#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Dim 2 Sep - 17:09
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
P
erséphone en était malade. Elle n'avait pas vraiment eu besoin de l'intervention et des révélations d'Edward pour comprendre combien elle était seule dans ce nouveau chapitre de sa vie qui s'ouvrait avec la naissance de son fils (même si ce dernier n'oublierait pas de la combler, cette vie, elle en était certaine), mais malgré tout, les circonstances faisait qu'elle se sentait plus isolée que jamais, incapable de compter sur qui que ce soi. C'était sans doute mieux ainsi, ça lui apprenait que dans la vie, mieux valait compter sur soi-même plutôt que de se fier aux autres et de trop s'appuyer sur eux, mais quand même... le vide qui se faisait progressivement autour d'elle serait presque vertigineux. Persy n'eut aucune réaction quand Edward se contenta de rejeter en bloc l'idée que Preston soit le parrain de leur enfant. Elle aurait voulu qu'il comprenne, qu'il sonde l'ampleur de sa détresse, qu'il devine que si elle suggérait ainsi Preston, au-delà du fait que c'était à ses yeux un bon choix, c'était parce qu'elle n'avait définitivement plus personne, et s'ôtait un choix qu'elle aurait voulu pouvoir faire. En laissant Edward choisir le parrain et la marraine, elle se retirait un droit qui lui semblait important. Mais ce serait égoïste que de vouloir choisir à tout prix sous prétexte de gonfler son égo. La priorité, c'était Samuel, et à tout jamais, à compter de ce jour, ce serait toujours lui.
-J'ai pas besoin de réfléchir, répondit-elle, dépitée. J'ai personne à proposer de toute façon. Parce qu'elle n'avait personne, point barre. Et quand elle se tournait vers les autres, ils finissaient toujours par les décevoir. Est-ce que c'était elle qui pervertissait tout ce qu'elle approchait ? Ou attirait-elle toujours à elle les mauvaises personnes ? Dans tous les cas, elle n'en valait vraiment pas la peine. Mais prends ton temps, je suis sûre que tu trouveras quelqu'un de bien...
Elle en pleurerait. Ce n'était pas tant le fait qu'elle ne puisse choisir aucun des parrains de son enfant, qui jouait, c'était plus... vaste... Elle ne savait pas ce qu'elle espérait, quelles chances elle était capable de donner à un enfant alors qu'elle-même peinait à réussir sa vie, n'était capable que d'aller de désillusions en désillusions. Sa seule réussite, c'était son fils. Et si ça se trouve, sur le long terme, elle se découvrirait comme la pire mère du monde, incapable de faire de son enfant quelqu'un de bien, ou étant une très mauvaise mère, tout simplement, quand, auprès de son père et de Jane, sa "deuxième maman", il vivrait heureuse. Et lui aussi n'aurait plus besoin d'elle, personne n'avait besoin d'elle...
...Bon, elle était définitivement fatiguée.
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#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Ven 2 Nov - 18:54
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
En soit le choix du parrain n’était pas grand-chose aux yeux de Edward. Ils n’avaient pas forcément besoin de se précipiter, tant que ce n’était pas ce connard de Ridley qui devienne le parrain de son fils évidemment. Ce n’était pas grave s’ils n’avaient pas un parrain dans la fouler, mais bien sûr, le jeune homme ne comprenait pas forcément ce que Perséphone essayait de lui faire comprendre. Le myrihande du feu n’était pas des plus vifs quand il était question de psychologie. Même avec Jane, les trois quarts du temps il avait le sentiment de mal faire les choses, alors qu’il avait le sentiment de sonder son esprit et ses sentiments pour avoir une bonne base. Il trichait, mais même comme ça, le jeune homme peinait clairement à toucher juste. Alors quand il n’était pas capable de lire dans l’esprit de quelqu’un, c’était encore plus difficile.
Perséphone lui rétorqua qu’elle n’avait pas besoin de réfléchir, pour trouver donc un parrain à leur fils, parce qu’elle n’avait juste personne. Edward comprit un peu plus ce qu’elle voulait lui dire, la raison qui poussait la jeune femme à réclamer que ça soit Preston le parrain de Samuel. Elle n’avait personne d’autre, elle se sentait seul et le jeune homme avait bien conscience que c’était en grande partie par sa faute d’ailleurs. On ne pouvait pas dire qu’il l’avait ménagé et maintenant, il lui apprenait en plus que son pote l’avait conduit dans les grottes. Ces mêmes grottes desquelles elle avait dû le libérer. C’était un coup dur vraiment, et Edward s’en voulait un peu. Mais ça n’enlevait pas le fait qu’il n’avait aucune envie de désigner son frère aîné comme parrain pour son fils.
