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 L'heure du verdict feat Déa

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Message#Sujet: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyLun 23 Mai - 18:45

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Dans le petit jardin, laissé plutôt à l'abandon, qui se trouvait devant la petite maison en pierre, Jonathan faisait tournoyer deux cordes enflammées à une vitesse impressionnantes, les faisant tourner autour de lui, le frôler avant de changer tout à coup de mouvement sans cesser ses mouvements rapide. La chaleur dégagée par les deux cordes en feu suffisait à le réchauffer et son pullover avait été abandonné sur un banc, Jonathan s’entraînant simplement vêtu d'un t-shirt. Un sourire ravit se dessina sur son air de grande concentration quand il arriva à faire une sorte de roulade avant en passant pardessus l'une des cordes, acrobatie plutôt risquée mais c'était justement le goût du risque qui lui faisait ainsi aimer sa « profession ».

Il était entrain de se courber largement en arrière, les pieds décalés sur le sol pour éviter de se casser la figure, quand un mouvement attira son regard du coin de l'oeil. Quelqu'un se rapprochait, suivant le petit sentier entre les arbres qui menait à la maison construite à l'écart du village. Peu habitué aux visites, Jonathan se demandait de qui il pouvait bien s'agir et il arrêta son entraînement, glissant les cordes en feu dans un grand seau d'eau prévu à cet effet à côté de lui.

Quand il tourna à nouveau son regard vers le chemin, il parvint à reconnaître la silhouette de Déa et aussitôt, il se sentit un peu nerveux, ce qui à son avis était un peu stupide. La dernière fois qu'il avait vu la jeune femme, elle s'apprêtait à plonger rencontrer un ondin pouvant éventuellement être le père de Jonathan. Ce dernier n'avait pas été autrement ravit à cette idée mais avait finalement cédé. Et maintenant... Et bien maintenant il était nerveux à l'idée d'avoir peut-être la réponse au mystère de son existence.

N'aimant pas cette sensation de boule qui était entrain de se former dans son ventre, Jon se tourna pour prendre son pull et entra chez lui, en laissant la porte grande ouverte pour que Déa le rejoigne. L'entrée donnait sur un couloir. Une porte à droite menait au salon et celle de gauche, qu'avait prit Jonathan, à la cuisine, les petites pièces étant plus faciles à chauffer en hiver.

Tout en attendant son amie qui allait arriver d'une seconde à l'autre maintenant, il prit deux bouteilles de bière qu'il ouvrit et posa sur la table avant de guetter nerveusement la porte de la cuisine alors que les pas de la jeune femme se faisaient entendre.

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMer 25 Mai - 18:33


L'heure du verdict
D

éa en avait bien conscience, son impulsivité, sa tendance à ne jamais rien planifier et son sens de l'improvisation pouvaient aisément lui jouer des tours, ça lui était arrivé plus d'une fois au cours de sa vie, et manifestement, c'était grâce à ces qualités (ou plutôt défaits) qu'elle avait commis le plus bel impair de son existence. La sirène ne s'était vraiment pas attendue à ce que sa rencontre avec le père potentiel de Jonathan ressemble à... ça... Rien que d'y penser, elle avait l'impression d'entendre Noah pouffer de rire dans son dos, et il avait de quoi. Elle avait fait n'importe quoi. Tout ce qu'elle avait voulu, elle, c'était lui tirer les vers du nez, le faire réagir, quitte à employer des méthodes un peu déplorables pour y parvenir... Et puis bon, aussi, l'ondin l'avait sérieusement énervée, dans un premier temps. Rien ne l'avait laissé présager la réaction de l'homme qui était passé d'un seul coup du type bourru et imbuvable au père soucieux de rattraper ses erreurs... et voilà qu'elle passait pour l'hypothétique gamine de l'hypothétique père de Jonathan, même pas fichu de constater qu'elle n'avait pas encore atteint les trente ans. Elle ne savait vraiment pas comment elle allait se sortir de ce merdier. Dans l'idéal, il faudrait peut-être qu'elle évite de rejoindre les fonds du lac pour toujours, juste histoire de... mais en même temps, elle n'avait toujours pas obtenu le fin mot de toute cette histoire, elle ne savait toujours pas si elle avait eu affaire au géniteur de Jonathan, et tant que ce ne serait pas le cas, sa curiosité naturelle (un rien suicidaire) l'invitait à tenter malgré tout, à revenir le voir, à profiter de ce qu'il pensait être leur lien de filiation pour lui extorquer des informations sur sa relation avec sa prétendue mère. Elle verrait bien ce que ça donnerait... Même si c'était le genre de jeux auxquels elle n'aimait pas particulièrement jouer.

Pour l'heure, néanmoins, ce n'était pas l'ondin, qu'elle venait voir, mais bel et bien Jonathan, et autant dire qu'elle n'était pas aussi sereine et enthousiaste qu'à l'accoutumée à l'idée de le trouver. Oh, elle était contente de le voir, comme toujours, mais elle n'était pas certaine qu'il serait content, lui, d'entendre ce qu'elle avait à lui dire. En tous cas, elle doutait fort qu'il goûte à cette gigantesque blague qui avait fait tant rire Noah (elle préfèrerait). Mais, même si elle n'avait pas vraiment obtenu de piste supplémentaire, elle ne pouvait clairement pas maintenir son ami à l'écart de ce qu'elle avait découvert. Elle arriva donc chez lui, frappa à la porte et attendit qu'on lui ouvre. Elle adressa un grand sourire à Jonathan quand elle se trouva face à lui.

-Salut ! J'espère vraiment que tu vas bien, j'ai des tas de choses à te dire.
Et elle n'avait pas envie de se faire cramer sur place. Elle fit un pas à l'intérieur et son regard se posa sur la table. Cool, de la bière !



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Dernière édition par Déa Stark le Mar 14 Juin - 21:07, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMar 14 Juin - 17:17

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Aussi loin qu'il s'en souvenait, Jonathan ne s'était jamais senti aussi nerveux. Pas même lorsque, âgé de 11 ou 12 ans, il avait finalement prit son courage à deux mains pour avoir à une fille de sa classe qu'il était amoureux d'elle. Ce fut également l'occasion de son tout premier et retentissant râteau. Tout cela pour dire que la vie de l'estropié n'avait rien de bien palpitante de manière générale. Il avait rarement l'occasion d'expérimenter des sentiments intenses comme un élan de joie ou une crise de panique. Crise de panique qu'il se sentait à deux doigts de ressentir là tout de suite accessoirement.

Depuis que sa mère lui avait avoué lui avoir mentit sur le décès de son père, la question l'avait toujours un peu taraudé mais il n'aurait jamais pensé qu'il irait jusqu'à obtenir des réponses. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de chambouler de lui-même son petit univers flamboyant et solitaire. Heureusement (hum) Déa le faisait très bien pour lui.

Il venait de porter le goulot de sa bouteille de bière à ses lèvres quand Déa fit son entrée, fracassante comme toujours. Elle lui expliqua avoir plein de choses à lui dire et, ne la quittant pas d'un regard semblant présager un début de traumatisme, Jon avala difficilement sa gorgée de bière.

Alors voilà, c'était le moment ? Après 31 ans à arpenter ce foutu village et ses alentours, il allait enfin savoir si oui ou non il était le dernier survivant de sa famille. Cela lui faisait vraiment étrange comme idée. Sa mère n'avait jamais eu d'autre enfant que lui et était elle-même enfant unique. Mais quand était-il du côté de son père ? Il avait peut-être des oncles, des tantes, des cousins... Mais, surtout, peut-être également des frères et soeurs ! Peut-être que cela faisait des années qu'il les croisaient dans le village sans savoir qui ils étaient réellement.

