La séduction est un art qu'il faut maîtriser. (Déa :3)

Cet instant où nous sommes devenus parents.

La séduction est un art qu'il faut maîtriser.

Depuis que Dorothy était dans sa vie, Penny était sur un petit nuage clairement. Elle était la plus heureuse des mères, elle se sentait tout simplement comblée en compagnie de sa fille et de l’homme qu’elle aimait, le père de sa fille. Ils formaient une si belle famille, une belle et heureuse famille. Mais... quand même, on ne pouvait pas dire que Penny était en overdose d’énergie depuis la naissance de la petite fée, bien au contraire. Et même s’ils étaient deux pour s’occuper de la petite et adorable fée (et pleine d’énergie, et coquine à souhait), ça n’avait véritablement rien d’évident. Encore moins depuis que Dorothy avait la possibilité de se téléporter. C’était un pouvoir vraiment utile, mais particulièrement usant pour les jeunes parents. En plus de ça, Penny ne pouvait pas s’empêcher de constamment s’inquiéter. Et pas seulement pour Dorothy d’ailleurs. Depuis le jour de son accouchement, enfin en réalité depuis le jour où Andrew était rentré blessé d’une chasse... elle s’inquiétait énormément pour son petit ami. Elle ne savait pas s’il avait cherché à arrêter de nouveau le vampire qui s’en était pris aux parents de Déa et même si elle comprenait qu’il devait le faire, elle craignait tant qu’il lui arrive quelque chose. Ils n’en parlaient pas vraiment en plus, sans que Penny ne sache pourquoi. Et donc, sans pouvoir s’en empêcher, la jeune femme s’inquiétait pour l’homme qu’elle aimait.

Et Penny avait juste eu besoin d’une pause. Bon, ce n’était pas rare que la jeune femme laisse Dorothy à Andrew, c’était le cas dès qu’elle quittait la maison. Mais là, la fée avait juste eu envie de passer un peu de temps en compagnie de sa meilleure amie, de profiter de la présence de Déa et de ne plus être une maman et petite amie, mais juste une jeune femme qui allait passer du bon temps. Elle osait croire que ça ferait aussi du bien à Déa, de juste penser à elle. Et donc, elles allaient penser à elles ensemble. Il y avait de forte chance que Léo aille rejoindre son ami et sa filleule ce qui allait sans doute contenter tout le monde. Et en attendant, Penny arrivait donc chez Déa.

« Prête pour une soirée entre femme adulte ? » Demanda-t-elle quand Déa lui ouvrit la porte de l’ancienne maison où elle avait vécu avec la sirène.

Elle avait le sentiment que c’était hier qu’elle avait quitté cette maison pour aller vivre avec Andrew et en même temps, il s’était passé tant de chose. Et elle n’avait pas envie de changer la moindre chose d’ailleurs, tout était parfait comme c’était (à quelque menue détail, mais Penny n’avait aucune envie de se prendre la tête). Sa vie était simplement parfaite parce qu’elle était avec l’homme qu’elle aimait, parce qu’elle avait la fille la plus adorable du monde (mais qui allait clairement les faire tourner en bourrique quand même). Et elle l’était d’autant plus qu’elle pouvait aussi passer du temps rien qu’en compagnie de sa meilleure amie.

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R

ien de mieux qu'une soirée entre filles. Bon, il y avait peut-être mieux, mais aux yeux de Dea, parmi ses choix pour passer une bonne soirée, ce dernier figurait en très bonne place sur la liste. La jeune femme avait hâte de passer du temps avec Penny. Ce n'est pas qu'elles n'en avaient plus l'occasion, loin de là, mais souvent, il y avait ou Andrew, ou Dorothy, et elles n'étaient donc pas aussi libres qu'elles le devraient. Déa, pour la peine, avait fait le ménage (bon, le fait de ne pas vivre seule l'aidait tout de même à être un peu moins bordélique, même si Léo et elle pouvaient parfois se laisser aller) et préparé le dîner. Elle savait qu'elle ne pouvait pas rivaliser avec les talents culinaires de sa meilleure amie, mais elle allait faire de son mieux pour soutenir la comparaison quand même. Et puis dans le pire des cas, elle avait prévu suffisamment de boissons pour faire passer le tout. Alors, quand Penny arriva devant sa porte, Déa l'accueillit avec le sourire le plus radieux.

-Ca dépend, répondit-elle en invitant la jeune femme à venir s'installer dans le salon. Si soirée entre femmes adultes signifie causer layette et factures, je passe mon tour, affirma-t-elle tout en sachant pertinemment qu'il n'en était pas question. Oh, ce n'était pas vraiment que ça la dérangeait de parler de Dorothy, d'autant plus qu'elle était parfaitement gaga de cette petite, mais elle était certaine que ça lui ferait du bien de passer une soirée où elle n'aurait pas à tenir le rôle de mère mais seulement le rôle de femme. Par contre... D'un geste théâtral, elle leur servit deux verres de vin (maintenant que son amie pouvait de nouveau boire, il fallait qu'elle en profite, qui sait combien de temps s'écoulerait avant que ne lui vienne l'envie de pondre un deuxième marmot) et les fit tinter l'un contre l'autre. Si ça veut dire boire des boissons d'adultes en échangeant des potins d'adultes, là ça me parle. Elle but une gorgée de son verre, un sourire mutin aux lèvres. Tu sais, "soirées entre femmes adultes", ça pourrait prêter à confusion.

Elle avait dit cela sur le ton de l'humour, parce que c'était bel et bien de l'humour, évidemment. Mais au moment de prononcer cette phrase, elle ressentit quelque chose d'étrange, le genre de sensations qui l'envahissaient quand elle exerçait son pouvoir de séduction, un rien à peine perceptible, mais qui lui garantissait qu'il fonctionnait. Sauf qu'elle n'avait rien demandé à personne, en l'occurrence (il ne manquerait plus que ça). Oh oh... Bon, si ça se trouve, ce n'était qu'une impression, c'était même sûr, ce pouvoir là dépendait de son contrôle. Au mieux, ce serait une fraction de seconde anecdotique...

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Ça dépendait de la définition de soirée entre femme adulte. Forcément, si ça signifiait parler de soucis d’adulte, de facture, de problème d’adulte, des enfants… ce n’était pas aussi passionnant que quand on pouvait juste profiter d’une soirée entre adulte sans soucis en fait. Non, pas que Dorothy soit un souci, loin de là, Penny était une femme comblée avec sa fille, son petit ami, cette famille un peu bancale qu’ils avaient, mais qui lui semblait juste parfaite telle qu’elle était. Penny était donc parfaitement heureuse dans son rôle de mère, avec sa petite fée pleine de… vie. Mais quand même, la fée ne pouvait qu’espérer avoir une soirée entre femme, entre fille, sans se soucier de ce qu’il y avait à la maison, de ce qu’elle devait gérer au quotidien. Un moyen, comme un autre, de souffler un peu. Et ce soir, elle avait vraiment envie de penser uniquement à elles et juste à elles. Ça faisait si longtemps qu’elles n’avaient pas eu l’occasion de passer du temps qu’ensemble. Ces derniers temps, dès qu’elles se voyaient, Dorothy était présente, ou Andrew, ou Leopold. Bref, là, il n’y avait que Penny et Déa et c’était parfait comme ça.

Penny ne perdit pas son sourire alors que Déa leur servait du vin – depuis le temps qu’elle n’avait pas pu en boire, elle était quand même heureuse d’avoir passé cette étape, Penny avait adoré sa grossesse, mais c’était bien mieux maintenant –, jusqu’à ce qu’elles trinques toutes les deux, à une soirée où elles allaient pouvoir boire des boissons d’adultes et échanger des potins d’adultes. En tout bien, toute honneur, malgré la remarque de sa meilleure amie.

« Pas de ça entre nous voyons. » Répondit-elle dans un sourire, quand Déa mentionna le fait que ça pouvait prêter à confusion. Il était évident que rien ne pouvait porter à confusion quoi que ce soit entre les deux meilleures amies. Déa était comme une sœur pour Penny, ce n’était pas pour rien qu’elle était la marraine de sa fille d’ailleurs.

