Je vis mon quotidien au jour le jour. (Jane <3)

Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

Le fait de ressentir tout ce que Jane ressentait, permettait à Edward de savoir quand elle craignait vraiment pour leur avenir, quand elle avait besoin d’être rassurée. Comme en cet instant-là, où ils se prenaient la tête pour des broutilles simplement parce que Jane craignait qu’il ne soit pas heureux. Alors qu’il n’avait pas eu l’impression d’avoir été un jour aussi heureux que maintenant, maintenant que sa relation avec Jane était officielle et qu’ils avaient arrêté de croire qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre. Bien sûr, rien ne pouvait leur garantir que leur avenir serait sans nuage (en même temps, ils auraient tendance à se faire chier sans nuage), mais Edward voulait vraiment croire que tout était possible pour eux. Que même si pendant très longtemps, ils s’étaient contentés de croire qu’ils étaient incapables de vivre quelque chose l’un avec l’autre, ils s’étaient trompés sur toute la ligne. Ils étaient faits l’un pour l’autre, ils étaient compatibles dans une vraie relation. Rien n’allait être simple sans doute, ils allaient surement très souvent se disputer comme ils savaient si bien le faire, mais ça ne changeait pas le fait qu’ils étaient compatibles. Ils ne pouvaient pas simplement s’épanouir dans une relation sans nuage, sans prise de bec. Ils avaient besoin de tout ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, parfois les âmes sœurs amoureux, parfois les âmes sœurs qui se déchiraient quelque peu. En tout cas, Edward avait à cœur de convaincre Jane de ce point, de la soulager et surtout de la rassurer. Ce qu’il pensait parvenir à faire assez facilement en plongeant son regard dans le sien pour lui dire qu’il était heureux avec elle. Il sentait le soulagement de la jeune femme dès ses premières paroles, mais ce fut ce sourire qu’elle afficha après sa tirade qui lui fit le plus plaisir.

Edward aimait aussi l’entendre lui dire qu’elle était heureuse avec lui. Ils étaient heureux ensemble, il n’y avait donc aucune raison de se prendre la tête, de s’inventer des craintes idiotes. Même si, ça allait surement revenir sur le tapis à de nombreux moment. Sans doute parce qu’ils étaient simplement incapables de croire qu’ils avaient le droit de vivre heureux. Avec tout ce qu’ils avaient fait dans le passé, les myrihandes du feu s’étaient quand même attiré les foudres de nombreuses personnes. On ne pouvait pas dire que leur karma était très beau.

« On mérite d’être heureux non ? » Demanda-t-il alors, sans briser le contact de leurs yeux. Edward ne pouvait pas nier qu’une part de lui craignait le moment où ils allaient encore avoir des ennuis, parce qu’il était rare qu’ils parviennent à profiter d’un moment simple et heureux sans que quelque chose ne vienne tout gâcher (et il était bien placé pour savoir qu’il y avait des choses dans l’ombre qui allaient gâcher tout cela). Mais il n’avait aucune envie de se prendre la tête avec ces détails pour l’heure, il voulait profiter de ce temps. Edward reprit la parole, d’un ton sérieux, dans le but de prouver à son âme sœur qu’il pensait vraiment les mots qu’il allait prononcer. « La seule chose que je désire le plus au monde c’est que tu sois heureuse, qu’on soit heureux tous les deux. Je ferais tout pour ça. »

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Je vis mon quotidien au jour le jour.

J

ane n'était pas certaine d'avoir un jour cru au vrai bonheur, du moins à celui que l'on considère comme une véritable plénitude, avant que sa relation avec Edward ne prenne l'ampleur qu'elle avait prise, avant qu'elle ne reconnaisse être tombée amoureuse de lui. Avant cela, elle pensait bien davantage que ce bonheur là était inaccessible et appartenait aux mythes. C'est dire si elle voulait veiller précieusement sur son bonheur à présent qu'elle s'était rendue compte qu'il existait bel et bien. Mais ce n'était pas forcément si simple, ne serait-ce que parce que Jane, si elle pouvait être jugée sévèrement par de nombreux autres, était encore la pire juge existante quand il était question d'elle-même, n'avait pas le sentiment de mériter d'être heureuse, tout comme elle ne se sentait pas capable de rendre qui que ce soit heureux. C4était bien simple, les personnes autour d'elle ne transpiraient jamais la joie de vivre, et elle avait été plus d'une fois responsable du mal dont avaient souffert des personnes auxquelles elle avait pourtant sincèrement tenu. Le sourire de Jane s'élargit quand son âme soeur lui affirma que ce qu'il désirait le plus au monde, c'était qu'elle soit heureuse, qu'ils soient heureux tous les deux. C'était son cas également, elle avait envie, besoin de croire qu'ils avaient droit à cette joie que bien d'autres n'expérimenteraient jamais, parce qu'ils se battaient sans cesse pour elle. Parce qu'il fallait que l'autre soit heureux pour qu'ils le soient... Mais la vie n'était jamais aussi simple... Et ils avaient un don bien singulier pour se la compliquer, il faut bien l'admettre, même lorsqu'ils étaient armés des meilleures intentions. C'était plus fort qu'eux, tout simplement, il faut croire. Et ils n'y pouvaient tout simplement rien. Cette situation risquait fort de se répéter sans fin d'ailleurs, car à plus d'une reprise, Jane aurait besoin de se sentir rassuré.

-Moi aussi, répondit-elle très honnêtement, qui se sentait également capable de tout, de faire l'impossible, même, pour Edward, et pour qu'ils soient heureux tous les deux. Et je ferai tout pour toi, ajouta-t-elle dans un sourire, le regard toujours plongé dans le sien, avec toute la sincérité du monde, avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Tous les mots du monde ne suffiraient sans doute pas à lui exprimer combien elle l'aimait. C'était au-delà de ce qui pouvait se décrire, au-delà du concevable. Mais je sais pas si on le mérite vraiment, ajouta-t-elle dans un sourire amusé, on est quand même de sacrés connards, tous les deux.

Et ça, ils ne pouvaient pas le nier. Nombreux seraient ceux, d'ailleurs, qui ne manqueraient pas de le leur faire remarquer, et de ne désirer pour eux que tous les malheurs du monde. Non, ils ne méritaient sans doute pas d'être heureux. Mais puisqu'ils étaient des connards, ils pouvaient très bien décider de voler un bonheur auquel ils n'avaient pas le droit après tout.

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Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

Si Edward n’avait pas autant besoin que Jane d’être rassuré sur leur sentiment, sur leurs bonheurs, il ne boudait pas son plaisir quand Jane affirmait qu’elle ferait tout pour lui. Il voulait bien le croire, Edward était capable de tout faire pour celle qui faisait battre si fortement son cœur. Il était prêt au meilleur comme au pire d’ailleurs, il avait eu plusieurs fois l’occasion de le prouver. Quand il était question de Jane, Edward avait tendance à perdre un peu le peu de bon sens qu’il pouvait avoir. Il était prêt à tout pour elle, cela n’était donc guère étonnant qu’elle soit prête à tout pour lui non plus. Afin qu’ils puissent être heureux tous les deux. Ce n’était sans doute pas évident du tout, mais Edward avait envie de croire qu’ils pouvaient juste être heureux tous les deux, qu’ils pouvaient juste profiter du bonheur tous les deux ensembles. Le jeune homme ne s’était jamais autant sentit bien dans son existence que depuis que sa relation avec Jane avait pris ce tournant. Depuis qu’ils étaient officiellement ensemble, le jeune homme avait vraiment le sentiment d’être juste heureux. Les épreuves allaient être nombreuses encore, il était évident que le destin n’allait pas s’empêcher de se jouer d’eux encore un peu. Mais au moins, ils étaient heureux tout simplement. Et ils pouvaient profiter de cela quand il n’y avait pas de nouvelles « épreuves » qui leur tombait dessus.

Edward savoura le baiser de sa (future) épouse, savourant ce qu’il disait en plus des mots qu’elle prononçait. Quand leurs lèvres se retrouvaient, le jeune homme avait le sentiment qu’ils se parlaient bien plus encore que quand ils exprimaient des mots. Leurs corps se répondaient bien plus facilement. D’ailleurs, ça avait été leurs corps et leurs gestes qui avaient accepté en premier lieu les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre, avant qu’ils n’osent enfin l’accepter eux même. Quand leurs lèvres se séparèrent et que Jane reprit la parole, Edward ne put s’empêcher d’afficher un sourire en coin.

« C’est vrai qu’on est de sacrés connards. » Répliqua-t-il, une pointe de fierté dans la voix. Il n’avait aucune honte à affirmer qu’il était un connard, bien au contraire. Ce n’était au final qu’une simple vérité. Même s’il n’était quand même pas tout à fait à l’aise avec tout ce qu’il avait fait. Il aurait aimé faire moins souffrir Perséphone après tout, mais il ne regrettait pas d’être avec son âme sœur maintenant. Les choses auraient juste été mieux si elles s’étaient passées un peu différemment. « Quoi que quiconque peut penser, on a le droit à notre bonheur. » Il marqua une pause, s’emparant une nouvelle fois des lèvres de son épouse pour ponctuer ses paroles. « On le prendra de force s’il le faut. »

S’ils étaient des connards, il n’y avait aucune raison qu’ils se retiennent de prendre quelque chose qu’ils ne méritaient peut-être pas. Ce n’était pas un souci pour Edward en tout cas, qui n’avait pas l’intention de ne pas profiter de ce qu’il prenait.