« On va prendre notre temps et on trouvera quelqu’un de bien, rien ne presse. » Il ne put s’empêcher de répondre ainsi, l’englobant dans ce choix. Il n’y avait aucune raison que ça soit lui qui prenne le choix du parrain, il était important qu’ils le fassent à deux. Même si la décision de Ambre en tant que marraine venait de lui, mais c’était une proposition qui coulait de source quand même. « Samuel a déjà une mère formidable. C’est le plus important. » Bon, le jeune homme avait conscience que ce n’était pas forcément une bonne chose de sa part de la qualifier comme ça, parce que mine de rien tout cela restait encore un peu bizarre. Mais en même temps, il n’allait pas mentir pour faire plaisir à la convenance. Edward considérait vraiment que Perséphone allait être une bonne mère (et sans doute bien meilleure que ne l’aurait été Jane d’ailleurs… mais il ne lui dirait pas ça). De son côté, il avait envie d’être un bon père, mais il doutait bien plus de ses capacités. Alors qu’il n’avait aucun doute sur celle de son ex petite amie. « Il a une mère, un père… on a du temps pour lui trouver un parrain, ce n’est pas grave. » Ça n’allait pas forcément suffire, mais il cherchait à soulager son ex un peu, à la consoler du mieux qu’il pouvait.
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#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Sam 3 Nov - 9:20
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
E
dward pouvait bien dire ce qu'il voulait, cela ne changeait rien au fait que Perséphone considérait que quand viendrait le moment de trouver un parrain à leur fils, ce ne serait pas à elle de prendre cette décision, parce que de son côté, c'était un fait, c'était établi, elle n'avait personne, point final. Et ça ne changerait pas, elle n'allait pas du jour au lendemain se trouver quelqu'un qui saurait remplir le rôle que Léo ne pouvait plus accomplir. Elle était seule, c'est tout, et elle ne disait pas cela pour s'apitoyer (même si c'était quand même un peu ce qu'elle faisait, c'était la vérité, c'est tout). Mais bon, visiblement, le jeune homme préférait remettre à plus tard que de considérer la situation sous l'angle un peu désespéré que suggérait la jeune sorcière. C'était tant mieux, mais ça ne la rassurait pas pour autant. Pour le coup, elle se se sentait singulièrement démunie. Et quoi que puisse lui dire son ex pour la rassurer, ça ne changeait vraiment rien pour elle, et elle n'était pas sûre de pouvoir croire le jeune homme sur parole par ailleurs.
Oh, quand il affirmait qu'elle était une mère formidable, la jeune femme était convaincue que son interlocuteur, quelque part, le pensait. Mais comment pourrait-il en savoir quoi que ce soit. Elle n'était mère que depuis aujourd'hui et elle se sentait déjà comme une moins que rien, qu'espérer pour la suite, à partir de là ? Non mais vraiment, rien n'allait, elle faisait les pires choix possibles, elle se sentait épuisée, perturbée. Bon, c'était normal vu ce qu'elle venait d'encaisser, et la fatigue de l'accouchement et ses hormones en vrille ne devaient pas aider non plus par ailleurs. Mais ça ne l'empêchait pas de le vivre très mal, et de remettre en cause jusqu'à sa capacité à être une bonne mère.
-C'est sûr..., soupira-t-elle, quand le jeune homme lui fit remarquer que Samuel avait une mère et un père, et que c'était déjà franchement beaucoup. Elle voulait être du même avis de son côté. Et c'était vrai, pouvoir compter sur ses deux parents, c'était un luxe que beaucoup d'enfants n'avaient pas pour leur part. Mais cela n'empêchait pas Perséphone de se poser mille et une questions... Et d'avoir peur. Mais on sait pas combien de temps on pourra être là pour lui. Et s'il nous arrive quelque chose... je veux être sûre que d'autres personnes seront là pour le protéger, tu comprends ? Et ça, ça ne peut pas vraiment à attendre...
Perséphone avait un peu le sentiment que remettre à plus tard, c'était remettre à jamais. Dans leur cas, elle ne savait pas vraiment si c'était un luxe qu'ils pouvaient bel et bien se payer. Leurs vies à tous les deux avait été suffisamment mise en danger, et à plus d'une reprise, pour qu'ils le sachent parfaitement.
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#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Jeu 10 Jan - 12:08
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
Les mots de Perséphone aurait pu donner le sentiment qu’elle y croyait vraiment à Edward, si elle ne les disait pas dans un soupire. Le jeune homme avait parfaitement conscience qu’elle n’y croyait pas réellement que quoi qu’il puisse dire, ça n’allait pas la rassurer entièrement. C’était normal sans doute, cette décision n’était pas entièrement anodine et on ne pouvait pas non plus la remettre à mille ans plus tard. Cela dit, le jeune homme continuait de se dire qu’ils pouvaient quand même attendre un peu, que ça n’allait rien changer. Ce n’était pas quelques jours, quelques semaines qui allaient changer grand-chose. Et puis, vraiment, Samuel avait ses deux parents, c’était déjà beaucoup.