Une sœur particulièrement belle cela-dit. Et qu’elle aimait plus que tout, mais ça c’était normal. Qu’elle avait envie de voir la plus heureuse possible, qu’elle avait envie de combler le plus possible. Rien d’anormal donc, mais quand même… Déa était en toute beauté. Penny savait bien qu’elle était belle, ce n’était pas une nouveauté, mais il y avait quelque chose ce soir qui faisait qu’elle la trouvait encore plus belle que jamais. À se demander si elle avait fait des efforts pour elle ? La fée ne put s’empêcher de l’espérer en tout cas. C’était bête, sans doute, mais elle avait envie que Déa soit belle ce soir.

« Je t’ai déjà dit à quel point je te trouvais magnifique ? » Dit-elle alors, soudainement, ses yeux tournaient vers ceux de sa meilleure amie. Elle ne savait même pas pourquoi elle lui disait ça finalement, mais elle le faisait, elle en avait besoin.

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D

éa le perçut immédiatement, quelque chose dans le regard de sa meilleure amie avait changé... et ce regard, la sirène le connaissait bien, c'était le genre de regards que de nombreux hommes (et quelques femmes aussi) n'avaient pas manqué de poser sur elle dès l'instant où elle avait choisi d'user de ses pouvoirs sur eux... une habitude de sa part qui appartenait aujourd'hui à une époque lointaine... raison pour laquelle elle pouvait bien se méprendre... mais elle avait bien peur que non, et ce n'était pas le discours de Penny qui devait lui faire penser autrement, malheureusement, tandis qu'elle complimentait sa beauté avec beaucoup trop d'insistance. Pas comme le ferait une amie qui apprécie votre mise en beauté du jour... non, c'était un compliment certes direct mais en même temps plus insidieux, et Déa n'aimait pas, mais alors pas du tout ça... Elle pourrait en tout cas difficilement se sentir plus mal à l'aise qu'en cet instant. Déa évita de croiser le regard de Penny en lui répondant, afin de ne pas agraver la situation... elle semblait ne plus avoir le moindre contrôle sur ses pouvoirs, et cette pensée était loin de la rassurer.

-Faut toujours que t'exagères, mais c'est vrai que je suis canon, répliqua Déa qui n'était pas du tout convaincue du fait que cette réponse prononcée avec humour et légèreté saurait désamorcer la bombe, mais il fallait bien qu'elle tente quelque chose, et elle n'avait pas envie d'adopter une méthode trop agressive.

Elle avait déjà pu constater que cela pouvait se retourner contre soi quand on se retrouvait en présence d'une personne sous influence. Elle but une immense gorgée de sa boisson. Elle n'aurait jamais cru pouvoir éprouver ce genre de malaise en compagnie de sa meilleure amie, et clairement, elle se le serait épargnée, mais elle espérait bien que ce ne serait qu'un sentiment furtif, et que Penny reviendrait bien vite à la raison, en attendant, Déa comptait bien tout faire pour arrêter la lancée de la jeune femme et se montrer le moins attirante possible.

-Bon alors, dis-moi tout, comment ça se passe, toi et Andrew, c'est toujours le grand amour ?

La relation Penny/Andrew était rarement le sujet que Déa choisissait d'aborder en premier lieu quand les deux meilleures amies bavardaient ensemble, même si elle s'était fait une raison et ne voudrait pour rien au monde, à l'heure actuelle, que la fée et l'ancien chasseur se séparent. Mais à situation paniquante, mesures urgentes... urgentissimes, en l'occurrence. Elle se disait que parler d'Andrew à Penny l'inviterait peut-être à se recentrer sur des sentiments bien réels et pas fabriqués de toute pièce, qui leur permettraient de reprendre le fil de leur conversation d'un bon pied. Dans tous les cas, n'importe quelle conversation valait mieux qu'une longue tirade sur sa présumée beauté.

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Penny ne pensait pas qu’elle exagérait, bien au contraire, Déa était la femme la plus belle qu’il lui ait été de rencontrer en Notre Terre. C’était une évidence. Elle était parfaite en fait, c’était ainsi que la fée la voyait. Elle n’avait jamais eu besoin de magie quelconque pour penser que Déa était une femme magnifique, avec des milliers de qualités, mais il était évident que la situation était un peu différente en cet instant précis. Son regard ne quittait pas le visage de Déa, alors que celle-ci ne lui accordait pas de regard à son tour, elle la trouvait tellement belle, elle avait envie de faire tout son possible pour la rendre heureuse. En cet instant précis, il n’y avait définitivement que son amie qui emplissait son esprit, au point qu’elle en oubliait complètement Andrew et Dorothy. La fée sourit quand Déa affirma qu’elle était canon, c’était une certitude. Sur beaucoup d’aspect, Penny avait envie d’être bien plus comme Déa, tout en sachant parfaitement que personne ne pouvait être comme elle, que personne ne pouvait arriver à sa hauteur. Elle était une déesse, c’était aussi simple que cela et Penny avait juste envie de se perdre dans la contemplation de son visage.

Mais quand Déa reprit la parole, mentionnant Andrew, ce fut un peu comme si Penny reprenait ses esprits, sans se rendre compte une seule seconde de ce qui venait de se passer. Comme s’il n’y avait rien eu d’anormal, que les deux amies se contentaient simplement de parler de tout et de rien comme toujours.

« Évidemment, Andrew est tellement parfait. » Dit-elle sans pouvoir retenir un sourire de s’afficher sur son visage. Le genre de sourire qu’elle avait dès qu’elle pensait à son petit ami, au père de sa fille, à l’homme qu’elle aimait au-delà de tout ce qui était possible. « Bon, forcément, on doit s’habituer à notre vie à trois maintenant, donc c’est un peu différent. » Reprit-elle toujours l’air de rien. « Mais je suis juste… tellement heureuse avec lui. »

En soit, les deux amies n’avaient pas forcément besoin de parler de la relation de Penny et de Andrew, Déa ne pouvait pas douter une seule seconde de l’amour qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Leur rôle de parent n’était pas tout le temps évident, tout de même il fallait le reconnaître, mais Penny avait le sentiment d’être sur un petit nuage auprès d’Andrew.

Mais peut-être… peut-être qu’elle se trompait au final et que son petit nuage se trouvait ailleurs. Son regard s’était de nouveau posé sur sa meilleure amie, qu’elle trouvait définitivement magnifique.

« Des fois… je me dis que je n’aurais pas dû quitter cette maison. » Reprit-elle, son regard de nouveau rempli d’étoile. « On était si bien ici toutes les deux. »

Ce qui était vrai, quand elles vivaient ensemble, Penny se sentait bien avec Déa. Mais il était évident que ce que cela sous-entendait, la fée ne le pensait pas un seul instant. Elle avait aimé vivre avec Déa, elle aimait encore plus vivre avec Andrew. Sauf que là tout de suite, elle regrettait de e plus vivre avec sa meilleure amie.

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D

éa se sentit plus que soulagée quand Penny, manifestement amoureuse et attendrie, lui parla d'Andrew. Elle n'avait jamais été à ce point heureuse d'entendre sa meilleure amie évoquer l'homme qui partageait sa vie. Certes, elle s'était fait une raison, depuis le temps, et pour tout dire, elle ne détestait plus l'ancien chasseur autant qu'avant (sûrement parce qu'on pouvait utiliser l'adjectif "ancien" avant chasseur pour parler de lui à présent)... mais ce n'est pas pour autant que les moments où la jeune femme faisait l'éloge d'un gars qui avait eu très longtemps envie de la tuer, au sens propre, la ravissait.

