Avoir une âme soeur a ses conséquences (pv Ed)

**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Iris examina l'intérieur de sa demeure, s'assurant que tout était parfaitement en ordre, tout parfaitement à sa place. À première vue oui. Sa femme de ménage faisait des merveilles, et c'était ce qu'il fallait à la myrihande pour se sentir parfaitement bien chez elle, tout devait être parfaitement organisé, et chaque chose à sa place. Tout était fin prêt pour accueillir comme il se doit son invité du soir. Iris ne savait pas le moins du monde pour quelles raisons Edward Baker voulait parler avec elle, mais quand il lui avait demandé s'il pouvait passer, elle n'avait pas hésité une seule seconde avant de répondre par l'affirmative. Le jeune homme pouvait se vanter d'être l'une des rares personnes pour qui elle éprouvait un semblant d'affection. Elle n'avait pas besoin de feindre, avec lui, elle se sentait véritablement proche de qui il était. Peut-être parce que leurs situations se ressemblaient assez : tous deux évoluant dans des milieux riches et influants, tous deux myrihandes. L'on ne pouvait pas être myrihande et ne pas éprouver un peu d'empathie à l'égard des autres de son espèce (même les plus niais et idiots entre eux, pour parler des créatures élémentaires de l'eau et de la terre). Ce que l'on éprouvait quand on était myrihande était indescriptible, ne pouvait être compris que par les principaux concernés. Un sentiment à la fois de toute puissance et pourtant, même si c'est contradictoire, d'inter-dépendance. C'était handicapant au quotidien si on tentait de le nier, mais incroyablement grisant et stimulant si on l'acceptait pleinement. Edward Baker ne l'acceptait pas. Soit, c'était son problème, elle l'aimait bien mais pas au point non plus de lutter pour son bonheur, il faisait ce qu'il voulait de sa vie, et c'était plutôt amusant de le voir essayer de lutter contre sa propre nature en se coltinant cette gamine, Enjolras, qui faisait une piètre petite amie, et qui n'avait rien à voir avec lui.

Que lui voulait-il cette fois, elle ne le savait pas, mais elle était curieuse de le découvrir. Pour faire les choses bien, elle avait profité qu'il veuille la voir pour l'inviter à dîner. Le repas était fin prêt, elle avait renvoyé la cuisinière chez elle ensuite pour qu'ils soient seuls et tranquilles. Jonathan serait condamné à passer sa soirée seul, cette fois. De toute façon, il ne pouvait pas venir tous les soirs, sous peine d'éveiller les soupçons. Il fallait que ses visites soient suffisamment espacées pour qu'il passe juste pour le frère en deuil soucieux du sort de sa belle-soeur. Ils pourraient parler en toute tranquilité (même si en soi, Jonathan aurait pu être là, cela n'aurait pas complètement dérangé, Edward était l'une des rares personnes à savoir les sentiments d'Iris pour son beau-frère. L'honnêteté pouvait bien être de mise entre myrhiandes, après tout). Son invité toqua à la porte alors qu'elle finissait de se regarder dans le miroir pour s'assurer qu'elle était entièrement présentable pour recevoir (l'apparence avait une importance primordiale pour elle), elle alla ouvrir.

"Edward, entre, je t'attendais !" Elle le fit entrer après l'avoir gratifié d'un sourire, l'invita à se débarrasser de sa veste sur son porte-manteau. "Alors, dis-moi, que me vaut le plaisir ?"

Quand il venait la voir, ce n'était jamais anodin, et c'est pour cette raison, au passage, qu'elle aimait bien parler avec lui. Leurs conversations avaient toujours de l'intérêt.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Edward avait beau avoir énormément de personne autour de lui, entre sa famille ou autres relations du à son rang, il se sentait très souvent seul. Parce qu'il ne pouvait pas aisément parler avec quelqu'un de sa situation. Il n'allait évidemment pas se pencher sur ses "soucis" avec Preston ou Ambre. Il ne pouvait pas en parler avec Perséphone, puisqu'elle était directement concerné, ni avec Jane. Encore moins avec Jane d'ailleurs, dès qu'ils se voyaient ça finissait toujours de la même manière. Ils allaient de plus en plus loin, ils jouaient de plus en plus avec le feu. C'était ça le souci, c'était ça qu'Edward avait envie de confier à quelqu'un. Et au fond, il n'y avait qu'une seule personne susceptible de l'écouter et surtout de le comprendre. Iris, une myrihandes comme lui. Elle était celle de l'air, liée à son beau-frère (officiellement bien sûr). Le jeune homme connaissait la situation de la femme, comme cette dernière connaissait la sienne. Elle savait qu'il était avec Perséphone, qu'il luttait contre ce qu'il pouvait ressentir pour Jane. Même si on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils avaient beaucoup luté ces derniers temps, et cela malgré le fait que son âme soeur était maintenant "l'épouse" de Leopold. Tout était relatif au final, rien n'était que des apparences assez floues. Edward avait donc contacté Iris afin de lui parler, il avait besoin de se confier à quelqu'un. Ce n'était pas vraiment son genre de se pencher ainsi sur ses sentiments, mais il en ressentait vraiment le besoin. Avec un peu de chance, elle serait de bon conseil (quoi qu'il connaissait son opinion sur sa petite amie).

Les deux créatures s'étaient donc donné rendez-vous, chez Iris. Edward était invité à dîner, tant mieux ils auraient le temps de discuter. Ca permettait aussi au jeune homme d'éviter un peu son aîné. Et il n'y avait rien de surprenant qu'un Baker dine chez la veuve Caldwell au vue des réputations des deux familles. Le jeune homme se rendit donc chez Iris à l'heure du rendez-vous.

« Bonsoir Iris. » Dit-il quand la femme ouvrit la porte pour le laisser entrer, avant de retirer sa veste et de la déposer sur le porte manteau. « Je ne peux pas venir te voir juste comme ça ? »

Demanda-t-il, une question qui ne demandait évidemment pas de réponse. Non, il était vraiment rare que les deux myrihandes se voient juste comme ça. Surtout quand Edward demandait à Iris un peu de temps pour parler. Elle l'avait bien compris et il n'avait pas spécialement envie de tourner autour du pot. Cependant, ils avaient un peu de temps.

