y avait rien d’officielle.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

P

rendre le temps de se décrasser un peu et de se changer ne fit clairement pas de mal à Andrew, qui en avait clairement grand besoin. Il avait besoin de se débarrasser de cette odeur tenace et métallique, il avait besoin de pouvoir se présenter à sa fille sous le meilleur jour possible. Et puis, au passage, ça l'aider à remettre un peu ses idées en plus, ce qui n'était clairement pas du luxe, vu l'état où il se trouvait actuellement. Tout s'était enchaîné si brutalement et si vite qu'il avait à peine eu le temps de réaliser la situation, mais seul avec lui-même, il pouvait enfin prendre conscience de la situation dans son entier, pas seulement de ses erreurs mais de son bonheur aussi. Il était papa, ça y est, il était vraiment père. Et même s'il ne commençait pas du bon pied, on est bien d'accord là-dessus, il avait bien l'intention de se rattraper dès maintenant, et au plus vite. Il ne mit pas longtemps à reparaître propre comme un sang neuf, des bandages propres au-dessus de ses blessures... Il était clairement plus présentable. Certes, la douleur physique lui rappelait encore le combat très récent qu'il avait mené, mais cette douleur s'oubliait si simplement quand il la retrouvait, quand il la retrouvait. Enfin, Andrew put serrer sa fille dans ses bras, et ce fut pour lui un sentiment indescriptible. Elle était là, dans ses bras, et c'était juste évident... il sacrifierait sa vie entière à cette enfant. Il l'aimait plus qu'il n'est possible de l'exprimer. Il l'adorait.

Alors qu'il la berçait doucement dans ses bras, incapable de la lâcher du regard tant il la trouvait déjà merveilleuse, Penny le ramena un peu à la réalité et lui fit remarquer qu'elle n'avait pas de nom. En effet... C'est drôle, quand ils en avaient parlé, Andrew avait été convaincu qu'ils auraient un garçon, et seuls des prénoms masculins lui étaient venus en tête (influencé sans doute par le fait d'avoir si longtemps vécu sans sa mère, et de ne pas avoir de soeur), mais maintenant, il trouvait si logique, si évident que ce soit elle et personne d'autre, une fille donc, qu'il se demandait comment il avait pu se tromper dans ses déductions. Il leva le regard vers Penny. C'était plus fort que lui, il rayonnait. Il n'avait pas été présent au bon moment, mais maintenant, il était là. Et ne voudrait être nulle part ailleurs. Un nom, donc.

-J'avais pensé à Dorothy... Il marqua une légère pause. Dorothy, le nom de sa mère... mais tout bien considéré... Non, ce n'est pas une très bonne idée.

Donner à sa fille le nom d'une chasseuse émérite, ce n'était pas une bonne idée, pas du tout, même. Même s'il le faisait davantage en l'honneur d'une mère aimante que d'une chasseuse sans pitié... Il était sans doute encore trop conditionné par cette nécessité parmi les Hellsing de veiller sur leur patrimoine à tout prix. Et il n'imaginait même pas la réaction de Aaron s'il devait apprendre que sa fille se nommait ainsi.

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La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny s’était sentie heureuse quand elle avait pu enfin tenir sa fille dans ses bras, quand elle avait pu poser son regard sur le visage d’ange de ce petit bout qui n’était autre que le fruit de l’amour entre elle et Andrew. Elle ne pensait pas qu’elle aurait pu se sentir encore plus comblée un jour, encore plus heureuse... jusqu’à ce que son petit ami prenne leur enfant dans ses bras. Penny ne quittait pas ce duo des yeux, elle les dévorait du regard, tant ils étaient tout simplement tout ce qui lui importait dans la vie. Ici, là, il y avait les deux êtres qui comptaient plus que tout à ses yeux. Elle était comblée, complètement, parce qu’ils étaient là tous les deux et qu’elle voyait son petit ami rayonner comme jamais elle ne l’avait vu faire. Elle se sentait heureuse, parce que c’était la seule chose qu’elle demandait, qu’ils soient heureux tous les trois et elle avait envie de croire qu’ils allaient y arriver. Elle voyait Andrew plus heureux que jamais. Et même s’il n’avait pas été présent pendant l’accouchement, pendant les premières heures de vie de leur fille, il était là.

