Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. (Jane <3333)

Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

Edward n’avait pas pu s’empêcher de fulminer pendant tout le trajet entre chez Perséphone et chez lui, alors qu’il rentrait avec Samuel. En soit, il n’avait pas forcément de raison d’être à se point agacé par le fait que Perséphone ait de nouveau quelqu’un dans sa vie, mais en même temps c’était un peu tombé comme ça comme un cheveu dans une soupe, sans qu’il ne s’y attende. Sans qu’il ne s’y prépare même. Et encore une fois, le jeune homme n’avait aucune raison de se préparer normalement… normalement. Mais franchement, elle aurait pu lui en parler quand même ? Et ce n’était pas qu’elle avait des comptes à lui rendre, ce n’était pas le cas, il n’avait rien à dire sur sa vie sentimentale. Mais, merde, ce type passait du temps avec Samuel, ça le regardait quand même. Qu’il soit au moins au courant. Parce que même si son ex n’approuvait pas plus que ça que leur fils vive avec Jane, parce qu’évidemment, elle ne pouvait que la détester, elle était quand même au courant. Elle savait parfaitement avec qui Samuel se trouvait quand il venait chez lui. Alors que là, Edward découvrait comme ça que son fils passait du temps avec un type qu’il ne connaissait pas. Et qui l’agaçait profondément en plus.

Bon… il se cherchait un peu des excuses, parce qu’il ne pouvait pas s’en empêcher, mais il était évident que Edward était surtout perturbé par le fait que Perséphone ait de nouveau quelqu’un dans sa vie, qu’elle tourne ainsi la page de ce qu’ils avaient vécu. C’était une bonne chose, en un sens, mais c’était quand même bizarre. Il avait cru qu’elle mettrait plus de temps pour tourner la page, pour passer à autre chose. Pour guérir de lui au final. Ce qui était parfaitement égoïste, mais vous avez cru que Edward ne le serait pas ? En tout cas, en cet instant précis, Edward était ravi que Jane ne puisse pas ressentir ce qu’il ressentait, avec un peu de chance ils allaient pouvoir s’épargner une conversation qui allait encore tourner au drame. Parce que si elle captait le fait que le jeune homme était clairement agacé que Perséphone ait quelqu’un d’autre, ça n’allait pas bien se passer. Même s’il allait quand même devoir prendre sur lui en rentrant, qu’il allait devoir parvenir à se calmer un peu.

Sans vraiment se préoccuper d’où se trouvait Jane, en rentrant, Edward se dirigea directement vers la chambre de Samuel pour le poser dans son lit, puisqu’il s’était endormi sur la route. Ce qui n’était pas plus mal, Edward ne se sentait pas au meilleur de sa forme pour s’occuper de son fils là, c’était une éponge à émotion. C’était à se demander s’il ne sentait pas direct quand quelqu’un n’était pas bien. Bref, au moins, il dormait. Edward quitta la chambre, fermant doucement la porte derrière lui, avant de se retourner et de sursauter en voyant Jane.

« Ah t’es là. » Il n’arrivait pas à s’y faire, à ne pas pouvoir la sentir et savoir où elle était.

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M

ême si Jane commençait à se faire à l'étrange routine qui s'était instaurée par la force des choses, elle s'y habitue comme on s'habitue à un mal de ventre chronique contre lequel on ne pouvait pas faire grand-chose. Elle avait appris à se composer l'attitude la plus sereine possible chaque fois qu'Edward se rendait chez son ex pour récupérer son fils, et quand Samuel était à la maison, elle faisait de son mieux pour l'intégrer à son existence. Cette partie là était indispensable, c'est sûr, mais il est vrai aussi que la jeune femme n'aurait sans doute pas pu faire autrement dans tous les cas. Elle pouvait bien reconnaître que Samuel était un gamin adorable, mais il n'en restait pas moins un bébé : et les bébés, ça chiale et ça réclame, ça ne se laisse pas oublier si facilement... Alors oui, elle n'était toujours pas ravie de cette situation, ça lui faisait toujours aussi mal, mais faute de réussir à totalement... se sentir bien dans ce contexte, elle apprenait tout du moins à faire avec. Suffisamment, l'espérait-elle, pour que son âme soeur ne se sente pas opressé par sa propre douleur. A ce titre, c'était pour elle un soulagement, quelque part, que son époux ne puisse éprouver les même sentiment qu'elle au même moment.. Certes, ça lui manquait, mais elle espérait que d'ici à ce qu'ils aient retrouvé leurs pouvoirs, elle aurait su... s'habituer, tout simplement, et même se réjouir de ces instants familiers particuliers où elle découvrait en Edward un père exceptionnelle, quand elle-même se sentait toujours aussi mal à l'aise dans son rôle de belle-mère.

Anxieuse, elle attendait donc le retour d'Edward avec Samuel, et se répétait constamment toutes les bonnes résolutions qu'elle avait prises dans l'espoir de rendre cette situation plus simple et agréable pour tout le monde. Elle allait faire l'effort de s'occuper davantage de Samuel, elle n'allait adresser aucune réflexion blessante à Edward, elle allait prendre sur elle et essayer de voir cet enfant comme l'enfant de son fils, indistinctement de toute trahison... D'accord, elle décidait des mêmes résolutions à chaque fois, sans vraiment parvoir à les tenir, mais à force, ça finirait bien par fonctionner, non ? Oui... ils n'avaient pas le choix, de toute manière. C'était ainsi que les choses devaient se passer, un point c'est tout. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était être heureuse avec l'homme qu'elle aimait. Eh bien, il allait falloir qu'elle s'en donne les moyens, un point c'est tout.

Sauf que ses belles résolutions eurent tendance à lui sortir de la tête aussitôt qu'il entendit Edward rentrer et se diriger directement vers la chambre de Samuel sans venir lui parler ni chercher à savoir si elle était là.. D'accord, il n'avait pas pu sentir sa présence... mais elle se sentit vexée malgré tout. Elle alla rejoindre Edward, et fut d'autant plus refroidie par les mots qu'il prononça.

-Il paraît que j'habite ici. Elle avait esquissé un fin sourire, mais le coeur n'y était pas vraiment. Comment ça s'est passé ?

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C’était évident que Edward ne venait pas de donner le meilleur accueille à son âme sœur, mais pour sa défense, il ne s’était pas forcément attendu à la voir juste derrière lui. Parce que normalement ils se ressentaient et le jeune homme peinait clairement à se faire à cette situation, au fait qu’ils ne pouvaient plus se ressentir. Même si en certaines circonstances – comme maintenant – ça ne pouvait qu’être une « bonne » chose. Et… bon, d’accord, le jeune homme se donnait clairement encore des excuses, mais son âme sœur n’avait pas besoin de le savoir. En tout cas, même si Jane affirma qu’elle habitait ici avec un léger sourire, il savait quand même décrypter quelques petites choses chez elle. Et il se doutait qu’elle ne sautait pas spécialement au plafond. Bon, en même temps c’était le cas à chaque fois qu’il revenait avec Samuel de chez Perséphone. Il savait bien que Jane prenait énormément sur elle, que cette situation ne lui plaisait pas du tout. Et Edward aimerait bien pouvoir la soulager un peu, mais il ne pouvait pas y faire grand-chose. Définitivement, par moment, c’était quand même une bonne chose qu’ils ne partagent pas tous leurs sentiments.

Edward ne répondit rien donc concernant la remarque de son âme sœur, de toute façon elle avait enchaîné pour savoir comment ça c’était passé. Et là, Edward était d’autant plus heureux qu’elle ne capte pas ses sentiments. Il n’avait pas l’intention de parler du nouveau copain de Perséphone. Ça le soulait, ça l’agaçait et il valait mieux qu’ils évitent d’aborder le sujet.

« Oh bah tu sais, comme d’habitude. » Répondit-il, haussant les épaules, en tentant de se montrer le plus convaincant possible, parce qu’il n’avait pas envie qu’elle comprenne que ça ne s’était pas vraiment passé comme d’habitude. Même si concrètement, concernant Samuel, il n’y avait rien eu de spécial. Ça ne venait pas de son fils la spécialité. Edward s’approcha en tout cas de Jane, afin de déposer rapidement ses lèvres sur les siennes. « Il dort là, on va être tranquille pour le moment. » Ajouta-t-il dans un fin sourire.

Ça n’allait pas durer c’était évident, parce que même si Samuel en tant que bébé dormait quand même plusieurs fois dans sa journée, il finissait toujours par se réveiller. Et tant mieux d’ailleurs. Mais pour le moment, donc, ils n’avaient pas besoin de se préoccuper encore de lui, ils avaient un peu de temps avant que Edward ne soit occupé à s’occuper de son fils. Edward aimait bien quand ça se passait comme ça, pour que ça puisse arriver un peu progressivement. Même s’il savait parfaitement que Jane n’allait être vraiment soulagé que quand Samuel allait retourner chez sa mère.

Et il y avait de forte chance que quand il ramène Samuel chez sa mère, il la recroise avec son nouveau copain. Il ne sautait pas du tout de joie à cette idée, vraiment pas. Mais il faisait en sorte de ne rien laisser paraitre.