« Bon d'accord, j'ai besoin de te parler d'un truc. » Reprit-il en entrant un peu plus dans la maison, remplit d'odeur de bonne nourriture. « J'ai fait une... connerie avec Jane. »

Connerie vraiment ? Il ne savait pas trop. S'il devait recommencer, il le ferait de la même manière. S'il avait le choix de changer quelque chose, il n'en ferait rien. Non, il était même assez satisfait de ce qu'ils avaient fait. Sauf que ça n'arrangeait vraiment pas leur situation à tous les deux. Jane mariée à Leopold, Edward en couple avec Perséphone, ce n'était finalement que du vent.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

La première réponse du jeune homme fit doucement sourire la myrihande de l'air. Non pas qu'elle ne puisse pas croire qu'ils puissent tous les deux entretenir une conversation agréable l'un avec l'autre sans qu'il y ait une raison intrinsèque, mais il était tout de même bien rare que le jeune Baker pousse la porte de sa demeure sans une idée précise derrière la tête. Cela ne dérangeait pas Iris bien au contraire, elle se complaisait, même, dans son rôle de mentor, et chacune des visites d'Edward était pour elle agréable et bienvenue. Elle avait une réelle affection pour lui... ou du moins un sorte de tendresse, quasi maternelle, parce qu'elle se reconnaissait dans certains de ses traits, et parce que les créatures élémentaires étaient si rares qu'il état difficile et peu fréquent de pouvoir partager son expérience, qui était pourtant intense, avec quelqu'un qui soit réellement dans la capacité de la comprendre. Le jeune homme était le bienvenue chez elle autant qu'il le voulait, et de simples visites de courtoisie ne l'auraient pas du tout dérangées, elle lui aurait toujours ouvert grand sa porte, avec le plaisir non feint de partager une conversation qui ne serait pas plate et insipide comme pouvaient souvent l'être celles de gens qu'elle côtoyait, pas convention et par principe, mais clairement pas par plaisir. Elle ne répondit rien à sa réflexion, son sourire sibyllin parlait à sa place, et elle le considérait comme suffisamment éloquent en lui-même pour ne rien avoir à ajouter, d'autant qu'Edward ne tarda pas à expliciter son propos, et à lui apprendre les réelles raisons de sa visite. Il avait besoin de lui parler d'un truc... d'un "connerie" qu'il avait faite avec Jane. Ben voyons ! N'était-ce pas ce en quoi consistait la grande majorité de ses visites ?

"Le contraire m'aurait surpris." affirma-t-elle d'un ton un peu moqueur tout en ne lâchant pas son interlocuteur des yeux. "N'est-ce pas ce que tu crois faire la majeure partie du temps avec elle ?"

Et à tort, selon Iris, et d'ailleurs, elle lui avait déjà donné son opinion claire là-dessus. Il était absurde de lutter à ce point, comme le faisaient les deux myrihandes du feu, contre ses propres sentiments et son propre destin. Ils passaient à côté de l'opportunité de vivre quelque chose d'encore plus fort que ce qu'ils partageaient déjà, comme le faisait Iris avec Jonathan. Ils se compliquaient la vie, à nier ainsi l'évidence. Quand Iris était contrainte de cacher sa relation avec son "beau-frère" par soucis du "qu'en dira-t-on", eux, qui auraient eu l'occasion de vivre pleinement ce que le destin leur imposait de vivre, créaient des drames et des tensions inutiles, qui, à la longue, finiraient par nuire à tout le monde, y compris à eux-mêmes. C'est pour ça, d'ailleurs, que le ton de sa voix était un peu sentencieux, elle aurait bien aimé mener ces deux-là sur le "droit" chemin selon elle. Mais bon dieu, ils lui donnaient du fil à retordre l'un comme l'autre !

"Bon, dis moi, c'est quoi, cette "connerie" ?"

Elle était convaincue qu'il ne s'agirait pas de grand chose. Pour le coup, elle se trompait lourdement.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Edward aurait très bien pu rendre visite à Iris, pour simplement discuter. Il aurait pu, mais ce n’était pas le cas. Le jeune homme avait bien l’intention de discuter avec la femme, mais il avait quelque chose de précis en tête. Il était difficile pour lui de trouver quelqu’un capable de l’écouter, de le comprendre et surtout de le conseiller. Personne ne pouvait comprendre en dehors d’un autre myrihande et personne n’avait autant sa confiance pour qu’il parle de ce qui arrivait avec Jane. Elle était au courant de tout, du fait qu’ils continuaient de régulièrement se voir et de se noyer dans la luxure ensemble alors qu’ils étaient soit disant avec d’autres personnes à côté. Il ne pouvait en parler à personne d’autre qu’à elle et le jeune homme avait senti le besoin de se confier une nouvelle fois. Edward sourit à la remarque de la femme, connaissant parfaitement son opinion sur sa situation avec Jane. Il n’y avait qu’une seule chose qu’elle était incapable de comprendre, c’était qu’ils ne pouvaient pas être ensemble. Le jeune homme ne pouvait pas nier les sentiments qu’il avait pour son âme sœur, le fait qu’il était tout bonnement incapable de vivre sans elle. Sauf qu’il savait aussi qu’ils ne feraient que s’auto détruire, même si pour le moment ils se contentaient de détruire ceux qui les entourait. Si jamais Perséphone avait vent de la connerie qu’il venait de faire avec son âme sœur, Edward ne savait vraiment pas comment elle réagirait. Il était en train de lui faire tellement de mal et elle ne se rendait compte de rien. Elle ne devait se rendre compte de rien.

« Non, mais là… on a vraiment dépassé les bornes. »

Edward savait bien qu’Iris avait tendance à minimiser ce qu’il appelait « connerie ». Sauf que pour le coup, les deux âmes sœurs avaient fait quelque chose d’énorme. Le jeune homme s’étonnait lui-même, il ne se pensait pas capable de déraper à ce point. Pourtant, il n’avait aucune envie de changer quelque chose à cette situation. Ça lui plaisait bien au fond que Jane soit sa femme, encore plus parce que c’était leur petit secret. Personne n’était au courant, personne ne devait l’être d’ailleurs. En dehors d’Iris, qui avait toute sa confiance. Parce qu’elle vivait la même situation que lui, avec son âme sœur qui n’était autre que le frère de son défunt mari (qu’elle avait tué au passage).