Mais cette fois, oui, ce n'était pas pareil, et elle était définitivement rassurée, voire rassérénée. Avoir placé Andrew au coeur de la discussion paraissait avoir rendu la raison à Penny, et c'était tant mieux. Elles allaient donc pouvoir avoir une conversation agréable, et surtout normale, ensemble, sans que la gêne ne se fasse une place de trop grande ampleur dans la conversation. Elle ne savait pas pourquoi il y avait eu ce couac avec ses pouvoirs, mais elle ferait ce qu'il faudrait pour que cela ne se reproduise plus, voilà tout. Elle lui précisa qu'elle devait s'adapter à leur nouveau mode de vie, à présent qu'ils n'étaient plus deux mais trois, et Dea sourit malgré elle à l'évocation de la petite Dorothy, dont elle était complètement gaga. Oh, elle se doutait que, maintenant qu'ils étaient parents, Penny et Andrew ne devaient plus du tout avoir la même vie, mais l'essentiel était qu'ils soient heureux, pas vrai ? Oui, et Déa avait réellement envie de croire qu'ils l'étaient, d'autant plus que Andrew n'était pas du tout du genre papa démissionnaire, du moins de ce qu'elle voyait (mais c'est sûr et c'est bien connu : de l'extérieur, on ne voit que ce que les autres veulent bien nous montrer). Ils étaient l'exemple de la jeune famille unie. Si on omettait le fait que Dorothy, à peine née, était déjà une cible potentielle de choix pour les chasseurs.

Oui, elle croyait bel et bien que la situation s'était enfin arrangée et elle était sur le point de demander plus de nouvelles de Dorothy quand Penny reprit la parole... faisant comprendre par la même à Dea que non, en réalité, elle était loin d'en avoir fini encore, et ses pouvoirs faisaient toujours des siennes en dépit de sa volonté.

-Tu parles, je suis sûre que je te tapais sur le système, bordélique comme je suis, dit-elle, toujours en essayant de prendre la situation à la rigolade et de désamorcer une bombe potentielle. Et puis... je t'avoue que j'aime la situation come elle est. J'adore vivre avec Léo, ça se passe si bien entre nous.

Elle avait évoqué Andrew, ça ne suffisait pas, eh bien elle parlait de Léo, à présent. Avec l'espoir que ça la refroidisse un peu.

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Penny était sincère quand elle disait que vivre auprès de Déa lui manquait, c’était réellement le cas. Quand les deux jeunes femmes avaient décidé de vivre ensemble, quand la sirène avait décidé d’accueillir son amie chez elle, c’était dans le but de la protéger en partie parce qu’il y avait des chasseurs qui lui tournaient autour (enfin, il y avait Andrew dans sa vie donc). La situation avait été un peu complexe, Penny venait de perdre son époux, forcément c’était particulier. Mais la fée s’était vraiment sentie bien chez la sirène, elles avaient passé de bons moments ensemble. Est-ce qu’elle regrettait réellement d’être partie ? Elle avait quitté la vie avec Déa dans le but de vivre avec Andrew, alors forcément non ce n’était pas le cas. Mais en cet instant précis, la jeune femme était complètement perdue dans ses sentiments. Elle n’avait plus aucune idée de ce qu’elle ressentait réellement. Là, en cet instant précis, elle se disait vraiment qu’elle n’aurait pas dû partir de cette maison, qu’elle aurait dû rester auprès de Déa.

Déa affirma qu’elle était certaine qu’elle lui taperait sur le système, vu comment elle était bordélique. Penny se contenta d’afficher un sourire à cette remarque, c’était effectivement le cas, la sirène était bien plus bordélique qu’elle. Mais en même temps, ça faisait partie de son charme.
Sans cela, Déa ne serait pas Déa et elle ne serait pas parfaite comme elle l’était. Elle continua, affirma qu’elle aimait bien la situation comme elle était, parce qu’elle adorait de vivre avec Léo, qu’elle se sentait vraiment bien avec lui. À cette pensée, la jeune femme ne put s’empêcher de sentir son cœur se serrer. C’était bête, elle en avait bien conscience, mais elle se sentait jalouse. Jalouse parce que son amie, sa meilleure amie, préférait vivre avec ce type plutôt que de vivre avec elle.

« Est-ce que tu es sûre que tu es heureuse avec lui ? » Demanda-t-elle finalement, parce qu’elle ne pouvait pas se taire. Elle ne pouvait pas ne rien dire du tout, elle avait besoin de dire quelque chose. « Est-ce que tu es sûre qu’il te convient vraiment ? » Demanda-t-elle de nouveau, avant de reprendre rapidement. « Moi, je peux te rendre heureuse, je ferais tout pour toi. » Ce qui n’était pas faut en temps normal non plus, Penny était capable de tout pour sa meilleure amie. Mais bien évidemment, les propos qu’elle venait de prononcer avaient un sens qui était dirigé par les pouvoirs de Déa et qui avaient le don de perturber son esprit. « Léo ne te mérite pas une seule seconde, tu vaux beaucoup mieux que lui. Tu mérite tellement mieux que lui. »

Elle ne le pensait pas réellement, ces dernières paroles venaient clairement du fait que pour l’heure, elle avait juste envie d’être la seule dans l’esprit de sa meilleure amie, qu’elle avait envie d’être tout pour elle. Autant que Déa était tout pour Penny, il n’y avait qu’elle, juste elle dans son esprit.

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B

on, la situation ne s'arrangeait de toute évidence pas du tout. Bien au contraire, même, elle était en train de dégénérer dans des propotions que la sirène avait bien du mal à contrôler. Elle s'en rendait bien compte, elle avait beau faire pour récupérer la pleine maîtrise de ses pouvoirs et calmer le jeu, ça ne fonctionnait pas du tout, et bien au contraire, ça ne faisait qu'empirer. Bien sûr, elle pourrait se dire que Penny était juste en train de la mener en bateau et qu'il n'y avait pas de quoi s'alarmer, mais ce genre de farces n'étaient définitivement pas son genre et au-delà de ça, Dea sentait bien que sa meilleure amie n'était pas dans son état normal tout comme elle ressentait de son côté qu'elle n'était pas exactement en pleine maîtrise de ses pouvoirs. C'était comme s'ils lui échappaient, et elle sentait glisser dans son regard et dans ses gestes des intentions qui n'étaient ni cohérentes, ni appropriées. C'était aussi alarmant que perturbant. Elle n'avait aucune idée de ce qui lui arrivait... et elle n'était pas sûr qu'elle réussirait à en discuter posément avec son interlocutrice vu les propos qu'elle tenait... Cette situation lui échappait totalement.

Car oui, ce n'était pas un jeu, et Dea en était d'autant plus certaine que jamais Penny ne se permettrait de parler ainsi de Léo, alors qu'elle savait qu'elle l'appréciait beaucoup, et surtout qu'elle avait été la première à encourager leur idylle, même quand la sirène elle-même avait cessé d'y croire, et depuis longtemps. Elle n'avait même pas envie de répondre à ses questions, parce que sa réponse en serait évidente, d'une, et qu'une réponse honnête avait des chances d'agraver les choses, de deux. Pourtant, c'était évident : oui, elle était sûre de ce qu'elle faisait et plus encore de ce qu'elle ressentait. Elle n'avait jamais jamais été aussi heureuse qu'avec Léo, et elle était entièrement convaincue du fait que personne d'autre au monde ne saurait jamais lui faire ressentir une telle chose, jamais. Léo était l'homme de sa vie, tout comme Andrew était celui de la vie de Penny. Et il fallait vraiment qu'elle réussisse à remettre les pieds de Penny sur terre avant que la situation ne devienne encore plus angoissante.

-Penny, écoute, je sais pas ce qui se passe dans ta tête en ce moment, mais c'est du flan, d'accord ? Je crois que mes pouvoirs déconnent à plein régime. Tu veux bien fermer les yeux quelques minutes, tu vas voir, ça va te remettre les idées en place.

Elle l'espérait en tout cas. Garder le contact visuel était une règle quand on voulait que le charme soit conservé, alors, disparaître même quelques fractions de seconde du champ de vision de Dea devrait faire du bien à Penny.