Et puisqu’il était là, justement, il était sans doute temps qu’ils parlent concrètement de leur fille. Oh, ils avaient le temps de lui trouver un nom... mais quand même, Penny aimerait bien qu’elle ne ait un. Et quand ils en avaient parlé, ils avaient trouvé bien plus d’idée pour des noms de garçons. Mais ils avaient une fille, donc... Andrew avait pensé à un nom et Penny savait parfaitement que c’était celui de sa mère. Ils n’en parlaient pas si souvent que cela en soit, mais la fée savait que la mère de son petit ami s’appelait Dorothy. Mais visiblement, il trouvait que ce n’était pas une bonne idée.

« Je ne trouve pas que ça soit une mauvaise idée. » Dit-elle doucement, tournant son regard un instant vers leur fille, toujours dans les bras de Andrew, levant une main pour venir caresser sa toute petite tête. Elle était si belle. « Si tu veux l’appeler Dorothy, je trouve que ça lui va bien. »

Elle le pensait vraiment. Elle ne disait pas cela simplement pour faire plaisir à Andrew. Quand bien même, sa mère était une Hellsing par mariage et qu’elle avait sans doute adoptée la vision du monde que son mari... l’homme qui faisait le plus peur au monde à Penny, puisqu’elle craignait qu’il découvre quelque chose et qu’il s’en prenne à elle et à ce petit bout dans les bras de son papa. Mais ça ne changeait rien. Elle trouvait quand même que c’était une bonne idée.

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A

ndrew s'était longtemps dit, bien avant de s'installer dans la vie, quand la perspective de devenir père n'était jamais qu'une famille lointaine, que s'il devait avoir une fille un jour, il lui donnerait le nom de sa mère. C'était sûrement très cliché, trop cliché, même, mais ce prénom, Dorothy, représentait énormément pour lui. Il n'avait plus beaucoup de souvenirs de sa mère. Il était très jeune quand elle a quitté ce monde, mais il en gardait un souvenir tendre. Il savait qu'elle avait été digne de la famille Hellsing, une chasseuse de poigne qui avait pris très à coeur la chasse aux créatures, mais ce n'était pas comme ça qu'il l'avait connue. Ce qu'il retenait d'elle, c'était la berceuse qu'il lui chantait avant qu'il s'endorme, son sourire rassurant, le soin qu'elle prenait pour lui. Dorothy, il l'associait à la tendresse maternelle, et à ce titre, il trouvait que oui, ce nom allait comme un gant au petit ange qui dormait à poings fermés entre ses bras. Mais choisir ce nom, ça avait aussi des implications. Il n'osait imaginer la réaction de sa famille s'ils découvraient cela... Ceci dit, quand sa famille saurait qu'il était devenu père, et que sa fille était une fée, le nom de cette fille en question serait sans doute le cadet de leurs soucis. Il n'empêche que cette proposition relevait d'une décision très personnelle, et il ne pouvait se décider que si Penny approuvait à cent pour cent de son côté. Elle avait l'air d'accord, mais il voulait être certain que ce nom lui convenait bel et bien, qu'il ne prononçait pas ces mots uniquement dans le but de lui faire plaisir. Même si quand même, ce n'était pas son genre, surtout pour une décision telle que celle-ci. Mais bon, c'était du nom de leur fille qu'il s'agissait, quand même, alors il fallait vraiment qu'ils soient d'accord.

-Je le veux si tu le veux aussi, répondit-il sans plus cesser de sourire.

Comment le pourrait-il en même temps ? Il était juste... vraiment heureux. Il avait été impatient de rencontrer ce petit être, il avait été heureux à la perspective de devenir père, mais le devenir concrètement... c'était une tout autre affaire, ça vous changeait la vie à tout jamais. Andrew réalisait bien qu'il ne serait plus jamais le même. Et ça lui plaisait terriblement. Ce trésor dans ses bras était la chose la plus belle qu'il ait jamais vue de toute sa vie, ne pas y veiller comme à la prunelle de ses yeux serait une véritable erreur.

Dorothy... Est-ce que c'était vraiment son nom, à présent ? Il commençait à se dire que ça lui allait plutôt bien. Que ça lui allait même très bien, en fait.
Dorothy...