« Tu es au courant qu’elle a épousé Leopold ? » Edward ne put masquer un certain dédain dans sa voix, à cause de la jalousie qu’il pouvait ressentir. « Et bien… avant sa cérémonie, on s’est comme qui dirait… marié. »

C’était étrange de le prononcer à haute voix, de mentionner le mariage qui avait eu lieu dans le salon de la maison de Jane en toute discrétion. Cela le rendait encore plus concret et c’était assez agréable. Quoi que légèrement frustrant quand même, parce que cette union devait justement rester secrète. Pour le bien de tout le monde, du moins c’était ce qu’il croyait.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Ah oui… Tout de même ! Iris ne s’était absolument pas attendu à ça. Que les deux myrihandes nomment connerie l’appel tout naturel de leurs deux corps, de leurs deux êtres, qui étaient forcément attirés l’un vers l’autre, au nom d’une force contre laquelle il leur était impossible de lutter, c’était une chose… Mais là, on parlait quand même d’un mariage ! Ils s’étaient mariés ! Même elle et Jonathan n’avaient pas atteint cet extrême. Pas parce qu’ils ne le voulaient pas, non, mais parce qu’ils préservaient l’illusion à tous prix auprès de ceux qui ne comprendraient pas que la veuve qu’elle était se remarie si rapidement, et avec le frère du défunt mari. Ah ça, pour le coup, ils avaient fait forts ! Et pourtant, il y avait bien eu une cérémonie supposée avoir uni Jane à Léopold Ridley, elle en avait entendu parler (un mariage dans le village, voilà qui nourrissait tous les potins possibles), ce qui voulait dire qu’ils avaient faits leur petites affaires dans leur coin et n’avait pas prévenu le fiancé. Ah ça, quand il allait l’apprendre, il allait tomber de haut ! Enfin, tant pis pour lui, il avait qu’à cessé d’être naïf. Quant à eux-deux, là, il leur fallait quoi, encore, pour qu’ils se décident de se mettre ensemble et arrêtent de se cacher derrière des tierces personnes ? Ça devenait complètement absurde, à ce stade ! Finalement, une fois qu’elle eut le temps de se remettre du choc, parce que pour une surprise, c’était quand même une surprise, elle afficha un sourire. Ces deux-là, ils lui auraient vraiment tout fait ! Il manquerait plus que le gosse, et le tableau serait complété… Attendez…

"Je suppose que des félicitations sont de mise, alors. Je dois avoir du champagne au frais, je suis sûre que vous n’avez même pas pris la peine de célébrer vos noces dignement."

Toujours avec le même sourire sur les lèvres, elle se leva de sa place et alla chercher le champagne dont elle venait juste de parler pour leur en verser deux coupes. Ouais, c’est vrai, ils avaient fait une connerie. Mais la connerie, au final, ce n’était pas tant le mariage, vraiment, que leur attitude par après. Avec eux, c’était un bond d’un milliard de mètres en avant pour le double en arrière, à chaque fois, fallait-il être sot !

"Aux jeunes mariés", l’invita-t-elle à trinquer avec un léger accent d’insolence dans la voix. Elle but une gorgée de mousseux, puis elle reprit la parole. "Vraiment, qu’est-ce qu’il vous faut de plus à tous les deux pour vous ouvrir les yeux ? Vous avez l’intention de vous encombrer encore longtemps des boulets que vous vous traînez aux pieds ?"

Non mais quelle perte de temps, vraiment ! Ils pouvaient bien avoir leurs vieux arguments du type on se met pas ensemble parce qu’on se rendrait malheureux et on se détruirait, Iris n’achetait pas ce genre d’arguments. Il suffirait qu’ils expérimentent pour de bon le fait d’être vraiment ensemble pour ne plus pouvoir s’en passer. Ah ces cas désespérés !

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Quand Edward Baker affirmait qu’il avait fait une connerie avec Jane, ce n’était pas pour rien. Le jeune homme se doutait qu’Iris n’imaginait pas une seconde ce qu’ils avaient fait, parce qu’il parvenait difficilement à le comprendre lui-même. Il savait parfaitement pourquoi il avait eu envie d’épouser son âme sœur, mais il peinait à comprendre comment il avait pu atteindre cette extrême. Surtout qu’ils n’avaient évidemment pas avoué leur acte au grand jour et que Leopold croyait être le mari de Jane. Edward ne quittait pas du regard Iris, attendant une réaction de sa part. Elle semblait vraiment surprise, même si elle ne manqua pas de s’amuser de la situation. Il ne répondit rien concernant le fait qu’ils n’avaient pas pris la peine de « fêter » ce mariage, ils l’avaient fait à leur manière, comme ils savaient parfaitement le faire. Le jeune homme se retint cependant bien de préciser ce détail à la femme, elle n’avait pas besoin de connaitre ce genre de chose. Même si Edward se doutait bien qu’elle les connaissait avec son propre âme sœur. Il se contenta donc de l’observer se lever pour aller prendre du champagne et leur servir deux coupes. Le jeune homme n’avait toujours rien dit alors qu’il tenait à présent la coupe de champagne dans la main et qu’il la leva pour imiter Iris. Ce fut plus pour la forme qu’il but une longue gorgée de son verre, quoi qu’il apprécie également la sensation de l’alcool coulant dans sa gorge.

« Tu ne comprendras jamais… » Commenta-t-il en posant la coupe de champagne sur la table, avant de relever son regard vers Iris. « Tu sais très bien pourquoi. »

C’était toujours la même chose, ils ne pouvaient pas parce qu’ils se détruiraient mutuellement. Le jeune homme le savait parfaitement, il suffisait de voir à quel point ils étaient capables de perdre le contrôle quand ils étaient l’un avec l’autre. S’ils l’étaient tout le temps, ils se perdraient complètement. Edward était persuadé qu’ils pouvaient tout oublier, d’ailleurs il l’avait déjà expérimenté. Il savait parfaitement que plus rien autour de lui ne comptait quand elle était là, vraiment plus rien.

« Et puis, pour une femme qui fait croire qu’elle n’a que des relations fraternels avec son âme sœur, tu ne peux pas vraiment me faire la morale. » Ajouta-t-il un fin sourire sur le visage. Elle pouvait mal le prendre, cela ne le dérangerait pas. Il disait ce qu’il pensait, comme elle en faisait de même. « Même si je dois bien avouer que cette situation commence à être pesante. » Son ton fut finalement plus sombre soudainement. « Je te laisse imaginer ce que ça fait de la sentir avec l’autre… »

Quand elle remplissait son devoir conjugale avec celui qui croyait être son mari, il sentait tout, chaque sensation. C’était particulièrement frustrant et il ne pouvait pas s’empêcher d’espérer que du côté de Jane c’était frustrant également. Après tout, rien ne pouvait être comparé avec ce qu’ils vivaient tous les deux.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Oh ça non, Iris ne comprendrait jamais. Pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait rien à comprendre à ses yeux, Jane et Edward se prenaient la tête pour rien, ils étaient si jeunes... forcément, ils pensaient être complètement maîtres de leurs décisions et de leurs choix, mais puisque ces décisions et ces choix ne les rendait pas heureux, il était sans doute temps de les remettre en cause, non ? Pour la myrihande de l'air, cela ne faisait pas de doute. Alors elle savait pourquoi puisqu'ils lui avaient déjà "expliqué" les raisons qui les poussaient à aller vers d'autres, comme si leur passion mutuelle avait besoin d'être canalisée par d'autres personnes. Sauf que, ce qui était contradictoire, dans cette attitude, c'était que ces autres personnes faisaient naître en eux de nouveaux sentiments passionnés (la jalousie, bien sûr) qui ne devaient pas arranger les choses mais juste les compliquer. Elle ne pouvait pas approuver une attitude telle que celle-là, ça la dépassait. Tous les deux iraient tellement mieux s'ils s'acceptaient pour ce qu'ils étaient, et s'ils admettaient que leurs sentiments mutuels étaient ce qu'ils étaient. Enfin bon, ça c'était leurs affaires. Les voir se tirer dans les pattes et faire des conneries aussi grosse que la dernière en date, ça avait au moins le mérite de distraire la veuve noire, faute de satisfaire les deux créatures élémentaires qui, franchement, méritaient un peu (pas qu'un peu) ce qui leur arrivait.