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Je vis mon quotidien au jour le jour.

S

i Jane n'apprécierait pas spécialement que qui que ce soit ose la traiter de connasse (quand bien même ce serait amplement mérité, il faut bien le dire) et se sentirait passablement heurtée dans sa fierté, elle n'avait aucun mal à l'entendre dire de la part de son petit ami (époux, même, en fait). Ce n'était pas pareil, quand cela venait de lui, déjà parce qu'il s'englobait dans le lot, et ensuite parce qu'il n'avait pas attendu qu'ils soient ensemble pour le lui faire remarquer, c'est rien de le dire. Ils pouvaient bien l'admettre tant qu'ils étaient ensemble. Oui, ils étaient des connards, et des connards de première catégorie, au passage. Quand on faisait le compte de leurs "exploits" respectifs, on s'en rendait vite compte. Déjà, il y avait les coups bas (plus que bas) qu'ils s'étaient adressés l'un à l'autre (et il y en avait eu beaucoup trop pour qu'ils puissent en faire le compte), ensuite, il y avait toutes les horreurs qu'ils avaient fait subir aux autres. Ils avaient tous les deux du sang sur les mains, ils avaient tous les deux abusé de la confiance de leur entourage, ils avaient tous les deux menti et trompé, et quand on y réfléchissait, leur motivation était presque toujours la même : leur âme soeur. C'est sûr que ça devait se passer mieux à présent qu'ils étaient officiellement ensemble, parce qu'ils n'iraient plus faire de mal autour d'eux, mais ça n'ôtait quand même pas grand-chose au fait qu'ils étaient de beaux salauds. Si cela ne faisait pas partie de leur nature profonde, ils n'auraient pas pu aller aussi loin qu'ils l'avaient déjà fait. Non, ils n'avaient sans doute pas droit au bonheur, en tout cas, beaucoup l'affirmeraient. Mais après tout... depuis quand tenaient-ils compte de l'opinion des autres ? Quand les lèvres d'Edward se déposaient sur celles de Jane, cette dernière savait pourquoi elle vivait, elle savait quel sens avait son existence, et dans ces moments-là, elle se disait que de toute manière, ce bonheur là, les gens auraient beau faire, ils ne pourraient pas le lui ôter. Parce qu'aimer Edward était aussi naturel que de respirer.

-Ça, c'est vraiment une réflexion de gros connard, observa-t-elle d'un ton amusé quand son époux affirma que, au pire, si on ne voulait pas leur accorder le bonheur, ils n'auraient qu'à le prendre de force. Elle devait bien le reconnaître, c'était là une manière de penser qui lui allait tout à fait, une philosophie à laquelle elle ne pouvait qu'adhérer à cent pour cent. J'adore ça, reconnut-elle, toujours sur le même ton. Toi et moi contre le reste du monde, c'est peut-être ça le bonheur, en fait.

Même si Jane n'avait pas particulièrement envie de lutter éternellement contre le monde non plus, elle avait plutôt envie que le monde et les circonstances lui fichent la paix. Mais c'était sûrement trop demander.

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Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

À une époque, Edward et Jane n’étaient pas vraiment avare en nom d’oiseau. Ils passaient leur temps à se disputer et surtout à s’insulter. Les deux âmes sœurs, avant de se rendre compte qu’ils s’aimaient, avaient pas mal voyagé dans le vocabulaire des insultes pour s’agresser. Ce n’était donc pas la première fois que Jane traitait Edward de connard – de gros connard même – mais ça n’avait pas du tout la même saveur maintenant. Bon, en soit, le jeune homme avait quand même aimé la manière dont ils se disputaient autrefois, puisque c’était la seule manière qu’ils avaient de se rapprocher vraiment à l’époque. Mais maintenant, ils n’avaient plus besoin de s’insulter. Et même si Jane pensait les mots qu’elle prononçait (en même temps, elle avait raison d’affirmer qu’il était un gros connard, enfin un connard quoi), ça n’avait pas du tout le même effet sur Edward. Ce dernier ne pouvait pas s’empêcher de sourire d’ailleurs, alors qu’elle venait quand même de l’insulter. Mais bon, précédemment, la jeune femme s’était englobée dans l’insulte. Ils étaient des connards, des enfoirés, tous les deux… ensemble. Parce qu’au fond, s’ils étaient capables d’agir comme des connards, s’ils avaient trahi des personnes qu’ils aimaient, s’ils avaient tué même, c’était en grande partie pour l’autre. C’était toujours parce Jane n’était pas loin qu’Edward faisait le pire de ce qu’il était capable de faire. Il tirait vraiment le pire de son être comme le meilleur. Parce que si Edward était capable de tuer pour elle (ou à cause d’elle, par jalousie principalement… rappelons l’épisode de son enfoiré d’ex qui avait fini brûlé puis jeté dans le lac), il était aussi capable de faire preuve de clémence. Après tout, il n’avait plus l’intention de s’en prendre à sa meilleure amie, alors que la lycane avait quand même presque tué Ambre. Et il acceptait même qu’elle soit à leur mariage… pour dire encore une fois qu’il faisait énormément d’effort pour son âme sœur.

Le sourire d’Edward se fit bien plus grand alors que Jane confirmait qu’elle adorait son attitude – de gros connard donc – et que le fait qu’ils soient tous les deux contre le reste du monde, ça devait être le bonheur. Le jeune homme devait bien avouer qu’il espérait quand même qu’ils n’allaient pas passer leur temps à devoir « combattre » le reste du monde, mais effectivement ensemble c’était le simple bonheur. Ils n’avaient besoin de personne d’autre… du moins, c’était ce que pensait le myrihande du feu.

« Toi et moi tout simplement. » Répliqua-t-il alors, toujours en souriant, son regard plongé dans celui de son âme sœur. Son sourire se fit plus mutin, alors qu’il reprenait la parole. « Mais je ne te permets pas de me traiter de gros connard. » Il marqua une courte pause, sans s’arrêter de sourire et d’observer son âme sœur dans les yeux. « Un connard d’accord, mais tu es bien placé pour savoir que je suis loin d’être gros. »

Tant qu’à faire, il en profitait pour se lancer quelques fleurs.

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Je vis mon quotidien au jour le jour.

E

ux deux contre le reste du monde, c'était peut-être déjà une option de trop. Le conflit avait fait partie intégrante de leurs existences pendant très longtemps, il était peut-être temps d'apaiser le jeu, s'ils voulaient vraiment être heureux, et espérer ne pas aller de guerre en guerre sans jamais trouver un semblant de paix (mais là, c'était peut-être en demander trop encore), quelques disputes occasionnelles, cela passait, mais pourquoi plus, après tout. Alors oui, finalement, la condition à leur bonheur, et Edward sut parfaitement l'affirmer, c'était eux deux, juste eux deux, ni plus ni moins. Quand ils étaient ensemble, tout était plus intense, y compris parfois leur rage, leur colère et leur contrariété, mais tout ne valait que d'autant plus la peine d'être vécue. Finalement, ce n'était pas la peine de courir encore après le bonheur, ce n'était même pas comme s'ils l'avaient à portée de main, ils le vivaient, c'est tout, et ils pouvaient le savourer dans toute son intensité, dans toute sa force, à aucune autre pareille. Peut-être que c'était finalement le seul problème qu'il leur restait, la seule épreuve qu'il leur fallait encore traverser à tous les deux, baisser les armes et admettre qu'ils avaient suffisamment fait comme ça pour leur contentement, ils n'avaient pas besoin de plus. Le reste, c'était des artifices agréables, des bonus, en fait... Leur mariage, par exemple, n'était pas en soi essentiel, c'était juste un bonheur additionnel à leur bonheur présent. Vue comme ça, la vie avait quand même l'air particulièrement agréable. Il n'y avait rien que Jane voudrait y changer, en tout cas.

Pas même l'orgueil pas toujours bien placé de son âme soeur qui ne sut manifestement que faire des siennes en la circonstance... Et pour cause, cet orgueil là, en fait, elle l'adorait. Elle marqua une légère pause, observant un instant Edward comme si elle réfléchissait à sa remarque, comme s'il n'était pas évident qu'il n'était effectivement pas gros (ce qui était d'"ailleurs injuste, étant donnée la manière dont il pouvait larver et se goinfrer par moments). Pour elle, cela n'ôtait rien au fait qu'il était un gros connard, c'était la connerie qui était grosse, pas lui, mais qu'importe, elle devait bien lui concéder qu'avec ce fichu corps de rêve qui n'était qu'un atout parmi tous ceux qu'il avait dans sa manche, elle pouvait difficilement le contredire. En fait, elle n'en avait pas forcément envie non plus. Elle avait bien sûr deux ou trois piques en réserve qu'elle pourrait lui adresser, mais elles ne lui semblaient pas nécessaires pour l'heure. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête, même pour plaisanter, en tout cas pas pour l'instant. Avec eux, on ne savait jamais trop comment ça pouvait finir.

-Bon, OK, j'avoue. Elle afficha un sourire en coin. T'es un salaud musclé, tu es autant un connard que bien foutu, c'est dire.