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La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny savait parfaitement que ce prénom avait énormément d’importance pour Andrew, que ça signifiait beaucoup et c’était d’ailleurs pour cela qu’elle trouvait que ce n’était pas du tout une mauvaise idée d’appeler leur fille avec le prénom de la mère de Andrew. La jeune femme n’avait évidemment jamais connu cette dernière, mais elle avait entendu son petit ami lui en parler plusieurs fois déjà. Il savait que son petit ami tenait énormément à sa mère, qu’il avait de bon souvenir avec elle, même s’il n’en avait pas beaucoup puisqu’elle était partie quand il était bien trop jeune. Et donc, oui, elle trouvait que c’était une bonne idée d’appeler leur fille Dorothy et encore plus si c’était quelque chose qui tenait à cœur à Andrew. Elle ne le faisait pas seulement pour lui faire plaisir, elle ne prendrait pas la décision du prénom de leur fille autant à la légère après tout. Même si elle n’avait aucune envie de s’opposer à son petit ami, elle ne voulait pas appeler sa fille avec un prénom qu’elle n’aimerait pas. Mais elle appréciait Dorothy, vraiment, elle trouvait que c’était un joli prénom et qu’il convenait parfaitement bien à ce petit être qui était en train de dormir à point fermer dans les bras de son père.

Bon, la jeune femme avait conscience que sa « belle » famille n’allait clairement pas apprécier d’apprendre que la fille de Andrew portait le prénom de sa mère, une chasseuse quand même. Pas dit spécialement que ses parents sautent de joie en le découvrant aussi (mais elle misait sur le fait que dans tous les cas, ses parents ne devaient pas connaître le nom de la mère de son petit ami). Mais ce n’était pas quelque chose qu’ils devaient prendre en compte de toute façon. Elle se doutait que le frère de Andrew n’allait pas apprécier, mais au pire… il n’apprécierait déjà pas d’apprendre qu’ils avaient une fille tous les deux. Le prénom, ce n’était finalement qu’un détail dans tous les cas pour la situation globale. Le fait qu’un chasseur ait une fille fée… était quand même ce qui choquerait le plus, peu importait son prénom.

« Je le veux. » Dit-elle simplement sans s’arrêter de sourire, quand Andrew affirma que ça serait son prénom que si elle le voulait et c’était le cas, elle le voulait. Son regard se porta de nouveau sur la petite bouille de leur fille. Elle trouvait qu’elle ressemblait énormément à son père, elle était si belle. Bon, en même temps, la fée se doutait qu’elle n’était peut-être pas si objective que ça, mais en même temps, qui demandait à une mère d’être objective ? « Ça lui va parfaitement bien. » C’était le cas, ça lui convenait très bien. « Notre petite Dorothy. »

C’était donc officielle, elle s’appelait comme ça. C’était officielle, ils étaient trois maintenant. Penny se sentait bien, bien mieux que quelques heures avant, elle se sentait sereine, complète et c’était tellement agréable. Quand bien même, elle se sentait aussi particulièrement fatigué, mais ce n’était que le début de toute façon.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

lors que peu à peu, ce nom s'imposait à son esprit, Andrew trouvait que Dorothy était un nom qui allait parfaitement à leur fille. Ce n'était pas une chose à laquelle il avait réfléchi avant ce jour... la difficulté que pouvait représenter le fait d'attribuer un nom, une identité, à un être humain. La petite venait à peine de naître, et on prenait pour elle une décision de première importance dans sa vie quotidienne. C'était comme... une nouvelle pierre posée à l'édifice de leurs existences, mais dans tous les cas, puisque Penny était d'accord avec lui, Andrew n'avait plus le moindre doute. Et quand ses yeux croisaient le regard rieur de Dorothy, eh bien... c'était Dorothy, un point c'est tout. Sa fille, son joyau... et le reste n'importait plus. Il savait que leur fille n'allait pas toujours avoir une vie facile, fille qu'elle était d'un chasseur et d'une fée, mais il l'aimait plus que tout, il savait que Penny l'aimait plus que tout, et c'était tout ce qui comptait maintenant. Il oubliait sa rixe avec le vampire, il oubliait l'absence, il oubliait ses craintes vis-à-vis de sa famille, il ne se souciait plus de rien, il ne se souciait plus que d'elles. Il oubliait le monde autour d'eux, il ne voyait plus que sa famille et combien il en était fier et heureux. Il avait déjà été heureux dans sa vie, comme à peu près n'importe qui, d'ailleurs... Mais jamais il n'avait atteint un tel seuil de bonheur, si fort, si puissant qu'il dissipait tout le reste alentours, et alors il n'y avait plus qu'eux et la joie intense que procure l'entrée d'une vie nouvelle dans votre existence. Rien d'autre ne comptait, et c'était vraiment, vraiment... en fait, non, il n'y avait pas d'adjectif pour le décrire. Même le terme le plus laudatif au monde n'y suffirait pas. C'était au-delà de tout.