Cela dit, la jeune femme ne manqua pas de pointer du doigts un détail important. Ils ne savaient pas forcément combien de temps ils allaient être là pour leur fils. Edward était bien placé pour savoir qu’on ne décidait pas toujours d’abandonner sa famille (pas toujours, parce que parfois on le décidait) et il n’y avait pas si longtemps que cela, il se trouvait sur une table d’opération des grottes, le torse complètement ouvert. Autant dire qu’il ne pouvait pas affirmer que sa vie était calme et paisible et qu’il sera toujours là pour son fils. Perséphone aussi avait des ennemis. Elle n’avait donc pas tort de souligner le fait qu’ils ne pouvaient pas être certain d’être toujours là pour Samuel, surtout qu’en ce bas monde il n’y avait pas besoin d’être spécial pour mourir jeune. Mais ça ne changeait pas vraiment ce que pensait Edward pour autant, il considérait qu’ils pouvaient quand même attendre un peu pour prendre cette décision, ça n’allait pas changer grand chose. Et il se disait aussi que Perséphone était surtout énormément fatiguée et avait besoin de repos. On ne pouvait pas dire qu’elle était ménagé en même temps... entre l’accouchement, ce que Edward lui avait dit au sujet de Ridley. Il aurait du s’abstenir sans doute, mais en même temps il était hors de question que ce type soit le parrain de son fils, pas après ce qu’il avait fait (et pas juste parce que c’était l’ex de Jane).
« On choisira vite, mais pas maintenant. Tu as surtout besoin de te reposer. » Edward n’avait aucune envie de décider sur un coup de tête que Preston sera le parrain de son fils, juste parce que Perséphone ne voyait personne d’autre et qu’elle se sentait démunie. Ils n’avaient pas besoin de ça. « Tu sais, j’ai ni parrain, ni marraine et je m’en suis très bien sorti. » Bon, il était plus âgé forcément, mais Ambre n’était pas si âgée que ça. « Samuel ne sera pas seul. » S’il devait leur arriver quoi que ce soit, de toute façon, il savait qu’il pourrait compter sur Ambre et sur Preston, parrain ou non. « Et j’ai aucune envie de désigner mon frère simplement pour que tu sois rassurée. » Ça semblait être un choix bien trop important pour être pris à la légère. « On en reparlera quand tu te seras reposée. »
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Perséphone S. Enjolras
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#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)Jeu 10 Jan - 18:19
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour.
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erséphone appréciait qu'Edward daigne au moins écouter ses arguments et aussi les comprendre, elle n'avait pas franchement besoin d'être contrariée à l'heure actuelle... plus qu'elle ne l'était déjà. Bien sûr, elle pourrait sans doute admettre, à tête reposée, qu'elle se prenait beaucoup trop la tête avec ces histoires de parrain et de marraine et que ça pouvait tout à fait attendre... même s'il n'était pas une mauvaise chose d'être prudent, il n'y avait pas d'urgence absolue aux circonstances. La vérité, c'est que si l'absence de parrain potentiel à l'heure actuel reposait seulement sur le fait qu'ils n'avaient pas arrêté leur choix, cela ne lui aurait pas réellement posé de problème... mais il y avait des implications beaucoup plus profondes et par conséquent douloureuses à la situation : il était question de son meilleur ami, de celui qu'elle considérait comme son frère, et elle se sentait abattue, trahie... forcément ce n'était pas le moment pour elle d'éprouver toutes ces émotions négatives alors qu'elle se trouvait déjà dans un affolant état de fatigue... Bref, c'était très mal tombé, et elle n'était pas du tout en état d'entendre les arguments de son ex petit ami. D'accord, lui n'avait pas eu de parrain et de marraine (chose qu'elle ne savait pas et qu'elle découvrait, d'ailleurs), mais ce n'était pas parce que - assez miraculeusement dans son cas - il avait atteint sa majorité et acquis son indépendance (Perséphone ne parierait pas trop sur sa maturité, par contre) sans besoin de ce soutien qu'il fallait tenter le diable avec Samuel.
Ceci dit, une fois encore elle devait donner raison à Edward (même si ce n'était pas forcément si simple, il avait été plus simple, un moment, de lui attribuer tous les torts, elle ne pouvait le nier) : ce n'était pas le moment d'en parler. Elle avait bien envie d'en rajouter, de contre-argumenter, mais ce n'était pas comme si elle avait à sa dispiosition la moindre réplique qui ferait penser Edward différemment. Et puis, il ne s'opposait pas réellement à sa volonté de trouver un parrain à Samuel (qui au moins avait déjà une marraine, c'était déjà ça)... il voulait juste qu'ils fassent le bon choix. C'était un propos tout à fait raisonné... Et elle, elle devait essayer de se remettre de toutes ses émotions. Alors, même si un peu à contrecoeur, elle hocha la tête doucement.
-Oui... je crois que je vais... m'allonger un peu...
Bref, dormir. Même si elle ne savait pas du tout si elle parviendrait à s'endormir pour autant et à sombrer dans les bras de Morphée. Trop de pensées négatives venaient déranger le fil de ce qui pourraient être ses rêves. C'était mal parti.
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#Sujet: Re: Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)
Un père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. (Perséphone)
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