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J

ane, au fond, ne savait pas réellement ce que "comme d'habitude" signifiait, Edward prenait le soin de lui en dire le moins possible sur ce qui se passait quand il allait voir Perséphone, et ce n'était sans doute pas plus mal. Elle lui faisait confiance, elle savait bien qu'il ne devait pas faire de conneries et qu'ils devaient seulement s'échanger deux trois mots concernant Samuel, et rien d'autre... mais il est vrai que même ces quelques politesses échangées entre l'homme qu'elle aimait et l'ex de ce dernier, elle n'avait pas forcément envie d'y penser. Alors s'il lui disait que les choses s'étaient passées comme d'habitude, c'est que ça avait dû être le cas. Même si elle avait un léger pressentiment... dont elle ne déterminait pas complètement l'origine. Elle était peut-être juste encore un peu agacée par la manière dont son âme soeur l'avait accueillie, rien de plus... ou pas. Impossible de le déterminer. Ceci dit, même si tous deux ne ressentaient plus ce qu'éprouvaient l'autre, ils se connaissaient tout de même à la perfection, alors quand quelque chose clochait, ça ne leur échappait pas vraiment. Jane avait envie d'insister, mais si elle devait le faire pour rien, ça n'aurait le don que de braquer Edward et ça ne servirait à rien. Elle allait devoir ajouter une nouvelle résolution à toutes les autres : ne pas remettre en question l'attitude de son époux et se contenter de se dire que si quelque chose n'allait pas, il le lui dirait, tout simplement. En essayant de se détendre un peu (ce qui n'était pas forcément simple), elle rendit son baiser à Edward, au moins, ce genre de gestes savaient immédiatement la réconforter. Elle n'allait pas oser se plaindre alors que Samuel dormait du sommeil du juste. Elle allait pouvoir profiter de son âme soeur avant qu'il ne soit accaparé par ses obligation paternelles, c'était plutôt une bonne chose, non ? Oui, ça l'était, évidemment que ça l'était.

-J'aime bien quand Samuel joue les paresseux, admit Jane avec un fin sourire. D'accord, ce n'était sans doute pas très sympa, mais c'est vrai que pour l'instant, les moments où le fils d'Edward lui était le plus supportable étaient les moments où il dormait. Elle l'apprivoisait progressivement, et apprenait à l'appréciait pour d'autres raisons, mais il y avait encore du travail à faire, sans aucun doute possible. Qu'est-ce que tu dirais d'un petit massage ? T'as l'air tendu...

Ca, c'était pour lui faire comprendre qu'elle avait le sentiment que quelque chose n'allait pas tout en compensant ses soupçons par quelque chose qui ne devrait pas lui déplaire... Elle s'était promis de faire des efforts, alors elle en faisait. Pour l'instant.

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Ce n’était pas grand-chose, en soit, mais quand leurs lèvres se retrouvaient, ça avait toujours le don de détendre Edward. C’était le genre d’habitude qui faisait un bien fou au jeune homme. Autrefois, ils s’embrassaient dans des moments cachés, dans des instants toujours particuliers, maintenant ça faisait partie de leur quotidien et il n’y avait rien de mieux. Enfin, si bien sûr, leurs parties de jambe en l’air étaient toujours intenses, mais ce n’était pas réellement le sujet. Ça faisait en tout cas un bien fou à Edward et mine de rien, c’était quand même le signe qu’ils allaient bien. Puisque les myrihandes du feu n’étaient pas toujours dans de bons termes. Edward afficha un sourire quand son âme sœur affirma qu’elle aimait bien quand Samuel jouait les paresseux. Le jeune homme se retint simplement d’ajouter qu’il était comme son père, il n’avait pas forcément envie de tourner le couteau dans la plaie. Mais en effet, ça lui plaisait aussi quand son fils se contentait simplement de dormir et qu’ils pouvaient profiter d’un moment tranquille tous les deux. Surtout qu’en cet instant précis, Edward en avait plus que besoin.

Et d’ailleurs, Jane semblait le comprendre. Puisque la jeune femme ne manqua pas de lui faire comprendre qu’il avait l’air tendu. Bon, Edward avait eu envie de faire en sorte qu’elle ne le comprenne pas, au fond ça devait être impossible en fait. Pour la simple et bonne raison qu’ils se connaissaient par cœur.

« Je ne dis jamais non à un massage avec tes doigts de fée. » Répondit-il dans un sourire en coin, avec un peu l’envie de juste ignorer la dernière partie de la phrase de Jane.

Mais même si elle lui proposait un massage (et clairement, il ne pouvait pas dire non), il se doutait qu’elle avait surtout envie d’en savoir plus. Ou alors il se faisait des idées ? C’était tentant de juste ignorer la chose, de mentir à Jane. Parce qu’au final, même si c’était plus une omission qu’autre chose, ça restait quand même un mensonge. Et Edward ne savait que trop bien ce que les mensonges avaient tendances à leur causer du tort. Il avait menti tellement souvent à Jane et elle avait toujours fini par le découvrir. Et ça c’était toujours très mal terminé… Sauf qu’il ne voyait pas forcément comment amener le sujet sur la table non plus. Dans tous les cas, il avait le sentiment que Jane risquait de mal le prendre, qu’il parle ou non. Et il se demandait ce qui était le mieux. Au moins, s’il parlait, il pouvait prouver à Jane qu’elle pouvait lui faire confiance, et ce n’était pas rien au vu de tout ce qu’il avait fait dans le passé.

« C’est vrai que je suis peut-être un peu tendu. » Finit-il par dire, en minimisant quand même la situation. Il n’était pas du tout serein en fait. « En fait, quand je suis arrivé chez Perséphone. » Parce que c’était chez elle, pas la maison qu’il lui avait acheté à l’époque ils étaient ensemble. « Je suis tombé sur son nouveau mec. » Voilà, c’était dit et il le regrettait déjà.

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J

ane afficha un sourire en coin quand Edward approuva l'idée du massage. En même temps, elle l'imaginait mal refuser une chose pareille... Ceci dit, elle avait le sentiment que ce massage ne suffirait pas à détendre l'atmosphère, parce que oui, l'atmosphère était véritablement lourde... Sans forcément de raison, c'était juste une impression, une intuition : et la jeune femme n'avait qu'une envie : entendre son interlocuteur la détromper... ça viendrait peut-être, une fois qu'ils se seraient bien détendus. Jane avait attrapé la main de son époux pour l'entraîner vers leur chambre. Si vraiment il fallait lui improviser une séance de massage, et elle en avait effectivement l'intention, autant faire ça bien et l'installer tranquillement dans leur lit. Mais ils n'avaient même pas eu le temps de dépasser le seuil de la chambre qu'Edward confirma être effectivement tendu... Elle aurait préférait qu'il démente, pas pour la rassurer mais parce qu'il le penserait. Mais c'est un fait, elle le connaissait par coeur, et son instinct ne l'avait pas trompée. Après, ça ne voulait pas forcément dire grand-chose non plus. Elle savait que son âme soeur prenait souvent sur lui pour la ménager, parce qu'il savait qu'elle avait du mal à gérer toute cette situation, alors c'était peut-être lié à ça. Ou absolument pas, difficile de savoir, en réalité. Sauf qu'elle devait bien vite se rendre compte que non, pour cette fois, ça n'avait pas de rapport avec elle. En fait, ça avait même beaucoup trop peu de rapport avec elle, puisque ça avait tout à voir avec Perséphone.

-Ah..., répondit Jane froidement. Edward avait de la chance que la jeune femme n'ait pas entamé son massage, car il y aurait eu de fortes chances qu'elle lui déplace les vertebres, si elle avait dû entendre ces mots quelques secondes plus tard. Et donc, c'est bien pour elle, non ?

Personnellement, Jane était plutôt heureuse d'entendre que Perséphone avait un nouveau mec, même si elle ne s'y était absolument pas attendue, convaincue qu'elle était du fait que l'ex d'Edward était encore folle amoureuse de lui. Si vraiment elle était passée à autre chose (ce qui n'était pas sûr malgré tout, peut-être que ce type, qui qu'il soit, lui servait seulement de pansement, au bout du compte), elle se sentait soulagée de l'apprendre, ça levait toute ambiguité dans les rencontres obligées des deux anciens petits amis. L'ennui ne venait pas de cette révélation, donc, mais de la manière dont Edward la prenait, car il semblait assez évident que savoir son ex avec un autre homme le contrariait. Que ça lui fasse bizarre, d'accord, mais elle avait quand même le sentiment qu'il y avait autre chose. De la jalousie ? De la possessivité ? Peut-être pas. Mais elle le ressentait ainsi.