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Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

Ce n’était pas forcément bien venu de la part d’Edward de laisser sa grande fierté légendaire parler à sa place, mais ce n’était pas quelque chose qu’il avait l’intention de changer chez lui. Il était orgueilleux, il aimait laisser son orgueil prendre le dessus. Et même si le jeune homme avait bien compris que le « gros » que son épouse avait prononcé précédemment ne faisait pas référence à sa plastique mais à sa connerie, il n’avait pas pu s’empêcher de faire une petite remarque à ce sujet. C’était une manière comme une autre de détendre un peu la conversation aussi, de prouver à Jane que le simple fait qu’ils soient ensemble, qu’ils se parlent, c’était suffisant pour qu’ils soient heureux. Ils n’avaient rien besoin d’autre qu’eux même. Edward savait parfaitement que sa vie ne serait rien sans la présence de son âme sœur, qu’elle n’aurait aucun sens. Puisqu’elle était là, puisqu’ils étaient ensemble maintenant, il pouvait se permettre d’être tout bonnement heureux. Et c’était ce qu’il était, il était heureux.

Jane pouvait prendre le temps de réfléchir autant qu’elle voulait – ou faire semblant, c’était la même chose – Edward savait qu’il avait raison et qu’elle ne pouvait pas le contredire. D’ailleurs, le jeune homme s’attendait quand même à ce qu’elle en profite pour lui envoyer deux trois piques à la figure, dont elle avait le secret. Mais ce ne fut pas ce qu’elle fit, elle se contenta simplement d’accepter ce qu’il venait de dire. Elle ajouta même qu’il était un salaud musclé. Normalement, une personne normale devrait sans doute prendre mal ses paroles, mais ce n’était pas du tout le cas d’Edward. Parce qu’il ne pouvait pas nier qu’il était un salaud quand même, il en était un et il ne devrait normalement pas en être fier, mais il l’était. Du moins, il décidait de ne pas prendre ombrage parce que son épouse venait de lui jeter à la figure qu’en plus d’être un connard, il était un salaud. La vérité blessait parfois, mais le jeune homme n’avait aucune envie de vexer pour si peu. Puisque c’était bel et bien c qu’il était. Et puis, à quoi bon prendre mal les paroles de la jeune femme alors qu’elle lui confirmait quand même qu’il était bien foutu. Puisqu’il était un sacré connard, il ne pouvait qu’être parfaitement bien foutu. Le jeune homme adorait quand son cœur de rêve revenait sur le tapis dans leurs conversations. Ça c’était parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’adorer quand il se trouvait au centre des conversations, surtout quand ça mettait en valeur son corps de rêve (ce corps de rêve qu’il avait sans faire le moindre effort).

« Ça, je ne peux pas te contredire. » Affirma-t-il alors, un sourire en coin sur le visage. Il n’avait surtout aucune envie de la contredire, il prenait sans souci les paroles de son âme sœur comme elles venaient. « Je peux te retourner le compliment tu sais ? »

Affirma-t-il alors, sans arrêter de sourire. Jane n’était pas beaucoup mieux que lui, même s’il fallait quand même avouer qu’Edward était bien plus un connard qu’elle.

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J

ane ne fut en rien surprise quand son âme soeur affirma qu'il ne pouvait pas la contredire quant à ce qu'elle venait de dire. Ça c'était une certitude, elle ne l'avait pas imaginé un seul instant faire preuve de quelque humilité que ce soit et la contredire. D'autant que bon, objectivement, tout ce qu'elle disait était vrai. Il fallait faire preuve d'une sacrée mauvaise foi pour prétendre qu'Edward Baker n'était pas un gros salaud... ou bien il fallait être sérieusement naïf, mais ils n'étaient pas Perséphone Enjolras, eux (et encore heureux, la combinaison de la naiaiserie et de la crédulité, c'était très peu pour elle). Et objectivement, on ne pouvait que reconnaître aussi que le jeune homme était bien foutu, parce qu'il l'était effectivement. Comment est-ce qu'il faisait pour entretenir une telle musculature sans bouger son (charmant petit) cul ? Ça restait un véritable mystère, mais c'était un fait. Alors ouais, c'était normal qu'Edward accepte le sentiment... Même si techniquement, ça devrait pas en être un, de compliment. En une réplique, elle l'avait tout de même traité de connard et de salaud et il prenait cette remarque avec un grand sourire. Il avait bien raison, ceci dit. Parce que c'était bien un compliment, qu'était en train de lui faire Jane. Si elle voulait vraiment le pourrir, si elle voulait vraiment le blesser en l'insultant, elle ne s'exprimerait certainement pas de cette manière, elle n'emploierait pas ces mots-là, elle avait bien d'autres termes en réserve dans son vocabulaire personnel, et surtout, elle connaissait suffisamment son âme soeur pour savoir quels mots étaient susceptibles de l'agacer, quels autres étaient capables de le blesser, et quels autres pouvaient réellement entraîner une réaction en chaîne qui se solderait par une dispute en bonne et due forme. Mais là, elle n'y tenait absolument pas. Vraiment, surtout pas. Elle esquissa un fin sourire quand il lui retourna le compliment.

-Moi, musclée ? répliqua-t-elle, jouant les ingénues. Tu m'as vue ? Je suis plate comme une limande. Elle l'observa de l'oeil de la personne qui a le sentiment de se trouver face à un phénomène de foire. Elle ne dit rien quant au fait qu'il voulait sûrement dire qu'elle était bien foutue. Si elle n'en était toujours pas convaincue elle-même, elle avait fini par reconnaître qu'elle devait effectivement être au goût de son interlocuteur - il ne savait que trop bien le lui prouver d'ailleurs. T'as vraiment de drôles de goûts, toi, quand même.

Quelque part, oui, il avait effectivement des goûts très étranges, parce qu'elle n'était clairement pas facile à vivre, comme fille, c'était même tout l'inverse, et ses précédents petits amis (pour ceux qui étaient encore en vie, ce qui réduisait le nombre de manière drastiques) pouvaient sans mal l'affirmer. Ils s'y étaient essayé, ils s'en étaient mordus les doigts.... Et pour ce qui était Edward ? Lui, c'était un cas à part.

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Jane & Edward

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Edward n’était pas vraiment surpris que Jane joue les ingénues alors qu’il lui affirmait qu’il pouvait lui retourner le compliment. Alors qu’elle se focalisait évidemment sur le fait d’être bien musclé et non sur le « bien foutu » qu’elle avait prononcé précédemment. C’était sûr, Jane n’était pas musclée mais en même temps ce n’était pas quelque chose qu’il aurait aimé qu’elle soit. En revanche, elle était bien foutue, quoi qu’elle puisse penser. Le jeune homme connaissait suffisamment son âme sœur pour savoir qu’elle n’avait autant de facilité que lui pour s’envoyer des propres fleurs concernant son physique. Elle était plus complexée que lui, alors qu’elle n’avait juste aucune raison de l’être. Elle était parfaite, tout simplement parfaite. Le physique de la jeune femme avait le don de faire complètement retourner les sens d’Edward, il la trouvait parfaite. Il n’avait pas besoin qu’elle soit autrement, elle était comme elle était et ça lui convenait parfaitement. Elle pouvait donc se contenter d’affirmer qu’elle avait un corps de rêve elle aussi, ce qu’elle ne ferait pas évidemment au vu de son caractère. Edward ne se retenait pas de son côté, son orgueil prenait clairement le dessus quand il était question de se lancer des fleurs en rapport avec son physique. Mais il fallait dire que la nature avait été quand même assez généreuse avec lui. Il n’avait pas besoin de bouger le petit doigt pour avoir un corps agréable (pour ne pas dire de rêve, mais à force ça fait trop de répétition). Il était musclé naturellement, sans avoir besoin de faire du sport. Bon, peut-être qu’un jour la nature allait se retourner contre lui et lui faire payer ces années de gavage sans le moindre effort, mais tant pis. Jane affirma alors qu’il avait de drôle de goût. Ce n’était pas complètement faux en soit. Parce que mine de rien, leur relation n’avait rien à voir avec une partie de plaisir par moment. Jane avait son caractère, qu’il fallait arriver à supporter. Tout comme il avait le sien, que peu de personne arrivait vraiment à accepter. Même Perséphone n’avait pas eu besoin de le faire réellement, parce qu’il avait été foncièrement différent en compagnie de la sorcière. Mais il jouait en partie un jeu, il n’était pas vraiment naturel. Ce qu’il pouvait être avec son âme sœur, qui le connaissait mieux que personne. Son côté salopard, mais aussi quand il savait montrer ce qu’il y avait de bon en lui.

