Ne jamais se laisser distraire [pv Owen :3]

**Arthur Lowell** Messages : 473

Ne jamais se laisser distraire

P

lus le temps passait, plus le nombre de ses ennemis grandissait. Arthur en comptait à présent deux dans son collimateur : Dean Appers, bien sûr, et ce n'était pas nouveau, et Wellan, qu'il considérait même comme un cas plus urgent encore. Il ne savait pas si ce fichu lycan se planquait ou si Arthur avait joué de malchance, mais le fait est que le bibliothécaire avait été dans l'incapacité de remonter sa trace, à sa grande frustration. Le jeune homme avait peur. Il s'inquiétait sincèrement de la tournure que pourrait prendre la situation. Il restait auprès de Gwenn autant qu'il le pouvait, lui adressant toute l'affection et tout le soutien possible... C'était au fond une chance qu'elle se joigne à ses projets, à ses ambitions, même si Arthur savait bien que ça pouvait être véritablement dangeureux, au moins, elle restait aupèrs de lui et il n'avait pas à négliger la cause pour autant. Tout ceci lui tenait beaucoup trop à coeur pour qu'il renonce ou néglige quoi que ce soit. Il passait donc le plus clair de son temps avec son petit ami, sans oublier de rassembler autant de renseignements que possible sur le sorcier afin de pouvoir préparer un plan d'attaque digne de ce nom. C'était cela dit sans elle qu'il se trouvait actuellement, puisque cette dernière passait du temps avec sa meilleure amie. L'occasion pour lui de faire le tri dans toutes les notes qu'il avait rassemblées sur Dean Appers afin d'en retirer une ébauche de plan d'attaque qu'il pourrait ainsi présenter au reste du groupe lors de la prochaine réunion.

Dans l'arrière-salle de la bibliothèque, il s'arrachait les cheveux à retirer quelque chose d'un tant soit peu constructif de cette situation sans être très fier de lui, avec le sentiment de piétiner quand il entendit la porte de la boutique s'ouvrir. Il se redressa et se dirigea vers l'entrée, ne sachant qui se trouverait de l'autre côté. Un simple client, peut-être ? Non, pas un simple client, il s'agissait d'Owen. Owen qu'il avait le sentiment de voir de moins en moins ces derniers jours. En même temps, ce n'était sans doute pas difficile de le voir moins puisqu'avant cela, il passait les trois-quart de son temps ici. Ce qui n'était pljus le cas maintenant, sans que Arthur en sache la raison. Y avait-il matière à inquiétude ? Le jeune homme voulait croire que non mais ne pouvait bien sûr pas en être certain. Puisqu'ils se retrouvaient seul à seul et qu'ils avait tout le temps de discuter.

-Owen, tu vas bien ? Je ne t'ai pas beaucoup vu dernièrement.

Ce n'était pas l'amorce la plus subtile, c'est certain, mais c'était du moins la plus directe, et il n'était pas non plus nécessaire de faire dans la dentelle.

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**Owen Peters** Messages : 469

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Avant que la situation ne devienne officielle avec Perséphone – quoi qu’en fait, le jeune homme n’avait pas encore pris la peine d’en parler à quiconque, mais au moins ils en avaient bien conscience tous les deux de toute façon –, Owen passait évidemment tout son temps dans la bibliothèque de Arthur, parce qu’il passait son temps à penser au Sorcier et au fait qu’il cherchait à le faire tomber. Et puisqu’il n’avait pas spécialement envie de passer du temps en compagnie de son père, il préférait largement être avec Arthur. Mais forcément, depuis qu’il était avec Perséphone, le jeune homme passait quand même beaucoup de temps avec sa petite amie. En même temps sa présence lui faisait tellement de bien, il aimait passer du temps avec elle, discuter de tout et de rien et même souvent ne pas discuter, juste être à ses côtés ça lui convenait très bien. Donc, oui, il négligeait peut-être un peu trop son « combat ». Ce n’était pas qu’il ne voulait plus arrêter le Sorcier, bien au contraire, mais forcément il avait aussi envie de profiter de la présence de Perséphone qui lui faisait énormément de bien.

Mais il ne pouvait pas complètement ignorer son combat et le jeune homme décida de se rendre dans la bibliothèque de Arthur, dans le but de faire un peu le point avec son meilleur ami. Il se rendit donc dans la boutique, ouvrit la porte comme il le faisait toujours et Arthur arriva à sa rencontre. L’homme lui demanda s’il allait bien, avant de préciser qu’il ne l’avait pas vu depuis un moment. Le sorcier ne savait pas vraiment si c’était une façon pour lui de faire des reproches. Owen était peut-être un peu paranoïaque pour le coup, mais en même temps il ne pouvait pas s’empêcher de culpabiliser un peu. Il n’avait pas l’intention de moins s’investir dans la quête pour arrêter le Sorcier, mais en même temps il devait bien reconnaître qu’il y avait beaucoup moins pensé ces derniers temps, qu’il n’avait pas été aussi présent pour son meilleur ami qu’il n’aurait dû.

« Désolé, j’ai été un peu occupé dernièrement. » Et il s’en voulait un peu, même s’il était évident qu’il ne pouvait pas regretter une seule seconde d’être avec Perséphone, tant il se sentait bien avec elle, tant elle lui faisait du bien. Mais en même temps, il s‘en voulait quand même d’avoir un peu moins de temps, de ne pas être venu voir Arthur alors que d’ordinaire, ils se voyaient tous les jours ou presque. « Je vais bien et toi ? Tu as du nouveau ? » Autant parler directement du sujet qui avait tendance à accaparer constamment leurs discussions. Parce qu’ils ne pouvaient pas s’empêcher de se focaliser sur le Sorcier et leur envie de l’arrêter afin qu’il ne fasse pas plus de victime. Ils avaient perdu du temps ces derniers temps, parce qu’il n’avait pas été très présent, alors autant rattraper le coup un peu.