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Il aurait été bien plus simple de se contenter de se rendre dans la chambre, profiter du massage que Jane lui promettait, que d’affirmer ce qu’il venait d’affirmer. Parce qu’à peine avait-il prononcé ces mots qu’il sentit le changement chez Jane. En même temps, il n’y avait aucune raison qu’il n’arrive pas à lire en Jane… on ne pouvait pas dire qu’elle cachait réellement sa réaction. Et en même temps, lui-même n’était pas des plus doués pour cacher ce qu’il ressentait. La preuve, Jane avait remarqué qu’il était tendu. Edward aurait sans doute dû se contenter de ne rien dire, fermer définitivement sa bouche. Ce qu’il faisait souvent, en fait, ce qu’il aurait dû continuer à faire. Mais en même temps, il avait conscience que ce n’était pas en mentant qu’il allait réussi à se sentir mieux et éviter les catastrophes. La plupart du temps, il ne disait rien, il se contentait simplement de mentir ou de ne pas dire la vérité et finalement… ça lui retombait toujours dans la figure. Et là, il avait simplement décidé de faire en sorte que ça lui tombe dessus directement.

« Oui c’est une bonne chose. » Répliqua-t-il quand Jane lui posa la question.

Il se doutait bien que si jamais il disait à Jane qu’il n’appréciait pas du tout le fait que Perséphone ait de nouveau une histoire avec quelqu’un, elle allait le prendre personnellement. Alors que ça n’avait rien à voir, c’était… il n’en savait rien en fait de ce que c’était, la seule chose qu’il savait c’était que la nouvelle ne lui avait pas plus du tout, bien au contraire. Et il osait croire que c’était normal, que c’était la même chose pour tout le monde. Mais bon, forcément, concernant Perséphone, c’était toujours délicat. Parce qu’elle était son ex, mais en plus la mère de son fils, une femme qu’il revoyait forcément régulièrement, avec qui il avait constamment des contacts. Ce n’était pas comme s’il tirait vraiment un trait sur la jeune femme et il savait bien que Jane se posait trop de question. Qu’elle avait peur qu’il décide de l’abandonner dans le but de retourner avec Perséphone. Alors si… eh bien, si… ça l’agaçait qu’il n’appréciait pas la nouvelle relation de Perséphone, elle allait croire qu’il avait encore des sentiments pour elle. Et ce n’était pas le cas, pas comme il aimait Jane. C’était juste… il n’en savait rien en fait, mais ça l’agaçait sincèrement.

« C’est juste que ce type passe du temps avec Samuel et que je n’étais même pas au courant. » Et c’était vrai, ça l’ennuyait vraiment que Samuel passe du temps en compagnie d’un homme qu’il ne connaissait pas. Et même s’il n’avait normalement aucune raison d’avoir son mot à dire sur les relations de Samuel, surtout que mine de rien, il ne se préoccupait pas de ce qu’elle pensait concernant ses propres relations. Il imposait Jane à Perséphone, dans la vie de Samuel. Mais bon… au moins, son ex connaissait son âme sœur (même si elle la connaissait bien trop clairement).

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E

dward avait beau confirmer que c'était une bonne chose, la jeune femme avait beaucoup de mal à croire ses propos sur parole. Peut-être le jeune homme essayait-il de se convaincre du fait que c'était ce qu'il pensait réellement, mais l'un dans l'autre, elle pensait le connaître suffisamment pour savoir qu'il n'était pas aussi clair avec ses pensées (et ses sentiments, malheureusement), pour agir en son âme et conscience. Elle aimerait qu'Edward soit véritablement indifférent à la situation, mais elle n'y croyait pas réellement... Elle devait se faire une raison, elle savait parfaitement ce qui se passait : Perséphone était avec un autre homme, et même si il n'était pas amoureux d'elle, il n'aimait pas la voir avec quelqu'un, il n'avait pas envie qu'elle passe à autre chose. C'était certainement une question de fierté (et uniquement cela, même), mais Jane trouvait tout de même cela assez blessant, et elle avait du mal à ne pas se sentir vexée par ce qu'elle entendait, par ce qu'elle découvrait.

Bien sûr, il avait quelque part, un excuse qu'elle pouvait comprendre. C'était normal qu'il soit perturbé par le fait que cet inconnu côtoie son fils, ce qui allait être quotidien, mais l'un dans l'autre, elle persistait à penser que ce n'était malgré tout pas le fond du problème, et que ce qui dérangeait réellement son âme soeur, c'était le fait non pas que cet homme prenne de la place dans la vie de Samuel, mais dans celle de Perséphone... et cette dernière n'avait bien évidemment aucun compte à lui rendre. Après tout, elle n'allait pas lui demander son aval dans tous les cas. Que ce garçon lui plaise ou non, il était clair que ce n'était pas lui qui allait la retenir de le fréquenter quoi qu'il en soit... et puis, il était assez mal placé pour juger. D'autant que la jeune femme se doutait que, pour sa part, Perséphone voudrait bien que Jane n'approche pas Samuel de trop près, et pourtant elle le faisait. Elles devaient faire avec, voilà tout... Et oui, pour une fois, Jane se rangeait du côté de Perséphone... C'était bien que la situation devait être plus qu'exceptionnelle. Et qu'elle-même devait être plus que jalouse, à n'en pas douter.

-En même temps, elle va pas te faire un compte-rendu détaillé sur sa vie, répliqua Jane un peu amère. Avoue-le, que c'est pas vraiment ça, le problème, ajouta-t-elle en croisant les bras.

Exit la perspective d'un massage décontractant et d'un moment d'intimité agréable grapillé pendant que Samuel dormait, Jane n'était plus du tout d'humeur. Elle était contrainte de constater le fort attachement que le jeune homme avait encore pour son ex, et elle ne voyait plus que cela.

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En même temps, elle n’allait pas lui faire un compte rendu de sa vie. Et pourquoi pas ? Bon, le jeune homme se retint évidemment de dire quoi que ce soit à la remarque de Jane, mais en un sens, il ne voyait pas en quoi il ne pouvait pas exiger que son ex lui parle quand même de sa vie, surtout quand ça touchait Samuel. Après tout, il rendait en partie des comptes à Perséphone. Bon, le jeune homme savait parfaitement que son ex n’appréciait pas que leur fils vive avec Jane, mais ce n’était pas pour autant qu’il prenait la peine de prendre en compte ses pensées. Mais en un sens, il lui rendait quand même des comptes à certain moment, sur sa capacité à bien s’occuper de son fils par exemple ou… bon, d’accord, il ne le faisait pas vraiment. Mais ce n’était pas pour autant qu’il appréciait les propos de son âme sœur.

Surtout qu’il sentait bien qu’elle était amère, qu’elle n’appréciait pas ce qu’il lui disait. En même temps, Edward s’en doutait même avant de commencer à en parler. Jane le connaissait très bien, forcément, elle se doutait qu’il y avait autre chose et quelque chose lui disait que les prochaines minutes n’allaient pas être très agréable. Le jeune homme se sentait agacé, parce qu’il avait le sentiment qu’elle le jugeait. Et c’était sans doute le cas, elle aurait bien raison de le faire sans doute.

« Ne commence pas Jane, tu es en train de te faire un tas d’idée et ça va nous mener nulle part. » Bon, Edward ne devrait pas réagir de cette façon, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il n’avait aucune envie de se prendre la tête avec Jane et quelque chose lui disait que c’était exactement ce qui allait se passer. Il se sentait déjà agacé par le fait que Perséphone ait un autre type dans sa vie, il n’avait pas envie qu’en prime son âme sœur lui fasse des reproches. « Ça me soûle oui, et c’est normal. » Reprit-il. « Ne vas pas me faire croire que tu as sauté de joie en sachant que ton ex se tapait quelqu’un d’autre. » Comme bien souvent, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de se montrer peu cru, mais il parlait simplement comme il pensait. Oui, ça le soûlait clairement de savoir que Perséphone avait quelqu’un d’autre dans sa vie. Et ce n’était peut-être pas entièrement par rapport à Samuel, il voulait bien le comprendre. « Et je n’ai pas besoin de recevoir tes reproches. » Le jeune homme devrait sans doute arrêter tout de suite avant de dire quoi que ce soit de plus, mais il ne put le faire. Comme bien souvent. Il parlait sans réfléchir. « La prochaine fois je ferais mieux de me taire. »

Et non, en fait, mais là c’était un peu comme ça qu’il était en train de ressentir les choses.

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J

ane leva les yeux au ciel quand son mari lui asséna un "Ne commence pas". Bientôt, ça allait être elle, le problème, des deux, c'était lui qui n'avait pas la conscience tranquille, pas elle. Alors oui, elle avait commencé, et même si ça promettait une conversation particulièrement houleuse et pénible, elle comptait bien aller jusqu'au bout et exprimer très précisément ce qu'elle pensait, ne lui en déplaise, jusqu'à ce que lui(même admette ce qu'il pensait. Est-ce qu'elle avait vraiment envie de l'entendre ? Non, pas spécialement, mais ils savaient tous les deux que quand ils se retrouvaient dans ce genre de situation, il valait mieux qu'ils s'en parlent, quitte à se prendre immanquablement la tête, plutôt que de garder tout cela pour eux. Oui, les prochaines minutes (voire les prochaines heures) allaient être déplaisantes, mais au moins, ils auraient crevé l'abcès et pourraient passer à autre chose. Et en plus, le jeune homme serait ainsi capable de passer outre son ressentiment... Qu'ils le veuillent ou non, c'était comme ça, ils se disputaient beaucoup (et il y avait de quoi) mais au moins ils communiquaient, et c'était très certainement le plus important dans l'affaire... même si la communication verbale était bien souvent pour le moins déplaisante, réellement. Alors si, ça allait les mener quelque part, mais pour cela, il faudrait, l'un comme l'autre, qu'ils évitent de jouer les têtes de mûle, ce qui n'était pas forcément gagné, on peut le dire... mais ils devaient essayer, c'est tout.