« Peut-être bien. » Se contenta-t-il de répondre dans un premier temps, aux propos de son âme sœur. Il aurait pu se contenter de préciser à Jane qu’il parlait du fait qu’elle était bien foutue, qu’elle était parfaitement physiquement et que son corps avait tendance à le rendre complètement dingue. Mais au fond, elle n’avait pas besoin qu’il le dise, elle pouvait le savoir. Il suffisait de voir comment elle était capable de lui vriller les sens en quelques gestes seulement. « Mais je dirais plutôt qu’on est juste parfaitement compatible. » Son sourire s’agrandit encore un peu. « Il me fallait quelqu’un à ma hauteur quand même. »

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J

ane se contenta de lever les yeux au ciel en réaction aux propos de son âme soeur quand il se contenta de répliquer par un "peut-être bien", en même temps elle préférait largement cette réponse à une salve d'éloges et de compliments sur un physique qu'elle ne trouvait décidément pas si exceptionnel que cela, au mieux on pouvait le trouver commun ou pas trop moche, mais au-delà de ça... Après, Jane n'avait pas forcément besoin que la gent masculine (ou féminine même) la trouve à tomber ou désirable, tant qu'Edward la trouvait à son goût. D'ailleurs, quelque part, elle aurait préféré qu'Edward ne soit beau qu'à ses yeux et pas si exceptionnel aux regard d'autres, car elle avait assez de vraies raisons d'être jalouse pour ne pas en ajouter d'autres qui n'étaient absolument pas fondées. Bref, elle pouvait bien se contenter de ces mots-là, puisqu'elle n'avait pas spécialement envie d'entendre tout un poème sur ce qu'elle devrait aimer chez elle physiquement, et qu'elle écouterait quoi qu'il en soit avec le plus profond scepticisme. Tout ce qui lui importait, c'était de lui plaire, pour le reste, ça n'avait que peu d'importance, au final. Par ailleurs, elle préféra se concentrer sur les mots qu'il prononça ensuite, et qui étaient on ne peut plus vrais. Ils étaient compatibles à mille pour cent, au-delà de ce que pouvaient l'être des êtres humains normalement constitués. Ils étaient faits l'un pour l'autre dans leurs qualités comme dans leurs défauts, dans tout ce qu'ils étaient, et mieux valait qu'ils ne conviennent que l'un à l'autre, car leur histoire n'était pas de celles dont on pouvait envisager la moindre fin, et l'épisode Perséphone avait été suffisamment éprouvant pour elle, elle n'avait pas particulièrement envie de voir une autre fille venir lui faire concurrence, déjà que n'importe quelle fille qui traînait un peu trop autour d'Edward (genre Electre, par exemple) ressemblait à une menace potentielle pour elle.

-À ta hauteur ? répéta-t-elle d'un ton incrédule, un sourire aux coins des lèvres. D'accord, elle ne se hasarderait pas à des piques qui pourraient faire mal tourner les choses, mais elle ne pouvait pas passer à côté de l'occasion d'en lancer une cette fois. Laisse-moi rire, je vaux mille fois plus que toi. T'as les muscles, moi j'ai le cerveau. Ou pas. Ou bien, si ce qui gigotait dans la boîte crânienne de Jane était le berceau de leurs deux intelligences, ils n'étaient pas dans la merde, car franchement, Jane ne pensait pas que l'intelligence la caractérise en quoi que ce soit, et Edward ne se priverait sans doute pas de le confirmer. Elle déposa, une fois n'est pas coutume, ses lèvres sur les siennes, un geste dont elle ne se lasserait absolument jamais. Tu as une chance incroyable de m'avoir, tu ne te rends même pas compte.

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Jane & Edward

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Même si cette conversation donnait un peu l’air de n’être qu’une suite de plaisanterie, Edward pensait vraiment qu’ils étaient compatibles à cent pour cent. C’était un peu leur nature qui voulait ça en même temps, ils étaient des âmes sœurs. Sauf que le jeune homme avait aussi envie de croire qu’il n’y avait pas que leur nature là-dessous, qu’ils étaient tout simplement compatible comme ça. Ils étaient tout bonnement fait l’un pour l’autre, dans tous les aspects de leurs vies et de leur façon d’être. Physiquement, mentalement, il n’y avait personne qui convenait mieux que Jane à Edward, même si le jeune homme n’avait cru pendant un moment. Mais maintenant que Ridley et Perséphone étaient de l’histoire ancienne – même si la sorcière n’allait pas manquer de faire un retour fracassant dans leurs vies, ça il le savait déjà – ils n’avaient plus aucune raison de croire le contraire. Ils étaient fait l’un pour l’autre, tout simplement, il n’y avait pas besoin de plus compliquer la situation.

Évidemment, le jeune homme s’était attendu à une réplique du genre de la jeune femme, quand il affirma qu’il lui avait fallu quelqu’un à sa hauteur. En même temps, Edward le cherchait un peu. Si la jeune femme avait fait la même remarque que lui, il était évident qu’il ne se serait pas retenu de faire sa propre remarque. La jeune femme affirma donc qu’il avait certes les muscles – ça elle ne pouvait plus revenir en arrière – mais qu’elle avait l’intelligence. La remarque de la Jane le fit sourire et il était évident qu’il ne pouvait pas laisser passer une telle pique. Si elle se permettait de le taquiner de cette manière, il n’allait pas se retenir de son côté. Mais alors qu’il pensait reprendre la parole, la jeune femme ajouta qu’il avait une chance incroyable de l’avoir et qu’il ne s’en rendait même pas compte, après avoir déposé ses lèvres sur les siennes. Ce geste devenu vraiment simple et naturel entre eux ne manquait pas de constamment retourner ses sens et de le couper par moment dans son élan, quand il avait quelque chose à ajouter à l’une des piques de son âme sœur.

« Parce que tu penses vraiment que je ne m’en rends pas compte ? » Demanda-t-il alors, sur un ton faussement vexé. Elle ne pouvait pas se laisser avoir par le ton de sa voix, elle ne pouvait pas passer à côté du fait qu’il n’était pas du tout vexé en réalité. « J’espère que tu plaisantes là. »

Le jeune homme laissa quelques secondes de silence planer entre eux, avant de venir s’emparer des lèvres de sa (future) épouse. Ce qu’il avait eu envie de lui répondre avant était complètement passé à la trappe, pour autre chose de bien plus intéressant à ses yeux. Quand leurs lèvres se séparèrent, le jeune homme reprit la parole, laissant son souffle se déposer sur la peau de son âme sœur.

« Je suis complètement perdu sans toi, bien sûr que je m’en rends compte de la chance que j’ai. » Il afficha un nouveau sourire. « Mes muscles ne sont rien si tu n’es pas là pour en profiter. »

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J

ane s'était attendue à une réflexion, une pique quelconque, revenant sur le fait qu'elle avait affirmé qu'il possédait les muscles et elle le cerveau, affirmation on ne peut plus force, mais elle semblait avoir anéanti à la source toute initiative de sa part en déposant ses lèvres sur les siennes. Comme quoi, parfois, un baiser faisait meilleur effet que n'importe quelle remarque, et quand il reprit la parole, ce fut pour confirmer ses dires, au final. Pas le fait qu'elle était intelligente et supérieure en potentiel cognitif quand lui-même n'était qu'un gros tas de muscles, hein, non, pas du tout, mais le fait qu'il avait de la chance de l'avoir. Est-ce que c'était le cas ? Jane n'en savait rien, parce qu'elle était un sacré nid à emmerdes, et elle en avait apporté autant à Edward (si ce n'est plus, en fait) qu'aux autres... Mais d'un autre côté, il le lui rendait bien. Et ils étaient certainement chanceux tous les deux de s'être trouvés, de savoir, puisqu'ils avaient viscéralement besoin l'un de l'autre. C'était au-delà de la simple attirance, du caprice pur et dur, c'était un besoin, une évidence : ils étaient les deux moitiés d'une même entité, ils étaient une seule âme divisée en deux corps qui ne demandaient jamais qu'à s'assembler, à s'unir pour que cette âme ne faire plus qu'un. Ils étaient chanceux de connaître et de vivre cette osmose, et en ce sens, Jane était la chance d'Edward autant qu'Edward était la chance de Jane, et aucun des deux ne pouvait l'ignorer.

Aussi Jane ne crut-elle pas vraiment que son âme soeur prenait ombrage de son propos, du fait qu'il puisse potentiellement lui laisser croire qu'il ne savait pas sa chance. Il la savait. Et Jane en avait conscience. Et quand ils s'embrassaient comme maintenant, c'était encore plus fort, encore plus évident. Même si c'était aussi agréable d'entendre des mots si forts et si tendres à la fois être prononcés. Il était perdu sans elle comme elle-même était perdue sans lui. Tous les deux, ils n'étaient ni plus ni moins que des âmes égarées dont la vie n'avait de sens qu'au contact l'un de l'autre. C'était un fait qui pouvait se nier (et ils avaient pris grand soin de le faire pendant un bon moment) mais ce restait un fait tout de même, et ce fait-là était pour le moins évident et implacable.

-C'est pas faux, reconnut-elle amusé, quand il lui fit remarquer que sans elle, ses muscles étaient agréables à voir, à perte. Du bout de ses doigts, elle caressa le contour de ces fameux muscles qui trouvaient souvent leur place au sein de leur conversation (trop beaux pour être vrais, que voulez-vous, ils n'y pouvaient rien, eux). J'ai de la chance, moi aussi, ces muscles rien que pour moi, plaisanta-t-elle dans un sourire. Et puis, le type qui se les trimballe et pas si mal non plus, j'avoue.