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**Arthur Lowell** Messages : 473

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L

a réponse d'Owen n'eut rien de bien précise. Arthur n'avait aucune raison de le lui reprocher, en même temps. Ils n'avaient jamais rien déterminé d'office, il n'avait jamais été question de consacrer tel ou tel temps à la cause, ils n'avaient pas eu besoin de cela puisqu'ils y consacraient déjà tout leur temps et toute leur énergie. L'accord était tacite, quelque part, et la jeune femme avait comme le sentiment qu'ils venaient de rompre quelque chose alors même que rien n'avait été décidé. En vérité, Arthur aurait voulu que son interlocuteur ait une réponse en béton armé à lui donner, comme s'il ne pouvait y avoir que cela pour excuser son comportement. Il le savait, ça n'avait rien de très juste vis-à-vis de son interlocuteur, mais il n'y pouvait pas grand-chose, il ne voulait pas stalker son ami et s'agaçait en même temps de le voir lui faire des secrets alors qu'il était pourtant manifeste et logique qu'ils aient le droit, aussi bien l'un que l'autre, à leur jardin secret. Il fallait seulement que celui-ci n'empiète pas sur leur combat, et comment savoir si c'était le cas ou non ? C'était bien ça, le problème, ils ne pouvaient pas savoir au bout du compte. Faute de lui donner plus de détails, donc, il se contenta de répondre à sa question, et le bibliothécaire comprit bien vite qu'il allait devoir se contenter de cela, ne lui en déplaise, ou du moins pour le moment. Soit, ce n'était pas comme s'il avait vraiment le choix, après tout, au bout du compte, et au fond, il était tout de même satisfait d'entendre que son ami allait bien. Son absence aurait pu être le résultat d'un coup dur qu'il aurait eu à subir, et qu'il n'en soit rien avait le mérite de le rassurer, tout autant que le fait qu'il aborde directement le sujet du Sorcier, qui était ce sur quoi ils devraient se concentrer en toutes circonstances.

-Pas vraiment, soupira-t-il malheureusement quand Owen lui demanda s'il avait du nouveau. Il aimerait bien, c'est certain, mais une fois n'est pas coutume, il stagnait, et il était épuisé de cette absence de progrès. Malheureusement, il ne pouvait pas inventer des progrès là où il n'y en avait pas... Pour cette raison, il fallait d'autant plus qu'ils se creusent les méninges ensemble afin de trouver une solution adéquate, qui convienne au plus grand nombre. J'aurais bien besoin d'un regard neuf sur mes recherches, dit-il en lui tendant les notes qu'il avait éparpillées devant lui. Ce qui ne l'empêcha pas de revenir à la charge. Il n'avait juste pas pu s'en empêcher. Tu étais occupé à quoi ?

D'accord, ce n'était pas ses affaires, mais ça ne coûtait rien de demander, si ?

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**Owen Peters** Messages : 469

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Arthur lui apprit qu’il n’avait rien de nouveau, ce qui n’étonnant pas tant que cela Owen en réalité. Si le lycan avait eu une nouvelle incroyable à lui apprendre au sujet de leur combat contre le Sorcier, le jeune homme se doutait qu’il lui en aurait parlé directement. Donc, il n’avait rien de probant et Arthur avait besoin d’un œil neuf. Sans se faire prier, le jeune homme attrapa les notes du lycan pour les consulter. C’était la base, ils avaient besoin d’être plusieurs à réfléchir à la situation, parce que quand on se focalisait sur une chose, quand on se concentrait trop dessus, on avait forcément tendance à ne plus rien voir du tout malheureusement. Et en un sens, le jeune homme osait se dire que le fait d’avoir Perséphone dans sa vie et de fermer un peu son combat contre le Sorcier de temps en temps, ça pouvait lui permettre d’observer la situation différemment. En attendant, Owen parcourait les notes du bibliothécaire.

Celui-là même qui ne manqua pas de lui demander en quoi il était occupé. Owen savait bien qu’il n’avait aucune honte à avoir de la situation, mais en même temps il ne pouvait pas s’empêcher de craindre de devoir se justifier. Alors qu’il n’y avait aucune raison, après tout Arthur avait lui-même une relation. Et sa petite amie les aidait dans le combat qu’ils menaient d’ailleurs… c’était là une différence qu’ils devaient noter. Perséphone était un cas un peu à part, parce qu’elle était la cousine d’un des sbires du Sorcier et qu’en prime, elle ne souhaitait pas se battre à leur côté. Sans que Owen ne soit capable de lui en vouloir, elle avait un fils qui comptait sur elle après tout. Mais en même temps, Owen ne pouvait pas nier qu’il appréhendait quand même un peu la réaction de son ami.

« Eh bien en fait je… » Owen savait bien qu’il ne pouvait pas le lui cacher non plus et il n’avait aucune envie de cacher sa relation avec Perséphone. Même si pour le moment ils avaient surtout passé du temps ensemble chez la jeune femme, ça ne voulait pas dire qu’ils voulaient se cacher. Owen avait l’intention de prévenir ses proches qu’il fréquentait une femme merveilleuse. Bon, peut-être pas son père, mais encore une fois c’était particulier avec Mr Peters. Donc, non, il ne voulait pas se cacher et il avait même très envie de dire à Arthur qu’il était fou amoureux d’une jeune femme exceptionnelle, mais ça n’enlevait pas le fait qu’il avait un peu d’appréhension. « J’ai passé un peu de temps avec ma petite amie. » Voilà, c’était dit, c’était officielle, Owen avait une petite amie et il l’annonçait à Arthur. Il ne prit pas la peine cependant de parler encore de son identité. Il s’en voulait un peu, mais il craignait vraiment la réaction du lycan. Alors qu’il était quand même d’avis qu’il ne faisait rien de mal du tout, bien au contraire.

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A

la vérité, Owen n'avait bien évidemment aucun compte à lui rendre. Le jeune homme avait bien le droit de faire ce qu'il voulait de sa voie. Il avait rejoint Arthur dans son combat contre le Sorcier en son âme et conscience sans avoir à respecter de condition particulière, et il pourrait bien décider de tout arrêter maintenant qu'Arthur ne devrait (normalement) rien avoir à y redire. Bien évidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple, si Owen devait tout arrêter, Arthur serait terriblement déçu et leur amitié s'en ressentirait, mais ce n'était pas de ça qu'il était question à l'heure actuelle. Owen était présent, la preuve, il était là à l'heure actuelle. Il l'était juste moins que d'habitude, ce qui laissait penser au bibliothécaire qu'il y avait anguille sous roche, et c'était autant l'homme scrupuleux qui cherchait par tous les moyens à se débarrasser du Sorcier que le meilleur ami qui cherchait à en apprendre plus. Car oui, par la force des choses, Owen était le meilleur ami d'Arthur... bon, c'est vrai aussi qu'il était le seul, mais quelle importance ? Cela ne changeait rien au fait que Arthur tenait sincèrement à lui et s'intéressait à sa vie, pas seulement au regard de ce qu'ils avaient à accomplir - même si ça rentrait forcément en ligne de compte -, mais parce qu'il voulait s'assurer que tout allait bien pour lui, et de toute évidence, c'était le cas, puisqu'il y avait du nouveau dans la vie d'Owen, et de manifestes bouleversements.