Alors il admit que cette situation l'emmerdait bel et bien. C'était déjà un bon début... elle n'aurait pas aimé qu'il prétende jouer les indifférents alors qu'il était assez évident qu'elle était loin, très loin de penser de la sorte. Et comme c'était toujours plus simple de lui renvoyer la baller, il évoqua Léo, ça se passait toujours comme ça... Et elle devait bien l'avouer, quand elle avait appris que Léo était avec Déa, ça lui avait fait bizarre, et elle ne portait pas Déa Stark dans son coeur... Mais en vérité, elle se sentait rassurée de le savoir en couple... Enfin, elle s'était sentie rassurée sur le moment, puisque le jeune homme avait visiblement trouvé une bonne raison de vivre et avait abandonné ses pensées suicidaires. Depuis l'épisode des grottes, ça avait un peu changé, mais c'était normal.. Et c'est vrai aussi qu'aucun enfant ne pesait dans la balance, mais c'était pas d'elle, qu'on parlait, à la base.

-T'as raison, me parle pas si t'es pas capable d'assumer ce que tu veux me dire... Sérieusement, c'est trop facile de tout le temps me rejeter la faute quand quelque chose va pas avec toi.

Elle exagérait, mais comme c'était bien souvent le cas, la situation les invitait à la surenchère.

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C’était toujours mieux quand ils se disaient les choses, quand ils se parlaient, quand ils communiquaient, mais en même temps c’était toujours désagréable quand ça allait… dans ce sens. Edward avait le sentiment d’être jugé à longueur de temps, d’être incapable de faire les choses comme il fallait. Il se mettait clairement trop de pression depuis toute cette histoire, parce qu’il espérait quand même pouvoir arranger les choses. Il avait l’impression de constamment marcher sur des œufs, parce qu’il espérait pouvoir arranger les choses, faire complètement oublier à son âme sœur ce qui s’était passé avant. Ce qui n’était clairement pas évident puisqu’il y avait Samuel qui était constamment là pour rappeler à Jane qu’il l’avait trompé, qu’il avait eu un enfant avec une autre et qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfant maintenant. Ce que le jeune homme aurait bien aimé, sans que Jane n’en ai pleinement envie en fait. Bref, c’était si complexe. Et encore maintenant, le jeune homme ne savait pas du tout comment il devait prendre la situation, comment il devait réagir.

« Je ne rejette pas constamment la faute sur toi ! » Répondit-il, sans parvenir à s’empêcher d’être vexé par les propos de son âme sœur. En même temps, il ne fallait pas grand-chose pour que le jeune homme soit vexé, il passait son temps à l’être. Et dans ces moments-là, il était évident qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’être de mauvaise foi. Il l’était clairement là, puisqu’en affirmant qu’il ne rejetait pas la faute sur Jane, il le faisait. Comme il l’avait fait précédemment, parce qu’il se doutait que Jane n’allait pas apprécier ses propos, qu’elle allait encore s’imaginer des choses. Ce qui était idiot à ses yeux, même s’il ne pouvait pas nier que la situation pouvait le prêter. Après tout, Edward était incapable de nier le fait qu’il était plus qu’énervé de découvrir que son ex avait quelqu’un d’autre, sans raison. Une simple jalousie excessive qu’il ne pouvait pas contrôler et qui n’avait aucune raison d’être. « C’est toi qui pense que quelque chose ne va pas avec moi, je n’y suis pour rien si tu te fais constamment des idées. »

Bon, clairement, quelque chose n’allait pas avec lui. Il l’avait bien dit lui-même, il était tendu et ça c’était simplement parce qu’il avait vu Perséphone avec cet autre mec et qu’il était agacé par la situation et effectivement, ce n’était pas seulement parce qu’il y avait Samuel dans le lot. Même si ça en faisait partie quand même, bien sûr. C’était un plus, mais il n’y avait pas que ça. Alors clairement, le jeune homme avait un souci, mais il n’avait aucune envie que Jane en ajoute des nouveaux, en s’imaginant que ça pouvait avoir des conséquences, que ça pouvait signifier quelque chose. Alors que ça ne signifiait rien de plus, ça ne changeait rien. Il était agacé, ça l’emmerdait vraiment, mais il était avec Jane et il n’avait aucune envie qu’elle remette ça en question juste parce qu’il avait des émotions.

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Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

B

on, d'accord, c'était totalement abusé de sa part que d'affirmer qu'il rejetait constamment la faute sur elle, mais c'était vrai tout de même que c'était une stratégie dont il faisait souvent usage... et pas toujours à tort, bien sûr, c'est vrai que Jane lui reprochait parfois des choses qu'elle faisait elle-même, des comportements qu'il lui arrivait également d'adopter (ce qui était logique, ils se ressemblaient beaucoup trop pour que ce ne soit pas le cas)... Alors oui, elle était effectivement excessive dans les termes, mais en attendant, ce n'étaient clairement pas les propos de son âme soeur qui lui donnaient tort, car après avoir assuré qu'il ne rejetait pas la faute sur elle, il n'avait pas oublié d'ajouter un "c'est pas ma faute si" qui, bien évidemment, invalidait totalement son propos, et dans les grandes largeurs. Car n'était-ce pas rejeter la faute sur elle que de prétendre qu'elle se faisait tout le temps des idées ? Si, bien sûr. Bon, il y avait peut-être un fond de vérité là-derrière également. Jane était devenu très... sensible (plus encore qu'avant, disons) sur de nombreux sujets depuis qu'elle avait appris la trahison de son mari, et elle ne pouvait pas prétendre le contraire. Alors il se pouvait effectivement qu'elle se montre beaucoup trop exigeante... et qu'elle se fasse des films... mais en attendant, ce n'était certainement pas en avançant ce genre de propos que le jeune homme parvenait à la rassurer, loin s'en faut.

-Oui, t'as raison, c'est moi qui suis folle, comme d'habitude, répliqua-t-elle en haussant le ton - clairement, la situation n'était pas partie pour s'apaiser de sitôt. D'accord, Edward n'avait absolument pas dit qu'elle était folle, et ce n'était pas quelque chose qu'il avait l'habitude de dire par ailleurs, mais elle avait le sentiment de passer pour une véritable hystérique aux yeux de son mari... pourtant, ce n'était pas faute de faire des efforts dans l'espoir d'améliorer leurs relations... Elle travaillait vraiment sur elle-même, même si ça ne se voyait peut-être pas, et résultat des courses, elle passait pour la paranoïaque de service... et le pire dans tout ça, c'est qu'elle l'était peut-être bel et bien. Tu pourrais pas juste l'admettre ? que t'es jaloux ? que ça te rend dingue de voir ton ex avec quelqu'un d'autre ? que t'aurais voulu qu'elle reste amoureuse de toi toute ta vie ?

Oui, autant le dire tout net. Et ce n'était pas une exagération, Jane était véritablement convaincue du fait que c'était ainsi que le jeune homme appréhendait la situation. Et ça n'avait rien à voir avec de l'amour malgré tout, juste de la possessivité mal placée.

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Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

Edward leva les yeux au ciel quand son âme sœur affirma qu’il avait raison, que c’était elle qui était folle, comme d’habitude. Le jeune homme n’avait évidemment jamais dit une chose pareille, et comme d’habitude Jane ne pouvait pas s’empêcher d’extrapoler. Il ne pensait pas qu’elle était folle, bien au contraire, c’était simplement qu’elle avait un peu trop l’habitude de faire des histoires pour pas grand-chose. Bon, d’accord, cette histoire ce n’était peut-être pas grand-chose au final, parce que forcément Edward avait bien conscience que ça lui prenait la tête, mais en même temps, il n’avait aucune envie de se disputer avec Jane. Clairement, le jeune homme se disait de plus en plus qu’il aurait du garder cette histoire pour lui, même si elle aurait fini par le savoir. L’avantage du manque de leur lien, c’était qu’ils ne partageaient pas entièrement leurs émotions, alors Edward pouvait plus facilement cacher certaine chose à son âme sœur. Sans pour autant avoir réellement envie de le faire, mais si ça pouvait éviter ce genre de scène. Parce que Edward avait parfaitement conscience de ce que ça allait donner, ils allaient encore se prendre la tête, il allait encore passer pour le salopard de service. Ce qu’il était sans doute, il avait parfaitement conscience de ses erreurs, mais ce n’était pas pour autant qu’il avait l’intention de merder de nouveau. Tout cela, ça ne voulait juste rien dire, mais il se doutait que ça n’allait pas juste vouloir rien dire.