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Jane & Edward

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Si à une époque, Edward ne s’imaginait pas une seconde capable d’affirmer à Jane qu’il avait besoin d’elle, qu’il était complètement perdu sans elle, il ne pouvait plus faire autrement maintenant. Outre le fait qu’il pouvait le dire aisément, c’était tout bonnement la vérité. Edward savait parfaitement qu’il n’était rien sans son âme sœur et que sans elle, sa vie n’avait aucun sens. Il avait tenté de prouver le contraire, il avait cru pouvoir avoir une vie sans elle, loin d’elle, mais au final son corps était tout simplement attiré vers le sien. Son âme cherchait à retrouver sa moitié. Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils pensent, quoi qu’ils disent, ils étaient faits l’un pour l’autre et sans l’autre… ils n’étaient rien tout bonnement. Edward n’avait donc aucun mal à affirmer que sans Jane, il était perdu. Même si, à la base, il avait quand même eu l’intention de répondre à sa petite pique. Mais encore une fois, il s’était fait avoir par l’attitude de son âme sœur, par sa manière de lui retourner les sens. Il ne manqua pas pour autant de l’occasion pour continuer, encore une fois, de se lancer des fleurs. Après tout, il n’allait pas perdre une telle occasion. Il avait un corps de rêve, il n’y pouvait rien si c’était le cas. Il n’avait rien demandé après tout, il ne faisait rien pour ça non plus, il se contentait juste de subir sa condition. Une condition qui était un réel fardeau par moment (bon, on n’y croit pas une seconde)

Le jeune homme afficha un nouveau sourire quand son âme sœur confirma faiblement qu’il avait raison d’affirmer que ses muscles n’avaient pas d’intérêt si elle n’était pas là pour en profiter. Il le pensait vraiment. Son corps de rêve n’avait vraiment aucun intérêt s’il ne pouvait pas s’en servir pour retourner les sens de son âme sœur et il se savait doué pour ça. Comme elle ne manquait pas de le faire de son côté, alors qu’un long frisson traversait déjà son échine quand elle se mit à caresser le contour de ses muscles du bout de ses doigts. Elle n’avait pas tort d’affirmer que ces muscles n’étaient que pour elle, c’était le cas. C’était le cas maintenant que Perséphone avait quitté sa vie en fait, mais ça il n’allait pas le préciser. Cela ne servait à rien de faire revenir des sujets fâcheux au cœur de leur conversation, alors qu’ils passaient un bon moment sans se disputer (ils auraient largement l’occasion de se disputer ensuite).

« Pas si mal ? » Rétorqua-t-il cependant aux dernières paroles de son âme sœur. Cette fois-ci, il ne pouvait pas nier qu’il était réellement vexé. Quand lui affirmait à Jane qu’elle était bien foutue, qu’il était perdu sans elle, elle se contentait d’un « pas si mal ». Mais bon, un peu de vexation ne faisait sans doute pas de mal, pour lancer d’autre sentiment bien plus… chaud. « Je savais qu’il n’y avait que mes muscles qui t’intéressait chez moi. »

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P

as si mal, c'était un euphémisme, bien évidemment, car Jane était loin de seulement trouver Edward pas si mal que ça, au-delà de ses charmants muscles saillants. Elle adorait tout en lui, c'était aussi simple que ça, et c'était un fait plus que certain et avéré. Jane était folle amoureuse de son âme soeur et ça faisait longtemps que ça durait. Il n'y avait même pas de mots suffisamment forts d'ailleurs pour décrire au mieux les sentiments que ne lui inspirerait que trop bien Edward. Il avait tout changé en elle, il avait ébranlé ses convictions, il l'avait rendue folle dans tous les sens du terme, il était sa moitié et sa raison de vivre. Bref, il était tout pour elle. Tout ça, il faudrait peut-être qu'elle le dise, qu'"elle l'exprime directement, mais ce serait vraiment trop lui en demander, ce serait véritablement exiger d'elle qu'elle mette beaucoup trop de son orgueil de côté, et même si elle en était capable auprès du jeune homme plus qu'auprès de n'importe qui d'autre, elle ne trouvait pas cela des plus aisé pour autant, tout au contraire. D'autant plus qu'elle était intimement convaincue que son interlocuteur, de toute façon, savait déjà pertinemment tout cela. Si Jane avait sans arrêt besoin de se sentir rassuré, Edward avait l'intelligence (preuve qu'il avait le cerveau autant que les muscles... elle, elle cherchait encore ce qu'elle avait exactement, mais c'était quelque chose, en tout cas) de savoir ce qu'elle ne disait pas, d'apprécier ce qui n'était pas dit sans cesse et de ne pas réclamer que les sentiments soient verbalisés, là, maintenant, il ne réclamait sans doute pas davantage, d'ailleurs, il se contentait de la cherchait doucement, et la jeune femme n'avait pas réellement de difficultés à mordre à l'hameçon.

-Combien de fois est-ce que je devrais te répéter que je suis superficielle, comme fille, répliqua-t-elle dans un sourire. Et ce n'était pas la première fois qu'ils avaient une conversation du genre, d'ailleurs, peut-être parce que la musculature affolante d'Edward avait bien trop régulièrement tendance à revenir sur le tapis. Non, Jane ne se pensait pas superficielle, pas plus qu'elle ne s'intéressait qu'au physique d'Edward, mais ils pouvaient partir loin, s'ils allaient par là. Tu veux que je te fasse la liste de tout ce qui me plaît chez toi, histoire que tu te sentes rassuré, ou bien tu peux te contenter de ça ? demanda-t-elle en déposant ses lèvres sur celles d'Edward (encore une fois, oui, mais en même temps, leurs corps s'appelaient sans cesse, s'embrasser, c'était une manière comme une autre de répondre à leurs exigences sans vivre constamment à poil... et encore). Je ne sais pas ce que je ferai sans toi, ajouta-t-elle alors, ses lèvres (légèrement) éloignées des siennes.

Puisque c'était donnant-donnant après tout. Et elle pensait sincèrement le moindre mot prononcé.

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Jane & Edward

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Edward savait bien que Jane le trouvait plus que « pas si mal » quand même, mais ça n’empêchait qu’il eût bien envie de la pousser à en dire plus. Même s’il n’avait pas autant besoin que son âme sœur d’être rassuré concernant ses sentiments, ça faisait toujours plaisir de l’entendre lui lancer des fleurs. Après tout, même si Edward savait très bien le faire tout seul, il préférait quand ça venait de la jeune femme. Mais elle était bien plus avare que lui quand il était question de ce genre de chose. Il suffisait de voir combien de fois il devait la pousser à lui dire qu’elle l’aimait, alors que pour lui c’était bien plus facile. Mais ça, ça venait surtout du fait que Jane avait toujours peur de perdre les personnes à qui elle disait « je t’aime » et elle n’avait pas vraiment eu tort le concernant. Après tout, pendant un temps, elle l’avait perdu, parce qu’il n’avait pas du tout agit comme il le fallait. Mais maintenant, le jeune homme se rattrapait quand même, maintenant, ils étaient ensemble et il n’y avait aucune raison qu’ils n’en profitent pas.

Sans grande surprise, Jane affirma alors qu’elle était juste superficielle. C’était impressionnant comme ils en venaient souvent au même, quand ils se taquinaient mutuellement. En même temps, le corps de rêve d’Edward avait déjà eu l’occasion – souvent – de venir sur le tapis lors de leurs discussions. Évidemment, le jeune homme ne croyait pas une seconde que son âme sœur puisse être superficielle, mais ça ils le savaient tous les deux. Ce qui les rapprochait, ce n’était pas juste physique. Il y avait beaucoup derrière ça, il y avait beaucoup de chose pour les rapprocher. C’était physique bien sûr, parce que leurs corps ne manquaient pas de s’attirer toujours l’un vers l’autre. Mais leurs âmes aussi s’attiraient l’une vers l’autre. Ils étaient compatibles sur de nombreux points, pas que physiquement. Même si physiquement bien sûr aussi. Le jeune homme ne quittait pas son âme sœur des yeux, alors qu’elle lui demandait s’il voulait toute la liste de ce qui lui plaisait chez lui ou s’il pouvait se contenter de « ça ». Ce ça étant ses lèvres de nouveau posées sur les siennes – comme il adorait quand elle faisait ça – et quelques mots qui firent vraiment plaisir au jeune homme. Edward se mordit légèrement la lèvre en entendant son âme sœur affirmer qu’elle ne savait pas ce qu’elle ferait sans lui. Ils étaient vraiment au même stade tous les deux. Il laissa couler quelques secondes, avant de reprendre la parole.

« Ça me plaît bien tout ça. » Dit-il alors avant de briser le peu d’espace qui se trouvait entre leurs lèvres pour embrasser (une nouvelle fois) son âme sœur. Au moins, quand ils prenaient la peine de laisser leurs lèvres se rencontrer souvent, ils ne se sautaient pas (tout de suite) l’un sur l’autre pour laisser parler leurs corps. « Mais je veux bien quand même la liste de tout ce qui te plaît chez moi. »

Et pourquoi pas hein ?

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T

u, m'étonnes que ça lui plaisait ! Si son interlocuteur avait affirmé qu'un tel baiser, que de tels mots, lui plaisaient... Il ne manquerait plus que ce ne soit pas le cas, hein. En tout cas, il avait une façon bien spécifique (et pour le moins agréable) de lui montrer sa satisfaction. Encore un baiser, qui venait de s'additionner à tous les autres, mais après tout, qu'importe qu'il y en ait beaucoup, puisqu'ils lui faisaient toujours le même effet, elle sentait son coeur s'emballer et des frissons l'envahir. Cela étant, elle s'était doutée qu'elle s'engageait sur un terrain glissant en évoquant l'idée de lister toutes les choses que la jeune femme aimait chez lui. Elle savait pertinemment qu'il n'avait pas besoin de cela pour savoir à quel point elle tenait à lui, et tout ce qu'il représentait pour elle (à savoir énormément de choses, il était son univers tout entier), mais elle s'était aussi doutée qu'il ne résisterait pas à l'envie de lui demander sa liste quand même. C'était logique en même temps, non seulement il aurait la satisfaction de se voir lancer des fleurs, mais plus encore celle de voir Jane mettre de son orgueil de côté pour le couvrir de compliments. Elle fut bien tentée de l'envoyer balader, mais en même temps, prétendre qu'elle ne l'avait pas cherché serait mentir, alors autant assumer, maintenant. Elle poussa un profond soupir, comme si Edward lui demandait la pire corvée de l'univers, alors qu'en vérité, il y avait tout de même pire que d'apprendre à la personne que l'on aimait à quel point elle comptait pour vous. Pendant quelques secondes, elle ne dit rien, elle se contenta de le regarder. Si elle n'avait pas vraiment besoin de réfléchir à ce qu'elle allait lui dire, elle réfléchissait surtout à l'ordre dans lequel lui adresser sa fameuse liste.