Ceci dit, Edward n'avait quand même pas tort, elle était bien mal placée pour les juger alors qu'elle-même dissimulait sa relation avec son âme soeur. Mais elle ne le faisait pas sans raison (oui, parce qu'elle trouvait que Jane et Ed, eux, n'avaient vraiment pas de raisons valables), elle avait une réputation à tenir. Un jour, elle et Jonathan pourraient se montrer au grand jour, mais pas tout de suite. Il fallait encore attendre. La remarque la fit sourire, elle ne l'avait pas volé, après tout, même si elle assumait totalement sa situation auprès de son interlocuteur. Elle ne fit pas de commentaire pour autant, surtout qu'Edward était revenu à son propre sujet. Pesante, bien sûr que ça ne pouvait que l'être, et elle devinait bien ce qu'il éprouvait quand Jane était avec Léo, surtout dans l'intimité. Iris ne supporterait pas une chose pareil.

"J'imagine bien, oui." Elle marqua une pause. "Edward... Je devine déjà ce que tu vas me répondre, mais j'aimerais tout de même t'entendre me le dire. Sincèrement. Est-ce que tu n'as jamais, même quelques secondes, imaginé que c'était possible, toi et Jane ? Est-ce qu'il ne t'arrive pas de vouloir tout simplement remplacer Ridley et vivre la vie qu'il mène avec elle ? Ce serait naturel... tu l'aimes, non ?"

Elle ne pensait pas que l'on ne puisse pas aimer, aimer vraiment, ce qui était différent d'être animé par le désir et le seul désir, son âme soeur. Le fait qu'il ait épousé Jane avant son mariage officiel en était la preuve. Iris pouvait difficilement croire que l'on dise d'une chose que l'on a jamais tenté qu'elle est impossible. Ils devaient essayer, c'est tout.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Edward avait l’habitude d’entendre les reproches d’Iris concernant sa situation avec Jane. En même temps, le jeune homme savait bien qu’il méritait ces reproches, parce que sa situation était vraiment plus que complexe avec son âme sœur. Compliquée, mais surtout très intense. Edward ne supportait pas toutes les histoires qui se déroulaient avec la jeune femme, mais il ne pouvait pas nier qu’il y avait quand même de l’excitation au fond. Même si le jeune homme mourrait de jalousie concernant le faux mari, il ne pouvait pas nier qu’il appréciait que Jane ressente de son côté de la jalousie concernant Perséphone. Même si évidement il n’y avait pas que des côtés agréable. Iris avait donc toutes les raisons du monde faire des reproches au myrihande du feu, sauf qu’elle n’était pas non plus si bien placée pour ça. Après tout, tout le monde pensait qu’elle et son âme sœur n’étaient que des beaux-frères, alors qu’ils avaient une relation comme tout bon myrihande. Et ils s’étaient occupés du frère, mari, à la base. Autant dire qu’Iris n’était pas non plus dans une situation idyllique. La femme avait sans doute bien plus de raisons qu’Edward et Jane pour dissimuler leur relation, mais le jeune homme était du genre à se vexer rapidement. Elle ne prit pas la peine cependant de continuer sur ce détail, puisqu’Edward avait lui-même relancé le sujet sur sa propre personne. S’il y avait bien une personne capable de comprendre dans quelle situation il se trouvait, c’était un autre myrihande. Et ils ne couraient pas les rues, autant dire qu’il n’y avait qu’Iris à qui il pouvait parler de ce détail.

Edward écouta Iris lui demander s’il n’avait jamais voulu prendre la place de Ridley, s’il n’imaginait jamais que c’était possible entre lui et son âme sœur. Il ne dit rien sur le coup, la laissant terminer. Evidemment qu’il y avait songé. Par moment, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’avec un peu d’effort, ils pourraient vivre ce qu’ils méritaient de vivre. Mais en même temps, il savait que ce qu’il y avait entre eux était plus que destructeur. Le jeune homme poussa un soupire avant de reprendre la parole.

« Bien sûr que je l’aime… » Ces mots, le jeune homme ne les prononçait jamais en temps normal. Cela lui était arrivé qu’il le dise à son âme sœur directement, mais c’était vraiment dans des moments de « faiblesse ». Cependant, c’était évident que les deux âmes sœurs s’aimaient, sinon ils ne se retrouveraient pas dans une telle situation. Ils ne seraient pas mariés en secret. Est-ce que c’était pour autant suffisant pour qu’ils puissent envisager une situation différente ? Edward n’en était pas certain. « J’y ai songé oui. » Que c’était possible, qu’il puisse y avoir quelque chose de concret entre eux et pas simplement de la frustration et des conflits. « Mais ce n’est pas possible. »

Non, il ne pouvait pas changer de point de vu concernant ce détail, parce qu’il avait parfaitement conscience que c’était impossible. A moins qu’ils ne décident de s’autodétruire.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Iris sourit doucement quand Edward daigna prononcer les mots qu'elle attendait de l'entendre prononcer depuis un bon moment. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, à elle, que son interlocuteur admette qu'il aimait son âme soeur ? En soi pas grand chose, ce n'est pas comme si elle ne le savait pas avant même qu'il ne le dise (elle était quand même bien placée pour savoir ce qui pouvait lier deux myrihandes ! ), mais puisque son objectif, concernant les deux créatures élémentaires du feu, était de leur faire admettre une bonne fois pour toutes qu'ils étaient littéralement faits l'un pour l'autre et qu'ils devaient cesser de se leurrer auprès d'autres personnes, elle voyait l'aveu d'Edward comme un bon pas en avant. De même, c'était un sacré bond en avant, qu'il veuille bien reconnaître qu'il avait envisagé qu'il pourrait mener la vie dont il rêvait avec Jane. Ce n'était pas assez encore, c'est vrai. Surtout qu'il reprenait de nouveau sur cette ennuyeuse rengaine : "c'est impossible", "c'est impossible"... Rien n'est impossible à qui le veut vraiment. Elle avait beau chercher, elle ne comprenait vraiment pas où était l'impossibilité dans tout ça. Elle rejetait en bloc tous les arguments que le couple (non parce que là, ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, ils étaient un couple - ils étaient mariés, tout de même, quoi !) pouvait lui avancer. Ce refus du bonheur, c'était absurde. Ils s'autodétruisaient parce qu'ils le voulaient bien, mais ils étaient tout à fait capable d'assumer leurs sentiments s'ils s'en donnaient la peine. Il fallait juste qu'ils acceptent de mettre un peu de leur fierté de côté. Ça devait être ce qui posait problème, au final. Ils étaient deux paons, tous les deux. C'était ce qui faisait leur charme mais aussi ce qui les mettait en danger, et ce qui donnait parfois envie de les attraper par les cheveux, tous les deux, et d'en prendre un pour cogner l'autre.