Arthur devait bien reconnaître qu'il ne s'était pas attendu à cette réponse. Ce n'est pas qu'il pensait Owen incapable d'avoir une petite amie, mais il ne lui avait pas semblé très intéressé par la question (en même temps, Arthur ne l'avait pas été davantage avant que sa relation avec Gwenn n'évolue comme elle l'avait fait), sans compter qu'il ne lui avait jamais parlé d'aucune jeune fille qui aurait pu lui ravir son coeur. Pouvait-il lui reprocher sa vie sentimentakle ? Qu'en étant de très mauvaise foi, d'autant que lui-même menait bien son combat tout en étant en couple. Une part de lui avait envie de faire à son ami des reproches infondés, mais il choisit plutôt d'être heureux pour lui. Oui, sa relation nouvelle avait fait qu'il avait été un peu moins absent, mais ce n'était que le début, et il saurait sans doute très bien gérer les deux aspects de sa vie (auxquels Arthur considérait qu'il était nécessaire d'accorder une égale importance).

-Oh, je suis heureux pour toi, affirma Arthur du ton le plus sincère possible, même s'il risquait de déchanter bien vite. Je ne savais pas que tu avais quelqu'un. Comment s'appelle-t-elle ? Je la connais ?

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Quand Arthur affirma qu’il était heureux pour lui, Owen ne pouvait que considérer qu’il était sincère, parce qu’il lisait réellement de la sincérité dans sa voix, sur son visage. Et franchement, ça faisait plaisir à Owen de se dire que son meilleur ami appréciait l’idée qu’il soit en couple, qu’il le soutienne, qu’il se réjouisse de son histoire, même si le jeune homme n’avait pas encore appris à son ami qui était l’heureuse élue. Owen avait vraiment envie de partager son bonheur, il ne pouvait pas le faire avec grand monde, mais il tenait vraiment à le faire avec Arthur. Quand bien même ces derniers jours, le jeune homme n’avait pas été très présent pour leur cause et qu’il n’avait aucune envie que son meilleur ami puisse imaginer qu’il allait négliger le combat contre le Sorcier simplement parce qu’il était amoureux, heureux avec une fille. Ou encore parce que cette fille en question n’était autre que la cousine de Julian Enjolras.

« C’est tout récent, c’est… ça m’est un peu tombé dessus tu sais, sans que je m’y attende. »

Il avait senti, petit à petit, que ses sentiments pour Perséphone était de plus en plus important. Il appréciait de plus en plus de pouvoir passer du temps en sa compagnie, de pouvoir discuter avec elle. Il avait envie de passer tout son temps avec elle en réalité et oui, forcément, il n’avait pas forcément eu d’autre choix que de se rendre compte qu’il tenait énormément à Perséphone, qu’il l’aimait. C’était arrivé petit à petit, mais il y avait bel et bien eu un moment où sans réellement s’y attendre, Owen n’avait pas eu d’autres choix que d’ouvrir les yeux sur ses sentiments. Et maintenant, il était important que Owen affirme à Arthur qui était sa petite amie. Et il ne pouvait pas nier qu’il craignait un peu sa réaction. Il ne regrettait pas sa relation avec Perséphone, bien évidemment, mais en même temps il ne pouvait pas nier qu’il craignait un peu que Arthur ne comprenne pas.

« Tu la connais oui. » Owen marqua une pause, inspirant avant de donner le nom de sa petite amie. « C’est Perséphone Enjolras. »

Il était évident que le jeune homme ne pouvait pas cacher une telle information à son meilleur ami et en réalité, il n’en avait de toute façon aucune envie. Mais en même temps, Arthur avait de bonne raison pour connaître Perséphone et ce n’était pas forcément pour de bonne raison. Quand bien même, pour Owen, ça ne changeait réellement rien. Rien ne pourrait le détourner de son chemin, du désir qu’il avait d’arrêter le Sorcier. C’était ce dont il avait besoin dans sa vie, en plus de Perséphone. Avant, il pensait qu’il devait simplement se reposer sur son envie de voir le Sorcier disparaître, mais en même temps maintenant il savait qu’il avait aussi besoin de sa relation avec Perséphone, qu’il avait simplement besoin de la jeune femme.

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A

rthur afficha un fin sourire quand son meilleur ami lui décrivit la nature de ses sentiments pour son interlocutric, et la manière dont ces derniers s'étaient manifestés. Tout ceci ne lui était que trop familier, et il comprenait parfaitement. En réalité, il supposait que c'était comme ça, l'amour, et pour tout le monde. Du moins quand il était sincère. Oui, Arthur se reconnaissait très bien dans cette situation parce que lui aussi avait vécu cela avec Gwenn. Pour lui aussi, c'était quelque chose qui lui était tombé dessus... enfin en partie, c'était surtout la révélation de ses sentiments qui lui étaient tombés dessus. Ses sentiments qui avaient sans doute toujours été là, mais qu'il avait refoulés pour faire bonne mesure, parce qu'il avait accueilli Gwenn sous son toit pour l'aider et qu'en agissant comme il le faisait, il avait le sentiment de se jouer d'elle. Mais l'amour était né, ne l'avait pas quitté, et finalement, il avait cessé de lutter. Et il ne regrettait rien, puisque Gwenn était très clairement la meilleure chose qui lui était arrivée dans la vie. Il ne pouvait que souhaiter la même chose à Owen, et il le savait suffisamment impliqué dans la cause pour ne pas perdre de vue leur objectif malgré tout... Seulement, il s'exprimait ainsi sans avoir encore entendu le nom de la personne concernée, et forcément, il devait vite déchanter. Quand il entendit le nom "Enjolras", son sourire s'effaça aussitôt de ses lèvres, sans qu'il soit évidemment possible de l'empêcher.

-Enjolras ? répéta-t-il, sidéré.

Evidemment, ce nom ne lui inspirait clairement rien qui vaille. Le jeune homme méprisait ce nom car l'un des plus fidèles sbires de Dean Appers le portait, et même si la jeune Perséphone semblait différente de son cousin, ça ne changeait absolument rien au fait qu'elle était beaucoup trop proche de lui. De ce qu'il savait, elle avait vécu chez lui un moment. Et elle travaillait dans les grottes, elle n'était pas fiable, et Arthur n'en revenait pas que son ami ait pu se laisser avoir par cette fille mère qui, clairement, ne méritait ni son temps ni son affection.

-Je ne pense pas avoir besoin de te dire qui elle est ni à qui elle est liée, pas vrai ?