D'un vague signe de la main, il invita Déa à prendre la bouteille qu'il avait laissé sur la table pour elle. Il ne bougea pas d'un centimètre, restant collé dos au plan de travail et son regard bleu ne quittant pas un seul instant Déa, suivant le moindre de ses plus infimes mouvements.

Il avait envie de la secouer pour qu'elle crache le morceau, qu'elle lui dise si l'ondin était bien son père ou pas. Et en même temps, une autre partie de lui n'était pas pressé car quelque soit la réponse, Jonathan savait que cela chamboulerait son existence de manière plutôt conséquente.

Ainsi, il se contenta de faire un geste des mains avec un regard traduisant parfaitement : « et donc... ? ». Qu'avait-elle découvert?Jon n'était pas sûr d'être prêt à avoir une réponse, négative comme positive, mais le suspens lui plaisait encore moins.

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMar 14 Juin - 21:07


L'heure du verdict
I

l semblait à Déa qu’elle reconnaissait chez Jonathan des signes typiques de la tension et du stress. Bon, il fallait vraiment espérer qu’il ne lui fasse pas une crise d’angoisse dans la seconde, parce qu’elle n’était pas franchement certaine d’avoir en sa possession les armes susceptibles de le calmer, même un peu. Car si la sirène avait effectivement de nombreuses choses à dire à son ami, on ne pouvait pas forcément affirmer que ces choses étaient positives, et Déa gageait qu’elles ne seraient pas forcément agréables à entendre non plus. Peu de chances pour que Jonathan lui rie au nez, un peu plus pour qu’il lui fasse une crise de nerfs sous le nez, par contre. Les gestes et l’attitude de l’homme ne trompait pas : il attendait des réponses, et elle avait tout intérêt à ne pas trop tarder à les lui communiquer. Consciente de cet état de fait, et n’ayant pas non plus l’intention de faire durer le suspens trop longtemps, elle prit seulement le temps de boire une large gorgée de la bière dont la présence était forte à propos, pile ce qu’il lui fallait pour aller jusqu’au bout de ces propos qui feraient peut-être dresser les cheveux de son ami sur sa tête. Il y avait de grands risques que ce soit le cas tout du moins. Et non, si elle s’exprimait ainsi, ce n’était en rien pour faire mariner Jonathan, plus pour se donner du courage, déjà qu’elle ne savait pas vraiment de quelle manière lui annoncer toute l’histoire, ce merdier géant dans lequel elle s’était fourrée. Quoi qu’il en soit, elle se disait que l’attitude de son ami lui donnait raison, si la vérité pouvait le rendre à ce point anxieux, c’est que cette vérité ne lui était en rien indifférente. Sauf qu’elle n’avait pas la moindre vérité pour l’apaiser, plus de nombreuses questions et de tout aussi nombreux problèmes.

-Je suis allée le voir.
Était-il vraiment utile de le préciser ? Sans doute pas, il avait dû le deviner quoi qu’il en soit, mais Déa ne savait pas vraiment par quoi commencer. Débuter par le moins pire ne lui semblait pas être une si mauvaise stratégie que cela. Si vraiment on pouvait parler d’elle comme d’une stratège. Les derniers événements n’allaient de toute évidence pas dans ce sens. Je suis presque sûre que c’est lui, mais presque seulement. Et s’il s’agit de lui, je pense que je devrais réussir à le convaincre de te rencontrer, et aussi, je suis certaine qu’il aura envie de te voir. Là, elle faisait peut-être des plans sur la comète une fois encore. Ceci dit, elle était vraiment sûre de ce qu’elle disait. Mais être sûre d’elle ne l’avait jamais empêchée de faire des erreurs, loin s’en faut. D’ailleurs… Mais… j’ai fait une connerie. Du genre phénoménale.

Et même si elle avait tendance à exagérer, parfois, l’adjectif qu’elle venait d’employer ne lui paraissait en l’occurrence en rien excessif. Ce qui n’allait peut-être pas soigner les angoisses de Jonathan au demeurant.




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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyVen 1 Juil - 21:14

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Jonathan n'était plus très loin de la crise d'angoisse. Il se demandait de plus en plus ce qu'il lui avait prit d'accepter de laisser Déa se mêler de tout cela. Sa vie était bien plus simple, et surtout moins angoissante, quand il restait dans l'ignorance la plus totale. Son père n'était alors qu'une sorte de mirage lointain auquel il ne pensait que de temps en temps, sans plus. Mais maintenant, cela commençait à devenir du concret et la panique grimpait doucement en lui. Un peu comme s'il l'avait pressentit, il avait l'impression que son état de stress était monté d'un niveau le matin même. Il s'était réveillé un peu engourdit, pas dans son assiette, comme un peu fiévreux. Mais peut-être n'était-ce qu'une coïncidence aussi.

Elle était allée le voir. Bien... et ? Jon devait prendre sur lui-même pour ne pas la secouer comme un prunier pour qu'elle continue et mette enfin un terme à ce suspens.

Et comment ça elle n'était que presque sûr que c'était-lui ? La question n'était pourtant pas compliquée il suffisait de lui demander si 30 ans plus tôt il avait couché avec une sorcière Wentworth ou pas. Ou alors l'ondin n'avait pas la mémoire du nom de ses conquêtes et avait séduit plusieurs sorcières sur les ans ? L'idée de s'imaginer le fils d'un coureur de jupons lui donnait presque envie de rire à lui qui avait plus tendance à faire fuir les femmes avec son apparence et son handicape. Qui avait parlé de tel père, tel fils ? Sur le coup, Jon n'était pas sûr d'être prêt à vouloir le rencontrer lui. Non plus à cause de sa peur d'être déçu par celui qui était son père comme toutes ses dernières années mais par peur, cette fois, que ce soit lui qui le déçoive.

C'est alors que Déa avoua avoir fait une connerie phénoménale. Jon avait déjà cru comprendre depuis longtemps qu'elle était douée pour mettre les pieds dans le plat mais de là à parler de conneries phénoménales, quand même pas.

Craignant déjà le pire, il but une longue gorgée de bière histoire de se préparer à ce qui allait suivre avant de quitter le plan de travaille auquel il était appuyé pour venir s'installer à la vieille table, ayant l'impression de manquer de force dans les jambes. Il avait dû un peu trop tirer sur ses forces pendant son entraînement. Attrapant une chaise, il la fit pivoter de sorte à se retrouver avec le dossier devant lui avant de s'y asseoir, une jambe de chaque côté.

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyLun 4 Juil - 17:41


L'heure du verdict
L

a tête qu'affichait John, pour le peu que Déa pouvait en douter (car à certains moments, elle ne pouvait pas être complètement certaine de ce qui lui passait par la tête), était celle de celui qui s'attend à entendre la plus grosse des énormités (et non, à ce stade, ce n'était pas un pléonasme, loin de là)... Et la sirène ne pouvait pas le blâmer pour cela. En d'autres circonstances, elle aurait peut-être affirmé que le manque de confiance que Jonathan plaçait en elle la vexait (pour le taquiner, pas parce que ce serait vrai), sauf qu'elle préférait, en fait, que son interlocuteur s'attende au pire. Plus il imaginait une bourde de taille, plus il serait simple pour Déa d'annoncer la couleur à son ami... Elle poussa un profond soupir, moins par lassitude que pour se donner du courage. Elle n'était pas franchement fière de ce qui s'était passé au fond du lac, mais elle avait agi à l'instinct, en s'adaptant à la situation de la pire manière possible. Elle s'était laissée totalement dépasser par la situation, et maintenant, elle ne savait pas trop comment elle allait démêler tout ça. Attendre de l'avoir fait pour prévenir Jonathan aurait peut-être été mieux, mais ça aurait été la solution de facilité, pour elle. Elle avait fait une grosse connerie, et elle comptait bien l'assumer. Ce n'était après tout pas la première qu'elle faisait, et il était fort à parier que ce ne serait pas la dernière non plus. Autant mettre le jeune homme au courant, même s'il allait la trouver complètement dingue et certainement lui en vouloir pour son initiative. Elle allait régler ça, d'une façon ou d'une autre. Mais en attendant, il méritait bien de savoir dans quel merdier sans nom elle s'était embourbée à force de céder à son habitude d'agir sans réfléchir.