"On ne peut pas dire d'une chose qu'elle est impossible tant qu'on ne l'a pas essayée." Elle n'allait pas leur demander une fois de plus ce qu'ils considéraient comme impossible, ils avaient déjà eu cette conversation, et elle était stérile. Alors elle préférait adopter un angle différent, cette fois. "Je parle d'essayer vraiment, honnêtement, et en mettant vos fichus orgueils de côté." Elle marqua une pause. "Il vous suffirait de vous isoler deux ou trois jours pour avoir le coeur net." Elle planta son regard dans le sien. "Si vous faisiez cela. Qu'il s'avérait que vous avez raison et que ça ne marche pas. Alors je vous laisserai tranquille. Et je demanderai à Jonathan d'en faire de même."

Si ça pouvait les convaincre. Iris s'immisçait sans doute trop dans la vie de Jane et Edward, mais elle se reconnaissait forcément en eux. Elle et son âme soeur devaient se cacher, pour que la réputation des Caldwell ne soient pas entâchés. Ces deux-là, rien ne les arrêtait sinon des convictions fondées sur du vide. Et puis, elle aimerait bien pouvoir leur dire en amont que c'était elle qui avait eu raison.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Edward se demandait vraiment pourquoi Iris avait à coeur de s'immiscer dans sa vie et celle de Jane, mais elle le faisait bel et bien. En même temps, le jeune homme devait bien avouer qu'il appréciait d'avoir certain de ses conseils. Les Myrihandes n'étaient pas nombreux dans le village, le jeune homme avait forcément besoin des conseils d'Iris (même s'il en avait quand même assez de l'entendre rabâcher qu'il devait simplement se mettre avec Jane et vivre leur "amour"). Elle n'avait pas complètement tort dans ce qu'elle disait, mais elle ne semblait pas se rendre compte que les créatures du feu étaient simplement juste capables de s'autodétruire. Ce n'était pas pour rien qu'ils jouaient à ce petit "jeu", ils ne le faisaient pas simplement par plaisir. Ils étaient mariés en secret, personne - ou presque - n'était au courant de ce mariage et ils étaient simplement en train de gâcher la vie de personnes qu'ils aimaient. Edward aimait sincèrement Perséphone, même si c'était vraiment différent comparé à ce qu'il ressentait pour Jane, il n'avait pas spécialement à coeur de la faire souffrir. Mais il était évident qu'à un moment ou à un autre (parce qu'il était difficile de cacher tout ce qu'ils faisaient dans le dos des personnes qu'ils fréquentaient), Persy allait découvrir le pot-au-rose et qu'elle allait souffrir. Edward n'avait vraiment pas envie que cela arrive, mais il n'avait sans doute pas le choix. Mais c'était impossible ce qu'Iris proposait... vraiment.

Iris était le genre de femme plus que têtue, elle continuait donc d'insister. Elle considérait qu'Edward ne pouvait pas affirmer que c'était impossible, puisqu'il n'avait pas vraiment essayé. Ce n'était pas faut, mais Ed était quand même mieux placé qu'elle pour connaitre ce qu'il vivait avec Jane (même si Iris était mieux placé que tout le monde pour le comprendre). Le jeune homme l'écouta lui dire qu'il devait essayer vraiment, qu'il fallait qu'ils s'isolent quelques jours afin de vraiment savoir comment les choses pourraient se passer entre eux. Edward avait l'intention de rétorquer, encore et encore, qu'elle se trompait et qu'elle ne pouvait pas comprendre, mais elle avait repris la parole. Elle affirma alors qu'elle le laisserait tranquille, ainsi que Jane, et qu'elle demanderait à son âme soeur d'en faire de même. En quelque sorte, elle allait vraiment prendre en compte le fait que c'était bel et bien impossible. Forcément, ça le faisait réfléchir comme proposition. Il laissa le silence planer pendant quelques secondes, avant de prendre la parole.

« Tu nous laisseras vraiment tranquille ? Tu accepterais d'avoir tort ? » De son coté, Edward n'était pas certain qu'il était capable d'assumer d'avoir tort, alors c'était assez légitime de poser la question à ses yeux. « Je te prouverais que c'est impossible alors. »

Il disait cela, mais Edward ne pouvait même pas être certain que Jane puisse accepter ce marché, qu'elle serait d'accord de s'isoler pendant quelques jours afin de prouver qu'ils étaient simplement incapable de s'entendre sur le long terme et qu'ils allaient simplement se détruire mutuellement. Cependant, Edward pensait la connaitre assez pour deviner qu'elle allait quand même avoir envie de prouver aux deux myrihandes qu'ils n'étaient pas comme eux. Que malgré le fait qu'ils s'aimaient (fallait quand même arrêter d'être de trop grande mauvaise foi), qu'ils étaient mariés, ils ne pouvaient pas vivre comme eux. Qu'ils n'en avaient pas envie non plus. La situation dans laquelle ils se trouvaient n'était pas parfaite, mais après tout ils aimaient ça au fond.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Accepter d'avoir tort, c'était vite dit. Iris n'avait peut-être pas la fierté des Baker (parce que Jane devait logiquement s'appeler Baker aussi, non ?), mais elle en avait tout de même une bonne dose (c'était peut-être une caractéristique des myrihandes, même si ceux de l'eau avaient quand même l'air un peu plus sages), suffisamment pour ne pas reconnaître ses torts, même quand ils étaient évidents. Mais bon, s'il n'y avait que ça pour raisonner ces deux têtes de mule, elle pouvait bien faire cette concession, et effectivement accepter de leur foutre la paix si les choses devaient mal se passer. À ce stade, on pourrait dire qu'elle avait vraiment fait tout son possible. Son bonheur à elle ne dépendait pas de leurs fichus orgueils à eux, elle tentait de leur rendre service parce qu'elle voyait en eux une version miniature d'elle et Jonathan, mais elle n'allait pas non plus déplorer son échec et ne pas s'en remettre. Ce qu'elle voulait, c'était donner un coup de pouce au destin, et visiblement elle y avait plutôt bien réussi, vu que le jeune homme acceptait son marché. En avançant le prétexte de vouloir qu'on lui foute la paix, bien sûr, mais Iris était convaincue que, derrière tout ça, il y avait surtout l'envie d'essayer bel et bien. S'ils ne faisaient pas cet effort, ils se poseraient la question toute leur vie, ça allait les rendre complètement fous. Ce serait peut-être un échec. Peut-être pas. Iris ne pensait pas avoir tort, au contraire, elle était convaincue que cela pouvait marcher. Elle les connaissait tous les deux individuellement, et contrairement à ce qu'ils répétaient, ils n'étaient pas du tout incompatibles. Elle leur ouvrirait les yeux, et s'ils acceptaient de mettre de côté leur mauvaise foi deux minutes (et ce n'était pas dit), ils prendraient conscience de l'opportunité qui leur était accordée, du temps qu'ils avaient perdus, et ils arrêteraient de se faire du mal ou de faire bêtement du mal autour d'eux.