« J’ai aucune envie qu’elle reste amoureuse de moi toute sa vie. » Lança-t-il vivement quand il entendit les propos de Jane. Comme il s’en doutait, elle extrapolait tout. Bon, clairement, Edward ne pouvait pas juste faire l’autruche comme d’habitude et affirmer qu’il n’y avait rien, mais ce n’était pas à ce stade là non plus. Il n’avait aucune envie que Perséphone soit amoureuse de lui tout le temps, mais ce n’était pas pour autant qu’il sautait de joie à l’idée qu’elle ait un autre mec. Et oui, ça l’emmerdait bien, mais il n’avait aucune envie que ça fasse des histoires justement. Et ça en faisait. « Ça me fait chier qu’elle soit avec quelqu’un oui. » Répondit-il la voix un peu plus haute encore. « T’es contente ? »

Elle avait eu ce qu’elle voulait en somme non ? Il avouait que ça l’emmerdait sérieusement que Perséphone soit avec quelqu’un, et il ne pouvait clairement pas nier qu’il y avait une part de jalousie là-dedans. Elle allait avoir tout le loisir de lui reprocher un tas de chose, comme d’habitude. Parce qu’il était celui qui merdait à longueur de temps, qui ne méritait pas la confiance des autres. Celui qui l’avait trompé, qui lui avait fait du mal, et qui lui en faisait encore. Elle avait donc du pain béni en face d’elle pour lui reprocher encore un tas de truc et il ne pouvait même pas le lui reprocher en plus.

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J

ane n'avait aucun droit de faire les reproches qu'elle faisait à Edward, c'était injuste, malhonnête, et sans doute une façon inutile et inappropriée de trouver encore des reproches à lui faire quand on ne faisait certainement pas plus exemplaire que lui ces derniers temps. C'est vrai, il avait merdé, comme c'était le cas de beaucoup d'autres hommes, il faut quand même l'avouer (mais à ses yeux, Edward ne devait pas être comme tous les autres hommes), et elle était certainement contradictoire, à pardonner sans réussir à s'empêcher malgré tout de se montrer désagréable à ce point avec lui. Elle était fautive... Et comme elle était trop fière pour l'admettre, elle s'en prenait à lui... Sans franchement de raison valable, reconnaissons-le. Le jeune homme se montrait honnête envers elle et elle osait tout de même lui faire des reproches. Eût-il choisi de lui cacher la vérité, elle le lui aurait sans doute reproché également. Voilà ce qu'il en était : elle n'était jamais satisfaite, et elle le lui faisait payer. Ce qui, bien évidemment, était marque d'une injustice plus que flagrante. Elle pouvait bien lui reconnaître qu'elle était allée trop loin dans ses propos, et que si la pilule était difficile à avaler pour lui, ce n'était pas pour autant qu'il aurait réellement pu vouloir qu'elle l'aime toujours. Au mieux son égo serait un peu blessé, mais ce n'était quand même pas grand-chose. Il était juste emmerdé parce qu'il était blessé dans son orgueil, et comme c'était un sentiment qu'elle connaissait aussi, elle devrait le comprendre. Mais non, parce qu'elle avait envie de quelque chose qui était impossible. Elle avait l'envie égoïste que le monde ne se réduise qu'à elle et à elle seule, même si elle savait pertinemment que ce ne pouvait avoir ni sens ni fondement.

-Pas vraiment, non, répondit doucement Jane sans savoir que dire d'autre quand son interlocuteur lui demanda si elle était satisfaite de sa réponse.

Bien sûr que non, elle ne l'était pas. D'une parce qu'elle voudrait qu'il s'en foute tout en sachant pertinemment que c'était impossible. de deux, parce qu'elle l'avait mis en colère, et qu'elle savait bien qu'à force de lui faire des crises, elle allait finir par le perdre, et cette pensée lui était vraiment éprouvante. Elle poussa un soupir et alla s'assoir sur la première chaise qu'elle trouva à sa portée.

-C'est normal que ça te foute en rogne, je sais bien...

Parce que c'était naturel, c'était humain, et il fallait bien qu'elle le reconnaisse. Malgré tout, ça ne l'empêchait pas de se sentir affreusement rongée de jalousie, et c'était franchement douloureux à vivre. Même si elle n'était, des deux, certainement pas la plus à plaindre.

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Edward ne savait pas vraiment ce qu’il avait envie d’entendre. Ça ne l’arrangeait pas spécialement que son âme sœur lui précise qu’elle était contente qu’il avoue qu’il était agacé par le fait que son ex petite amie soit de nouveau en couple avec quelqu’un, mais en même temps il avait envie que cette situation se résolve. Il n’avait aucune envie qu’ils se prennent trop longuement la tête, même si avec eux ils savaient toujours quand ça commençait, mais jamais quand ça se terminait. En grande partie parce qu’ils se laissaient entraîner par leurs forts caractères. Et en même temps, maintenant, ils avaient au moins l’avantage de ne pas se laisser complètement avoir par leur lien et le fait que leurs sentiments faisaient des boumerangs à longueur de temps. Ils ne se renvoyaient pas leurs ressentiments, quand bien même ça ne les empêchait pas de les ressentir, ces sentiments négatifs.

Le jeune homme se contenta simplement de regarder la jeune femme s’assoir, sans savoir ce qu’il attendait vraiment. Il n’avait aucune envie de se prendre la tête avec Jane, mais il ne pouvait pas ignorer non plus le fait que par moment, il aimerait simplement ne plus avoir besoin de faire constamment des efforts. Il savait bien que Jane en faisait énormément, il savait que c’était difficile et il s’en voulait tellement de lui faire subir ça. Il ne savait pas comment faire pour arranger la situation, il avait juste envie de trouver un moyen de soulager définitivement Jane. Qu’elle n’ait plus besoin de se prendre la tête. Qu’elle arrête de se sentir mal, qu’elle puisse enfin tourner la page sur tout cela et qu’ils n’en soient plus à se prendre la tête à cause de Perséphone.

« Mais ça t’emmerde. » Compléta-t-il quand son âme sœur affirma que c’était normal que ça le foute en rogne, qu’elle en avait conscience. Ce qui n’était en soit pas suffisant, parce que même si elle savait bien que c’était normal, ça ne lui enlevait pas le fait que ça l’agaçait. En même temps, Edward se rendait bien compte qu’il ne s’y prenait pas forcément de la meilleure manière non plus… Le souci, c’était que Perséphone était et resterait à jamais un sujet délicat entre eux. Tout ce qui allait avoir un rapport avec son ex allait être source de conflit, malheureusement ils ne pouvaient pas faire comme si de rien n’était, ils ne pouvaient pas juste la laisser vivre dans son coin. À cause de Samuel, justement. « Ça me fait chier c’est sûr. » Reprit-il. « Mais tu sais, ça change rien. » Ajouta-t-il dans un haussement d’épaule.

Il avait envie que son âme sœur en prenne vraiment conscience. Il avait juste envie qu’ils puissent enfin tirer un trait sur tout ça, même s’il avait conscience que ce n’était pas évident. Qu’il ne suffisait pas de le vouloir pour le faire, sinon ils l’auraient fait depuis un moment.

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J

ane se sentait... dépassée. Et malheureusement, c'était chez elle un sentiment beaucoup trop récurrent. Elle le déplorait, parce qu'elle savait bien que ça ne les aidait pas, aussi bien l'un que l'autre. Lui parce qu'elle le culpabilisait sans cesse, volontairement ou non, elle parce qu'elle ne savait pas comment faire pour dépasser cette situation. Par moments, elle avait vraiment la sensation que la situation s'améliorait, il y avait des jours où elle ne pensait pas une seule seconde à ce qu'Edward avait fait, et où elle se sentait juste... heureuse. Mais ce sentiment définitif et insidieux lui revenait toujours en pleine face, malheureusement... Et elle ne savait pas comment y remédier.. Si elle était seule à devoir gérer tout cela, ce serait plus simple d'encaisser, mais ils étaient deux dans l'affaire, et ça compliquait évidemment tout. Parce que lien ou pas, il ne pourrait jamais être complètement serein si elle ne l'était pas... et réciproquement. Et s'exprimer ouvertement ce qu'ils pensaient, ce qu'ils éprouvaient, n'y changeait pas grand-chose. Bien au contraire, en fait... ça paraissait même empirer la situation.

-Ouais, ça m'emmerde, admit-elle d'une voix blanche, en hochant doucement la tête.

Bon, en même temps, pas besoin qu'elle le dise pour qu'il en ait conscience. Manifestement, elle n'était pas très discrète sur la question et si elle avait affirmé ne pas être emmerdée en cet instant, elle n'aurait certainement pas convaincu son interlocuteur, c'était une pure certitude. Et ce n'était pas en rapport avec quelque chose qu'Edward pouvait contrôler... parce qu'en vérité, et même s'il semblait penser le contraire, elle savait pertinemment que ça ne changeait rien. Elle l'avait toujours su... même à l'époque où il avait décidé de ne pas la rejoindre pour rester auprès de Perséphone, elle avait su que c'était tout de même elle qu'il aimait... et à chaque instant, elle savait que c'était elle... mais c'était là son angoisse. Même en étant celle qu'il préférait, son âme soeur... cela ne l'avait pas empêché de faire d'autres choix... C'était lointain, bien sûr, et maintenant, elle était celle qu'il avait choisi et cette fois, il était plaisant d'imaginer que ça ne changerait pas... mais ça n'effaçait pas l'angoisse ou la douleur, c'est le problème.