-Il était pas conciliant, tu vois, il était ultra-désagréable, et je me suis dit que pour qu'il me prenne au sérieux, fallait qu'il se prenne je sais pas quel électrochoc dans la gueule. Du coup bah, comme il avait supposé que j'étais sa fille... J'l'ai pas contredis
, reconnut-elle, qui trouvait ça encore plus absurde et débile en le prononçant de cette manière.

Enfin, peu importe, ça c'était dit, et ça ne l'empêcherait pas de démêler le vrai du faux dans cette affaire. Après tout, cela avait au moins eu l'effet de lui rendre le père potentiel plus accessible, et c'était loin d'être une mauvaise chose. Elle pourrait sans doute plus facilement, comme ça, récolter des informations sur l'ondin (ok, elle cherchait surtout à s'en convaincre), et une fois qu'elle aurait ces certitudes, il faudrait "juste" qu'elle parvienne à le convaincre que le rôle de père qu'il se sentait prêt à jouer, il n'allait pas falloir qu'il l'endosse pour elle, qui avait bien assez de ses propres parents pour devoir s'en coltiner un autre, qui de prime abord n'était pas forcément très commode.




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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyDim 17 Juil - 12:59

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Jonathan n'avait jamais vraiment un grand fan de suspens. C'était même tout le contraire à vrai dire alors quand les gens tournaient un peu autour du pot, il perdait vite patience. Heureusement, Déa semblait certes un peu hésitante mais elle n'était pas du genre à laisser traîner les choses. Pour couronner le tout, il ignorait si c'était la nervosité ou s'il couvait quelque chose mais Jonathan n'était vraiment pas au sommet de sa forme ce qui le rendait encore plus bougon que d'habitude.

Assit face à Déa, les bras croisés sur le dossier de la chaise et sa bouteille de bière tenue dans une main, Jon ne quittait pas la sirène des yeux, lui accordant une attention soutenue alors qu'elle reprenait la parole.

Pas très conciliant... si c'était bien son père alors il saurait de qui il tenait. Mais Jonathan fit une grimace quand elle ajouta qu'il avait été ultra-désagréable. L'acrobate avait conscience de ne pas être forcément l'être le plus sympathique et chaleureux du village mais est-ce qu'il pouvait lui aussi être qualifié d'ultra-désagréable ? Il poussa un petit sourire en chassant ses pensées de son esprit. Après tout pourquoi chercher des points communs alors que rien ne lui prouvait que l'ondin était bien son père pour le moment.

La notion d’électrochoc l'inquiétait déjà un peu plus. Il connaissait Déa et sa notion d'électrochoc... Du coup, ce n'était pas vraiment pour le rassurer.

Quand elle termina sa phrase, Jon resta immobile, comme une statue figée sur place, assise à califourchon sur cette vieille chaise de cuisine et regardant les visiteurs devant lui avec des yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte. Il resta ainsi quelques secondes alors que son cerveau tournait, lui, à plein régime. Avec quelques bugs certes mais tournait quand même.  Mais finalement, il se reprit, regarda autour de lui à la recherche de quelque chose puis poussa un petit sifflement strident entre ses dents.

Un petit bruit de pattes courant sur le parquet et se rapprochant se fit entendre et la fouine sans nom se faufila dans la cuisine, grimpa sur le plan de travail pour attraper un petit bloc-note auquel était rattaché un crayon et apporta le tout aux pieds de Jonathan qui récupéra le chargement alors que le petit animal l'escaladait en s'agrippant à ses vêtements pour venir s'installer dans sa nuque.

Pour sa part, Jon détacha le crayon et griffonna rapidement de son écriture étonnamment calligraphiée.

Sorcière + ondin = bébé sirène ???


Une très jolie sirène certes, Jonathan ne pouvait pas dire le contraire, mais une sirène quand même. Toutes les créatures savaient que le mélange entre deux créatures donnaient non pas une créature mais un humain.

Jon ne savait pas quoi dire. En fait, il pensait qu'il était sûrement encore trop abasourdit pour être énervé contre elle. Et même... Il savait qu'elle n'avait pas cherché à le faire volontairement, il avait certainement agit sur un coup de tête sans trop réfléchir. De toutes façons, Jon ne se sentait même pas la force de s'énerver. C'était la meilleure ça, il avait réussit à traverser l'hiver sans tomber malade et c'était maintenant qu'il choppait allez savoir quel refroidissement. Arseliann l'aurait certainement envoyé au lit avec une des tisanes dont elle avait le secret et il irait peut-être la voir le lendemain s'il n'allait pas mieux mais pour le moment, il voulait en savoir plus et il posait à nouveau son regard sur Déa alors qu'il sentait la fouine se blottir dans son cou comme s'il était une couette chauffée auprès du feu.

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyLun 18 Juil - 16:20


L'heure du verdict
L

a.. bestiole domestique de Jonathan, disons (parce qu'elle refusait de lui accorder toute autre considération que celle-ci), cette bestiole qui avait toujours tendance à faire un peu flipper la journaliste, pour la seule et unique raison qu'elle n'était vraiment pas une grande amatrice des bêtes dont le ventre touchait d'un peu trop près le sol, apporta à Jonathan de quoi écrire. C'était presque surréaliste, mais pas spécialement pour Déa, qui avait déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de constater combien la bestiole était obéissante et disciplinée. Bref, ce n'était pas la question, Jonathan allait écrire quelque chose, et Déa avait comme le sentiment qu'elle allait en prendre pour son grade... En même temps, elle ne pourrait nier qu'elle l'avait bien cherché... Elle tentait d'analyser dans le comportement de son ami quel pouvait être le fond de sa pensée, mais il lui apparaissait des plus difficiles à décrypter. D'autant qu'elle avait l'impression que quelque chose d'autre s'additionnait à sa simple réaction quant à ce qu'elle lui disait. L'ennui, c'est que incapable de savoir quoi, elle était bien incapable de savoir quel comportement adopter de son côté, elle ne pouvait qu'attendre avant de lire ce que son interlocuteur aurait indiqué sur son calepin. Et ouais... ça ne manqua pas. Bon, en fait, elle s'était attendue à pire, mais il avait directement mis le doigt sur le plus gros point faible de son plan de génie... Qui n'était ni génial, ni vraiment un plan d'ailleurs. L'improvisation fait parfois des désastres d'envergure. Oui, une sorcière et un ondin ne pouvait que mettre au monde un humain, certainement pas une sirène. Pour cela, il aurait fallu que la mère de Jonathan soit soit une sirène, soit une humaine elle aussi. Déa y avait pensé, un peu trop tard... Mais d'un autre côté, son comportement n'était pas tant dû au fait qu'elle cherche à devenir un substitut de Jonathan que parce que le comportement de l'ondin l'avait poussée à bout.