-Je suis pas sûre que tu le mérites, finit-elle par dire d'un ton amusé, mais d'accord, je l'ai pas volée. Non, mais en vrai, ce n'était définitivement pas une corvée, elle présentait seulement les choses comme telles pour qu'il apprécie d'autant plus ce qu'elle pouvait lui dire. Alors, voyons voir... J'adore la tendresse dont tu peux faire preuve, parfois, sans vouloir en donner l'air, j'aime ta fierté, même quand elle est mal placée, j'aime te regarder et avoir le sentiment d'être la seule à compter à tes yeux, j'aime ta façon d'assumer tes opinions quoi qu'il arrive. J'aime être avec toi, même quand on ne dit rien, même quand on ne fait rien, juste parce qu'on est ensemble. J'aime me sentir invincible quand je suis à tes côtés. J'aime quand tu es jaloux. Elle afficha un sourire mutin. Et après tout ça... j'aime ton physique. Elle marqua une pause. Satisfait ?

Non, parce qu'elle pouvait continuer, mais elle pensait en avoir fait assez, déjà.

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Jane & Edward

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Jane pouvait soupirer autant qu’elle le voulait, Edward n’avait aucune envie de la laisser se défiler. Bon, en soit, elle pouvait tentait le coup et il s’attendait à ce qu’elle le fasse d’ailleurs, mais le jeune homme ne pouvait qu’avoir envie qu’elle fasse ce listing. Il allait donc tout faire pour qu’elle le fasse, pour qu’elle ne se défile pas, quoi qu’elle puisse en dire. Mais même si elle soupirait, le jeune homme avait envie de croire qu’elle n’était pas si réfractaire quand même à lui faire la liste des choses qui lui plaisait chez lui. C’était juste une manière, comme une autre, de le taquiner, comme il aurait été capable de faire autrement. En tout cas, Jane ajouta en plus qu’il ne savait pas s’il le méritait vraiment. Edward ne répondit rien, se contentant simplement de la regarder le temps qu’elle reprenne la parole, pour finalement annoncer qu’elle allait le faire. Et qu’elle ne l’avait pas volé, effectivement c’était le cas. Si elle n’avait pas mentionné l’idée de lui dire tout ce qui lui plaisait chez lui, il n’aurait pas eu l’idée de lui demander après tout.

Jane commença donc la liste de toutes les choses qu’elle aimait chez lui. Edward l’écouta parler, attentivement. C’était bien la première fois qu’elle lui disait autant de chose. En soit, ils n’avaient pas vraiment besoin de se dire tout ce qu’ils avaient sur le cœur, parce qu’ils le savaient. Mais quand même, le jeune homme ne pouvait pas nier qu’il était vraiment touché d’entendre tout ce qu’elle lui dit. Bien plus que ce qu’il pensait à la base d’ailleurs. Parce que s’il avait eu envie de pousser son épouse lui donner la liste des choses qui lui plaisaient chez lui, c’était en grande partie parce qu’elle en avait parlé et qu’il voulait la pousser en le taquinant. Mais alors qu’elle lui donnait cette liste… il était juste touché. Et finalement, même les défauts qu’il avait lui plaisait. Finalement à la fin de tout cela – il ne s’attendait pas en réalité à ce qu’elle lui en dise autant – le jeune homme laissa plusieurs secondes de silence, un sourire en coin sur le visage. Outre le fait qu’il était touché, sa fierté avait été vraiment brossé dans le bon sens aussi. Il n’y avait pas mieux pour un orgueilleux et un fière comme lui d’entendre tout ça.

« Ça va. » Se contenta-t-il de dire, toujours en souriant. Le jeune homme s’empara alors des lèvres de son âme sœur, dans un de ces baisers qui laissaient transparaitre bien plus d’émotion que de simples mots. Par moment, les gestes étaient bien plus parlant que les phrases. Et finalement, quand leurs lèvres se séparèrent, il reprit la parole. « Je t’aime tellement. »

C’était sans doute bien peu, en comparaison de tout ce qu’elle lui avait dit, mais ces simples mots exprimaient juste tout ce qu’il ressentait pour la jeune femme. Mais en même temps, Jane n’avait pas vraiment besoin qu’il dise quelque chose pour savoir ce qu’il ressentait, qu’il avait été touché par ses mots.

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A

pparemment, ses propos avaient réussi à avoir leur petit effet. À mesure qu'elle lui délivrait la liste de ce qu'elle aimait chez lui (et qui était loin d'être complète, en réalité, car elle aurait pu continuer encore bien longtemps, car elle aimait tout en lui, au final, et tout, cela faisait quand même vraiment beaucoup), elle sentait ses propos trouver leur impact directement chez son interlocuteur. Tant mieux, ce n'était pas facile pour Jane de se livrer comme elle le faisait (même si elle ne disait sans doute rien que son interlocuteur ne sache déjà). Elle aimait vraiment savoir qu'il appréciait à sa juste valeur les propos qu'elle lui adressait, que ce n'était pas seulement pour lui des mots sans valeur et sans l'ombre d'une importance. En répondant par un simple "ça va", Edward aurait pu provoquer l'ire de son âme soeur, mais ce n'était pas le cas, car elle savait bien qu'il ne le pensait pas. Ou du moins si, ça allait effectivement, il se satisfaisait des propos que son interlocutrice lui adressait. Mais ils lui avaient vraiment plu, ce n'était pas seulement des propos qu'il acceptait sans en comprendre la valeur. Et si elle avait pu ne pas être convaincue par le propos de son âme soeur (ce qui n'était pas le cas, tout de même, elle ressentait tout ce qu'il ressentait), elle l'aurait été par le baiser qu'il lui adressa ensuite. Certains gestes étaient par moments bien plus révélateurs que n'importe quels mots. En un baiser, il en disait autant qu'elle-même en avait dit en une multitude de phrases qui avait dépassé de très loin ses habitudes, elle qui était plutôt adepte du "parlons peu parlons bien". Quoi qu'elle se serait difficilement passée des quatre mots qui avaient suivi. Elle adorait les entendre, chaque fois, c'était la même chose. Elle se sentait vivante, elle se sentait plus forte. Son coeur battait à vive allure, et elle se sentait, comme elle l'avait dors et déjà dit lors de sa longue tirade, invincible. Il la rendait plus forte que quiconque, plus forte qu'elle n'était même capable de l'imaginer. Elle le considéra un instant du regard son interlocuteur. Il était évident qu'elle l'aimait aussi, elle l'aimait plus que tout, même. Ce n'était pour autant pas cela qu'elle répondit.

-Je sais, répondit elle alors dans un fin sourire.

Elle le savait effectivement, même si elle ressentait bien souvent le besoin de l'entendre, pour se rassurer et tout simplement pour le plaisir. Elle pensait en avoir assez dit pour pouvoir non pas lui répondre moi aussi, mais plutôt lui asséner l'une de ces répliques qu'il n'avait que trop l'habitude de lui adresser de son côté. Ceci dit, la jeune femme adoucit quelque peu son propos en déposant à son tour ses lèvres sur celles d'Edward.

-Tu penses que tu vas t'en tirer comme ça sans me donner de liste, toi ?

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Edward savait bien qu’il ne répondait peut-être pas à la hauteur des paroles de son âme sœur, mais en même temps, il n’était pas difficile de répondre quelque chose à de tel propos. Et puis, le jeune homme se doutait que son âme sœur avait ressenti ce qu’il avait ressenti quand elle lui avait fait son listing. En tout cas, par le baiser qu’il lui avait offert et les quatre mots qu’il avait prononcés ensuite, Edward avait espéré exprimer suffisamment ce qu’il ressentait en ce moment. Du moins, il tentait de le faire, de montrer à Jane à quel point ces paroles lui avaient vraiment fait plaisir. Edward savait bien que ce n’était pas vraiment le genre de Jane de faire tout ça, de mettre suffisamment sa fierté de côté pour lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. En même temps, ils n’avaient jamais eu vraiment besoin de le faire. Ils avaient été capable d’échanger leurs sensations et leurs sentiments, avant même de le faire en parole, avant même de l’accepter vraiment. Ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, bien au contraire. Ils se comprenaient sans doute bien mieux sans se parler, puisqu’ils évitaient de cette façon leurs taquineries légendaires. Comme quand Jane prit la parole, maintenant, en affirmant qu’elle savait qu’il l’aimait. Edward ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé en réponse aux propos de son âme sœur, qui ne pouvait évidemment que lui rappeler les nombreuses fois où il avait répondu de cette manière quand elle lui disait qu’elle l’aimait.

« Bien joué. » Reconnu-t-il alors.

Il ne pouvait évidemment pas la blâmer de le faire, puisqu’il passait son temps à le faire de son côté. C’était de bonne guerre, il devait bien le lui reconnaître. Et c’était quand même un effort de sa part de le faire. Le jeune homme ne pouvait pas nier qu’il aurait bien aimé qu’elle lui réponde qu’elle l’aimait aussi, mais en même temps il en avait eu beaucoup déjà. Il savait bien qu’il ne devait pas trop se montrer gourmand et qu’il devait se contenter de savourer ce qu’il venait d’obtenir.