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Penny ne parvenait pas à faire autrement que de penser à ce qu’elle pensait, au fait que Leopold ne méritait pas du tout Déa. Déa était une femme merveilleuse qui méritait le meilleur et la jeune femme avait envie de se dire qu’elle était ce qu’il y avait de meilleurs pour sa meilleure amie. Après tout, quand elles vivaient toutes les deux dans cette maison, elles étaient pleinement heureuses. Du moins, c’était ainsi que la fée se rappelait les événements, elle se rappelait qu’elles étaient heureuses, qu’elles étaient bien toutes les deux et que c’était la seule chose qui comptait. Oui, Léo ne méritait pas du tout d’être auprès de Déa, il n’était pas celui qui pouvait la rendre la plus heureuse possible. Penny n’y pouvait rien, en cet instant précis elle se sentait plus que jalouse d’entendre son amie parler de l’homme, comme s’il pouvait avoir plus d’importance dans sa vie qu’elle. Alors qu’elle avait envie d’avoir la meilleure place dans la vie de son amie.

Déa reprit la parole, affirmant qu’il se passait quelque chose étrange, que ce qui se passait dans sa tête était du flan. Penny ne comprenait pas du tout ce qu’elle était en train de lui dire, ce qu’elle cherchait à lui faire comprendre. Elle parla de ses pouvoirs, lui demanda finalement de fermer les yeux. Penny ne comprenait rien du tout à ce qu’elle était en train de dire, elle ne voyait pas où elle avait envie de venir. Dans tous les cas, la jeune femme n’avait pas réellement de raison de ne pas répondre à la requête de son amie, alors elle décida de fermer les yeux.

Et ce fut au bout de quelques secondes que Penny comprit pourquoi elle se retrouvait là, les yeux fermés, pour n plus avoir de contact visuel avec sa meilleure amie. Ce fut petit à petit qu’elle prit conscience de ce qu’elle étai en train de dire. De ce qu’elle avait dit sur Leopold, alors qu’elle n’avait normalement aucune raison de dire ce genre de chose. Elle garda les yeux fermés d’ailleurs, en reprenant la parole, pour ne pas se retrouver de nouveau sous l’emprise des pouvoirs de son amie.

« Oh… Déa je suis tellement désolée ! » Reprit-elle vivement ne pouvant pas s’empêcher de se sentir vraiment gênée des propos qu’elle avait eu, de ce qu’elle avait pensé également. Encore que Déa n’avait pas eu l’occasion de tout connaître de ce qu’elle avait pensé. « Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire ! » Elle se doutait que son amie en avait conscience, mais elle tenait à le préciser. « Bien sûr que toi et Léo vous êtes parfaits tous les deux. »

Et de son côté, elle était parfaite avec Andrew. La question ne se posait pas, les deux jeunes femmes avaient trouvé leurs âmes sœurs. Et Penny était le premier soutien de Déa et de son petit ami, elle avait toujours su qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, qu’ils allaient bien ensemble.

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D

éa attendait, avec appréhension, que Penny rouvre les yeux, espérant que cela aurait l'effet escompté. Il lui était difficile de savoir à quel point ses pouvoirs étaient altérés, ce qu'elle savait en revanche, c'est que cette situation ne pouvait définitivement plus durer. Penny ne garda les yeux fermés que quelques secondes, mais cela eut l'air de durer une éternité à la sirène. Ceci dit, elle finit bel et bien par rouvrir les yeux, et quand elle le fit, Déa constata immédiatement que le regard de sa meilleure amie avait changé. Si tout allait bien, elle avait en effet recouvré ses esprits.

Elle s'excusa d'office. Déa l'écoutait à peine. La fée n'avait pas la moindre raison de s'excuser, elle n'était absolument pas responsable de ce qui venait de se passer, et la jeune femme ne pensait pas qu'il y ait le moindre fond de vérité dans ce que disait son ancienne colocataire. Elle savait bien que personne n'avait autant soutenu sa relation avec Léo que Penny, même quand tout prêtait pourtant à croire qu'ils ne finiraient jamais ensemble. Penny n'avait vraiment aucun besoin de se reprocher quoi que ce soit. Déa, de son côté, était tout simplement rassurée. Même si elle ne réussissait pas à l'être entièrement. Rien ne lui garantissait, malheureusement, que la situation ne se répète pas une fois de plus, sans oublier qu'elle s'inquiétait de ne pas savoir comment expliquer ce qui venait de se passer.

-Je le sais, ne t'en fais pas, répondit Déa avec le sourire, mais qui évitait maintenant de regarder son amie dans les yeux. Elle préférait ne pas tenter le diable, tant qu'à faire. Tu n'as rien à te reprocher. C'est moi, c'est mes pouvoirs, je ne comprends pas ce qui se passe... je contrôle rien du tout.

Et si elle ne trouvait pas un moyen rapide de résoudre cette situation, elle pourrait vraiment avoir des conséquences douloureuses. Déa savait pertinemment que les pouvoirs de sirène, utilisés à mauvais escient, pouvaient vraiment laissé des séquelles terribles, mais quand on ne choisissait pas la fin en question ? Elle ne voulait pas se donner l'occasion de le savoir. Il faudrait qu'elle résolve cette situation, d'une façon ou d'une autre, il ne pouvait pas en être autrement.

-Peut-être que tu devrais y aller... je veux pas te remettre dans une situation comme ça.

Cela pouvait peut-être sembler comique, et elles en riraient peut-être, avec le temps, mais pour le moment, c'était embarrassant et c'est tout. Et encore, là, la situation était restée sous contrôle, mais qui sait les conséquences que ça aurait pu avoir. Sur la durée et mal géré, tout ça aurait pu toucher Léo, Andrew, Dorothy... Non, définitivement, il fallait accorder à cette situation tout l'intérêt mérité. Et sans aucun doute.

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Penny ne pouvait pas s’empêcher de se sentir mal à l’aise maintenant qu’elle se rendait compte de ce qu’elle avait fait/dit. Elle n’avait aucune idée de ce qui l’avait pris, elle ne pensait pas une seule seconde ce qu’elle avait dit, elle n’avait aucune idée de pourquoi, ni comment elles en avaient pu en arriver là. Elle se sentait mal du coup, et elle n’avait évidemment aucune envie que Déa lui reproche quoi que ce soit, même si en soit il n’y avait pas de raison que ça soit le cas. D’ailleurs, la jeune femme ne manqua pas de lui dire qu’elle le savait bien, avant de préciser que c’était ses pouvoirs qui déraillaient. La jeune femme comprenait un peu plus comment elles avaient pu en arriver là. Forcément, si les pouvoirs de la sirène étaient en train de déraillaient, elle comprenait mieux pourquoi elle avait réagi comme cela. Elle ne comprenait pas complètement les pouvoirs des sirènes, mais elle connaissait quand même les grandes lignes.

Déa ne contrôlait donc plus rien, autant dire qu’elle n’était donc pas maîtresse de la situation. Ce qui posait quand même soucis. Bon, en un sens, ce n’était pas plus mal qu’elles sachent pourquoi elles en étaient arrivés là, Penny appréciait quand même sacrément de comprendre la situation. Au moins, il y avait quand même une petite explication, même si forcément ça n’expliquait pas comment ça se faisait que son interlocutrice ne contrôlait plus ses pouvoirs.

« Non mais, ça ira maintenant qu’on sait que ça vient de là. » Penny savait maintenant que Déa avait des soucis avec ses pouvoirs, donc elles pouvaient parvenir à palier à la situation. Et bon, au moins elles pouvaient se sortir de cette situation. Penny n’avait pas spécialement envie de se faire envouter par les pouvoirs de Déa, mais en même temps elle n’avait aucune envie de partir maintenant alors qu’elle découvrait que la jeune femme n’avait pas spécialement de maîtrise sur ses pouvoirs. « Comment ça se fait que tu ne les maîtrises pas ? »

La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour Déa, même si ce n’était pas grand-chose, elle n’était pas rassurée de savoir qu’elle ne contrôlait plus ses pouvoir. Ça pouvait quand même la mettre dans des situations problématiques. Si avec elle, ça ne posait pas trop de souci en soit, ça pouvait vraiment la mettre dans des situation vraiment complexe en dehors, avec d’autres personnes. Et puis… au fond, ça n’avait rien de vraiment rassurant de se dire que des pouvoirs pouvaient ne plus être contrôlables, surtout dans une situation si tendue comme celle qu’elles vivaient. Même si elles n’étaient pas directement les cibles des Hellsing, elles ne pouvaient pas ignorer la menace. Donc, oui, c’était peut-être idiot, mais Penny ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter, quand bien même ça pouvait sembler pas grand-chose. Mais dans leurs vies, rien n’était pas grand-chose quand il était question de leurs pouvoirs.