-Ouais, je sais... Mais qui te dit qu'il était au courant que ta mère était une sorcière ?
Ou comment se raccrocher aux branches... Elle marqua une légère pause. Ça a l'air d'avoir été un sacré coureur, à une époque... admit-elle, qui n'appréciait pas franchement d'apprendre ce genre d'information à Jonathan, mais en même temps, c'était en partie pour cela que Déa avait joué son coup de bluff. Ce type pourrait bien être ton père que, s'il avait gardé le comportement qu'il a eu avec moi, je n'aurais jamais voulu que tu le rencontres. Sauf que j'ai pu voir de quel manière il pourrait être capable de s'occuper de sa progéniture. Elle marqua une pause. Et puis ça me donne une excuse pour approfondir mon enquête sans qu'il m'envoie sur les roses. Ouais, elle avait bien travaillé sur les excuses qu'elle pouvait donner à son interlocuteur. Elle cessa néanmoins son discours en constatant que Jonathan ne lui semblait vraiment pas dans son assiette. Était-ce seulement ses révélations qui le mettaient dans cet état ? Ça va ?




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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptySam 30 Juil - 12:46

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Ayant récupéré son calepin, Jonathan laissa la fouine s'installer confortablement sur ses épaules comme si c'était finalement la chose la plus naturelle au monde. Et pour lui, cela l'était d'une certaine façon. Après tout, beaucoup de gens faisait pareil avec leurs chats.  L'avantage était que la fouine était quand même bien plus petite et légère donc bien moins encombrante. Et puis allez-y pour tenter de dresser un chat à vous rendre des mini-services du même genre ! Surtout quand on est incapable de parler.

Déa marquait un point et le regard de Jon le traduisit directement pour elle. Après tout, la mère de Jonathan n'avait jamais dit ce qu'elle était à son amant ondin, il était obligé d'en convenir. S'en était d'autant plus frustrant en fin de compte. Sa mère ne lui avait jamais rien dit sur son père hormis sa nature. Du coup, Jon ignorait absolument tout de l'histoire de sa conception. Est-ce qu'il était le fruit du hasard d'une seule nuit ou, au contraire, est-ce que son père et sa mère avaient réellement vécu une véritable histoire d'amour avant sa naissance ? La seule chose dont il était presque sûr bien que sa mère ne l'ai jamais laissé entendre était qu'il était un accident de parcours. Après tout, si sa mère avait réellement eu l'intention d'avoir un enfant « sans père » n'aurait-elle pas plutôt choisit un sorcier ou un humain afin que son enfant soit lui aussi magique ?

Jonathan poussa un soupire déprimé. Non pas à cause de l'espèce de bourde de Déa mais parce que tout cela le dépassait. Les choses étaient plus simple quand il se voilait la face et s'efforçait de ne pas penser à tout cela.

De plus, alors qu'il continuait d'écouter Déa, il s’aperçut qu'il ne pouvait pas lui en vouloir. Elle avait été maladroite certes mais elle l'avait fait pour le protéger et ça, ça le touchait énormément d'autant qu'il n'avait pas pour habitude que les gens se soucient de lui. La reconnaissance ce lisait dans son regard légèrement fiévreux et il adressa un adorable sourire à Déa. Car oui, malgré ce que l'on pouvait croire en le voyant, Jonathan savait bel et bien sourire. Cela lui arrivait juste pas souvent, c'était tout.

Mais son sourire s’évanouit quand il fut prit d'une légère quinte de toux qui fit sursauter la fouine, dérangée en pleine sieste douillette, et qui sauta au sol pour aller se trouver un endroit plus calme. Jon aurait bien été tenté de faire pareil et avait l'intention de retourner se coucher une fois Déa partie. Ce qui était la preuve qu'il était pas bien car il n'y avait que quand il était malade qu'il daignait bien vouloir aller dormir en journée.

« Tu vas pas lâcher l'affaire alors ? », écrivit-il sur le calepin, ne sachant pas trop si c'était une bonne chose ou pas qu'elle continue à fouiller. Mais comme il commençait à connaître Déa, une fosi qu'elle avait une idée en tête...

Quand elle lui demanda si cela allait, il haussa vaguement des épaules et avec un air plus ou moins détaché, il écrivit juste « malade ». Mais en vérité, il commençait à réaliser que la dernière fois qu'il s'était sentit aussi mal cela avait été quand il s'était fait cette grippe carabinée qui l'avait cloué au lit durant des jours quelques années plus tôt.  

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMer 3 Aoû - 17:23


L'heure du verdict
V

oir un sourire sincère se déposer sur les lèvres de Jonathan (ce qui était bien assez rare pour être remarquer) eut le don de rassurer immédiatement Déa. Elle avait bien conscience de s'y être réellement prise comme un manche, avec cette histoire, de s'être laissée dépasser par la situation et d'avoir fait une bourde monumentale. Elle aurait sincèrement compris que Jonathan lui en veuille, mais au lieu de ça, il semblait lui pardonner sa maladresse, elle crut même entrapercevoir une lueur de reconnaissance dans son regard. Clairement, elle se sentait soulagée qu'il ne le prenne pas plus mal que ça. Tout ce qu'elle avait fait, elle l'avait fait sans véritablement y réfléchir et n'en était pas franchement fier... mais quoi qu'il en soit, elle l'avait fait pour lui, parce qu'elle tenait à lui, qu'il était un ami précieux pour elle et qu'elle avait véritablement envie de l'aider dans la mesure de ses possibilités. Certes - faut-il encore le répéter - elle avait fait ça n'importe comment, mais s'il y avait une chose dont il pouvait ne pas douter un seul instant, c'était de la pureté des intentions de la sirène, et fort heureusement pour elle, il le savait, visiblement. En même temps, elle comptait bien rattraper son erreur. Quand elle se lançait dans quelque chose, elle était parfois trop bornée pour savoir quand s'arrêter ou se recadrer, mais en attendant, c'était quand même pour lui qu'elle avait fait tout ça, et si il voulait qu'elle arrête (même si ce serait sacrément frustrant) alors elle arrêterait. C'est ce qu'elle décida de lui signifier quand il lui demanda si elle ne comptait pas lâcher l'affaire.

-Seulement si tu le veux bien. Sinon, je te jure que j'arrête tout.


Et c'était une véritable promesse. Elle savait quand même reconnaître les moments où elle allait trop loin. Quand cela n'avait d'impact que sur elle-même, elle savait le tolérer sans mal, mais quand cela en avait également sur les autres, et des personnes qui lui étaient chères, c'était une autre affaire, bien plus grave.
Et au sujet d'affaires graves... Voir Jonathan cracher ainsi ses poumons n'avait vraiment rien d'engageant pour Déa. Il était malade, se contenta-t-il de lui écrire, certes, mais ça voulait tout et rien dire, ça, et il avait quand même sacrément l'air mal en point. Déa n'ayant pas encore eu connaissance de la maladie qui frappait les humains du village, elle n'était pas en mesure de s'alarmer vraiment comme il se doit, mais suffisamment quand même pour vouloir que Jonathan prenne les précautions nécessaires.

-T'es allé voir le médecin, au moins ?





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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMar 29 Nov - 10:17

C'était un peu étrange de se poser toutes ces questions que maintenant, alors qu'il avait dépassé les 30 ans. Généralement, ce n'était pas à l'adolescence que les bâtards comme lui cherchaient à connaître leurs origines ? A l'époque, lui s'en fichait pas mal. En même temps, il avait eu bien d'autres choses à régler entre son handicape et son apparence à une période de la vie où tout les jeunes gens commençaient à découvrir les joies du flirt. Cela l'avait probablement encore plus affecté que son père inconnu il fallait croire.

Mais même à présent, sans l'esprit curieux de Déa, il n'était pas sûr qu'il aurait eut un jour l'idée de se lancer dans ce genre de recherche. Sa vie était bien loin d'être parfaite, certes, mais sa petite routine aussi solitaire soit-elle lui convenait. Ou plus exactement, il avait fini par lui convenir. Il n'aimait pas trop chambouler ses habitudes. Donc oui, sans Déa, il n'aurait certainement jamais voulu savoir qui était son père. Et voilà que maintenant, cette foutue question le rongeait.