-Elle est magnifique, affirma Andrew, qui ne parvenait pas à détacher les yeux de cette petite merveille tant elle était juste... parfaite. Le reste pouvait bien être relégué aux oubliettes. Andrew avait deux raisons de vivre, dorénavant, et elles étaient à ses côtés. C'est fou comme elle te ressemble.

Peut-être que ce n'était qu'une vue de son esprit, mais Andrew lui trouvait déjà de nombreux traits communs avec la jeune femme. Elle avait ses yeux, non, pas juste ses yeux, son regard... en fait, c'était difficile à expliquer, elle était juste une parfaite combinaison de ce qu'ils étaient tous les deux, et elle deviendrait sans doute une version améliorée de ce qu'ils étaient. Elle était un ange. Tout simplement. Et jamais il n'aurait cru que la vie accepterait de le gratifier d'un cadeau d'une telle valeur, lui qui ne l'avait pas mérité.

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La mort ne consulte aucun calendrier.

Penny ne détachait son regard de sa petite Dorothy que dans le but de le poser sur Andrew, qui observait leur merveille. Elle aimait la manière qu’il avait de l’observer, de la dévorer du regard, elle aimait voir ses yeux pétiller parce qu’ils étaient posés sur leur fille. Elle aimait la situation, tout simplement, le fait de voir l’homme qu’elle aimait porter cet enfant qu’ils avaient maintenant. Pendant ces longs mois, cet enfant n’avait pas été vraiment concret. Il était là, dans son ventre, elle l’avait senti, mais ce n’était pas pour autant que ça avait été si concret que cela. Elle avait eu hâte de voir le visage de son bébé, elle avait eu hâte de savoir si c’était une fille ou un garçon, si il ou elle allait leur ressembler. Bref, elle avait eu hâte que ce bébé soit là et elle était là. Leur Dorothy était maintenant bel et bien là et Penny avait le sentiment d’être complète.

C’était un sentiment étrange, se rendant compte qu’elle avait peut-être été incomplète avant s’en sans rendre compte. Elle pensait qu’avec Andrew, ils étaient entier tous les deux, mais maintenant… c’était évident qu’ils ne pouvaient pas juste être deux. Penny se sentait remplit d’un bonheur incroyable, celui que toute mère devait ressentir au moment où elle devenait maman justement. Elle avait eu peur, souvent, elle avait craint, beaucoup, ça avait été difficile peu de temps avant… mais là, elle était juste bien, heureuse, comblée et c’était juste ce qui comptait. Et maintenant, c’était donc comme si son cœur était deux fois plus grand pour qu’elle puisse ressentir tous l’amour qu’elle ressentait depuis un moment maintenant pour Andrew, et ressentir en même temps l’amour récent qu’elle avait pour son petit bébé. Le sourire de Penny se fit plus grand quand Andrew affirma que leur petite était magnifique, elle ne pouvait évidemment pas le contredire.

« Tu trouves ? » Demanda-t-elle cependant quand il mentionna le fait qu’elle lui ressemblait. « Je trouve qu’elle te ressemble énormément. »

Sans doute parce qu’au fond, elle ressemblait tout simplement à eux deux. Ils étaient un mélange d’eux et donc, un parfait mélange entre eux. Et forcément, il était plus facile de voir les ressemblances qu’il y avait de l’autre, que de soi-même.

« C’est vrai qu’elle est belle. » Là, ils étaient d’accord tous les deux et sans doute parce qu’ils étaient objectifs comme tous parents quand il s’agissait de leurs enfants. « Je t’aime tellement. » Elle n’avait pas forcément besoin de le dire, mais elle le faisait, parce qu’elle avait juste envie de le faire. Là tout de suite, la jeune femme se sentait juste remplit d’amour qu’elle avait envie de le dire. « Je vous aime tellement. »

En un sens, elle ne connaissait pas tant que ça Dorothy, elles ne se connaissaient que depuis quelques heures si on enlevait les mois de grossesse. Mais elle l’aimait évidemment, parce que c’était sa fille. Et elle savait d’ores et déjà qu’elle ferait tout pour sa famille.