"On a un marché, dans ce cas." approuva-t-elle dans un sourire satisfait. "Mais ne tente pas de te défiler, sinon, tu vas entendre parler de moi, crois-moi."

Iris était une femme ambitieuse, elle parvenait toujours à ses fins, et elle n'avait pas envie qu'Edward soit l'exception à cette règle. Même quand elle se montrait un peu altruiste (la vie de Jane et Edward ne la concernait pas vraiment, après tout, ce qui ne l'empêchait pas de s'en mêler sans cesse), ce n'était jamais sans rien qui lui soit bénéfique. Et elle aimait bien se fixer de ces objectifs qu'elle obtenait pour la simple satisfaction d'avoir touché au but. Edward devrait vraiment respecter sa part du marché, et Iris ne tolèrerait pas d'excuses, même si c'est Jane qui freinait les choses. Elle lui parlerait à elle aussi s'il le fallait.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

C’était bien connu que Baker avait énormément de fierté et qu’il n’aimait pas avoir tort, ou même que quelqu’un pense qu’il ait tort. Edward avait donc envie de prouver à Iris que c’était simplement impossible pour lui et son âme sœur de vivre une histoire d’amour normal. Ils n’avaient pas essayé de le faire, mais ils savaient d’avance qu’ils ne pouvaient pas y arriver (du moins il en était persuadé). Jane et lui n’étaient bons qu’à se détruire mutuellement, ils l’avaient prouvé à de nombreuses reprises. Si Iris avait besoin de preuve, ils allaient donc lui en donner. Si c’était le seul moyen pour que ma myrihande de l’air comprenne qu’elle faisait fausse route, alors Edward allait se donner les moyens de lui prouver le contraire. Evidemment, le jeune homme ne se doutait pas en cette seconde que la situation allait clairement changer, qu’elle n’allait pas se poursuivre comme il le pensait. Qu’ils allaient effectivement tenter quelque chose sérieusement et que le cadet des Baker allait se retrouver à espérer que ça marche vraiment.

« On a un marché. » Confirma-t-il, avant de reprendre rapidement la parole. « Je suis un homme de parole Iris, tu devrais le savoir. » Bon, il n’était pas forcément digne de confiance, mais il n’aimait pas se défiler en effet. Du moins, il n’aimait pas que les autres l’imaginent. Malheureusement, il n’était pas vraiment digne de confiance quand les choses concernaient son âme sœur. « Tant que tu respectes ta part de marché, tu n’as rien à craindre de la mienne. »

En soit, si Edward acceptait de faire ce que la myrihande de l’air voulait, c’était simplement pour que la femme leur fiche la paix. Elle n’arrêtait pas de les harceler après tout sur le fait qu’ils devaient former un couple normal, alors qu’ils continuaient encore et encore à affirmer que ce n’était pas possible. Ainsi, elle allait pouvoir le savoir et elle n’aurait pas d’autre choix que d’ouvrir les yeux sur la situation. Mais au fond, parce que le jeune homme était quand même adepte de la mauvaise foi, Edward devait bien avouer qu’il y avait une part de lui qui avait envie d’essayer et qui ne faisait pas cette promesse simplement pour son homologue. Mais évidemment, il n’allait pas l’avouer une seule seconde, c’était bien trop lui demander.

« Tu dois vraiment t’ennuyer dans ta vie pour t’occuper à ce point de la mienne. »

Dit-il dans un soupire, un sourire sur le visage. Ce n’était pas une remarque méchante, bien loin de là. Edward devait bien avouer qu’il appréciait en partie l’intérêt qu’Iris portait à son histoire avec Jane. Au moins, il avait la possibilité de parler honnêtement de ce qu’il ressentait pour son âme sœur. Il avait de nouveau trop de fierté pour le faire avec Jane directement, il pouvait plus facilement se confier à Iris, ce qui était en soit un comble.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Oh non, Iris ne pensait pas qu'Edward Baker était homme de parole, elle était même convaincue qu'il savait battre des records en terme de mauvaise foi. Toutes les promesses qu'il pouvait faire à Perséphone Enjolras, par exemple, étaient la preuve que sa parole avait plus ou moins de valeur en fonction de son interlocuteur. Mais Iris ne pensait pas appartenir à la catégorie des interlocuteurs dont Edward ne se moquait pas, avec lesquels il se montrait totalement sincère (et au fond, elle savait appartenir à un cercle de privilégiés, ce faisant, car le jeune homme ne devait être autrement si honnête et juste qu'avec Jane et sa petite soeur... et Jonathan, mais elle et Iris n'étaient plus ou moins qu'une seule et même personne, après tout). Alors elle était convaincue qu'il tiendrait sa promesse même si, comme elle l'espérait, si elle avait raison, il aurait bien du mal à mettre son orgueil de côté pour l'admettre bel et bien. Alors elle avait vraiment hâte de découvrir la suite, et espérait avoir raison, car elle n'aimerait pas non plus entendre qu'elle avait tort. Elle aussi était très orgueilleuse, et elle n'aimait pas qu'on la contredise. Ceci dit, elle n'était pas dans la tête de Jane et Edward, elle transférait beaucoup de ses pensées et de ses opinions sur eux, mais la décision restait la leur, et logiquement, oui, ça ne la regardait pas du tout. Même si elle n'arrivait pas à se détacher et à ne pas y mettre son grain de sel. Être un myrihande était une expérience unique, que peu d'autres pouvaient comprendre, même personne d'autre. Ils n'étaient qu'un petit nombre. Iris ne croyait pas dans l'idée de solidarité, mais il lui venait bel et bien un esprit de solidarité quand elle pensait à ses homologues.