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**Déa Stark** Messages : 1328

La séduction est un art qu'il faut maîtriser.

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éa n'avait pas la moindre envie de mettre sa meilleure amie dehors, d'autant plus que la situation avait l'air de s'être améliorée, mais en même temps, elle appréhendait, parce qu'elle savait très bien que la situation pourrait de nouveau dégénérer d'un seul coup. Elle ne contrôlait absolument rien, et elle avait le sentiment que Penny ne s'en rendait bien compte. Le fait qu'elles aien conscience que ses pouvoirs déconnaient n'allait malheureusement pas annuler leur effet s'ils devaient faire des siennes une fois de plus. La jeune femme voudrait qu'il puisse en être autrement, mais elle était lucide. Elle avait suffisamment utilisé ses dons de séduction par le passé pour savoir comment ils fonctionnaient exactement : même une personne ayant conscience de qui elle était n'était pas immunisée pour autant contre ses capacités.

Quand son pouvoir de séduction se mettait en marche, eh bien... il était inarrêtable, et les défenses de ses "cibles" étaient brisées. Alors oui, peut-être que le fait qu'elle n'ait pas de prise sur la situation, et aucune envie que les choses se passent ainsi, rendait ses aptitudes plus faibles, mais ce n'était certainement pas une chose sur laquelle elle parierait pour sa part, à vrai dire. Alors non, ça n'irait pas sous prétexte qu'elles avaient conscience de ce qui se passait, mais tant pis, la sirène n'avait pas la moindre envie de voir Penny partir, elle n'avait pas du tout envie de laisser cet incident gâcher leur soirée, surtout qu'il pourrait bien ne jamais se reproduire, après tout. Elle devait juste... se détendre et peut-être qu'elles pourraient reprendre le cours de leur soirée comme si de rien n'était. Ou pas, ça restait tout de même trop perturbant pour qu'elle sache vraiment balayer toute cette situation d'un revers de manche et faire comme si ça ne la préoccupait pas. De toute évidence, ça préoccupait Penny également.

-J'en ai foutrement aucune idée, soupira la jeune femme, laissant une pointe d'anxiété percer le ton de sa voix.

Impossible pour elle de se montrer calme et sereine, et elle ne pouvait pas prétendre que ce n'était rien, ou qu'elle comprenait ce qui lui arrivait : ce n'était pas le cas, elle se sentait totalement perdue, elle n'avait pas la moindre idée de ce à quoi elles étaient confrontées ni de ce qu'elles pourraient faire pour que la situation s'améliore. Elle espérait que ce n'était qu'un accident isolé et que ça n'arriverait plus, c'était tout ce qu'elle pouvait espérer.

-C'est la première fois que ça arrive, je comprends pas du tout.

Pour elle, ça n'avait aucun sens. Quand elle était petite, oui, elle avait un peu plus de mal à maîtriser ses pouvoirs, mais il y avait longtemps qu'elle les contrôlait à la perfection. Est-ce que c'était parce qu'elle ne les avait pas utilisés depuis très longtemps ? Aucune idée. Dans tous les cas, ça ne lui plaisait définitivement pas.

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Penny aimerait bien que Déa ait une idée de ce qui se passait, qu’elle sache un peu ce qui arrivait, mais en même temps elle se doutait qu’elle ne devait pas non plus en avoir une idée précise... sinon, elle ferait en sorte que ça n’arrive pas. Elle ne savait pas donc, d’où cela venait et Penny sentait bien l’angoisse qu’il y avait dans la voix, ce qui ne lui disait rien qui vaille. Elle s’inquiétait pour son amie. Pas parce qu’elle l’avait envoûtée sans le vouloir, mais parce que la jeune femme se retrouvait incapable de contrôler ses pouvoirs et donc que ce n’était pas une bonne chose. Normalement ce n’était pas quelque chose qui devait arriver et la preuve, ça n’était encore jamais arrivé à la sirène. Penny ne savait vraiment pas quoi penser de ça et ce n’était clairement pas juste parce qu’elle l’avait envoûtée et que pendant un moment, Penny avait été sous le charme de la jeune femme.

C’était évidemment une situation quelque peu particulière, la fée n’allait pas le nier, mais en même temps elle n’allait pas en vouloir à Déa, elle n’y était pour rien. Ce n’était pas de sa faute si ses pouvoirs faisaient des siennes en cet instant précis. Elle n’allait pas lui reprocher ce moment, même si forcément c’était quand même quelque chose d’un peu gênant. Cela dit, elles n’avaient pas forcément besoin de tourner trop autour de ce pot. Penny n’avait pas forcément envie qu’elles en parlent constamment, cela dit elle ne pouvait pas non plus s’empêcher de s’inquiéter. Elle n’avait pas envie que cela soit le signe de quelque chose de plus grave non plus, même s’il n’y avait sans doute aucune raison de s’inquiéter non plus trop rapidement. Sauf que Penny ne pouvait pas s’en empêcher, elle avait tendance à trop vite s’inquiéter parce qu’elle ne savait que trop bien que ce monde était clairement dangereux.

« C’est vraiment bizarre. » Ne put-elle s’empêcher de commenter même si ce n’était pas forcément une bonne chose, parce que ça ne servait à rien d’affirmer cela, que ça n’allait pas réellement les aider. Mais en même temps, elle ne pouvait pas le garder pour elle non plus. « Il doit bien y avoir une explication cela dit. » Ajouta-t-elle tout de même, dans un fin sourire, avant de reprendre. « Je suis certaine que ce n’est pas grand chose. »

Bon, la jeune femme cherchait clairement à se convaincre elle-même qu’à convaincre son amie, comme pour simplement la rassurer et se rassurer elle même également. Même si évidemment, elle avait conscience que ce n’était pas forcément efficace. Enfin, en tout cas de son côté, Penny avait un peu de mal à être complètement rassurée.

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éa se contenta de hocher la tête quand son interlocutrice observa que la situation était vraiment bizarre. Bizarre oui, et alarmante, surtout, parce que si ses pouvoirs se mettaient à dérailler comme bon leur semblait, elle pourrait bien se mettre en danger beaucoup trop facilement... Parce que ses pouvoirs de séduction, à la limite... mais si le reste finissait par devenir incontrôlable aussi ? S'il finissait par lui pousser une queue de poisson sans qu'elle ait eu besoin d'être touchée par une seule goutte d'eau. Elle espérait vraiment que ça n'arriverait pas, mais elle n'en avait pas l'assurance. Elle pouvait laisser cette situation en suspens afin de ne pas trop inquiéter Penny, mais elle ne pouvait clairement pas la mettre de côté en se contentant d'espérer qu'elle se résolve toute seule... ça non. Elle trouvait suffisamment d'occasions de se mettre en danger sans l'avoir cherché, pas la peine d'en rajouter.

Il devait avoir une explication, oui, il y en avait forcément une... peut-être qu'elle était... fatiguée ? Elle n'en avait pas l'impression et même malade comme un chien, elle avait toujours très bien su maîtriser ses pouvoirs, mais si ça se trouve, c'était effectivement ça, juste la marque temporaire d'un stress quelconque. Ou bien non, ou bien c'était autre chose... Dans tous les cas, il allait bien falloir qu'elle perce ce mystère, mais pas ici et maintenant. Ce n'était pas la peine de plomber encore plus l'ambiance avec ses circonvolutions. Si Penny avait le moindre début d'hypothèse à ce sujet, elle l'aurait déjà partagé, et ce n'était pas le cas. Donc oui, on allait rester sur cette position et prétendre que ce n'était pas grand-chose, même si Déa n'était absolument pas convaincue de cela. Elle ne pouvait négliger la possibilité qu'il s'agisse d'une malédiction, ou quelque chose du genre. Après tout, elle n'allait pas prétendre n'avoir aucun ennemi, elle en avait à la place cent fois trop.