Ainsi, quand elle lui répondit, Jon eut quelques secondes de doutes avant de finalement lui faire un petit signe rapide signifiant qu'elle avait son feu vert pour continuer, même s'il avait conscience que cela chamboulerait sa fameuse petite vie routinière. Dans le meilleur des cas, son père voudrait le rencontrer et il se retrouverait avec une nouvelle famille. Dans le pire, il refuserait de le voir et Jon n'aurait plus qu'à vivre en sachant que son propre père en avait finalement rien à cirer de lui.

Tout cela lui donnait légèrement le tournis. A moins que cela ne soit la fièvre à la réflexion. Dans un cas comme dans l'autre, son cas n'allait pas en s'améliorant.

Sa quinte de toux terminée, il releva juste ses yeux, en partie cachés par des mèche blondes lui retombant sur le visage, sur Déa et eut la même expression faciale que si elle s'était soudainement mise à lui parler en chantant ou un truc improbable du même genre.

Il était le fils d'une sorcière, il n'avait absolument jamais vu le moindre médecin de toute son existence. Même lors de son accident, cela avait été sa mère et ses amies sorcières qui l'avaient soignées. Il lui fit alors non de la tête avant de désigner d'un geste de la main une boite contenant un mélange d'herbes séchées à boire en infusion qu'Arseliann lui refilait chaque année à l'arrivée du froid pour qu'il puisse soigner ses refroidissements. C'était réellement très efficace d'habitude mais là, sa crève était particulièrement tenace. Et en plus, maintenant qu'il y réfléchissait, Jonathan n'était même pas sûr de savoir qui était médecin au village.

D'une main, il se massa un court instant l'arrête du main avant de reprendre son crayon et de griffonner rapidement « ça passera ». ça finissait toujours par passer de toutes manières. C'était sa faute, il n'aurait pas dû sortir s’entraîner tout à l'heure sous le seul prétexte qu'il s'était senti en peu mieux après une sieste. Il avait trop tiré sur le peu de force que le refroidissement lui avait laissé. C'était la seule explication qui lui venait en tête.
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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyJeu 1 Déc - 18:18


L'heure du verdict
D

ans un hochement de tête, Jonathan fit comprendre à la sirène qu'elle était en droit de poursuivre sa petite enquête. Déa ne savait trop si c'était une bonne chose ou pas. Arrêter tout maintenant, ce serait se dépêtrer lâchement du bourbier dans lequel elle s'était coincée elle-même, mais en même temps, justement, ce serait être totalement lâche, vraiment. La jeune femme allait généralement au bout de ses convictions, et quand elle avait quelque chose en tête, elle persévérait. Alors soit, les dés étaient jetés, elle allait donc aller jusqu'au bout de sa décision, même si la partie délicate allait à présent être d'apprendre au père présumé de Jonathan qu'elle n'était pas sa fille... non mais, sérieusement, il n'y avait vraiment qu'elle pour se mettre dans des emmerdes pareilles. Enfin... tout ça, c'était des choses auxquelles la sirène pourrait songer plus tard.

Pour le moment, ce n'était pas le moins du monde la priorité pour elle néanmoins, elle s'inquiétait bien plus de l'état de Jonathan que de savoir de quelle manière elle allait démêler la petite enquête dans laquelle elle s'était lancée. L'air de rien, elle n'était vraiment pas rassurée par son état... D'autant qu'il ne semblait absolument pas décidé à aller voir un médecin... "Ça passera", avait-il écrit. Mouais... peut-être bien, c'est sûr. Mais hey, si ça ne passait pas ? Pour le moment, la jeune femme était bien incapable de deviner de quoi il pouvait bien souffrir, mais si elle était téméraire quand il s'agissait d'elle-même, elle avait bien plus tendance à s'inquiéter quand il était question des autres. Et là, vraiment... Elle ne savait pas comment elle allait pouvoir faire, si elle allait pouvoir le convaincre. Elle comptait bien insister un peu, en tout cas.

-Ouais, possible... mais si jamais tu vois que ça empire, j'aimerais bien que tu y ailles quand même, d'accord ? J'aime pas te voir comme ça.
Pour ne pas dire qu'elle se sentait réellement inquiète. Elle avait vraiment le sentiment qu'il couvait plus qu'un simple rhume, et s'il suffisait de quelques médicaments bien choisis pour le remettre sur pied, elle devait bien reconnaître qu'elle préfèrerait. Elle était tout sauf rassurée à l'idée de le laisser. Je peux faire quelque chose pour toi, au moins ? Je peux... je sais pas, te préparer un thé ?

Elle suggérait la première chose qui lui venait par la tête, en somme.



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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyLun 12 Déc - 14:11

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L'heure du verdict
Même s'il ne le montrait pas, Jonathan était vraiment touché de voir Déa se soucier de la sorte de son sort et de son état. Il fallait dire que le saltimbanque n'était pas vraiment entouré d'amis, en fait ces derniers pouvaient largement se compter sur les doigts d'une seule main, et jusqu'à maintenant, il n'avait plus de famille non plus. Du coup, il n'avait pas l'habitude que l'on puisse vraiment se soucier de lui. Plus d'une fois il s'était déjà fait la remarque que s'il lui arrivait quoi que se soit chez lui, dans cette maison isolée du village, il faudrait sans doutes des jours avant que quelqu'un ne s'aperçoive de sa disparition. Il aurait bien le temps de mourir dans d'atroces souffrances... Ce n'était pas déprimant du tout comme perspective ça.

Touché donc, Jon adressa un petit sourire reconnaissant à Déa. Elle était douée en catastrophe et venait de mettre un sacré souk dans sa vie malgré elle mais c'était Déa et elle venait de lui prouver une fois de plus que dans le fond, elle essayait juste de faire de son mieux même si elle se montrait maladroite.

Les chances qu'il aille voir un médecin étaient faibles. Il n'avait jamais vu un seul médecin de toute sa vie et avait grandit dans le monde des sorcières et de leurs remèdes antiques. Sa mère n'avait jamais fait confiance à la « médecine moderne » et avait inculqué cette méfiance à son fils. Mais Jon pourrait toujours aller voir les sorcières justement. Et si vraiment elles n'arrivaient pas à le remettre sur pieds, alors oui, peut-être qu'éventuellement il tenterait de trouver un médecin au village.

Dans un geste instinctif, Jonathan vînt alors poser un instant sa main sur celle de Déa qu'il serra doucement entre ses doigts. La peau de l'acrobate était chaude au touché quant à son geste il témoignait de la reconnaissance qu'il ressentait envers la jeune sirène. Il resta ainsi quelques secondes puis la relâcha pour reprendre son crayon tout en faisant un signe de tête affirmatif quand elle lui proposa du thé. Cela ne pourrait que lui faire du bien après tout.

« Tu connais un médecin ? », écrivit-il toutefois pour montrer qu'il n'était pas totalement de mauvaise volonté et qu'il voulait bien considéré l'idée d'aller en voir un si vraiment il n'avait plus d'autres solutions.  