"Tu as raison, ma vie n'a rien de vraiment palpitante." répondit-elle dans un sourire. Elle ne s'était pas offusqué de la remarque d'Edward, et le pire c'est qu'elle n'était pas complètement fausse. Il devenait vraiment lassant pour Iris de vivre en pointillés, à gérer la fortune de son défunt mari, à attendre le moment propice pour révéler sa relation avec son "beau-frère" au grand jour. Et Jonathan ne supportait plus davantage la situation. "Je me reconnais en toi, Edward, c'est tout."

C'était aussi simple que ça, en vérité, elle était sûre que, si elle avait dû découvrir ses pouvoirs et y faire face aux mêmes âges que ceux de Jane et Edward, elle n'en aurait pas mené large, et ne les aurait pas mieux géré que ces deux là, qui se compliquaient sans arrêt l'existence. Elle les accusait souvent, c'est vrai, mais au fond, elle n'aurait pas eu une attitude bien différente. Elle, elle avait la maturité suffisante, et surtout, Jonathan et elle avaient reconnu leur attirance mutuelle et leurs sentiments avant que leurs pouvoirs ne viennent confirmer tout ça, quand le couple de myrihandes du feu se complaisait dans le déni.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Quand Edward affirmait qu’Iris s’ennuyait dans sa propre vie, parce qu’elle s’occupait énormément de la sienne, ce n’était pas une remarque méchante. S’il avait voulu se montrer plus détestable aux yeux de la femme, il s’en serait pris complètement différemment. Il se contentait simplement d’exposer des faits, qu’elle ne contredit pas au passage. Iris avait l’une de ces vies ennuyeuses que le jeune homme pouvait parfaitement comprendre. S’il n’y avait pas toutes ces histoires autour de Jane et Perséphone, nul doute qu’il se ferait encore plus chier dans son existence. En même temps, puisqu’il avait décidé ouvertement de ne pas travailler du tout concernant l’affaire familiale (Preston se débrouillait très bien tout seul de toute façon), il n’avait pas vraiment d’occupation dans sa vie. Il ne pouvait donc clairement pas reprocher à son homologue myrihande de mettre un peu de piment dans la sienne en s’occupant de celles de myrihandes du feu. Iris ne s’était visiblement pas offusquée de la remarque du jeune homme, puisqu’elle lui répondit un sourire aux lèvres, avant d’affirmer qu’elle se reconnaissait en lui. Edward supposait qu’il devait prendre ça pour un compliment, même s’il ne savait pas vraiment ce que cela devait signifier. Visiblement, Iris s’en sortait mieux avec sa nouvelle condition ainsi qu’avec son âme sœur. Est-ce que cela était possible pour lui et Jane ? En cet instant, il était clairement du genre à affirmer que non. Mais il ne se rendait pas encore compte de tous les changements qui allaient voir lieu prochainement, suite à divers évènements. Pour l’instant, il pensait encore que c’était tout bonnement improbable qu’ils parviennent à s’entendre avec Jane, qu’ils parviennent à faire autre chose que s’auto détruire. Mais il n’allait pas avoir d’autre choix que de se rendre à l’évidence et comprendre qu’il s’était trompé.

« Pourtant, on semble tellement différent. »

Edward ne parvenait qu’à voir les différences entre sa propre existence et celle d’Iris. La veuve qui avait tué son mari afin de pouvoir être tranquille avec son amant (qui n’était autre que le frère de ce défunt mari), devenant au passage les créatures qu’ils étaient aujourd’hui. Avec son âme sœur, ils avaient une relation réelle. Edward et Jane n’avaient rien demandé à personne, ils étaient morts parce qu’ils étaient encore (comme d’habitude) en train de se confronter. Il suffisait de constater tout ce que le cadet des Baker avait bien pu faire à Hardwick pour remarquer qu’ils n’avaient pas été possibles pour eux de s’entendre. Qu’ils ne s’entendaient d’ailleurs pas vraiment maintenant, alors même qu’ils avaient des sentiments l’un pour l’autre. Mais cette relation était malsaine, destructrice. Iris assumait vraiment ce qu’elle vivait avec Jonathan, puisqu’elle avait ôté la vie de celui qu’elle avait épousé pour lui. Edward faisait souffrir Perséphone (sans qu’elle ne le sache encore, mais le futur ne pouvait pas lui assurer qu’elle serait toujours ignorante), mais il était incapable de la quitter pour son âme sœur. Du moins, c’était ce qu’il pensait actuellement. Mais Iris était capable de voir au-delà des apparences.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Iris ne disait pas seulement à Edward se reconnaître en lui pour le caresser dans le sens du poil, elle le pensait vraiment. Elle ne perdrait pas son temps à s'intéresser aux affaires (et encore moins aux affaires de coeur) de son interlocuteur si elle ne lui trouvait qu'un intérêt limité, si elle n'y découvrait pas quoi que ce soit de personnel. Parce que quoi qu'il arrive, Iris Caldwell restait profondément égoïste, et elle songeait bien souvent à son propre intérêt avant de se pencher sur celui des autres. Normalement, seul Jonathan faisait exception, mais Jonathan n'était pas comme les autres, Jonathan n'était jamais qu'une partie d'elle-même, et elle une partie de lui. S'intéresser à son âme soeur, c'était être totalement et irrémédiablement égoïste. Les myrihandes devaient d'ailleurs être des créatures par nature très narcissiques, elles tombaient irrémédiablement sous le charme de leur propre reflet, et se consumaient de passion pour lui. Logique que la situation puisse difficlement être considéré comme saine. Edward ne faisait pas exception à cette règle non plus, et cela leur faisait déjà un premier point commun. Edward employait les bons termes. Ils "semblaient" différents. "Sembler", ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. Que ce n'était qu'une illusion que la vérité était toute autre. Edward, tout comme Jane, était encore jeune. Si jeune. C'était normal qu'il ne comprenne pas encore, ou qu'il ait envie de se sentir unique. Il n'avait sans doute pas envie de s'identifier au vieux couple Caldwell. Les faits restaient quand même là, et Iris saurait bien lui convaincre qu'ils étaient loin d'être très différents.

"Nos parcours ne sont pas les mêmes, je te le concède."

Elle devait bien lui reconnaître ça quand même, ils n'avaient pas vécu les mêmes choses, et leurs relations avec leur âme soeur n'avait pas évolué de la même manière. Iris n'avait jamais prétendu être l'ennemie de Jonathan, bien au contraire. Même quand ils avaient des rapports strictement familiaux, ils ne dissimulaient pas leurs affinités. Ils se cachaient, oui, mais aux yeux de la morale, pas comme les myrihandes du feu qui se cachaient d'eux-mêmes. Même si Edward semblait peu à peu prendre conscience de sa propre situation. Tant mieux ! Ça lui ferait le plus grand bien.