-Oui, c'est trois fois rien, répondit-elle dans un sourire, décidant que faire comme si de rien n'était le temps de leur discussion restait tout de même le mieux à faire. Maintenant, elle espérait quand même que ça ne se reproduirait pas, parce que dans ce cas, elle ne présumait vraiment pas de ce qu'elle ferait. Il ne resterait plus qu'à s'enfermer dans sa chambre et d'accepter le diagnostic de tout son entourage, même s'il devait être sans pitié. Bon..., dit-elle après avoir rempli et vidé d'un coup sec son verre - parce qu'elle en avait bien besoin là. On va reprendre notre discussion du début, ça te dit ? Tout va bien ?

Non parce que ça avait dérapé beaucoup trop vite, cette affaire, au point qu'elle ne sache pas exactement ce qui était à prendre au sérieux ou pas dansl es réponses que lui avait données sa meilleure amie.

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C’était trois fois rien… Penny avait envie d’être à ce point convaincu, mais elle ne l’était pas tant que ça. Elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter quand même pour sa meilleure amie et quelque chose lui disait que Déa n’était pas si indifférente que cela. Mais en même temps, la jeune femme avait aussi conscience qu’elles ne pouvaient rien faire de plus pour le moment, qu’elles ne pouvaient pas deviner simplement de ce qui arrivait, de ce qui s’était passé. Elles n’avaient pas le début d’une piste, alors ça ne servait sans doute à rien qu’elles ne s’inquiètent pour rien. Cela dit, elles ne pouvaient pas forcément le contrôler non plus.

C’était pour cela que Penny préférait largement ne pas couper court à cette soirée. Déjà parce qu’elle n’avait aucune envie de gâcher un moment qu’elle passait tranquillement avec Déa. Elles n’avaient pas la possibilité de se voir autant qu’avant et ça lui faisait du bien aussi de se contenter simplement de profiter d’une soirée à deux. Mais aussi parce qu’elle n’avait aucune envie de la laisser seule, au cas où qu’elle ait d’autre soucis. Oh, elle ne serait pas seule en soit, elle pourrait se contenter de prévenir Léo qui viendrait à ses côtés, mais elle n’avait aucune envie de partir dans tous les cas.

« Tout va bien. » Répondit-elle, pour qu’elles puissent reprendre leur conversation du début. « Je suis… très fatiguée quand même, je ne pensais pas que je serais à ce point fatiguée. Mais tout va bien. » Dorothy était parfaite, c’était sa fille adorée qu’elle aimait si fort. Andrew était parfait, il était un papa merveilleux, il était un petit ami parfait. Elle avait énormément de chance de les avoir dans sa vie. Mais en même temps, elle ne pouvait pas nier que par moment elle était vraiment fatiguée, elle était angoissée parce qu’elle avait peur qu’il arrive quelque chose à sa fille, à l’homme qu’elle aimait. Mais au fond, tout était merveilleux. « Et toi ? Comment tu vas ? »

Elle posait en rebondissant sur la sienne… mais en même temps, Penny se faisait quand même du souci pour son amie. Au vu de ce qui était arrivé, la jeune femme espérait qu’elle allait bien quand même. Peut-être qu’elle n’était pas si bien que ça, peut-être qu’elle ressentait quelque chose. Enfin, Penny se disait que si Déa ressentait quelque chose, elle lui en aurait parlé. Mais même en dehors de ce qui venait d’arriver avec les pouvoirs de la sirène, Penny se faisait dans tous les cas du souci pour elle. Parce qu’elle avait quand même vécu des instants compliqués, qu’elle avait perdu ses parents, qu’il y avait ce vampire qui avait posé une ombre sur eux. Elle avait peur pour Déa donc, peur pour Léo aussi, malheureusement ils vivaient dans un monde difficile où les risques étaient quand même bien présents. Ça ne devait pas les empêcher de vivre, parce que sinon ils ne s’en sortiraient pas, mais quand même Penny se faisait du souci.

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**Déa Stark** Messages : 1328

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éa était soulagée d'entendre que Penny allait bien, en dépit de cet épisode qu'elle allait très vite effacer de sa mémoire en espérant que rien de tel ne se reproduise jamais et qu'il ne s'agisse que d'un incident isolé dont, au mieux, elles pourraient rire dans de très, très, très (très) nombreuses années. Elle se doutait que le quotidien ne devait pas être de tout repos, que ce soit pour Penny ou pour Andrew. En tant que jeunes parents, ils devaient déjà accepter les nuits courtes et l'attention perpétuelle, mais en plus de cela, Dorothy était un petit bout particulièrement facétieux qui ne devait pas leur laisser beaucoup de répit. Ajoutez à cela le fait que le couple était constamment sous tension à la perspective éventuelle des dangers qui le menaçaient (et qui n'avaient rien de fictif)... il y avait de quoi être fatigués, en effet. Et c'était presque un miracle, à dire vrai, qu'ils tiennent debout ou que Penny ait encore le temps de passer une soirée tranquille avec sa meilleure amie.. Soirée qui pour le moment n'était pas la plus reposante du monde, qui plus est.

-Quand mes pouvoirs ne font pas absolument n'importe quoi, tout va très bien, assura Dea, qui ne voulait pas non plus que Penny s'imagine que cet incident était la conséquence d'un mal-être quelconque de sa part...

Certes, elle avait connu plus d'un moment difficile, et ce n'était pas encore fini. Elle était loin d'avoir fait le deuil de ses parents encore, et la menace que représentait Hélio continuait de terriblement l'inquiéter. Mais elle allait bien tout de même. Pour une excellente raison, qui était définitivement la meilleure entre toutes : elle avait Léo, et tant qu'elle aurait Léo, quoi qu'il arrive, elle irait bien. Parce qu'il était l'homme qu'elle aimait le plus au monde, parce qu'il la rendait heureuse, parce qu'elle se sentait renaître à ses côtés. C'était bien simple, si son amour pour lui avait pu la rendre malheureuse comme les pierres, quand il était encore avec Jane, c'était également son amour pour lui qui la rendait plus heureuse que jamais aujourd'hui, parce qu'il était réciproque. Léo révélait le meilleur d'elle-même, il faisait d'elle une meilleure personne... Rien qu'à l'évocation de son nom, elle souriait d'une oreille à l'autre sans être capable une seule seconde de s'en empêcher, alors oui, elle irait toujous bien tant qu'elle aurait Léo.

-Je ne sais pas comment je faisais avant Léo, j'arrive même pas à m'imaginer comment je m'en sortais quand on n'était pas encore ensemble. Je suis heureuse juste parce qu'il est là... C'est fou, non ?

Pas tant que ça, Penny savait forcément ce que ça faisait puisqu'elle-même le vivait avec Andrew, mais Dea restait toujours aussi étonnée de voir à quel point un seul être pouvait nous changer.

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Penny était rassurée que Déa lui affirme qu'en dehors du fait que ses pouvoirs faisaient des leurs, elle allait bien. La fée ne pouvait pas s'empêcher de se faire beaucoup de souci pour son amie, parce qu'on ne pouvait pas vraiment dire que le destin avait été clément avec elle ces derniers temps. Elle avait donc envie de s'assurer que son amie allait vraiment bien. Ces histoires de pouvoirs était quand même un peu inquiétant, mais si en dehors de cela Déa allait bien, Penny se disait que c'était quand même le principal. La jeune femme revint un peu plus sur son histoire avec Léo affirmant qu'elle ne savait pas du tout comment elle faisait avant lui. Elle était heureuse juste parce qu'il était là. Les paroles de la jeune femme tirèrent un sourire à la fée, elle ne trouvait pas ça dingue non mais elle comprenait que Déa le trouve en tout cas.