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyLun 12 Déc - 22:38


L'heure du verdict
D

éa esquissa un léger sourire quand Jonathan déposa sa main sur la sienne en guise de gratitude. Elle n'était pas certaine de mériter un tel geste, pour tout dire. Son attitude, son inquiétude étaient toutes naturelles pour elle, vraiment. Elle ne faisait pas mine de se soucier de son état, c'était bel et bien le cas. Peut-être était-ce parce qu'elle n'était pas sans ignorer que le saltimbanque n'avait que peu d'amis, mais le fait est qu'elle se sentait toujours un rien... protectrice et concernée quand il s'agissait de lui, dans de plus grandes proportions qu'avec d'autres. C'était pour cette raison qu'il lui arrivait de prendre les mauvaises décisions en voulant seulement prendre soin de lui et faire ce qu'il y avait de mieux pour lui. Elle savait, malheureusement, qu'il n'y aurait pas grand monde d'autre pour faire le souci nécessaire pour lui. Mais s'il ne devait y avoir qu'elle, alors elle n'assumerait pas ce rôle qu'à moitié, certainement pas. Elle comptait bien aller trouver Jonathan régulièrement, les prochains temps, ne serait-ce que pour s'assurer que son état n'empirait pas (et elle ne se rendait pas compte alors que ce mal allait toucher beaucoup de personnes, deviendrait une réelle source de préoccupation au sein du village, et allait également atteindre Léo). S'il le fallait, elle lui apporterait à domicile tous les remèdes de grand-mère qu'elle connaissait, dans l'espoir que l'un d'entre eux porte ses fruits. Avec un peu de chance, ce n'était rien, avec un peu de chance, il serait rétabli d'ici quelques jours, pas plus, mais Déa voulait quoi qu'il en soit mettre toutes les armes possibles de son côté, et mériter la gratitude que Jonathan lui témoignait.

-Mon médecin, oui
, dit-elle en réponse à Jonathan, même si elle ne voyait ce médecin en question qu'à de très rares reprises, outre le fait que Déa tombait très rarement malade, elle n'aimait pas spécialement les médecins, même si c'était parfois inévitable. Dans son cas en tout cas. Kyle Folley, il est bien. Attends, je vais te laisser son adresse.

Sous la question de Jonathan, elle nota donc le nom et l'adresse du médecin en question. La sirène n'était pas convaincue qu'il suive ses recommandations, mais elle appréciait, déjà, qu'il fasse preuve d'un minimum de bonne volonté par rapport à sa suggestion. Sans ajouter un mot de plus, elle se leva pour préparer à Jonathan un thé au miel avec les ingrédients qu'elle trouva à sa disposition. Elle retourna ensuite auprès du jeune homme avec une tasse de thé fumant.

-Et voilà pour toi !





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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptySam 1 Avr - 11:52

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Jonathan avait l’impression d’avoir de la semoule à la place du cerveau. Il n’était déjà pas vraiment en grande forme à son réveil le matin mais là, ça n’allait pas vraiment en s’arrangeant. Pourtant, il n’était pas dans ce stéréotype d’homme agonisant dès qu’ils avaient un rhume. C’était même plutôt le contraire dans son cas, il avait horreur de se plaindre et encore bien plus horreur de paraitre faible. Une manière comme une autre de s’assurer une protection supplémentaire dans le fond. Après tout, il était déjà un peu – voir pas mal – celui que l’on avait tendance à éviter au village à cause de son mutisme, de ses cicatrices et de son mode de vie marginale alors si en plus il passait pour un faiblard, il se ferait bouffer, et même littéralement selon sur qui il tombait.

Heureusement pour lui, il était rarement malade. Blessée, ça cela faisait presque parti de son quotidien mais malade, c’était rare. Et bon sang il détestait ça !

Kyle Folley, le nom lui était familier. En même temps dans le village tout le monde connaissait tout le monde, difficile de faire autrement. Et effectivement, il se souvenait que le type était médecin. La simple idée d’aller en voir un le faisait sourire. Dans le fond, les médecins et les sorcières étaient plus ou moins pareils. Ils apprenaient tous la guérison de leurs aînés. Seules leurs méthodes étaient différentes. Jon se rappela ce que sa mère lui disait quand il était enfant, les médecins sont les guérisseurs des humains. Paroles qu’il avait eu de la peine à trouvé sensées à l’époque étant donné que lui-même était un humain et que, pourtant, sa mère refusait catégoriquement de laisser un médecin l’approcher. Ce n’était qu’une fois adolescent qu’il avait comprit qu’elle disait cela à cause du secret qui flottait sur le village et ses habitants.

Laissant Déa se lever, songeant qu’elle était probablement sur le départ, Jonathan lui fit un petit signe de la main avant de croiser les bras sur la table et d’y nicher son visage. Il sentit aussitôt la fourrure chaude et douce de la fouine venant se glisser sous son bras, comme dans un nid bien chaud, de part la fièvre.

Jonathan n’avait pas remarqué qu’il y avait toujours du bruit dans la cuisine, devenu somnolent dans cette position. Ainsi, il sursauta presque quand la voix de Déa se fit à nouveau entendre et quand la tasse de thé apparu devant son nez quand il releva légèrement la tête.

Durant quelques instants, il resta ainsi, à moitié avachit sur la table à regarder la tasse fumante. Il n’avait définitivement pas l’habitude que l’on s’occupe de lui depuis qu’il avait quitté le domicile familial des années plus tôt. Finalement, il inclina un peu le visage, reposant sa joue sur ses avants-bras pour observer longuement Déa.

La gentillesse de la jeune femme lui rappelait ce à-côté de quoi il passait. Avoir quelqu’un auprès de lui était une idée qui lui plaisait plutôt bien mais ce n’était pas près d’arriver.

Finalement, il se redressa en faisant un petit geste de la tête en guise de remerciement avant de tenter une boire une gorgée de thé, manquant de peu de s’ébouillanter les lèvres. Il reposa alors sagement sa tasse pour s’emparer de son crayon et se remettre à écrire rapidement.

"Tu ne me parle jamais de ta famille."

  

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyDim 2 Avr - 19:03


L'heure du verdict
D

éa n'était pas vraiment rassurée de voir Jonathan dans cet état. Il allait plus que mal, c'était manifeste, elle ne l'avait jamais vu dans un tel état, et elle ne savait vraiment pas quoi faire pour l'aider. Lui préparer un bon thé bien chaud, c'était certes quelque chose, mais ce n'était quand même pas grand-chose malgré tout. La sirène espérait vraiment que son ami allait prendre ses conseils aux sérieux. Il fallait qu'il voie un médecin s'il ne finissait pas par aller mieux, c'était très important. S'il ne faisait pas cet effort, elle ferait venir le médecin chez lui. En tout cas, elle comptait réellement veiller au grain, hors de question pour elle de le laisser dans cet état. Elle détestait la compagnie des gens malades, certes, mais du coup, oui, raison de plus pour faire en sorte qu'il guérisse au plus vite. Mais faute de mieux, en attendant, elle allait se contenter de le laisser savourer sa boisson chaude et de lui faire bénéficier de sa compagnie, si tant est que celle-ci ne lui soit pas trop pénible quand même (parce que la jeune femme n'ignorait pas non plus le fait qu'elle pouvait réellement être fatigante, et Jonathan aurait peut-être envie de rester seul, maintenant). Elle restait là, assise près de lui, sans trop oser dire quoi que ce soit, ne sachant pas trop quoi faire exactement. Ce fut alors que Jonathan écrivit une fois encore. sur le papier, il avait écrit qu'elle ne lui parlait jamais de sa famille.

C'est vrai, maintenant qu'il l'affirmait, elle devait bien le constater, elle ne pensait pas avoir un jour parlé de son père et de sa mère à Jonathan. Au point, peut-être, que son ami s'interroge. Alors que, au fond, il n'y avait pas de raison précise à son silence. il y avait seulement longtemps à présent qu'elle et sa famille n'avaient plus vraiment de contacts. Cela pouvait sembler triste, mais pour Déa, ça ne l'était pas vraiment. Il n'y avait pas eu de fracture, pas eu de drames, pas eu de violentes disputes... c'était seulement assez naturellement qu'ils s'étaient vus de moins en moins. Sans doute en partie parce que Déa n'avait pas forcément toujours fait les choix de vie les plus aptes à rendre ses parents fiers.