Il ne voulait pas casser l'ambiance ni briser les espoirs d'Owen, d'autant plus qu'il avait vraiment l'impression que le jeune homme était attaché à cette fille. Il semblait réellement amoureux, et Arthur n'était même pas sûr que son ami l'ait été avant de rencontrer Owen. Alors il avait peur d'être trop brusque, mais en même temps, il fallait dire les choses convenablement, il fallait qu'il mette fin à cette relation tout de suite, avant qu'il ne soit trop tard et qu'il en souffre réellement.

-Tu n'as pas envisagé qu'elle puisse... s'être rapprochée de toi par intérêt ?

Il n'allait pas aimer, mais tant pis.

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Arthur souriait, vraiment, jusqu’à ce qu’il prononce le prénom de sa petite amie. Owen n’était pas surpris, au contraire, il s’y était clairement attendu. Le jeune homme savait bien que son ami n’allait pas apprécier d’entendre qu’il sortait avec Perséphone, parce qu’elle était un peu trop lié aux grottes et à l’homme qu’ils devaient faire tomber. Et de son côté, il avait cru qu’elle était vraiment contre eux aussi avant d’apprendre à la connaître, donc il ne pouvait pas le reprocher au lycan. Mais en même temps, ça n’avait rien d’agréable de voir quelqu’un à qui on tenait à ce point ne pas approuver sa relation. Parce que c’était le cas, Arthur n’approuvait pas sa relation avec Perséphone, Owen n’avait même pas besoin d’entendre les mots de son meilleur ami pour savoir exactement ce qu’il pensait. Bon, en fait, il n’avait même pas eu besoin de se retrouver là pour savoir ce que Arthur allait penser de sa relation, mais en même temps il n’allait pas la lui cacher.

Il répéta le nom de Enjolras donc, ne manquant pas d’ajouter ensuite qu’il n’avait pas besoin de préciser qui était Perséphone et à qui elle était liée. Non, bon, pour le coup, Owen savait quand même parfaitement qui était la jeune femme. Et il avait même envie de croire qu’il en savait beaucoup plus que Arthur. Mais bon, il ne voulait pas mal prendre les propos de son ami. Le jeune sorcier était un peu vexé, bien sûr, mais il savait bien que Arthur n’avait juste pas eu le temps d’apprendre à connaître Perséphone. Et il espérait bien lui faire changer d’opinion. Comme il avait changé d’avis concernant la jeune femme aussi, au fil de leurs conversations.

« Je ne l’ai jamais envisagé non. » Répondit-il catégoriquement, parce qu’il avait bien l’intention de prouver à son ami qu’il n’y avait pas de doute à avoir et que de son côté, il ne doutait pas non plus. « Parce que c’est impossible. » Ajouta-t-il, ne tardant pas à reprendre la parole parce qu’il n’avait pas envie de laisser le temps à Arthur de le contredire. « Je sais bien ce que tu penses et tu as raison de le penser, je ne vais pas te dire le contraire. Mais Perséphone n’a rien à voir avec son cousin, elle n’est pas comme lui. » Sinon il n’envisagerait rien avec elle quand même, il ne fallait pas exagérer. « Je sais qu’elle a travaillé dans les grottes, mais ça ne veut rien dire. »

Bon, les arguments de Owen étaient peut-être un peu pauvres, mais en même temps il ne doutait pas une seule seconde de sa petite amie. Donc, il n’avait pas envie que Arthur doute. Même si ça allait être plus difficile de le convaincre sans doute. Owen avait eu le temps d’apprendre à connaître la jeune femme, il se disait que si le lycan en faisait de même, il serait aussi convaincu que lui. Sauf que pour ça, il devait accepter d’apprendre à la connaître.

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L

a réponse d'Owen fut directe et catégorique... ce qu'Arthur, au fond, pouvait comprendre, même s'il le déplorait et qu'il voudrait que le jeune sorcier soit capable de prendre ses distances vis-à-vis de la situation et de la considérer objectivement. Il était amoureux, c'était une évidence, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Rien d'étonnant, par conséquent, à ce qu'il défende de la sorte la femme qui avait dérobé son coeur (enfin... plus une jeune fille qu'une femme, même si elle était déjà mère, ce qui ne lui plaisait que moyennement aussi, d'ailleurs).

Arthur pouvait parfaitement se mettre à la place de son meilleur ami, car si on tentait de le convaincre du fait que Gwenn n'était pas quelqu'un de bien, il refuserait d'entendre quoi que ce soit à ce sujet. Mais ce n'était pas comparable. Parce que Gwenn n'était pas liée de près au sorcier des grottes, ni n'était la cousine d'un de ses plus fidèles et cruels partisans. En aucun cas Owen ne saurait le convaincre en quelques mots de l'innocence de sa nouvelle petite amie. Certes, il était bien placé pour savoir qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture, de même qu'il voulait bien admettre, aussi, que la naissance ne faisait pas tout et qu'on ne devrait jamais juger personne à sa famille. Mais se méfier était une moindre nécessité dans de telles circonstances. Les enjeux étaient beaucoup trop grands, et des enjeux qu'Owen connaissait par coeur, pourtant. Il fallait qu'il se ressaisisse, et rapidement. Non, les arguments du jeune homme ne savaient pas convaincre Arthur, le dernier encore moins que les prcédents, d'ailleurs, sans surprise.

-Ecoute, tu n'es pas objectif, et c'est normal, mais accepte au moins de réfléchir à ce que je te dis... Tu ne peux pas te contenter de croire cette fille sur parole. C'est beaucoup trop dangereux.

Ce serait, aux yeux du lycan, la pire erreur qu'il soit susceptible de commettre... Une erreur de coeur, come il était trop simple d'en faire, et Arthur ne saurait plus jamais se regarder en face s'il devait laisser faire sans y mettre son grain de sel : tant pis si cela devait déplaire à son interlocuteur, il fallait se montrer pragmatique, au bout d'un moment, et c'était ce qu'il choisissait de faire, tout en espérant que son amitié avec Owen n'en pâtirait pas trop, car ce serait là une chose qu'il aurait bien du mal à accepter. Il hésita avant de reprendre. A poursuivre ainsi sur sa lancée, il savait qu'il risquait fort de blesser son ami, mais il le faisait pour son bien... il fallait qu'il ouvre les yeux sur sa propre situation, c'était important.

-Est-ce qu'elle sait ce qu'on fait ici ?