En tout cas, le sourire de Penny était très grand, parce qu'elle était vraiment heureuse de constater que son amie était heureuse avec l'homme qu'elle aimait. Ils avaient mis du temps avant de se mettre ensemble, mais maintenant c'était bon, et ils allaient pouvoir être heureux. Surtout, ils étaient là l'un pour l'autre pour se soutenir dans les moments difficiles.

« C'est peut être fou. Mais alors je pense que toutes les femmes amoureuses sont folles. »

Penny savait bien qu'une femme s'en sortait très bien sans homme, mais cela n'enlevait pas le fait que quand on était amoureuse, tout était bien différent. Penny pouvait sans soucis de mettre à la place de Déa quand elle affirmait qu'elle était heureuse simplement quand Léo se trouvait avec elle, c'était la même chose pour elle et Andrew. Elle ne l'aurait pas cru au début et clairement la jeune femme avait tenté d'aller à l'encontre de ses sentiments, mais elle n'avait pas pu les combattre au final.

« Je suis vraiment heureuse que tu te sentes si bien avec lui. Que tu ais la possibilité de ressentir ça aussi. » Parce que de son côté, Penny vivait les choses de la même manière. Il suffisait qu'elle pose un regard sur Andrew pour se sentir heureuse et elle se sentait comblée sans ce bonheur en posant son regard sur sa fille, sur leur fille. Elle espérait que Déa allait avoir l'occasion de connaître tous ces bonheurs. « Et… contrairement à ce que j'ai pu dire, il te mérite pleinement ! Et tu le mérites entièrement ! »

Penny avait un peu de mal à se rappeler précisément de ce qu'elle avait dit à son amie pendant qu'elle était envoûtée par ses pouvoirs, mais elle pensait bien se rappeler avoir mentionné quelque chose dans ce genre, ce qu'elle ne pensait pas une seule seconde. Déa était heureuse tout simplement, et Penny ne pouvait qu'être plus qu'heureuse que sa meilleure amie soit heureuse. Déa faisait parti de ces personnes qui l'important au point qu'elle ne soit pas heureuse si elle ne l'était pas.

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éa se reconnaissait à peine quand elle parlait de Léo. Ce n'était pas nouveau, bien sûr, qu'elle l'aimait comme une folle. C'était une chose dont elle avait pris conscience très tôt, beaucoup trop tôt, en réalité. Mais maintenant qu'elle pouvait l'exprimer à voix haute... eh bien, c'était encore autre chose. Elle était trop amoureuse pour le cacher, et elle se rendait bien compte du fait que ça la rendait un peu niaise. Très très niaise. Mais ça ne la dérangeait pas. En vérité, elle préférait largement la Déa qu'elle était aujourd'hui à celle qu'elle avait été autrefois, désabusée, cynique, et incapable d'imaginer que l'amour et le bonheur étaient faits pour elle. En parler avec Penny, c'était facile.

Parce qu'elle était sa meilleure amie d'une part, et d'autre part parce qu'elle savait bien que Penny était bien placée pour connaître sa situation. La fée avait toujours été naturellement plus douce et romantique qu'elle. Alors oui, il fallait croire que toutes les femmes amoureuses étaient folles, que tous les hommes amoureux étaient fous, parce que quand on y pense, c'était forcément fou et aventureux d'accorder une telle affection et une telle confiance à quelqu'un d'autre. On laissait une part de soi reposer entre les mains de quelqu'un d'autre. C'était totalement cinglé. Mais d'un autre côté, il n'y avait franchement rien de mieux au monde.

-Tu as dit ça, toi ? Je me souviens pas, prétendit Déa avec légèreté.

Elle n'avait aucune envie de revenir sur les propos embarrassants qu'avait tenus sa meilleure amie. Dans l'idéal, d'ailleurs, elle préférait faire comme si tout ceci n'avait jamais eu lieu, comme si ce n'était qu'une parenthèse qu'on pouvait vite, très très vite oublier. Elle savait bien, dans tous les cas, que Penny était la première supportrice de sa relation avec Léo... Déa ne pouvait pas en dire autant avec Penny, alors qu'il lui avait fallu beaucoup de temps pour accepter sa relation avec Andrew.

-Je sais pas si je le mérite, honnêtement. Parfois, je me dis qu'il est vraiment trop parfait pour moi.

Elle le pensait réellement, en effet. Elle était incapable de trouver le moindre défaut à Léo... alors que ses défauts à elle étaient connus d'absolument tout le monde. Mais tant que Léo voudrait bien elle, alors tout irait pour le mieux, et elle avait vraiment envie de penser qu'il ne se lasserait pas d'elle quoi qu'il puisse arriver.

-Mais comme il a pas l'air de s'en rendre compte, tout va bien, affirma-t-elle avec un sourire.

Elle n'était pas vraiment sérieuse, elle savait que Léo avait bien conscience de ses défauts, et qu'il la prenait pour ce qu'elle était, ce qui la rendait encore plus parfaite.

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Penny afficha un léger sourire quand Déa fit mine d’ignorer complètement ce qu’elle avait pu dire précédemment. C’était sans doute bien mieux qu’elles fassent comme s’il n’y avait pas eu un moment parfaitement gênant, ça lui convenait très bien en tout cas. Elle n’avait pas spécialement envie de se pencher plus sur ce qu’elle avait pu dire, ce qu’elle avait même pu ressentir d’ailleurs. Parce que quand elle avait été sous les pouvoirs de Déa, tous ses sentiments avaient été chamboulés. Mais ce n’était pas la peine de se pencher plus sur tout cela, elles pouvaient faire comme si de rien n’était.

Déa affirma qu’elle ne savait pas si elle méritait réellement Léo, qu’il était vraiment trop parfait pour elle. Penny continua de sourire, même si elle trouvait quand même sa meilleure amie beaucoup trop dure avec elle. Elle n’était pas si étonnée que cela, Déa pouvait par moment manquer de confiance en elle et forcément, sa relation avec Léo lui tenait tellement à cœur qu’elle n’avait pas envie que quelque chose vienne tout gâcher. Mais ce n’était pas possible, la fée savait que Déa et Léo étaient faits pour être ensemble, c’était aussi simple que cela. Forcément, Penny avait conscience qu’elle se montrait parfois un peu trop naïve, et beaucoup trop romantique, mais c’était comme ça, elle trouvait que le couple allait parfaitement bien ensemble.

« Tu parles, moi je pense surtout que tu es trop parfaite pour lui. Et je suis parfaitement objective quand je dis ça ! » Répondit-elle. Elle n’était évidemment pas sous le charme des pouvoirs de Déa, elle se contentait simplement de dire les choses telles qu’elle le pensait. Mais c’était facile pour elle de trouver Déa parfaite, elle était sa meilleure amie. Leopold ne lui semblait pas empli de défaut non plus, mais elle pouvait moins facilement se montrer si peu objective avec le jeune homme. « Et s’il est trop parfait pour toi, vous faites un bon duo de perfection du coup. » Ajouta-t-elle, dans un nouveau sourire.

Penny était vraiment heureuse pour sa meilleure amie. Elle était heureuse de la voir heureuse et la seule chose qu’elle avait envie pour Déa, c’était qu’elle trouve enfin un équilibre parfait en amour. Elle en avait traversé des vertes et des pas mures mine de rien, elle avait si longtemps aimé Léo sans qu’elle ne puisse envisager quoi que ce soit avec lui. Maintenant, ils étaient ensemble et Penny se disait qu’ils allaient pouvoir enfin trouver un bon équilibre ensemble. Et contrairement à ce que sa meilleure amie semblait penser, il n’était pas question de croire que le jeune homme était trop parfait pour elle.

« C’est impressionnant comme finalement, il ne faut pas grand-chose pour nous rendre heureuse. »

De son côté, Penny avait simplement besoin de Andrew et de sa fille pour se sentir pleinement heureuse. Alors bien sûr, elle avait Déa et sa famille, mais le simple fait d’être auprès de l’homme qu’elle aimait la rendait pleinement heureuse.