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A

ndrew avait beau regarder Dorothy (et il n'était capable que de cela tant il était émerveillé par le petit être qu'il tenait entre ses bras et qui était à ses yeux un véritable petit miracle vivant), il était bien incapable de lui discerner des trait qui lui soient propres. Mais c'était sans doute normal, il était plus simple de distinguer au premier coup d'oeil les traits que l'enfant avait hérité de sa mère que de lui. Il croyait sans mal Penny quand cette dernière affirmait qu'elle lui ressemblait beaucoup (et ce n'était pas pour lui déplaire) mais il ne pouvait compter que sur la parole de la jeune femme à ce sujet. En tout cas, qu'importe à qui elle ressemblait, il en était tout simplement fou, et il aimait bien l'idée qu'elle ait également hérité du patrimoine génétique de ses deux parents de manière égale (même si pour le bien de Dorothy il espérait qu'elle ressemblerait plus à Penny qu'à lui, parce que Penny était plus que parfaite, ce qui n'était pas exactement son cas à lui, il faut bien le dire). Il nageait vraiment dans le bonheur à l'heure actuelle quoi qu'il en soit et c'était à ses yeux la seule chose susceptible de compter. Il n'aurait pas cru cela au vu de la manière dont sa soirée avait commencé, mais il était en train de vivre le moment le plus beau, le plus fort, le plus puissant et le plus émouvant de toute son existence, et le bonheur qu'il ressentait était tout bonnement indescriptible. Et il savait que Penny éprouvait exactement le même, ce qu'elle exprima de la plus belle façon possible en leur témoignant son amour à tous les deux. Tant d'amour dans une seule pièce, eh oui, c'était possible, ils étaient en train de le vivre.

-Moi aussi, répondit-il la voix légèrement tremblante d'émotions... il faut dire que pour ce qui était es émotions, ils en avaient eu un sacré lot à l'heure actuelle, et il savait que ce n'était pas fini. Tout allait changer dorénavant, et il en avait pertinemment conscience, mais il avait l'optimisme de croire, pour une fois, que ce serait pour le mieux. Il arrivait en tout cas à s'en convaincre sans particulièrement de difficulté. Parce que tout était absolument évident à l'heure actuelle. Quelle sorte de doute pourrait-il bien avoir ? Aucun, bien sûr. Je vous aime plus que tout. Maintenant, le verbe aimer se conjuguerait au pluriel, et c'était parfait ainsi. Avoir un enfant, il s'en rendait compte à présent, ce n'était pas substituer un peu d'amour à sa partenaire pour la transmettre à son enfant, c'était trouver en soi une part d'amour équivalente à transmettre à sa progéniture. Et c'était si naturel en soi... Je promets que je vous protègerai de tout, je vous offrirai la plus belle vie que vous puissiez avoir, la vie que vous méritez.

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Penny se sentait juste… pleine d’amour. Pleine de fatigue aussi, mais tout cela n’avait pas d’importance alors que son regard se posait sur son petit ami portant leur fille dans ses bras, elle était juste pleine de joie et d’amour. Elle avait encore plus d’amour à offrir qu’autrefois, c’était un peu comme si son cœur s’était juste agrandit pour faire de la place à tout le monde. Andrew et Dorothy étaient simplement ses deux amours, Penny savait qu’elle ne pourrait vivre sans eux deux. Elle avait besoin des deux pour être heureuse, tout simplement. Et elle n’avait donc aucune raison de ne pas l’être. La jeune femme se sentit touchée quand son petit ami lui affirma qu’il l’aimait aussi, qu’il les aimait plus que tout. En un sens, Penny savait que Andrew l’aimait, elle savait qu’il aimait Dorothy mais le fait de l’entendre dire cela, avec une voix tremblante d’émotion, c’était juste… parfait. Et elle sentait son cœur s’emballer à cette idée, elle sentait son cœur s’emballer parce qu’il était directement touché par les mots de l’homme qu’elle aimait. Aujourd’hui, c’était le début de leur vie de famille… et c’était parfait. Ou presque, mais Penny ne pensait plus une seule seconde à ces quelques heures difficiles qu’elle avait vécu, à la naissance de Dorothy sans la présence de son père, à son angoisse de l’avoir vu rentrer blessé. Elle n’avait plus aucune raison de penser ça.

Andrew affirma qu’il allait les protéger de tout, qu’il allait leur offrir la vie qu’elles méritaient… encore une fois, la fée ne pouvait qu’être touchée par les mots de son petit ami, même si elle considérait qu’il n’avait pas besoin de lui faire une telle promesse. Parce qu’elles avaient déjà tout ce dont elles avaient besoin.