-C'est qu'il n'y a pas grand-chose à dire à ce sujet.
Elle haussa les épaules. J'ai pas de frère, pas de soeur, et je parle plus vraiment avec mes parents. C'est des gens bien, hein, mais... je sais pas, les rares fois où on se voit, on n'a plus rien à se dire.



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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyDim 9 Avr - 11:54

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L'heure du verdict
Après avoir écrit son interrogation, Jon reprit sa tasse de thé et en but doucement une gorgée, veillant à ne pas s’ébouillanter cette fois-ci. Il avait beau jongler avec le feu, il n’était malheureusement pas immunisé contre la chaleur et ses effets, même s’il y était devenu plus résistant avec le temps.

Ce fut donc en observant Déa pardessus sa tasse fumante qu’il écouta les explications de cette dernière. Comment pouvait-on ne plus rien avoir à dire à ses propres parents ? Certains jours, Jonathan donnerait n’importe quoi pour revoir juste une fois sa mère et « discuter » avec elle. Mère et fils avaient toujours été proches et même quand Jon avait atteint l’âge adulte et était partit vivre de son côté, il avait continué à venir la voir régulièrement. Il avait ainsi malheureusement eut tout le loisir de voir la santé de sa mère décliner, transformant la sorcière pétillante et frivole en fantôme d’elle-même. Quand elle en était arrivée à ne plus avoir la force de quitter son lit, il était revenu vivre dans leur petite maison familiale pour s’occuper d’elle jusqu’à la fin. Puis il était finalement resté dans cette petite maison éloignée du village qu’il avait réaménager plus ou moins à son goût.

Après une seconde gorgée, il reposa sa tasse et leva les mains pour désigner Déa avant de faire un geste de mutisme qu’il espérait assez éloquent pour traduire sa surprise de s’imaginer Déa ne trouvant rien à dire. C’était une chose qu’il peinait à imaginer, Déa était l’une des personnes les plus bavardes qu’il connaissait. Ce qui l’arrangeait assez car les babillages de son amie compensaient son silence à lui et même s’il lui faisait régulièrement croire le contraire, il aimait bien l’écouter parler.

Jonathan croisa ensuite à nouveau les bras sur la table pour y poser sa joue, visage tourné vers Déa. Il était épuisé et était certain qu’il n’aurait aucun mal à s’endormir, même dans cette position. Mais une nouvelle quinte de toux le prit avec une telle violence qu’il en eut mal aux poumons et aux côtes. Il lui fallut plusieurs longues secondes pour retrouver son souffle alors que la tête lui tournait.

Une fois le calme revenu, résigné, il reprit son crayon et griffonna rapidement « Je veux bien que tu m’envoie ton médecin ». En espérant que ce dernier accepte de se déplacer hors du village car là dans l’immédiat, Jon ne se sentait même plus la force de se lever de sa chaise alors marcher jusqu’au cabinet du docteur TrucChose… C’était tout simplement impensable.

  

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyVen 14 Avr - 17:27


L'heure du verdict
L'

air surpris qu'afficha Jonathan eut le don de faire sourire Déa. Elle aurait peut-être pu se vexer, mais il n'en était rien. C'est que le sujet qu'ils abordaient restait très léger à ses yeux, même s'il aurait pu sembler grave à d'autres. Et elle avait tendance à rire de ses défauts plutôt que de se vexer à leur sujet. Elle savait bien qu'elle était très imparfaite, et que le nombre des défauts qu'on pouvait lui reprocher était particulièrement important. Et parmi ces défauts, il y avait bien évidemment le fait qu'elle était un véritable moulin à paroles. Il est vrai qu'elle était particulièrement bavarde, et quand elle s'y mettait, elle s'arrêtait difficilement. Jonathan était bien placé pour le savoir, elle faisait bien souvent la conversation pour deux. Ceci dit, ça ne devait sans doute pas lui déplaire, même pas du tout, ainsi, il n'y avait jamais de blancs. Mais avec ses parents, ce n'était pas pareil. En fait, ce n'était pas qu'ils ne se parlaient pas du tout. C'est juste qu'ils n'avaient absolument pas les mêmes centres d'intérêt. La sirène avait toujours matière à bavarder, mais elle voyait bien que ses parents se désintéressaient totalement de ce qu'elle pouvait bien avoir à dire. Et la réciproque était tout à fait vraie. Quand ses parents prenaient la parole, elle faisait de son mieux pour y trouver de l'intérêt. Mais elle n'y arrivait pas. Le courant ne passait pas. Oui, le courant ne passait pas avec sa propre famille. Triste mais vrai. Comme quoi, la meilleure des familles est parfois celle que l'on se choisit. Elle allait faire à son ami une réflexion à ce sujet, pas pour se justifier, non, mais plutôt pour s'amuser d'elle-même. Elle n'en eut guère le temps, et plus davantage l'envie, voyant que l'état de Jonathan déclinait clairement.

Elle détestait le voir aussi mal. Il n'était plus du tout question d'attendre et de voir si son état pouvait s'améliorer, à présent, il était question de l'aider très vite. Sait-on jamais, inutile de prendre de risques en laissant traîner un virus potentiellement dangereux. Jonathan écrivit de nouveau, cette fois pour lui dire qu'il voulait voir le docteur Folley. Elle était du même avis. S'il avait encore insisté pour attendre ou ne pas le voir, elle aurait de toute façon pas accepté, il était temps d'agir, de toute évidence. Elle hocha la tête, fit de son mieux pour ne pas perdre son sourire afin de communiquer plus de positivisme que d'inquiétude à son interlocuteur (même si, inquiète, elle l'était tout de même).

-OK, j'y vais tout de suite. Va t'allonger en attendant, d'accord ? Je reviens le plus vite possible.



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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMar 18 Avr - 17:27

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
L’idée de ne rien avoir à se dire entre parents et enfants surprenait Jonathan. Pourtant, il n’était de loin pas le plus bavard des hommes. Déjà parce qu’il ne pouvait pas parler tout court, certes, mais aussi parce que même avec sa manière de communiqué plus ou moins efficace, il n’avait jamais été du genre à s’épancher durant des heures. En fait, avec sa mère, cela s’était passé comme avec Déa, c’était elle qui faisait le plus souvent la conversation mais Jon restait réceptif et intéressé même s’il ne répondait pas tout le temps.

Tout à coup, en songenat à cela, il en revînt à penser à son père hypothétique. Et s’ils n’avaient absolument rien à se dire tous les deux ? S’ils restaient plantés là à se regarder dans le blanc des yeux dans un long et interminable silence gêné ? Jonathan s’était toujours sentit plus à l’aise, bizarrement, avec les personnes bavardes car elles compensaient son mutisme. L’idée de retrouver son père et de réaliser qu’ils n’avaient absolument rien à se dire lui semblait tout à coup encore plus déprimant que de continuer sa vie sans avoir de père du tout. Il pourrait avoir quoi à dire à un type quittant son lac tous les tremblements de terre et ayant mit une sorcière enceinte par accident plus de 30 ans plus tôt ? Ondin qui accessoirement n’avait même jamais prit la peine de venir voir au moins une fois son fils en 30 ans, preuve qu’il devait s’en ficher pas mal.

Pour le coup, Jonathan eut réellement l’impression d’avoir une vie vraiment désolante. Déprimé et malade, il s’avachit une fois de plus sur la table après avoir enfin consentit à voir le toubib de Déa.