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Owen avait su dès le début que cette conversation allait être difficile, parce qu’il savait bien ce que Arthur allait le lui dire. C’était normal, au vu de la situation, qu’il se méfie, mais Owen aimerait bien quand même que son ami se contente de lui faire confiance. Il n’y pouvait rien, il avait confiance en Perséphone et il n’avait aucune raison de douter d’elle. Mais en même temps, il savait bien que Arthur avait raison de se méfier aussi, pour la simple et bonne raison qu’ils devaient se méfier et que la cause qu’ils cherchaient à défendre allait au-dessus de tout… normalement. Et c’était ce que Owen pensait aussi, sauf qu’en même temps il ne pouvait pas nier ce qu’il ressentait et encore moins nier le fait que Perséphone avait pris une grande place dans sa vie. Pas au moins qu’il abandonne la cause, bien évidemment, il avait l’intention de se venger pour la mort de sa mère et protéger le plus de monde possible en arrêtant le Sorcier. Mais il n’y avait pas juste ça dans sa vie à présent.

Arthur était têtu, c’était d’une évidence, et Owen avait conscience qu’il lui faudrait bien plus pour le convaincre de la bonne foi de Perséphone. Arthur n’avait pas tort en un sens, quand il affirmait que c’était trop dangereux de croire sur parole. Owen le savait bien, cela dit c’était quand même différent pour Perséphone. Même si la réponse qu’il allait lui donner n’allait pas plaire au lycan, encore une fois.

« Elle sait ce qu’on fait. » Répondit-il, sans être pleinement heureux de lui donner une telle information. Owen avait confiance en sa petite amie, il savait parfaitement qu’elle ne les trahirait pas, mais ce n’était pas non plus une joie que d’apprendre à son ami qu’elle était parfaitement au courant. Parce qu’il ne savait que trop bien ce qu’il allait penser et comment il allait réagir. « Je ne me contente pas de la croire sur parole Arthur, vraiment, je sais qu’elle ne fera rien, qu’elle n’a rien à voir dans ces histoires. Elle est aussi victime que les autres. Elle se cache du Sorcier et elle veut tout autant que nous qu’il n’existe plus. »

Bon, Owen exagérait peut-être un peu, mais il savait bien qu’il devait se montrer confiance pour convaincre Arthur de sa bonne foi. Pour qu’il ait confiance en Perséphone, il fallait qu’il lui prouve qu’il pouvait vraiment lui faire confiance.

« Parle-lui et tu verras que j’ai raison de lui faire confiance. »

Il n’était pas si sûr que ça si évident, mais en même temps il ne doutait pas une seule seconde de sa petite amie et il se disait que si Arthur doutait de son côté, il fallait qu’il lui parle pour ne plus le faire. Elle parviendrait à le convaincre, comme il l’avait convaincu. Il avait cru, à une époque, qu’elle était de mèche avec le sorcier et elle l’avait en partie était, mais il savait bien qu’elle valait mieux que ça.

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**Arthur Lowell** Messages : 473

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L

a réponse d'Owen fut loin de plaire à Arthur. Qu'il se soit rapproché de la cousine de Julian Enjolras, c'était une chose... qui n'avait rien de plaisante, mais qui ne méritait pas non plus qu'il lui remonte les bretelles des heures durant et supposait que le jeune homme finirait par reconnaître au moins que, s'il ne voulait pas admettre faire une erreur, accepter d'y réfléchir plus longuement et posément était une option. Mais là, de toute évidence, ils avaient atteint un tout autre niveau. Le jeune homme avait appris à Perséphone ce qui se tramait ici, et forcément, la première chose à laquelle pensait Arthur, c'était au fait qu'il serait simple pour la jeune femme d'aller tout balancer au sorcier. Tous les deux n'avaient jamais vraiment établi de règles, ils n'avaient pas réellement discuté de ce qu'ils pouvaient s'autoriser à faire ou non, mais dans tous les cas, il lui semblait assez évident qu'il y avait une clause de confidentialité sous-jacente à leur action. Il aurait voulu au moins que son interlocuteur le consulte avant de tout déballer à Enjolras. Maintenant, il était bien contraint de faire avec ça, et il avait peur qu'il soit déjà trop tard. Il n'avait même pas envie de blâmer Owen, il savait que l'amour, parfois, pouvait rendre les gens aveugles... Mais tout de même, il n'estimait pas qu'il soit très juste d'agir ainsi sans réfléchir plus longuement aux conséquences sous l'unique prétexte que... il avait confiance. La confiance ne faisait pas tout.

Owen affirma qu'il ne se contentait pas de croire Perséphone, qu'il savait qu'elle ne ferait rien. Mais pourquoi le savait-il, précisément ? Une fois encore, c'était bel et bien uniquement parce qu'il choisissait de se fier aux propos de sa petite amie. Elle pouvait bien lui avoir raconté n'importe quoi, il ne s'en rendait juste pas compte. Ce n'était pas, après tout, parce qu'elle affirmait se cacher du sorcier et être une victime de Dean Appers autant que les autres qu'elle ne menait pas le jeune homme en bateau. En tout cas, le lycan n'aimait définitivement pas ce qu'il entendait, et si le but d'Owen était de le rassurer, eh bien c'était raté. Arthur ne s'inquiétait que d'autant plus. Qui sait ce que cette situation aurait d'incidence par la suite sur leur groupe et leurs projets d'offensive contre les sorciers des grottes.

-Il va bien falloir que je lui parle, oui, puisqu'elle est au courant. Je pense que c'est une nécessité.

Et quelque part, il était curieux de faire la connaissance de Perséphone. Il espérait réellement se tromper à son sujet mais il préférait s'armer de prudence à l'heure actuelle. Et d'une objectivité dont son jeune interlocuteur manquait sans doute.

-Et elle t'a parlé de son cousin ou non ?

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**Owen Peters** Messages : 469

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Owen avait parfaitement conscience que ce n’était pas en quelques mots qu’il allait parvenir à convaincre Arthur de sa bonne foi et surtout de la bonne foi de Perséphone. D’accord, il pouvait comprendre que son ami n’ait pas forcément confiance en Perséphone, parce qu’ils vivaient quand même une période un peu particulière et qu’ils devaient être le plus prudent possible. À la place de Arthur, il y avait de forte chance qu’il se pose les mêmes questions, mais en même temps Owen avait vraiment envie que son ami lui fasse confiance. Et fasse confiance à Persy, même s’il lui en demandait peut-être un peu trop. Il n’avait que sa parole, mais pour le jeune sorcier c’était largement suffisant. Ils n’avaient pas besoin de plus, Owen connaissait Perséphone quand même. Il savait à quel point elle était quelqu’un de bien, comme elle savait dans quelle position elle se trouvait vis-à-vis du Sorcier, ou encore de son fils. Mais ça, bien sûr, Arthur ne pouvait pas le deviner dans un claquement de doigts.