-Je sais..., répondit-elle. Il devait avoir du mal à le croire tant elle ne devait pas sembler cohérente... Oh, comme elle rêverait de l'être, pourtant. Mais... ça ne voulait pas. Tu devrais pas avoir besoin de me le dire. Elle poussa un soupir. J'en ai marre de moi... J'ai l'impression que j'y arriverai jamais.

Et le fait d'être frustrée par cette incapacité à aller de l'avant n'aidait pas non plus par ailleurs, évidemment...

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Jane n’avait pas forcément besoin de confirmer le fait que ça l’emmerdait, c’était évident que c’était le cas. Et si jamais la jeune femme avait envisagé une seule seconde de le contredire et d’affirmer que ça ne l’emmerdait pas, il était plus qu’évident qu’il ne l’aurait pas cru une seule seconde. Autant qu’elle ne cherche donc pas à le contredire, même si ce n’était pas forcément une bonne chose. Edward aimerait bien qu’ils n’aient aucune raison de se prendre la tête encore une fois. Le jeune homme se prenait déjà la tête suffisamment tout seul sans avoir besoin d’en rajouter Jane. Et heureusement, en un sens, qu’ils n’avaient pas leur lien actuellement pour que ces sentiments fassent boule de neige. Même si ça n’enlevait pas les prises de tête et le fait qu’ils se connaissaient suffisamment pour ne pas avoir besoin du lien pour se comprendre, pour savoir ce que l’autre pensait. La preuve, Jane n’avait pas mis longtemps avant de mettre le doigt sur ce qui l’agaçait dans sa relation avec Perséphone, même si elle savait bien que ses propres sentiments jouaient un peu dans ce qu’elle pensait. Dans la manière qu’elle avait de prendre les choses.

Parce que oui, c’était évident que ça ne changeait rien, que ce n’était pas parce que le fait d’être tombé sur le nouveau mec de Perséphone l’avait agacé que ça allait changer quoi que ce soit à leur situation. Elle était sa femme, doublement sa femme, elle était celle avec qui il vivait et il ne souhaitait en aucun cas revenir en arrière. Ça ne changeait donc rien et Edward n’avait aucune envie de se prendre la tête à cause de cette histoire avec Jane, qu’elle remette tout en question. Quand bien même, il savait parfaitement que c’était difficile et ça le frustrait énormément. Il avait envie de pouvoir juste aider son âme sœur, il avait envie de faire quelque chose pour qu’elle tourne la page définitivement. Sauf qu’il n’avait aucun moyen de l’aider concrètement, il ne pouvait pas juste claquer des doigts et faire en sorte qu’elle parvienne à s’en remettre définitivement.

« Tu vas y arriver. » Répondit-il quand son âme sœur affirma qu’elle avait l’impression qu’elle n’allait jamais y arriver, qu’il n’avait techniquement pas besoin de lui dire que ça ne changeait rien et que même si ça l’emmerdait, ils n’avaient pas forcément besoin de revenir sur ce sujet. Est-ce qu’il était si sûr qu’il semblait l’être ? Pas du tout. Par moment, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander si Jane allait réellement parvenir à s’en remettre, à passer à autre chose, à avancer. Mais il n’avait aucune envie de lui montrer ses doutes, parce que c’était évident que ça n’allait pas l’aider dans tous les cas. « Je m’y prend mal comme souvent. » Ça il le pensait vraiment. Il se demandait par moment s’il ne faisait pas juste tout de travers au final. « On s’en fout de tout ça non ? »

De Perséphone, de son nouveau mec… est-ce qu’il s’en foutait vraiment en réalité ? Ça le soûlait, sincèrement, il était sérieusement emmerdé, mais en même temps il se disait qu’il devait simplement s’en foutre et juste s’en foutre.

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J

ane poussa un léger soupir quand son âme soeur lui assura qu'elle allait y arriver. Elle avait entendu ce discours des centaines de fois, ou avait du moins le sentiment que c'était le cas, et au bout du compte, elle n'y croyait pas réellement. Elle ne pensait pas qu'il y croie non plus. Elle l'avait déçu tant de fois, pourquoi irait-il penser différemment, à présent ? Non, c'était une certitude, une évidence, il fallait qu'elle y arrive... mais il était très probable qu'elle n'y arrive pas. Elle ne savait pas quoi faire de plus ou de moins, et en attendant, elle empoisonnait leur existence, ce qui faisait qu'elle se sentait d'autant plus cruelle et incapable. C'était sans fin, somme toute. Non, elle n'y arriverait pas... ou bien incidemment, par chance, et elle n'y croyait plus vraiment. Elle avait l'impression d'avoir épuisé toutes les options... la dernière qu'il lui restait, c'était potentiellement la magie, et on ne pouvait pas franchement dire qu'elle lui ait rendu le plus grand des services jusqu'alors. Et le pire dans tout ça, c'était qu'une fois de plus, c'était lui qu'elle culpabilisait, alors que c'était de sa faute, il y avait définitivement quelque chose qui n'allait pas avec elle.

La jeune femme s'estimait légitime dans le fait d'être agacée par la situation, comme Edward l'aurait également été à sa place... Seulement, à présent, chaque fois qu'elle était agacée, l'on renvoyait la situation à leur passé commun, à leurs angoisses, à leurs erreurs respectives. Ils n'avaient pas attendus après cette histoire pour se disputer régulièrement, mais tout prenait maintenant des proportions absurdes et considérables. Et non, on ne s'en foutait pas, de tout ça, et il le savait forcément.

-Pas vraiment, non... Elle baissa la tête. Y a quelque chose qui va pas, et tant qu'on aura pas réussi à le résoudre, je vais continuer à te faire du mal pour rien...

Et elle ne savait vraiment pas comment faire pour réparer ce qui avait été brisée, elle n'était pas sûre de pouvoir faire quoi que ce soit. Ce qui était en revanche certain, c'est que s'ils se contentaient de faire comme s'ils s'en foutaient alors que ce n'était pas le cas et de taire leurs craintes et leurs angoisses... Il fallait traiter le problème de fond plutôt que de se contenter d'effleurer la surface sans que cela ne mène jamais où que ce soit, à aucun moment.

-Peut-être... je sais pas... peut-être qu'on devrait faire une pause.

Elle n'avait pas envie de dire ces mots, cette pensée lui faisait beaucoup trop de mal... mais elle ne savait définitivement plus quoi faire, et ils ne pouvaient pas continuer à vivre comme ça.

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Edward avait juste envie d’entendre Jane affirmer qu’ils s’en foutaient, que ce n’était pas grave, qu’ils pouvaient juste ne pas s’en préoccuper, ce qui était très bien comme ça. Ce n’était pas si grave que cela que Perséphone ait un mec et que ça l’agace, même si forcément il y avait mieux. Mais Edward était prêt à prendre sur lui, ne pas forcément montrer que justement il était plus qu’emmerdé par la situation. Et l’avantage, c’était qu’ils n’avaient pas leur lien en ce moment pour partager leurs émotions, donc oui Edward avait envie de considérer qu’ils pouvaient juste s’en foutre. Mais ce n’était pas le cas de Jane, elle ne pensait pas de la même manière. Edward serra des dents quand elle précisa ce « pas vraiment » qui voulait un peu tout dire. Il y avait quelque chose qui n’allait pas et en un sens, Edward ne pouvait pas nier qu’il pensait exactement la même chose. Est-ce que ça signifiait vraiment qu’elle allait continuer à lui faire du mal ? Edward ne parvenait pas à penser comme elle, quand bien même il confirmait le fait que c’était possible qu’ils aient mal tous les deux au vu de la situation. Ils se faisaient du mal, concrètement. Edward ne pouvait pas nier qu’il souffrait de la situation, autant que Jane en souffrait. Ça serait parfait s’il pouvait juste tourner la page, passer à autre chose, avance, et pour cela ils devaient trouver un moyen d’arranger ce qui n’allait pas.

Mais quand Jane reprit la parole, en mentionna une potentielle solution, Edward qui ne s’y attendait pas du tout ne put s’empêcher de se sentir particulièrement touché. Faire une pause ? Vraiment ? Elle osait ne serait-ce qu’y penser une seule seconde ? Edward avait constamment peur que son âme sœur finisse par ne plus supporter la situation au point de l’abandonner et il avait le sentiment que c’était ce qui était en train d’arriver…

« Faire une pause ? » Demanda-t-il vivement, sans avoir besoin de réponse. Il avait très bien entendu ce qu’elle avait dit. « Tu te fous de moi j’espère ! » Edward ne devrait sans aucun doute pas s’emporter comme il était en train de le faire, mais en même temps il ne parvenait pas à se contrôler. C’était connu, faire une pause c’était simplement le début de la fin. Et Edward n’avait aucune envie que ça soit la fin. Oh, il ne pensait pas que Jane puisse réellement envisager que se séparer soit une bonne chose et qu’ils n’allaient pas en souffrir, mais elle parlait bel et bien d’une pause. Et il craignait un peu trop les conséquences. « C’est comme ça que tu vas nous faire souffrir Jane, avec ces conneries. »

Il s’emportait bien trop, il ne pouvait pas le nier… mais il était juste touché au vif, il n’y pouvait rien. Il se retrouvait dans une situation où il avait le sentiment qu’il était en train de perdre Jane et il ne supportait pas ça.