"Mais je crois que les myrihandes sont faits pour se reconnaître les uns dans les autres. Personne d'autre ne saurait comprendre... ce qui nous anime, autrement."

Et ce qui animait les myrihandes, ce n'était pas rien. Ça allait au-delà de ce dont ils étaient capables via leurs pouvoirs (le contrôle des éléments, même d'un seul, n'était pas une piètre besogne), c'était une flamme qui vous consumait de l'intérieur, une atmosphère que vous asphyxiait, une terre qui vous enterrait, une eau qui vous noyait. Physiquement, mentalement. Ce n'était pas descriptible, il fallait le ressentir. Et tous les deux étaient pareil, puisqu'ils le ressentaient, chacun de leur côté.

Iris & Edward

Avoir une âme soeur a ses conséquences

Edward avait vraiment le sentiment que lui et Iris ne se ressemblaient en rien et cela, même s’ils avaient quand même la même nature. Ils étaient tous les deux des myrihandes, mais pour autant ils n’avaient pas du tout le même parcourt. Ils n’avaient pas non plus le même rapport avec leur âme sœur. Avec Jane, c’était bien plus une histoire de combat qu’autre chose – même si les choses allaient quelque peu changer dans le futur – ils ne parvenaient pas vraiment à s’avouer ce qu’ils ressentaient. Pourtant, ils en avaient tous les deux consciences, mais ils se « détestaient » depuis tellement de temps que ce n’était pas évident de baisser les barrières. Et puis, ils avaient cette fâcheuse habitude de s’accoquiner avec d’autre. Même si Edward ne pouvait pas nier le fait qu’il avait des sentiments pour son âme sœur (sinon il ne l’aurait pas épousé en cachette avant son « faux » mariage avec Leopold, incapable de supporter qu’elle se lie de cette manière avec lui), il ressentait quand même quelque chose pour Perséphone. Et c’était justement ce qui allait le perdre, les perdre. Iris concéda au fait qu’ils n’avaient clairement pas le même parcourt (en même temps, il ne tenait qu’à Edward peut-être de l’avoir le même parcourt), affirmant cependant qu’ils étaient fait pour se reconnaitre. Les myrihandes étaient des créatures à part, c’était une évidence. Edward ne connaissait pas grand-chose des autres créatures – même si depuis sa mort, le sujet l’intéressait quand même beaucoup plus – mais il était évident que les « âmes sœurs » ne ressemblaient pas aux autres. Ce qu’ils ressentaient les uns pour les autres était vraiment à part. Ce n’était pas pour rien qu’Edward appréciait passer du temps avec Iris, même s’il ne supportait pas vraiment ses remontrances sur sa façon de vivre, il savait qu’elle le comprenait vraiment. Il ne connaissait pas d’autre myrihande, au moins il y avait une personne qui pouvait comprendre ce lien qu’il avait avec Jane.

« C’est ce qui nous rend meilleur, on est unique. »

Unique, avec un certain nombre quand même. Les myrihandes étaient plusieurs, même si Edward ne les connaissait pas en dehors d’Iris et de son âme sœur (mais le jeune homme ne côtoyait pas Jonathan), cela n’empêchait pas qu’ils étaient uniques quand même. N’importe qui ne pouvait pas les comprendre au final. Le cadet des Baker, avec son orgueil démesuré, ne pouvait pas s’empêcher de penser que c’était justement ce qui les rendait exceptionnel. Mais en même temps, il n’avait pas besoin de grand-chose pour faire preuve d’une grande fierté, en toute circonstance (ou presque).

« Bon, puisque nous sommes d’accord, il est temps pour moi de rentrer. » La soirée avant rapidement avancée finalement, cette discussion ne les avait clairement pas ennuyés. Il commençait à se faire tard, il était grand temps qu’il rentre. « Je te tiendrais au courant pour notre petit… arrangement. »

Le jeune homme n’allait pas l’oublier non, même si les choses n’allaient clairement pas se dérouler comme il le pensait.

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**Iris Caldwell** Messages : 118

Avoir une âme soeur a ses conséquences

L'orgueil d'Edward semblait sans limite, et ne manquait jamais de se manifester au quotidien (comme celui de Jane, aussi, mais en même temps, ils étaient vraiment le portrait craché l'un de l'autre, même s'ils ne supportaient peut-être pas de l'entendre, faute de l'avoir pourtant déjà admis), il en faisait encore preuve maintenant. Ils (eux, les myrihandes) étaient les meilleurs, parce qu'ils étaient uniques. Iris n'était pas loin de reconnaître qu'il avait raison. Elle aussi, elle avait de l'ego à revendre et ne s'en dissimulait pas vraiment, même pas du tout, en vérité, mais elle reconnaissait quand même les faiblesses de leur nature, et ne les sous-estimaient pas.

Les âmes soeurs avaient le don de se rendre plus fortes et plus faibles en même temps, difficile de savoir si c'était un avantage ou non, en tous cas, l'excès d'orgueil n'allait sans doute pas aider les myrihandes du feu dans l'avenir... mais si Iris avait à coeur de leur servir de guide, elle n'allait pas non plus leur prémâcher le boulot. Leur prémâcher le boulot. Elle déposait la graine de la réflexion dans le cerveau de son interlocuteur. Maintenant, c'était à lui de veiller à ce qu'elle germe. Iris considérait qu'elle avait déjà fait une bonne partie du travail, le simple fait que le jeune homme accepte d'essayer, au moins, avec Jane, même si c'était en étant parfaitement convaincu que ça ne mènerait nulle part. Iris n'en était pas si convaincue que cela, et ce qu'elle avait découvert sur les progrès du couple (qui ne se considérait pas comme tel, mais bon, hein) ne faisait que la conforter dans cette pensée, en effet.

"J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles." répondit-elle, confiante, quand Edward affirma qu'il la tiendrait au courant quant à leur arrangement... Elle avait hâte, en effet, parce qu'elle pensait qu'elle aurait une bonne surprise, vraiment. C'est vrai, il était temps pour Edward d'y aller, tout comme il était temps pour Iris de vaquer à ses occupations. Ils auraient l'occasion de se revoir quoi qu'il en soit. Si Edward ne prenait pas la peine d'aller la trouver après sa petite expérience c'était elle qui le ferait. Elle avait hâte, également, de mettre Jonathan dans la confidence de cette conversation. Cela risquait fort de l'amuser beaucoup. Il y avait de fortes chances qu'ils prennent leurs paris, même, les connaissant. "À la prochaine fois. Prends soin de toi." ajouta-t-elle en l'accompagnant jusqu'à la sortie.

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