Owen avait donc bien l’intention de présenter sa petite amie à son ami et il avait à cœur de croire que Arthur allait comprendre qu’il n’avait vraiment aucune raison de se faire de souci la concernant. Même s’il faudrait sans doute plus que quelques mots, encore une fois, mais Owen savait que Perséphone allait pouvoir convaincre son meilleur ami. Arthur affirma qu’il était nécessaire qu’il fasse sa connaissance, en effet et quelque chose lui disait que c’était juste parce qu’elle était au courant de la situation et qu’il s’agissait d’une sorcière. Forcément, si Owen était sorti avec une lycane comme Arthur, il y avait de forte chance que ça n’ait pas posé le moindre souci. Owen n’avait aucune envie d’en vouloir à son ami, mais il ne pouvait pas nier qu’il se sentait quand même vexé qu’il ne parvienne pas à lui faire confiance.

« Non, on ne parle pas de son cousin. » Ils en avaient parlé un peu, avant, mais ça n’avait pas d’importe. Il voulait surtout faire prendre conscience que le cousin de Perséphone n’avait rien à voir avec leur relation ou ce qu’ils se disaient concernant le Sorcier. « Elle n’a plus de contact avec lui. » Ou presque… au fond, Owen n’en était pas forcément complètement sûr, mais il avait surtout envie de prouver à Arthur qu’il n’y avait rien à craindre. « Tu as bien réussi à me faire confiance à peine quand on s’est rencontré, tu ne peux pas continuer à le faire ? »

Bien sûr qu’ils devaient vraiment se montrer prudent, bien sûr qu’ils ne pouvaient pas prendre de risque, mais en même temps sans confiance il était évident qu’ils n’allaient pas parvenir à tenir le coup. Owen avait envie que son ami lui fasse confiance qu’il se fixe un peu à son jugement sans le remettre en cause. Même s’il ne pouvait pas entièrement le lui reprocher non plus.

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B

on, d'accord. Arthur se doutait que Owen et Perséphone devaient avoir d'autres sujets de conversation que le cousin de cette dernière, mais tout de même, c'était un sujet qui ne pouvait manifestement pas être exclu, véritablement, parce que le nom de Perséphone posait problème. Bien sûr, Arthur n'irait pas dire non plus que la malveillance était quelque chose de génétique, et la jeune femme était peut-être charmante et bien intentionnée. Mais on ne pouvait pas non plus faire abstraction du fait qu'elle avait été liée aux activités du Sorcier. Ils avaient suffisamment enquêté tous les deux pour en avoir la conviction l'un comme l'autre.

Enfin, il était rassurant de se dire que Perséphone n'avait plus de contact avec Julian. Mais comment être sûr que c'était à cent pour cent la vérité ? Owen en parlait avec certitude parce qu'il était prêt à croire tout ce que lui disait sa petite amie, mais il fallait peut-être observer la conversation de manière plus objective. S'il était vrai que Perséphone s'était totalement détachée des sorciers des grottes, alors tant mieux, mais il fallait en être certain, et certain aussi qu'elle ne se retournerait pas contre eux le moment venu. Parce que Julian Enjolras restait le cousin de la jeune femme, ce qui signifiait forcément qu'elle était impliquée émotionnellement dans l'affaire.

-J'ai confiance en toi, répondit posément Arthur.

Et c'était vrai, il savait bien que le jeune homme avait dû réfléchir aux questions qu'il se posait lui-même. Il avait dû se montrer pragmatique, faire parler la raison avant son coeur. Mais il pouvait malgré tout avoir été abusé. On n'est jamais objectif quand on était amoureux. Et il suffisait de parler quelques minutes avec Owen pour constater à quel point le jeune homme était fou de cette fille. Alors il n'était pas juste question de protéger leurs projets et leur investigation, il était aussi question de protéger les sentiments d'un jeune homme qui se laissait peut-être totalement abuser par ce qu'il ressentait. Ou pensait ressentir.

-C'est en elle que je n'ai pas confiance. Il marqua une légère pause. Pour le moment. Il ne voulait pas non plus se montrer catégorique. Quelque part, ne pas laisser une chance à cette fille serait faire preuve de mauvaise foi... Ceci dit, lui faire confiance aveuglément serait faire preuve de bêtise. Et ils ne pouvaient pas se permettre de jouer les idiots. Je veux être sûr qu'elle ne te fera aucun mal, tu comprends ?

C'était la vérité. Même si leurs intérêts, relatifs au combat contre le sorcier, était d'une extrême importance pour lui, c'était à Owen qu'il pensait, à un ami qu'il n'avait aucune envie de voir souffrir, en aucune circonstance, et encore moins celles-ci, qui seraient les plus pénibles d'entre toutes. Même si le jeune homme ne le croirait peut-être pas.

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Owen appréciait d’entendre Arthur affirmer qu’il lui faisait confiance, même si ce n’était pas forcément suffisant non plus. Mais au moins, c’était déjà ça. Il espérait maintenant que le lycan allait juste parvenir à dépasser ses jugements envers Perséphone, parce qu’il n’avait vraiment aucun souci à se faire. Bon, le sorcier n’était peut-être pas vraiment objectif, il ne pouvait pas dire le contraire, mais il avait confiance en Perséphone. Il confierait sa vie à sa petite amie, il savait bien qu’elle n’avait aucune relation avec le Sorcier des grottes, il avait quand même cherché à lui faire du mal aussi après tout.

Dans l’idéal, il aimerait vraiment que Arthur parvienne à le comprendre, mais il savait bien que ça n’allait pas être si facile que cela. Il ne manqua pas d’affirmer d’ailleurs que c’était bel et bien en Perséphone qu’il n’avait pas confiance. Owen serra un peu des dents, même s’il ne pouvait pas complètement en vouloir à son ami, il n’appréciait pas plus que cela d’entendre ces mots. Cela dit, Arthur précisa un « pour l’instant » qui voulait aussi dire beaucoup de chose. Quand Arthur affirma qu’il voulait juste être sûr qu’elle ne lui fera aucun mal, en soit Owen ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Évidemment, c’était agréable de savoir que Arthur se faisait du souci pour lui, même s’il considérait qu’il n’avait pas de raison de le faire. Du moins, qu’il n’avait aucune raison de se faire du souci vis-à-vis de Perséphone.