« On a déjà la vie qu’on mérite, on a déjà tout ce dont on a besoin, puisque nous t’avons toi. » Dit-elle dans un fin sourire, son regard planté dans les yeux de son petit ami, passant doucement une main dans ses cheveux. Elle ne voulait pas qu’il doute une seule seconde ou qu’il ne s’imagine pas à la hauteur, parce que ça serait idiot. Et elle se permettait de parler au nom de Dorothy en même temps. « La seule chose qui compte c’est qu’on soit tous les trois ensemble et qu’on se protège mutuellement. »

Parce qu’il était évident que Penny n’avait pas l’intention de laisser quoi que ce soit arriver à Andrew ou à Dorothy – même si elle n’avait pas vraiment les mêmes moyens que son petit ami pour protéger sa famille, elle n’avait pas l’intention de laisser quoi que ce soit leur arriver – et qu’elle osait croire qu’ils ne pouvaient qu’être plus forts que jamais ensemble. Leur force, c’était simplement le fait qu’ils s’aimaient, qu’ils étaient une famille et qu’ils tenaient les uns aux autres. Du moins, que les deux jeunes parents s’aimaient et aimaient plus que tout ce petit être qui venait illuminer leur vie et qu’ils tenaient à ce bonheur qu’ils obtenaient en cet instant précis.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

A

ndrew afficha un sourire plus lumineux encore que tous ceux qu'il avait pu afficher jusqu'alors (et pourtant, depuis qu'il tenait Dorothy dans ses bras, il était juste incapable de faire autrement que de sourire encore et encore) quand Penny affirma qu'il leur offrait déjà tout ce dont elles pouvaient avoir besoin toutes les deux. Si le jeune homme devait seulement se fier à son seul sentiment, il n'en serait pas si sûr, parce qu'il n'avait jamais le sentiment d'être à la hauteur de sa petite amie, pas avec tout le sang qu'il avait sur les mains, pas avec les valises d'importance qu'il se traînait et était incapable de laisser derrière lui. Mais malgré tout, Penny l'aimait et l'acceptait comme il était sans vouloir changer quoi que ce soit en lui. Elle était convaincue qu'il était le meilleur compagnon possible pour elle et le meilleur père possible pour leur fille, et ça, ça comptait énormément pour l'ancien (peut-être pas si ancien que ça) chasseur.

Elle avait cependant raison, ce qui importait vraiment, c'était qu'ils soient tous les trois ensemble. Ils formaient une vraie famille, au sens le plus strict du terme, à présent, et ils étaient à même de s'épauler, de se soutenir mutuellement, de se protéger de toutes les menaces. Andrew aurait aimé pouvoir offrir une autre vie à sa famille, mais sans sa vie passée, sans toutes les étapes qui l'avaient mené à rencontrer Penny et à tomber fou amoureux d'elle, eh bien ils n'en seraient pas là à l'heure actuelle. Alors le mieux à faire, c'était encore de profiter de ce moment, de savourer le nouvel univers qui s'offrait à eux et d'offrir à Dorothy le don qu'elle méritait vraiment de posséder : l'amour inconditionnel de ses deux parents. Et cet amour était bel et bien présent, nul ne pouvait en douter, il embaumait l'air, sa présence se ressentait partout. Andrew hocha la tête, toujours aussi souriant. Il ne trouvait même pas les mots pour décrire l'infini bonheur qu'il éprouvait. C'était quelque chose d'assez indescriptible, et il comptait après Penny pour le comprendre sans qu'il ait besoin de l'exprimer, parce que elle aussi devait le ressentir, la joie qui irradiait de leur personne. Il n'aurait jamais pensé que devenir père puisse être une expérience si puissante et troublante à la fois. Il l'avait présumé bien sûr, mais il était encore loin du compte.

-C'est le cas. Et ce sera toujours le cas, affirma Andrew.

Ce n'était pas seulement un constat, c'était une promesse. Il fallait que ce soit le cas, Andrew voulait que ce soit le cas. Parce que le petit être qu'il tenait entre ses bras méritait qu'on donne sa vie pour le protéger, qu'on se batte pour lui, qu'on lui donne tout. Alors c'est ce qu'il ferait.