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C'

était bien connu que les pauses faisaient rarement grand bien à la plupart des couples et avaient plutôt tendance à empirer les choses, que les couples en pause ne s'en remettaient pas... Mais ils n'étaient pas un couple comme les autres, alors Jane, quelque part, elle avait envie de croire qu'ils pouvaient être l'exception qui confirmait la règle. Dans tous les cas, il fallait impérativement qu'ils fassent quelque chose... Et s'ils ne prenaient pas des mesures radicales, ce mal insidieux qui pourrissait leur relation allait prendre de l'ampleur et les empêcher à tout jamais de s'aimer ou d'être heureux. Elle n'était pas sûre non plus que la pause soit la solution, mais ce qui était sûr en revanche, c'est qu'elle avait besoin de réfléchir très sérieusement à leur situation, et qu'elle ne pourrait que le faire seule, dans son coin. Néanmoins, au moment même de faire cette suggestion, il avait pertinemment su que son interlocuteur ne serait absolument pas d'accord et risquerait même de se mettre en colère contre elle. Contrairement à ce que les apparences pouvaient laisser supposer, elle n'avait pas la moindre intention de rompre. Bien au contraire, elle voulait sauver leur mariage, coûte que coûte.

Quoi qu'il advienne, Jane aimerait toujours Edward, du plus profond de son être, c'était ancré en elle et c'était juste plus fort que tout... mais elle devait trouver un moyen de l'aimer qui ne les fasse pas souffrir tous les deux, voilà tout... C'était l'erreur qu'elle avait commise, pensait-elle, en ne se séparant pas sur le moment d'Edward quand elle avait appris la vérité. Elle avait rongé son frein, elle avait accumulé trop de rancoeur, et même si elle avait tout de même su accepter et pardonner beaucoup de choses, ce n'était pas forcément suffisant... Qu'est-ce qui serait suffisant ? Elle n'en savait rien, mais il fallait qu'elle le détermine dans tous les cas, c'était même une obligation.

-On souffre déjà, Ed, tu le vois bien...

Il le voyait forcément, c'était leur plus gros problème, et ça depuis bien trop longtemps, ils souffraient. Ils prenaient sur eux, mais ils ne pouvaient pas vivre à ce rythme et dans ces conditions trop longtemps. Ce n'était pas sain, et à la longue, ça allait leur faire encore plus de mal. Peut-être que ça les mènerait même à une conclusion définitive, bien plus violente que s'ils prenaient la peine de se remettre même un peu, en question.

-Je sais pas quoi faire d'autre...

Non, elle ne savait vraiment pas, si elle avait une autre idée à l'esprit, n'importe laquelle, elle ne s'en priverait certainement pas. L'ennui, c'est qu'elle était à court d'options, incapable de savoir ce qui serait le mieux pour eux.

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Clairement, Edward avait le sentiment de sentir un couteau s’enfoncer profondément dans sa poitrine et autant dire que ça n’avait rien de plaisant. Le fait d’entendre Jane parler de pause, qui n’avait techniquement rien à voir avec une rupture, ça lui faisait un mal de chien, parce qu’il craignait trop justement que ça conduise à une rupture. Il craignait que ça soit le début de la fin. Ce qu’il craignait le plus depuis un moment, depuis que Jane connaissait la vérité sur la grossesse de Perséphone en somme, c’était que Jane décide de le quitter. Elle ne l’avait pas fait, même sur le moment, elle avait simplement affirmé avoir besoin de temps pour s’en remettre et ils avaient pris ce temps. Ils avaient eu des très bas pendant un long moment, mais ils avaient quand même réussi à s’en sortir un peu au final. Suffisamment pour vivre ensemble, avoir cette maison, et passer des bons moments entre les instants où ils se prenaient la tête. Mais puisqu’ils se prenaient de toute façon déjà souvent la tête avant tout cela, parce qu’ils avaient des caractères bien trop forts tous les deux. Il avait été soulagé qu’elle ne le quitte pas, mais il avait quand même craint qu’elle finisse par le faire. Et maintenant… il avait le sentiment que c’était en train d’arriver.

Peu importait au final les explications de Jane, Edward avait bien trop le sentiment qu’elle était juste en train de reculer. Bien sûr qu’ils souffraient tous les deux, il en avait conscience qu’ils souffraient. Mais ce n’était pas en faisant une pause comme Jane était en train de suggérer qu’ils allaient moins souffrir. En tout cas, Edward ne voyait pas en quoi ça allait résoudre la situation.

« Tu ne sais pas quoi faire alors tu préfères juste… tout stopper ? » Demanda-t-il vivement à son âme sœur. Ce n’était pas ce qu’elle avait dit, bien évidemment, elle ne parlait pas de rupture, mais juste d’une pause, où ils allaient peut-être pouvoir remettre en question certaine chose, parvenir à réfléchir un peu chacun de leur côté pour mieux se retrouver. C’était logique, ça n’avait rien de malsain mais… Edward se laissait encore une fois beaucoup trop happer par ses émotions et il était incapable de réfléchir deux minutes posément. Il avait le sentiment qu’il était en train de perdre Jane et il ne savait pas du tout comment il pourrait s’en sortir au final. « Du coup c’est bon… tu décides que c’est beaucoup trop pour toi tout ça ? »

Il ne pouvait pas le lui reprocher, évidemment, il n’avait aucune envie de le lui reprocher. Mais il avait juste beaucoup trop mal là. Il avait le sentiment qu’elle s’éloignait et que c’était juste le début de la fin, la manière qu’elle avait de juste l’abandonner. Ce qu’il méritait pleinement, il ne pouvait pas dire le contraire. Mais… il n’avait aucune idée de comment il pourrait supporter de ne plus avoir Jane dans sa vie. C’était impensable, ce n’était pas possible…

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A

u fond, Jane se félicitait de ne pas avoir son lien avec Edward en cet instant, car si la jeune femme devait ressentir ce qu'éprouvait son âme soeur, il n'était pas dit qu'elle aurait réellement été capable de poursuivre sur sa lancée... elle aurait culpabilisé, ou bien elle aurait seulement été capable d'assumer leurs deux émotions en même temps. Elle savait qu'elle faisait souffrir Edward, et c'était la dernière chose qu'elle désirait... mais elle avait besoin de mettre au clair la situation, elle avait l'impression qu'ils stagnaient et qu'ils avaient tous deux besoin d'une solution radicale pour sauver la situation. Peut-être que la solution qu'elle suggérait était la bonne, peut-être qu'elle ne l'était pas du tout, mais elle voulait tout tenter, tout tenter pour sauver leur couple, pour les sauver eux. Sauf que là où elle disait pause, manifestement, il entendait "fin"... Et elle ne voulait certainement pas qu'il interprète les choses de cette manière.

Elle l'aimait plus que tout, et même si elle devait avoir l'idée absurde de tout arrêter avec lui, jamais elle ne guérirait de lui. Impossible, puisqu'elle l'aimait plus que tout au monde... Elle l'observa, les yeux humides, elle ne savait vraiment pas quoi dire pour le rassurer, elle avait le sentiment que s'ils poursuivaient la voie qu'elle engageait, il le lui reprocherait éternellement. Et elle ne décidait pas que c'était trop pour elle. C'était juste... un fait. Oui, c'était trop pour elle et elle ne réussissait pas à faire abstraction de la souffrance qu'elle ressentait, et ça devenait trop difficile à endosser. Elle n'avait pas envie de juste... endurer, sachant que plus elle endurerait, plus elle serait amère et injuste. Il fallait traiter le problème à la source... et pour déterminer cette source, prendre leur distance était peut-être le mieux qu'ils puiseent faire.

-C'est beaucoup trop pour nous deux..., répondit-elle doucement dans une esquisse de sourire. Pas que la situation ait quoi que ce soit d'amusante, ceci dit, mais c'était juste un constat... Ils pouvaient prétendre qu'ils toléraient le poids de cette situation, mais ça restait quoi qu'il en soit un leurre, et ils ne pouvaient plus se cacher la vérité plus longtemps. Je veux pas tout stopper, je veux surtout pas te perdre, je pourrais jamais vivre sans toi, ajouta-t-elle, consciente du fait que ces assomptions n'étaient pas forcément acquises pour son interlocuteur quand bien même elle le pensait du fond de son coeur. Et ne pensait pas autrement. Je veux juste qu'on trouve une vraie solution... Je veux pas tout arrêter, je veux tout recommencer, tu comprends ?

Pas dit qu'il comprenne. Car comment comprendre une situation qui leur échappait à tous deux ? Mais il le fallait malgré tout.