Le ton enjoué et positif de la jeune femme sonnait faux, même à son cerveau fiévreux. Mais malgré tout, Jon lui était reconnaissant. Elle était incroyable ce petit bout de femme et même s’il ne le lui avait jamais dit, et ne le lui dirait probablement jamais, il s’estimait vraiment chanceux de l’avoir dans sa vie. Il tenait beaucoup à elle qu’il ne le montrait, Jon n’ayant jamais été de nature démonstrative de toute façon.

Quand elle se releva, il garda la tête posée sur son bras, faisant un vague signe de l’autre pour lui assurer qu’il avait bien compris les instructions.

Se retrouvant seul, Jon resta un moment immobile. Il ignorait combien de temps exactement. Ce fut les petits coups de tête de sa fouine de compagnie qui le forcèrent à se redresser et à se relever pour rejoindre la salle-de-bain qui se trouvait juste à côté de sa chambre. Par chance, la maisonnette ne comportait pas d’étage, juste un rez-de-chaussée.

Arrivé à la salle-de-bain, il fut prit d’une quinte de toux plus violente que les précédentes. Violente au point que, le souffle court, ses jambes refusèrent de continuer de le porter et qu’il s’écroula sur le sol, malgré avoir tenté de se retenir au lavabo.


  

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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyJeu 20 Avr - 17:32


L'heure du verdict
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éa dut se contenter d'un vague signe de la tête de la part du jeune homme pour s'assurer qu'il avait bien compris ce qu'elle avait l'intention de faire. Elle aurait aimé qu'il soit dans la capacité de lui donner une réponse plus énergique, mais elle savait pertinemment qu'elle allait devoir se contenter de cela. Il y avait urgence dans tous les cas, elle en avait le sentiment, et s'il avait dû finalement refuser qu'elle aille trouver le docteur Folley, elle ne l'aurait pas écouté. Sa santé était en jeu, et elle ne pouvait pas négliger cela. Sans pljus attendre, elle se précipita donc hors de la demeure de Jonathan dans le but d'aller trouver son médecin. Il avait fort à faire déjà, plus qu'elle ne l'imaginait, puisque de nombreux hommes et femmes souffraient présentement du même mal que Jonathan, mais elle saurait se montrer suffisamment convaincante pour qu'il l'accompagne. Si la jeune femme devait ne devait pas accepter de se déplacer, alors elle emploierait la manière forte une bonne fois pour toutes et userait de ses pouvoirs de sirène sur son interlocuteur. Finalement, Kyle Folley fut assez simple à convaincre, et ce fut en courant quasiment que la jeune femme entraîna le médecin jusque chez son ami. Elle n'aimait vraiment pas le fait de l'avoir laissé seul, mais en même temps, ce n'était pas comme si elle avait d'autres choix (ah, ce monde où le téléphone n'existe pas)... Et elle regretta plus encore de ne pas avoir au moins attendu qu'il soit allé s'allonger quand elle revint chez Jonathan et le trouva dans l'état où il était. Une fois à l'intérieur, elle ne le trouva pas directement. Elle ouvrit sans avertir la porte de sa chambre et ne l'y trouva pas. ce fut alors qu'elle découvrit la porte ouverte de la salle de bain.

-Jonathan !

Déa se précipita dans sa direction. L'homme s'était effondré au sol. Elle avait appréhendé son état, avait senti qu'il était alarmant, mais elle ne pensait quand même pas qu'ils en arriveraient là. Elle se sentait totalement désarmée face à l'état de son ami. Heureusement, elle pouvait compter sur Kyle Folley pour venir à la rescousse et pour agir le plus judicieusement possible. Elle l'aida à le porter jusque dans son lit, et dès lors, elle laissa le docteur le prendre en charge. Elle, anxieuse, attendait à l'extérieur de la chambre, sans savoir exactement que faire d'autre.



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Message#Sujet: Re: L'heure du verdict feat Déa   L'heure du verdict feat Déa EmptyMer 26 Avr - 19:16

La lumière montre l'ombre etl avérité le mystère

     

L'heure du verdict
Le sol de la salle-de-bain était frais, c’était plutôt agréable finalement. Au point qu’il envisageait presque l’idée de juste rester allongé là. Juste quelques secondes qui se changèrent rapidement en minutes.

Il avait déjà été malade, comme tout le monde. Être le rejeton de deux créatures ne l’immunisait malheureusement pas contre les épidémies courantes. Mais à bien y réfléchir, il n’avait pas souvenir d’avoir déjà été aussi mal. Ses poumons étaient en feu, il avait la tête qui tournait, sa vision était brouillée et tout lui semblait presque irréel autour de lui. Il tenta de se relever une fois mais ce fut en vain et à peine assit, il retomba sur le sol.

Il avait apprit à apprécier la solitude dans laquelle il s’était installé au cours des ans mais là tout de suite, il aurait donné n’importe quoi pour avoir quelqu’un auprès de lui. Un besoin qui lui prenait à la gorge et lui pesait sur la poitrine. Il en regrettait d’avoir envoyé Déa au village au lieu de lui demander de rester auprès de lui.

Sa mère lui avait toujours dit que tous les vœux pouvaient se réaliser à condition de le vouloir très fort. Il n’y avait jamais cru, même enfant. Et pour cause, son plus grand vœu avait toujours été de retrouver sa voix. Mais au moment où il aperçu le visage de Déa se penchant sur lui, il songea que finalement, ce n’était peut-être pas que des balivernes.

Elle avait l’air effrayée de le trouver ainsi et Jon s’en voulu un peu. Du coup alors qu’elle l’aidait à se relever avec le médecin, il tenta de lui adresser un petit sourire pour lui faire comprendre que ça allait, même si c’était loin de ce qu’il en pensait.

Peu après, Jonathan se retrouvait seul avec le médecin dans sa chambre. Une grande première pour lui et il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il était censé faire. Il avait l’habitudes d’être soigné à coups de plantes et autres techniques de sorcières, la médecine était un parfait mystère pour lui. Il se laissa faire quand Folley lui retira son pull pour l’ausculter. Le fait que le médecin s’attarda un instant sur ses nombreuses cicatrices ne lui échappa pas et Jon émit un petit grognement. Ce n’était pas qu’il en avait honte ou quoi que ce soit c’était juste qu’il n’aimait pas que l’on se focalise ainsi dessus. La plupart étaient très fines, à peine visible un peu partout sur son corps là où les éclats de verres s’étaient figés. Mais si celle plus impressionnante de l’épaule était facile à dissimuler, celles tout aussi grandement visible de son cou et de son visage ne l’étaient pas elles et Jon avait passé la majeure partie de sa vie à supporter les gens fixant sans trop de discrétion ces balafres qui lui étaient caractéristique.

Jonathan se laissait toutefois sagement ausculter de la tête aux pieds. Il avait accepté de voir le médecin, ce n’était pas pour le renvoyé maintenant. D’ailleurs, à ce moment-là il entendit Folley parler d’une épidémie et vue la tête qu’il faisait, ce n’était pas forcément des plus encourageants. En fouillant sa mémoire, Jon se souvenait effectivement avoir entendu quelque chose du même genre en se rendant au village la veille. Une maladie contagieuse qui sévissait depuis peu. Il se souvînt alors également que dans la conversation qu’il avait entendu d’une oreille, il avait été question de victimes… Ainsi, alors que le médecin en finissait avec lui, Jon poussa un soupir en fermant les yeux. il se sentait trop épuisé pour réfléchir à tout cela pour l’instant, il voulait juste dormir. Enfin en espérant que sa toux lui laisse assez de répit pour cela, ce qui n’était pas couru d’avance comme le lui prouva sa nouvelle quinte alors que Folley sortait de sa chambre en lui intimant l’ordre de rester au chaud dans son lit.

La bonne blague, comme s’il était risquait de partir en balade à la taverne du village dans l’heure…


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