« Si je n’ai pas le choix… »

Le jeune homme poussa à son tour un soupir, juste histoire d’en rajouter un peu. Mais ça ne lui dérangeait pas vraiment de faire cette liste, comme elle le lui demandait. Il laissa juste un peu de temps passer avant de reprendre la parole, histoire de faire mine de réfléchir. Il n’avait pas vraiment besoin de le faire, parce qu’il avait en tête tout ce qu’il adorait chez son âme sœur. Mais c’était juste histoire d’en rajouter une couche.

« J’adore ta façon de prendre les choses au sérieux, quand moi je me contente de tout prendre à la légère. J’aime ta façon de me remonter les bretelles quand je t’agace. J’adore quand tu es jalouse, sans aucune raison. J’aime ta façon de me regarder, de me dévorer des yeux. Quand tu mets ta fierté de côté pour me dire ce que tu penses et quand tu prends des risques en me disant que tu m’aimes. J’apprécie les concessions sur tu fais pour supporter ma famille et surtout me supporter moi. »

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J

ane afficha un sourire emprunt de fierté (en même temps, tout ce qu'elle faisait trouvait les accents de la fierté, chez elle) quand son interlocuteur lui adressa un "bien joué" qu'elle n'avait pas volé selon elle. Elle considérait en effet qu'il aurait été bien malvenu de la part de son interlocuteur de se vexer pour ce qu'elle venait de répliquer alors que lui-même se faisait bien souvent un plaisir de lui adresser ces mots qui mettaient sa fierté (toujours la même) à rude épreuve. En effet, elle pensait qu'elle avait bien joué. Elle ne pouvait pas utiliser les répliques phares d'Edward contre lui constamment, mais à certains moments, c'était non seulement agréable, mais plus utile encore, puisque son interlocuteur acceptait à présent de lui adresser à son tour une liste de ce qu'il aimait chez elle. Il n'y était pas obligé; Au fond, elle ne le lui aurait pas reproché si le jeune homme avait choisi de ne pas répondre favorablement à sa requête, et le fait qu'il lui ait dit l'aimer un peu plus tôt suffisait bien largement, mais puisqu'il acceptait de se livrer à l'exercice, elle n'allait certainement pas s'en plaindre, bien au contraire, elle était même assez curieuse à présent de savoir ce qu'il pourrait bien avoir à dire sur elle. Et le jeu en valait effectivement la chandelle. Jane savoura avec délice les propos que lui adressa son interlocuteur.

Prendre les choses au sérieux, ça n'avait pas tant que ça été son genre, pendant longtemps, mais avec Edward, c'était devenu presque naturel, peut-être pour compenser l'absence de sérieux de son âme soeur, et l'organisation de leur mariage ne venait qu'accentuer cet état de fait. Elle aimait qu'il le lui reconnaisse. Elle aimait aussi qu'il ne lui reproche pas son sale caractère quand elle le remettait à sa place et lui faisait clairement comprendre qu'il l'agaçait. Pour la jalousie, ils étaient raccords. En même temps, ils avaient de quoi. Ils savaient parfaitement se faire tourner chèvre tous les deux. Pour ce qui était de le dévorer des yeux, elle le croyait sur parole, elle voulait bien croire qu'elle le faisait en cet instant d'ailleurs parce qu'au moindre mot qu'il prononçait, elle se sentait un peu plus amoureuse. L'effet qu'il avait sur elle était tout bonnement indescriptible.

-C'est vrai que t'es pas simple à supporter tous les jours, affirma-t-elle, aimant à faire un trait d'humour (mais en même temps, c'était quand même très proche de la réalité, il faut bien le dire). Elle l'embrassa ensuite avec une passion sans pareille, sa manière à elle de le remercier pour ces déclarations qui n'avait que trop su la toucher, lui allait droit au coeur. Je t'aime plus que tout, ajouta-t-elle. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle le dévorait justement du regard comme elle savait apparemment si bien le faire. C'est assez risqué pour toi ?

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Jane & Edward

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L’exercice était vraiment sympa en fait, dans les deux sens. Si Edward avait adoré entendre les paroles de son âme sœur et savoir ce qu’elle adorait chez lui, il trouvait ça tout aussi agréable de lui rendre la pareille. C’était tout aussi agréable de lui dire tout ce qu’il adorait chez elle, que de l’entendre le lui dire. Il n’avait donc aucune difficulté à lui faire cette liste et il appréciait de la sentir savourer ses paroles, autant qu’il avait apprécié les siennes au début. Et c’était, un bon moyen pour eux de se dire certaines choses qu’ils ne prenaient pas forcément la peine de se dire autrement. La préparation du mariage mettait en avant d’autre chose, d’autre détail de leurs relations comme le jeune homme le soulignait. Edward appréciait que son âme sœur prenne les choses en main, qu’elle gère un peu ce qui concernait le mariage justement, même si ça avait tendance à l’agacer puisqu’il ne donnait peut-être pas assez l’air d’être investi. Ce qui n’était pas le cas, mais il avait juste une façon différente de voir et de faire les choses. Il appréciait ce qu’elle faisait donc et la patience dont elle était capable d’avoir pour le supporter. Toutes ces choses qu’il ne prenait pas forcément la peine de lui dire au bon moment, qu’il n’exprimait pas assez. Ça tombait très bien en tout cas, ils en avaient surement besoin tous les deux. En tout cas, Edward en avait eu besoin de son côté et il adorait l’effet que ça provoquait chez son âme sœur. S’ils avaient par moment sans doute raison de douter, de se dire que le futur pouvait être quelque peu difficile à cause de leurs sales caractères et du destin qui avait tendance à jouer avec eux (en grande partie parce qu’ils étaient des connards donc et qu’ils avaient un mauvais karma), il n’y avait aucune raison qu’ils ne savourent pas ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Et c’était le principal, c’était la seule chose qui comptait vraiment.

Le jeune homme afficha un nouveau sourire quand Jane affirma alors qu’il n’était pas simple à supporter tous les jours. Ils étaient d’accord sur ça, mais en même temps Jane lui rendait bien la pareille aussi. Ils se ressemblaient énormément sur de nombreux points, positifs ou négatifs. Il voulut répondre quelque chose, mais Jane le coupa dans son élan en l’embrassant d’une passion qui le rendait complètement dingue. Si elle l’embrassait à chaque fois qu’il lui faisait de telles déclarations, le jeune homme allait peut-être envisager de le faire plus souvent. Ça pouvait vraiment être payant. C’était d’autant plus vrai quand la jeune femme reprit la parole. Elle l’aimait plus que tout, elle ne se contentait pas juste de lui dire qu’elle l’aimait, mais qu’elle l’aimait plus que tout.

« Tu aimes vivre dangereusement à ce que je vois, chérie. » Dit-il d’un ton amusé, mais qui ne l’empêchait pas du tout de prendre très au sérieux la déclaration de son épouse. D’ailleurs, il vint encore une fois s’emparer de ses lèvres, avec la même passion qu’elle précédemment. « J’adore ça. »

Ce qu’il ajouta avec beaucoup plus de sérieux dans la voix, parce qu’il était honnête quand il affirmait qu’il aimait ça.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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E

lle l'aimait plus que tout. C'était un fait, c'était une réalité, et elle ne pensait pas qu'Edward pouvait l'ignorer. Pour autant, ce n'était pas là une chose qu'elle disait souvent. Je t'aime, c'était déjà beaucoup, pour elle, et ces mots contenaient déjà en elle toute l'affection du monde, mais quitte à prendre ce risque (car il n'avait pas tort de parler de risques, c'était peut-être excessif, mais elle avait le sentiment de se mettre en danger, et pire encore de mettre l'autre en danger quand elle dévoilait ainsi ses sentiments), elle voulait le faire à fond. Edward le méritait, surtout après les mots qu'il lui avait adressé. Elle lui parlait avec la plus totale des honnêtetés, et elle appréciait que son âme soeur comprenne la valeur réelle de ce qu'elle venait de dire, qu'il sache à quel point c'était important pour elle, combien elle prenait tout cela au sérieux, combien elle les prenait au sérieux. Elle n'avait, de toute sa vie, jamais vécu quoi que ce soit de plus fort et de plus intense. Le sourire de Jane s'élargit quand Edward lui affirma adorer ça. Il y mettait tant de sincérité qu'elle ne pouvait vraiment que le croire, et cette pensée lui faisait du bien. Avec lui, les grandes déclarations prenaient non seulement de l'importance mais également du sens, elle savait qu'il en valait la peine, tout simplement, même si le plus grand risque, au fond, c'était de laisser à ce point reposer son destin entre les mains d'une autre personne. Mais ce n'était pas comme si elle pensait avoir bel et bien le choix. Ni comme si elle voulait l'avoir.

-Moi aussi. Après tout, une vie sans danger, une vie monotone où elle ne prendrait aucun risque, ça l'ennuierait passablement, sans l'ombre d'un doute. Même si elle courait après dès l'instant où elle ne se sentait plus en sécurité, elle avait soif de ce danger, elle avait besoin de progresser. C'était pour cette raison qu'elle avait été incapable de se sentir épanouie avec Léo alors qu'elle se sentait si bien avec Edward, même quand tous les deux se confrontaient aux pires difficultés imaginables. Et encore, ça c'est rien, affirma-t-elle avec un léger sourire un rien prétentieux (parce que bon, on ne se refait pas, hein, ce serait dommage, quand même). Non, ça ce n'était vraiment rien du tout, absolument rien, en comparaison de ce qu'elle se sentait prête à faire pour lui. Je suis capable de tout pour toi, de prendre tous les risques du monde, pour toi.