« Je comprends. » Dit-il dans un soupir. Il comprenait et il appréciait, bien sûr, parce que mine de rien, il n’y avait pas grand monde pour se soucier de lui comme cela et c’était agréable de compter à ce point pour quelqu’un. « Quand tu lui parles, je t’assure que tu verras que tu peux lui faire confiance. » Il était parfaitement confiant dans sa voix, parce qu’il n’avait aucun doute à ce sujet. Il était évident que Arthur penserait comme lui ensuite, qu’il pouvait faire confiance à Perséphone et qu’il n’avait aucune raison de se méfier d’elle. Même s’il comprenait que ce n’était pas évident, il avait à cœur de prouver qu’il n’y avait aucun souci à se faire. Et il était persuadé que Arthur se rendrait bien compte qu’il pouvait faire confiance à Perséphone, parce qu’il pouvait vraiment lui faire confiance. « Tu sais je… » Owen ne devrai peut-être pas dire ça, mais il n’y pouvait rien. Après tout, Arthur était son meilleur ami, il avait besoin de tout lui confier. « Je suis vraiment bien avec elle. »

Ce n’était pas juste une passade, ce n’était pas juste une petite amourette. Owen se sentait vraiment bien avec Perséphone et ça lui faisait du bien tout simplement. Il n’en oubliait pas la cause évidemment, l’un n’empêchait pas l’autre (après tout, Arthur vivait bien son histoire et la cause en même temps), mais ça lui faisait un bien fou d’avoir une boule d’oxygène.

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**Arthur Lowell** Messages : 473

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A

u moins, Owen ne se fermait pas au point de vue de son ami, il acceptait de comprendre l'optique dans laquelle il décidait de voir la situation, et qu'il estimait au passage être la seule valable. Oui, forcément qu'Owen était convaincu de ce qu'il disait... parce qu'il était amoureux, il était incapable de poser un regard sûr et objectif sur la jeune Perséphone. Bon, le lycan pouvait lui reconnaître que si l'on se cantonnait seulement à une première impression, la jeune sorcière semblait bel et bien gentille, calme, innocente, innoffensive. Mais les apparences étaient bien souvent trompeuses, et plus elles l'étaient, plus la personne pouvait être dangereuse. Arthur pouvait difficilement oublier qui était Perséphone Enjolras, quel était son nom et d'où elle venait.

Pour Owen, il avait l'intention de faire l'effort de la comprendre, de la connaître, et de se faire sa propre opinion, mais il n'accorderait de crédit aux propos de son ami que dès lors qu'il aurait pu jauger la situation de lui-même. Owen avait l'air si sûr de lui... Arthur espérait de tout coeur qu'il ne se trompait pas. Dans le cas contraire, ce serait clairement la désillusion totale pour lui, et il serait difficile de lui faire entendre raison. Owen n'avait aucune envie de voir son meilleur ami souffrir, mais justement, il devait s'assurer que cette jeune femme ne jouerait pas avec ses sentiments, avant qu'il soit trop tard pour y faire quoi que ce soit... ce qui pourrait bien arriver beaucoup trop vite au bout du compte. Et puis, il suffisait de l'entendre parler de Perséphone pour comprendre à quel point il était amoureux de cette fille. Arthur ne l'avait jamais entendu parler de qui que ce soit de la sorte, ça le touchait et l'inquiétait à la fois. Il espérait sincèrement qu'Owen soit tombé sur la bonne personne. Il serait bien mal placé pour lui reprocher d'avoir trouvé l'amour, il savait à quel point c'était essentiel, mais il ne voulait pas que cela se fasse aux dépens de sa fierté, de son intégrité, et de leur combat.

-Je sais, répondit-il simplement avec un fin sourire. Ca se voit.

C'était le cas. De toute manière, il se doutait bien qu'Owen ne se serait pas embarrassé à parler de tout ça si son interlocuteur vivait simplement une amourette sans conséquences... ce qu'il n'imaginait pas forcément possible, en vérité... Owen n'était pas du genre à enchaîner les conquêtes inconséquentes. Le sourire qui fleurissait sur ses lèvres à la seule évocation de la jeune femme, c'était là un signe qui ne saurait mentir. Mais il fallait encore être certain que ces sentiments étaient réciproques, qu'il n'était pas pris à il ne savait quel piège tordu destiné à lui briser atrocement le coeur, tôt ou tard.

-Je n'ai pas l'intention de te mettre des bâtons dans les roues, je veux juste m'assurer qu'elle pense la même chose de son côté.

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**Owen Peters** Messages : 469

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Owen tenait vraiment à ce que Arthur comprenne qu’il était sincèrement amoureux de Perséphone et sincèrement heureux avec elle. Qu’il se sentait bien, tout simplement, en sa compagnie. Ça n’allait sans doute pas changer grand-chose à la situation et au fait que son ami avait l’intention de s’assurer que la sorcière n’était pas avec l’ennemi, mais en même temps il tenait quand même à le dire. Il savait bien que dans tous les cas Arthur allait se poser des questions et qu’il allait chercher à en apprendre plus sur sa petite amie, mais au moins c’était dit… Perséphone lui faisait énormément de bien, avec elle, il se sentait sincèrement bien. Comme ça faisait longtemps ce n’était pas arrivé. Depuis la mort de sa mère, le jeune homme n’avait pas le sentiment de s’être déjà senti aussi bien. Mais bien évidemment, ça ne changeait rien au fait qu’il n’avait pas l’intention d’abandonner la cause. Même s’il se sentait mieux, il n’avait pas pour autant l’intention de ne pas arrêter le Sorcier.

Le jeune homme afficha un léger sourire quand son ami affirma qu’il savait qu’il était bien avec sa petite amie, puisque ça se voyait. Bon, si ça se voyait du coup. Arthur précisa qu’il n’avait pas l’intention de lui mettre des bâtons dans les roues – ce qu’il appréciait quand même grandement, il n’allait pas se le cacher –, mais qu’il voulait simplement s’assurer que Perséphone pensait la même chose de son côté. Owen comprenait bien que son ami cherchait simplement à le protéger, à le préserver. Il en faisait peut-être un peu trop, mais il était évident que Owen ne pouvait pas vraiment le lui reprocher non plus. C’était quand même agréable de sentir une personne chercher à ce point à le préserver.

« Et tu verras bientôt que ça sera le cas. » Répondit-il dans un sourire.

Il se permettait quand même d’être sûr de lui, parce qu’il était persuadé que Arthur n’aurait rien à dire au sujet de sa petite amie. Perséphone n’avait rien à se reprocher, elle n’était pas du tout du côté du Sorcier. Ça ne faisait pas un doute du tout, c’était sûr et certain que Arthur allait s’en rendre compte. Ça ne pouvait pas en être autrement en même temps au vu de la situation, parce que Perséphone n’avait rien à se reprocher et qu’il allait donc rapidement s’en rendre compte. Owen ne faisait pas preuve d’une trop grande confiance en sa petite amie, il le savait parfaitement. Ça ne faisait aucun doute.