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Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

La situation était quelque peu à l’arrêt depuis un moment, sans aucun doute, même s’ils avançaient quand même ensemble, on ne pouvait pas dire qu’ils parvenaient à avancer suffisamment pour que les soucis du passé disparaissent. Edward avait envie que Jane ne pense plus du tout au fait qu’il avait couché avec son ex et qu’ils avaient un enfant ensemble, qu’à un moment donné il ait pu décider de la choisir elle plutôt que son âme sœur. Sauf que ça n’arriverait peut-être jamais. Il avait juste envie que ça fasse partie de leur vie, mais que ça ne les empêche plus de vivre. Ce qui n’avait rien d’évident. Il savait parfaitement que Jane avait énormément de mal à tourner la page, même s’il espérait quand même qu’elle allait parvenir à arriver, sans avoir la certitude. Et en attendant… eh bien, il craignait que ça soit trop pour elle, tout cela.

Ce qui était le cas, ça l’était pour tous les deux. Edward avait envie d’affirmer le contraire, il avait envie de dire que Jane se trompait, mais il savait bien que ce n’était pas le cas. Il pouvait bien faire preuve d’une certaine mauvaise foi, ça n’enlevait pas le fait qu’elle avait raison. Il y avait des tensions qu’ils pourraient s’éviter, simplement en ne pensant plus au passé. Au final, maintenant, il y avait constamment cette ombre au-dessus de leur tête qui leur faisait forcément repenser à ce qui s’était passé. Et ça allait être bien mieux s’ils pouvaient juste arrêter, certain détail resterait vraiment des détails si c’était le cas. Mais au point de faire une pause ? Définitivement, Edward avait beaucoup de mal à entendre le mot pause et ne pas entendre rupture, même s’il avait bien conscience que ce n’était pas la même chose.

Edward avait envie de juste apprécier les propos de son âme sœur, alors qu’elle lui précisait qu’elle n’avait pas envie de le perdre, qu’elle ne pourrait pas vivre sans elle. Mais il y avait cette boule dans sa gorge, cette peur qui le prenait en pleine poitrine. La peur de ne plus avoir Jane dans sa vie, de la voir s’éloigner petit à petit de lui pour qu’elle disparaisse pour de bon. Les paroles de Jane devraient le rassurer, mais ce n’était pas le cas du tout, il ne parvenait pas à être rassuré. D’ailleurs, ses yeux humides ne pouvaient que témoigner d’à quel point il était désemparé

« Je ne veux pas te perdre. » Dit-il la gorge serrée, incapable de taire ses émotions et de se montrer fort. Il n’avait aucune idée de comment ils pouvaient en arriver là, en cet instant précis. Comment il pouvait supporter d’entendre son âme sœur affirmer qu’elle voulait faire une pause… « Je ne peux pas vivre sans toi Jane, je… »

Que dire ? Il n’avait aucune envie de faire cette pause, mais en même temps, il ne pouvait pas complètement donner tort à Jane, mais il ne supportait vraiment pas cette situation.

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**Jane Baker** Messages : 5865

Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

J

ane essayait de se forger des certitudes, elle essayait de mettre ses idées en ordre, elle essayait de comprendre ce qu'elle voulait et ce qui pourrait les aider, mais ça n'avait rien de facile, vraiment. C'était même tout l'inverse à la réalité. C'était une épreuve... et plus encore quand elle faisait face à son âme soeur, qui était à l'heure actuelle au bord des larmes. Elle n'avait pas besoin de ressentir ce qu'il éprouvait pour comprendre combien il était malheureux, par sa faute.

Elle lui faisait du mal alors que son but était de leur faire du bien à tous les deux... Elle ne savait vraiment pas comment elle allait réussir à trouver une solution à leurs conflits qui ne se solde pas par une conclusion insatisfaisante à tous. La jeune femme ne pouvait que sentir son coeur se serrer quand Edward lui assurer qu'il ne voulait pas la perdre, et cela lui faisait douter de plus en plus de son idée. Une fois encore, elle n'envisageait certainement pas qu'ils fassent une pause pour se séparer ensuite, mais s'il devait l'appréhender comme telle, elle voyait bien que ça ne leur ferait aucun bien, il fallait qu'ils comprennent tous les deux les bienfaits que pourrait leur apporter une telle option... Et Jane avait bien du mal à plaider sa cause en voyant l'état dans lequel elle mettait Edward alors que tout ce qu'elle voulait c'était les rendre heureux tous les deux. Si vivre séparée d'elle, même un instant, c'était pour lui comme vivre sans elle, elle ne pouvait pas lui imposer cela plus longtemps.

Elle se rapprocha de lui et caressa doucement sa joue du bout des doigts, son regard planté dans le sien. Elle le mettait au pied du mur et elle ne savait tout simplement pas quoi faire ni quoi dire. Elle avait espéré trouver une solution, pas idéale, mais susceptible de fonctionner. Et là, elle ne savait plus quoi faire. A part peut-être se taire, se résigner, apprendre à être une meilleure actrice, et dominer ses émotions jusqu'à ce que prétendre être heureuse sache la rendre réellement heureuse.

-Il est hors de question que je vive sans toi, répondit-elle en soutenant son regard pour qu'il puisse y lire toute sa sincérité. Elle déposa doucement ses lèvres sur les siennes. Inutile de mettre inutilement une distance factice entre eux si cela devait induire son époux en erreur. Je t'aime, dit-elle en détachant ses lèvres des siennes. Je t'aimerai toujours, ça ne changera jamais, ça n'a rien à voir avec ce que je viens de te dire. Je veux juste qu'on réussisse à s'aimer sans se faire de mal, tu comprends ?

L'amour et la douleur avaient toujours été profondément correllés dans leur relation, c'est le problème.

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Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer.

Quand Jane déposa ses doigts sur sa joue, afin de la caresser doucement, Edward par instinct ferma les yeux. Il regrettait clairement en cet instant précis que leur lien ne soit plus là, et qu’il ne puisse pas sentir la chaleur de leur contact. Ça lui manquait, atrocement. Ça lui manquait tout le temps, mais en même temps, il n’y pensait pas forcément tout le temps. Il y avait simplement des moments où ça lui manquait moins, où même il se disait que ce n’était pas plus mal que Jane ne parvienne pas à capter ses sentiments. Sauf qu’en cet instant précis, c’était justement un moment où il aurait bien envie sentir ce que Jane ressentait, sentir la chaleur parcourir son être simplement parce qu’elle venait caresser son visage avec ses doigts. Il aurait aimé pouvoir ressentir la sincérité de son âme sœur en plus de la lire dans ses yeux quand elle lui affirmait qu’il était hors de question qu’elle vive sans lui. Ou encore, de sentir une nouvelle fois ses émotions se retourner quand elle déposait ses lèvres sur les siennes.

Les sensations étaient là, bien évidemment, Edward savoura le baiser de Jane, appréciant cette proximité alors qu’elle venait quand même de lui dire qu’ils devraient peut-être faire une pause. C’était forcément une bonne chose, ça aurait été pire que tout que Jane décide de faire volteface en lui disant qu’ils n’avaient pas le choix pour s’éloigner de lui. Non, elle ne disparaissait pas, quand bien même le jeune homme avait conscience que ce n’était pas pour autant qu’elle oublier son idée.

Edward aurait pu être capable de s’énerver de nouveau contre elle, de s’emporter encore, mais c’était comme si elle parvenait à trouver les mots justes. Déjà, elle lui disait qu’elle l’aimait et mine de rien, même si c’était quelque chose qu’il savait, ça ne pouvait qu’être appréciable de les entendre. Qu’elle l’aimait et qu’elle l’aimerait toujours. Et que répondre alors qu’elle lui affirmait qu’elle avait envie qu’ils s’aiment sans se faire de mal ? Bien sûr, c’était quelque chose que le jeune homme avait envie aussi de son côté, il était évident qu’il n’avait aucune envie d’avoir mal, ou encore que Jane ait mal.

« Je… je crois. » Il ne pouvait pas affirmer pleinement qu’il comprenait, même s’il voyait où son âme sœur voulait en venir. C’était sûr qu’ils ne pouvaient pas juste rester comme ça, ce n’était pas du tout agréable pour aucun des deux. Mais quand même… Edward ne parvenait pas à ignorer pleinement sa crainte, le fait qu’il craignait justement qu’ils se rendent sur une pente qu’ils ne pourraient pas remonter ensuite. « Mais j’ai… » D’habitude, ils n’avaient pas forcément besoin d’exprimer ce qu’ils ressentaient, ils le comprendraient directement justement parce qu’ils avaient ce lien. Et justement, l’absence de ce lien ne faisait que renforcer la peur d’Edward qu’ils ne s’en remettent pas. « J’ai peur. »

Peur qu’elle s’éloigne sans avoir le but de tout perdre, avant de finalement se dire qu’elle était plus heureuse loin de lui.

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» Il faut savoir tourner la page (Déa <3)
» L’angoisse est le vertige de la liberté. (Jane <3333)
» Etranger est le parent par alliance de l'étranger. (Jane <3333)
» Les alliances sont parfois trompeuse (Preston et Jane <3)
» Les secrets sont encore parfois trop présents (Jane)

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