Et pour lui uniquement. Si quelqu'un méritait qu'elle mette en danger jusqu'à sa vie, c'était bien lui. Encore que non, il ne le méritait pas forcément, comme elle ne le méritait pas davantage de son côté, c'est vrai. Mais il était le seul pour qui elle était capable d'affronter tous lesd risques du monde.

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Jane & Edward

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Edward savait parfaitement que le fait que Jane lui dise qu’elle l’aimait, c’était déjà beaucoup pour elle. Non pas qu’elle en soit incapable, mais elle avait cette fichu tendance à croire que tout allait s’effondrer quand elle disait à quelqu’un qu’elle l’aimait (et elle n’avait peut-être pas tort au fond). Et donc, dès que la jeune femme lui disait qu’elle l’aimait, le cadet des Baker ne pouvait que l’apprécier. Le jeune homme appréciait le fait qu’elle prenne à ce point des risques pour lui, qu’elle se dépasse afin de lui dire qu’elle l’aimait alors que c’était quelque chose dont elle avait un peu de mal. Il aimait le fait qu’elle se dépasse pour lui, comme lui ne pourrait faire autrement que de se dépasser pour elle. La jeune femme était la seule pour qui il se sentait capable de tout, du meilleur comme du pire évidemment. Le jeune homme adorait donc qu’elle prenne des « risques » donc, surtout quand elle affirmait ensuite qu’elle était capable de bien plus que cela, que le fait qu’elle lui dise qu’elle l’aimait tellement n’était pas grand-chose au final. C’était plus qu’agréable d’entendre son âme sœur affirmer qu’elle était prête à tout pour lui, qu’elle était prête à prendre tous les risques pour lui. Edward aimait quand elle lui prouvait par la parole – parce qu’au fond, ils n’avaient plus vraiment besoin de se le prouver à leur stade maintenant – qu’elle l’aimait et qu’elle était prête à tout pour lui. C’était exactement la même chose pour elle, il était prêt à tout. Quand bien même certaines ombres trainant encore dans leurs tableaux, mais que le jeune homme prenait bien soin de ne pas penser, n’allaient pas manquer de briser un peu l’harmonie qu’ils retrouvaient enfin, maintenant qu’ils n’avaient plus de raison de se prendre la tête.

« C’est la même chose pour moi. » Répondit-il alors, tout aussi sérieusement que la jeune femme. Jane était la seule personne pour qui il était capable de prendre tous les risques du monde, la seule capable de lui faire changer d’avis sur quelque chose. Pour elle, il était prêt à tous les sacrifices si elle le lui demandait. Elle était la seule qui comptait vraiment, quoi qu’il soit arrivé avant, quoi qu’il risquait d’arriver prochainement. « Mais je n’ai aucune envie que tu prennes des trop grands risques même pour moi. »

Ajouta-t-il alors dans un sourire, avec ce côté protecteur qu’il n’avait pas eu pendant très longtemps pour son épouse. Cela n’avait évidemment rien à voir avec le fait qu’ils partageaient leurs vies, Edward n’avait juste aucune envie qu’elle prenne des risques trop dangereux, qu’elle arrive à un telle stade même pour lui (alors qu’il ne se voyait pas faire autrement de son côté lui). Pour la simple et bonne raison qu’il tenait bien trop à elle et qu’il n’avait aucune envie de la perdre, il ne s’en remettrait pas s’il devait la perdre (ce qui était le cas si leurs vies étaient en danger, mais ça c’était encore un cas extrême).

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane ferait tout pour Edward, c'était ainsi, c'était acquis, elle ne pouvait tout simplement pas faire autrement. Elle l'aimait bien trop profondément, il lui était trop essentiel pour qu'elle s'imagine faire autrement. Elle avait besoin de lui dans sa vie, un besoin cruel et nécessaire. Il lui était indispensable, et cela allait au-delà du fait qu'ils étaient des myrihandes et que leurs destins étaient de toute façon liés l'un à l'autre. C'était comme ça, leur relation était aussi forte que ça, elle se sentait capable de déplacer toutes les montagnes de notre Terre si ce devait être pour lui. Impossible de faire autrement, elle avait beaucoup trop besoin de lui, il était tout à la fois pour elle, il lui inspirait ce qu'il y avait de plus beau et de plus terrible. En définitive, il était son oxygène. Alors forcément, c'était très sincèrement qu'elle pouvait affirmer être capable d'autant pour l'homme qu'elle aimait. C'était niais ? C'était abusif ? C'était peut-être même malsain ? Elle n'en savait rien. Probablement, oui. Elle s'en moquait bien. Ce n'était pas comme si elle pouvait changer quoi que ce soit à ce qu'elle ressentait, c'était ancré en elle. Et quand bien même elle pourrait changer quoi que ce soit, d'ailleurs, est-ce qu'elle le voudrait réellement ? Sans doute pas, en réalité. Elle aimait leur situation telle qu'elle était, en dépit des épreuves traversées et de celles qu'ils traverseraient encore (elle ne pouvait malheureusement pas se leurrer à ce sujet, elle avait déjà une idée très claire de ce qui pourrait être leur prochain sujet de discorde... et pourtant, elle ne savait pas tout. Elle était loin de tout savoir). Elle appréciait par conséquent d'entendre que ces sentiments étaient réciproques, même si elle n'était plus vraiment en position d'en douter, tant ils prenaient soin de se le prouver au quotidien, en mots ou en actes.

-J'en ai pas spécialement envie non plus, répondit-elle dans un léger sourire.

Non parce que prendre tous les risques pour lui, elle en était prête et capable, mais dans l'idéal, elle apprécierait qu'ils puissent mener une vie tranquille et agréable, sans trop de risques à prendre. Mais elle ne se faisait pas d'illusions non plus. Avec eux, les emmerdes étaient constantes. Ce n'était qu'une question de temps avant que ne viennent les prochaines, et alors qui sait quels risques il leur faudrait prendre.

-Mais s'il le faut, c'est pas toi qui m'en empêchera, répliqua-t-elle sans perdre son sourire en coin. Et en effet, elle avait beau ne pas courir après les risques inutiles si ce n'était pas nécessaire, s'il fallait qu'elle se mette en danger pour Edward, elle le ferait, et il pouvait être sûr et certain qu'il n'aurait pas son mot à dire, bien au contraire. Évite de te foutre encore dans la merde, et ça devrait bien se passer.

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Jane & Edward

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Edward ne pouvait pas nier qu’il avait quand même envie que leurs vies soient bien plus posées maintenant qu’ils avaient passé la plupart des épreuves. Pendant un long moment, les myrihandes avaient cru qu’ils ne pouvaient pas vivre ensemble, ils s’étaient mis eux même des bâtons dans les roues. Maintenant, les deux jeunes gens assumaient leur relation, leurs sentiments et donc il n’y avait aucune raison que de nouvelle catastrophe arrive. Du moins, c’était la théorie, parce qu’en pratique Edward savait parfaitement que de nouvelles tensions pointaient le bout de leur nez. Cela faisait un moment qu’il aurait dû aborder le sujet de l’enfant de Perséphone, qu’il aurait dû avouer à son épouse la vérité, mais plus le temps passait, plus c’était difficile et moins il y parvenait. Parce qu’il craignait énormément la réaction de sa (future) épouse. Et en même temps, quand il entendait toutes les belles paroles qu’elle lui déclarait en cet instant précis, il avait envie d’espérer qu’elle pourrait l’accepter. Mais si elle disait tout cela, c’était en ignorant la vérité donc.

En tout cas, même s’ils étaient prêts tous les deux à prendre de grands risques pour l’autre, ils étaient d’accord sur le fait qu’ils n’en avaient pas forcément envie. Après tout ce qu’ils avaient vécu, les myrihandes du feu avaient quand même le droit à un peu de répit. Ils avaient le droit de pouvoir se poser un peu et profiter de ce qu’ils avaient, du bonheur qu’ils prenaient malgré le fait qu’ils ne le méritaient peut-être pas au fond.

« Parce que je suis le seul à me foutre dans la merde peut-être ? » Demanda-t-il, toujours sur le ton de l’amusement. Edward n’avait pas pour habitude de trop vouloir se foutre dans la merde non, quand c’était arrivé il n’y était vraiment pour rien (ou pour pas grand-chose en fait). « C’est plutôt toi qui te fout toujours dans les ennuis. »

Ça c’était juste histoire de la taquiner encore une fois (non parce que les niaiseries c’était bien et agréable, mais ça avait quand même des limites), pour renverser un peu la conversation et ses dires. Edward repensait par exemple à la fois où Jane s’était retrouvé enfermé dans la cave des Hellsing, même si ce moment n’avait rien d’agréable pour eux deux. Cet instant était tellement synonyme de plusieurs évènements que le jeune homme avait envie d’oublier, comme le fait que ce soir-là, il avait découvert que son épouse était enceinte et qu’elle n’avait pas l’intention de garder l’enfant. Encore et toujours la même histoire qui tournait et il n’avait aucune envie de ramener sur la table. D’ailleurs, il ne manqua pas de temps avant de reprendre la parole.

« Et ne pense pas pouvoir faire quelque chose contre mon avis chérie, t’as aucune autorité sur moi. » Répliqua-t-il d’un ton qui ne laissait pas de doute sur le fait qu’il ne pensait pas une seconde ce qu’il venait de dire et qu’il se contentait simplement de la taquiner encore et toujours.

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