« J’ai hâte que tu la rencontres officiellement. »

Mine de rien, malgré le fait que la situation était quand même un peu particulière, le jeune homme ne pouvait qu’avoir envie que son meilleur ami rencontre officiellement sa petite amie, parce que ça lui tenait à cœur qu’ils se parlent, qu’ils s’apprécient même. En dehors de toutes ces histoires de Sorciers des grottes, dans tous les cas l’avis de Arthur comptait forcément énormément.

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**Arthur Lowell** Messages : 473

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L

e moins que l'on puisse dire, c'est qu'Owen avait une confiance aveugle en sa petite amie. C'était attendrissant, quelque part, mais Arthur ne pouvais pas s'empêcher de trouver cela alarmant, aussi. Alors oui, il se doutait que cette Perséphone avait sans doute donner de bonnes raisons au sorcier de baisser sa garde, mais ce n'était pas pour autant qu'il était véritablement à même de juger posément la situation. L'amour rendait aveugle, ce n'était pas une nouveauté. Et la confiance ne suffisait pas toujours, elle ne suffirait sans doute jamais, même. C'était cette même confiance qui avait coûté la vie à ses parents et à sa soeur, quand ils l'avaient accordé les yeux fermés à un certain Dean Appers. Alors n'en déplaise à Owen, et même s'il était sûr de lui, Arthur resterait méfiant, et il ne considérait pas en faire trop. Il n'était pas juste un meilleur ami qui vérifiait les fréquentations de son ami (même s'il y avait de ça aussi), il voulait s'assurer que tout ce qu'ils avaient construit n'allait pas s'effondrer parce qu'Owen se serait laissé embobiner par une sorcière aux intentions malveillantes.

Le passif et le nom de Perséphone ne jouaient pas particulièrement en sa faveur, ils ne pouvaient pas prétendre le contraire... et faire comme si ce n'était rien ou pas grand-chose, c'était oublier tout ce qu'ils avaient construit jusqu'ici. Leur combat n'interdisait pas l'amour, Arthur serait hypocrite de dire le contraire, mais il fallait savoir se montrer vigilant. Alors Owen pouvait être la personne la plus sûre du monde, le lycan ne croirait tout de même que ce qu'il verrait, et ça lui était complètement égal, vraiment égal.

-Ne te réjouis pas trop vite, j'ai l'intention de lui faire passer un véritable interrogatoire, répondit Arthur avec un fin sourire.

Il ne plaisantait qu'à moitié, ceci dit, il avait bien l'intention de jauger Perséphone de toutes les façons possibles afin de s'assurer qu'elle n'était pas une menace, et ensuite, seulement, il se permettrait de la trouver agréable et sympathique. Il ne voulait pas faire la guerre à la petite amie d'Owen, mais il fallait s'assurer qu'elle méritait de l'être, tout simplement.

-Mais j'ai hâte de mieux la connaître aussi.

Partant du principe que Perséphone était irréprochable, elle était la petite amie de son meilleur ami, une personne qui comptait véritablement pour lui, alors il était normal qu'il se sente concerné, et oui, il tenait à mieux la connaître, car finalement, il ne savait pas grand-chose d'elle. Il savait seulement qu'elle était la cousine de Julian Enjolras, qu'elle ne vivait plus avec ses parents, et qu'elle était mère célibataire... Il n'était pas dit qu'aucune de ces informations jouent réellement en sa faveur... Mais quoi qu'il en soit, seule leur conversation le confirmerait. Ou non.
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**Owen Peters** Messages : 469

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Owen avait conscience qu’il ne devait pas forcément se réjouir trop vite, mais en même temps il avait aussi une confiance aveugle en Perséphone. Il ne se posait pas la moindre question, le jeune homme savait parfaitement qu’ils pouvaient avoir confiance en la jeune femme, qu’ils n’avaient pas à craindre ses affiliations ou son passif. Bien sûr, le sorcier comprenait que le lycan doute, mais en même temps il se disait que sa petite amie allait tout simplement réussir à le convaincre. Parce qu’elle n’avait rien à se reprocher, parce qu’ils n’avaient rien à craindre d’elle et donc que Arthur ne pouvait que s’en rendre compte quand il allait lui parler. Au moins, le jeune homme prenait la peine de lui parler et mine de rien, c’était quelque chose qui plaisait à Owen. Arthur aurait très bien pu ne pas laisser le moindre doute à la jeune femme, ne pas accepter de la voir, ne pas lui laisser une seule chance donc. Mais c’était bel et bien ce qu’il faisait et Owen savait que ça allait bien se passer. Ça ne pouvait que bien se passer de toute façon.

Owen ne devait donc pas se réjouir trop vite, mais en même temps il ne pouvait pas s’en empêcher. Le jeune homme afficha un sourire en entendant son ami affirmer qu’il avait hâte de mieux la connaître également. Le sorcier savait bien que Arthur risquait de ne pas être complètement tendre, que même s’il semblait plaisanter en affirmant qu’il avait l’intention de lui faire passer un véritable interrogatoire, il ne plaisantait pas complètement non plus. Mais encore une fois, Owen avait pleinement confiance en Perséphone, il savait qu’ils n’avaient rien à craindre d’elle et donc que cette rencontre allait bien se passer. Quand bien même, il y avait d’autres sujets qui importaient. Évidemment, Owen avait envie que son meilleur ami apprécie Perséphone, parce qu’elle était sa petite amie, parce qu’il tenait à elle. Son avis comptait quand même énormément, même s’il ne changerait rien aux sentiments qu’il portait à la sorcière. Quoi qu’il puisse penser de Perséphone, Owen l’aimait, mais en même temps forcément il espérait qu’ils allaient s’apprécier. Parce qu’ils étaient deux personnes importantes dans sa vie et qu’il espérait bien qu’ils puissent s’entendre, malgré les circonstances. Cela dit, circonstances ou pas, ça aurait été la même chose.

« Je vais organiser ça rapidement. » Parce qu’ils n’avaient pas besoin de laisser trainer les choses. Et au vu de la situation, Owen était même d’avis qu’il valait mieux qu’il fasse ça le plus rapidement possible, comme ça, ça allait être fait, comme ça, il n’y aurait plus de souci à se faire, Arthur allait avoir conscience qu’il pouvait faire confiance à Perséphone. Il était sûr de lui, parce qu’il savait que ça n’allait pas pouvoir être autrement. « Il vaut mieux que je rentre, mon père va encore me faire une scène sinon. »

Il n’avait pas été bien présent dernièrement et cette conversation ne les avait peut-être pas fait vraiment avancer, mais en même temps… il ne pouvait pas se permettre de trainer plus.

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