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Il était évident que leur situation n’était pas idéale en un sens. Penny apprécierait de ne pas avoir besoin de se cacher, de pouvoir juste se promener main dans la main avec Andrew dans la rue, avec leur petite fille dans les bras, sans avoir besoin de protéger leur secret. Mais en même temps, ce n’était pas grand-chose à payer pour leur bonheur, celui qu’ils vivaient tous les deux en cet instant précis. Ça serait forcément plus agréable que les Hellsing n’aient pas envie de les tuer, qu’il n’y ait pas cette épée de Damoclès sur leur tête (et d’autres d’ailleurs, mais Penny ne s’en rendait pas encore compte), mais tant pis. En cet instant précis, il n’y avait rien qui pouvait préoccuper la jeune femme en dehors du fait que son petit ami, l’homme qu’elle aimait, était en train de tenir leur fille dans ses bras. À quoi bon penser à autre chose ? C’était la seule chose qui comptait en cet instant précis et la fée n’avait pas l’intention de gâcher l’instant. Il n’y avait aucune raison qu’ils ne soient pas bien tous les trois, qu’ils ne profitent pas pleinement de la vie. Qu’ils puissent envisager d’avoir autre chose. Penny se sentait comblée, heureuse, elle ne rêvait pas mieux parce qu’elle avait une fille magnifique et que son merveilleux père la tenait dans ses bras. Penny se sentait vraiment heureuse, elle ne pensait pas pouvoir se sentir plus heureuse un jour encore.

Le sourire de Penny se fit encore plus grand quand son petit ami reprit la parole – même si elle se demandait vraiment comment il faisait pour s’agrandir à chaque fois un peu plus – affirmant qu’ils étaient tous les trois, qu’ils se protégeaient mutuellement et que ça allait être toujours le cas. Penny aimait entendre ce genre de promesse, ça lui faisait vraiment du bien. Pas parce qu’elle pouvait en douter (bien au contraire, il n’y avait aucune raison qu’elle doute de quoi que ce soit), mais parce qu’elle aimait simplement entendre une telle promesse. Elle savait qu’ils seraient toujours là l’un pour l’autre, qu’ils allaient veiller l’un sur l’autre. Et que les deux parents allaient forcément veiller sur leur fille. Penny ne dit rien, ne répondit rien à la remarque de son petit ami, elle se contenta simplement de lui sourire, de le regarder avec tout l’amour qu’elle ressentait. Il semblait évident qu’aucun mot ne pouvait réellement décrire ce qu’elle ressentait vraiment, décrire ce qu’ils ressentaient tous les deux et ce qu’ils vivaient tout simplement. Elle observait donc Andrew avec amour, elle observait Dorothy avec amour… elle se sentait comblée tout simplement. Elle était amoureuse, de l’homme qu’elle aimait, de sa fille qu’elle aimait. Finalement, elle brisa tout de même quand même le silence.

« Je me sens un peu fatiguée. » Dit-elle donc, avant de s’assoir sur le canapé. Elle était heureuse, mais rien n’enlevait le fait qu’elle était quand même fatiguée après une telle soirée. Et ça n’allait sans doute pas s’arranger dans les jours à venir, avec ce petit être.

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Tu peux fermer tes yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas sentir...

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

P

enny ne lui répondit rien. Elle se contenta de lui adresser un regard chargé d'amour, cet amour qu'elle éprouvait pour lui et qu'il lui rendait tout autant tant elle était importante à ses yeux. La situation aurait pu être plus parfaite, c'est certain, mais en attendant, ce moment restait le plus heureux de sa vie. Il était environné de tout l'amour dont un homme puisse avoir besoin, et même encore au-delà, et si le départ qu'ils prenaient n'était pas comme il l'avait imaginé, la suite serait encore plus belle. Car rien ne les séparerait, rien n'entraverait leur bonheur. Il y veillerait, il veillerait sur sa famille comme à la prunelle de ses yeux et jamais, ô grand jamais, il ne ferait quoi que ce soit qu'il puisse lui nuire. Après un bon moment de silence heureux, Penny finit par reconnaître qu'elle était fatiguée. Quoi de plus normal, en même temps ? Après tous les efforts qu'elle venait de fournir, aussi bien physiquement que moralement, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle ait besoin, tout simplement, de s'abandonner à la fatigue. Elle avait besoin de se reposer, très clairement, et Andrew comptait bien lui accorder tout le temps de repos dont elle pouvait bien avoir besoin.

-Il faut que tu ailles te reposer, constata-t-il en s'approchant d'elle avec toute la douceur du monde. Il déposa un tendre baiser sur son front. Va te coucher un peu. Ou beaucoup, c'était comme elle voudrait, tout le temps qu'elle souhaiterait avoir pour se reposer, il le lui laissait, elle l'avait amplement mérité. Je m'occupe de Dorothy, pendant ce temps-là.

Et c'était loin d'être une corvée pour lui. Bon, le fait que la petite soit parfaitement calme à l'heure actuelle n'y était clairement pas pour rien, bien au contraire, même, mais quand bien même elle devrait s'agiter ou décider de... satisfaire à la réputation de n'importe quel bébé en bas âge, il ne broncherait pas. Il était beaucoup, beaucoup trop heureux de pouvoir enfin passer du temps avec cette fille dont il attendait la naissance depuis si longtemps. Certes, lui aussi avait eu une nuit compliquée, il était encore faible, éprouvé par le combat qu'il avait mené l'instant précédent. Il lui aussi besoin d'une bonne nuit réparatrice (mais cette notion allait peut-être devenir sacrément abstraite, sous peu), mais Penny, très clairement, avait bien plus donné d'elle-même que lui, et quoi qu'il en soit, il fallait qu'il se fasse pardonner ses erreurs de cette nuit, qu'il prouve qu'il pouvait être un père attentif, prévenant, et aimant... Qu'il en était un, même, quand bien même il avait foiré les premiers instants de Dorothy, même s'il voudrait vraiment pouvoir revenir en arrière afin d'être là au bon moment et de soutenir son interlocuteur au mieux.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

Penny ne pouvait pas vraiment le cacher, non, elle se sentait fatiguée. Et c’était normal sans doute, tous les deux se sentaient forcément fatiguée au vu de ce qu’ils avaient fait. Andrew aussi sans doute. Et pourtant, le jeune homme affirma qu’elle devait se reposer, et après avoir déposé ses lèvres sur son front – dans un geste d’infini douceur qui faisait tellement de bien à la fée – il lui proposa d’aller se coucher en affirmant qu’il allait s’occuper de Dorothy. En réalité, la jeune femme n’avait aucune envie d’aller se coucher. Déjà parce qu’elle n’aimait pas forcément dormir seule, elle préférait pouvoir être dans les bras de son petit ami. Mais aussi parce que ça signifiait qu’elle allait s’éloigner de Andrew et de Dorothy et mine de rien, ça n’avait rien d’évident. Cependant, la fée savait bien qu’elle ne pouvait pas juste faire ce qu’elle avait envie ou non, elle devait aussi penser à tout le reste. Au fait que pour le moment, leur fille était calme, mais que ça n’allait pas durer. Que les heures de sommeil n’allaient pas être nombreux prochainement. Elle devait donc penser à recharger ses batteries avant que ça ne soit encore plus compliqué. Et il était sans doute important qu’ils le fassent chacun de leur côté. C’était le côté pragmatique, mais la fée ne pouvait pas s’empêcher de sentir son cœur se serrer à l’idée de devoir s’éloigner de son bébé.

Et en même temps, évidemment, Penny faisait confiance à Andrew. Mais plus encore, elle se disait que le père avait peut-être besoin de ce moment en tête à tête avec sa fille. Le jeune homme n’avait pas été là tout de suite, il ne l’avait pas vu naître. Et depuis qu’elle était arrivée, Penny avait eu le temps de l’avoir un peu pour elle toute seule. C’était sans aucun doute important pour Andrew de lier des liens concrets avec Dorothy, de se retrouver donc un peu seule avec elle.

« D’accord. » Se contenta-t-elle de dire dans un fin sourire, avant de venir déposer ses lèvres sur celle de son petit ami. Ce n’était pas facile pour autant de juste les laisser là, en se mettant à l’idée qu’elle devait aller se reposer. Mais après un dernier regard vers sa si belle fille, Penny s’éloigna enfin.

Ça ne serait sans doute pas très long et clairement, la jeune femme en avait plus que besoin. Elle se sentait épuisée, vidée. Elle avait besoin de se resourcer un peu afin d’être vraiment en forme pour aborder les difficultés à venir. Parce que même s’ils étaient sur un petit nuage pour le moment, Dorothy était un bébé. Et un bébé, surtout les premiers temps, ce n’était jamais évident. Alors puisque ça n’avait rien de simple, il ne fallait pas compliquée le tout en accumulent déjà de la fatigue. Et dans tous les cas, Penny voulait que Andrew profite le plus possible. Elle se doutait qu’il se sentait responsable, redevable, elle espérait qu’ainsi sa culpabilité allait diminuer.

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