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éa adressa à sa meilleure amie un regard faussement sceptique quand cette dernière affirma que non, c'était bien elle qui était trop parfaite pour Léo, et qu'elle était parfaitement objective à ce sujet. Bon, pour le coup, elle était quand même rassurée, elle entendait bien au ton léger de Penny et elle voyait bien à son attitude que la jeune femme ne parlait pas sincèrement, qu'elle ne pensait pas du tout ce qu'elle disait. Non, elle n'était pas retombée sous son charme sans que la sirène le décide, elle se contentait seulement d'être la meilleure amie du monde, et une meilleure amie terriblement subjective, pour le coup. Car des défauts, Déa en avait clairement à revendre. Elle était paresseuse, elle était exigeante, elle était frivole, elle était bornée... Elle était loin d'être un cadeau. Elle serait bien incapable, vraiment, de trouver autant de défauts à l'homme qu'elle aimait. Lui en trouver un seul, c'était déjà lui demander beaucoup trop d'efforts, en réalité.

Mais au fond, elle aimait bien la conclusion de Penny : ils étaient un duo de perfection, tout simplement. Effectivement, c'était un constat qui lui plaisait. Là encore incroyablement subjectif, mais qu'importe. Le fait d'être parfait ou d'être avec quelqu'un de parfait n'était pas quelque chose que la sirène recherchait. Ce qu'elle voulait, c'était être avec la personne parfaite pour elle, et être la personne parfaite pour lui. Et c'était le cas avec Léo... c'était même si évident que la jeune femme n'en revenait toujours pas du temps qu'ils avaient mis à se trouver tous les deux. Mais il fallait sans doute attendre le bon moment. Et le bon moment était là. Et c'était évidemment parfait.

-C'est vrai, répondit Dea quand Penny affirma qu'il ne fallait pas grand-chose pour les rendre heureuse.

Enfin, c'était vrai et faux en même temps, car oui, le simple fait d'être avec l'homme qu'elles aimaient les rendait heureuse, mais quel combat c'était que d'être avec cette personne. Dans le cas de Penny comme dans celui de Dea, ce n'était pas sans obstacles permanents qu'elles réussissaient à décrocher ce bonheur. Il avait fallu que Léo se fasse abuser par une vraie connasse et manque mourir pour que Léo la trouve, il avait fallu qu'elle s'entiche d'un vampire qui, de jalousie, avait tué ses parents pour qu'ils soient ensemble. Quand à Penny et Andrew... fallait-il parler de tout ce que leur relation en elle-même induisait de problèmes et de danger ? En vérité, ce n'était pas grand-chose... mais elle n'avait pas envie de revenir là-dessus. Elles en avaient toutes deux conscience, après tout, inutile de le pointer du doigt.

-Je me serais filée des gifles si on m'avait un jour dit que je laisserai un jour mon bonheur dépendre d'un homme...

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Le bonheur ne tenait qu’à peu de chose, finalement. Peu de chose qui pouvait très facilement se briser donc, autant dire que le bonheur pouvait disparaitre dans un claquement de doigt, mais Penny n’avait pas l’intention de penser à tout cela. Ce qu’elle voyait seulement, c’était qu’elle avait juste besoin de l’homme qu’elle aimait et de sa fille pour être heureuse et qu’elle les avait. Comme Déa n’avait pas donné le sentiment d’être à ce point heureuse que depuis qu’elle était avec Léo. Même avant, elle avait été heureuse, mais c’était différent, elle irradiait complètement depuis qu’ils s’étaient trouvés. Cela dit, il y avait aussi le fait que ces mêmes sources de bonheur, pouvaient être la source de grandes souffrances. Mais elles n’avaient clairement pas besoin de penser à tout cela, elles pouvaient parfaitement se contenter de se concentrer sur le bonheur qu’elles ressentaient toutes les deux.

Penny ne put s’empêcher de rire à la remarque de son amie quand elle affirma qu’elle se serait donné des gifles si on lui avait dit qu’elle allait laisser son bonheur dépendre d’un homme. À une époque, en effet, Déa n’était qu’un électron libre. Et elle avait eu bien raison de le faire. Si Penny affectionnait sa vie ranger de famille – même si on ne pouvait pas réellement dire que la vie de Penny et Andrew étaient si rangées que cela, au vu de la famille particulière qu’ils formaient –, elle n’avait jamais reproché à son amie d’être un électron libre, chacun trouvait la source de son bonheur où il le voulait.

« Peut-être bien, mais ce n’est pas juste un homme. C’est Léo. » Ajouta-t-elle, sans perdre son sourire. Penny se sentait tellement heureuse pour son amie, elle aimait la voir comme elle était, heureuse et sereine parce qu’elle avait l’homme qu’elle aimait à ses côtés. C’était beau. Et malgré les épreuves qu’ils avaient dû vivre, c’était encore plus beau qu’ils puissent enfin savourer leur bonheur ensemble. Sans doute qu’au final, c’était justement parce qu’ils avaient dû vivre tout cela qu’ils étaient si heureux. C’était horrible de se dire qu’il fallait vivre des malheurs pour trouver enfin le bonheur, mais leurs histoires ne faisaient que le prouver. Déa avait vécu des choses horribles, Léo également, Penny n’était pas en reste de son côté non plus. Mais le bonheur était arrivé à leurs portes et ils n’avaient plus qu’à savourer tout ce que la vie leur offrait enfin. « Je ne sais pas comment j’aurais réagi si on m’avait dit tout ce qui arriverait. Je n’aurais pas cru une seule seconde que ça puisse être possible. » Qu’elle allait perdre son premier mari, qu’elle allait tomber amoureuse de Andrew un chasseur et tueur de créature, qu’ils auraient une fille ensemble… Non, elle n’aurait pas cru ça possible et pourtant, c’était ce qui était arrivé et elle en était entièrement heureuse. « Tu sais des fois… » Penny poussa un soupire. « Je suis parfaitement heureuse, mais des fois je culpabilise un peu de l’être. Je sais que Joshua m’aurait voulu heureuse mais… tu sais, c’est comme si je le trahissais. »

Elle ne pouvait pas comparer l’amour qu’elle avait ressenti pour Joshua et celui qu’elle avait pour Andrew, c’était différent. Andrew l’avait guéri, lui avait de nouveau ouvert le cœur.

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**Déa Stark** Messages : 1328

La séduction est un art qu'il faut maîtriser.

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éa ne put s'empêcher d'afficher un sourire sans doute un peu niais quand sa meilleure amie résuma en quelques mots ce qui ne pouvait qu'être le fond de la pensée de la sirène, en réalité. Elle avait entièrement raison, bien entendu. Il n'était pas seulement question d'un homme comme n'importe quel autre, comme tous ceux qui avaient partagé son lit le temps d'une nuit (ou plus). Non, c'était Léo, Léo qui était définitivement, pour toujours et quoi qu'elle puisse faire l'homme qui ferait battre son coeur (et elle n'en faisait pas trop, l'expérience lui avait prouvé qu'il était l'homme de sa vie, et qu'elle ne pouvait pas lutter contre ça). Alors en effet, c'était plus compliqué, plus fort, plus beau que ça en avait l'air, et Penny, qui avait expérimenté ce sentiment non pas une fois mais deux était bien placée pour le savoir, même si cela devait parfois lui poser, à n'en pas douter, quelques cas de conscience, comme elle le lui prouva en reprenant la parole.

Dea ne pouvait pas prétendre se mettre à la place de Penny. Elle pouvait deviner en partie la douleur qu'elle avait ressentie au moment de perdre son époux parce qu'elle aussi avait cru perdre Léo pour toujours, et plus d'une fois d'ailleurs, mais elle l'avait toujours retrouvée, elle n'avait pas eu de deuil à faire, elle n'avait pas eu à se reconstruire après une telle épreuve. Tout comme Penny, Déa était convaincue que Joshua n'aurait rien voulu d'autre que le bonheur de la femme qu'il aimait. Certes, il aurait sans doute été très réticent - autant que l'avait été la sirène, d'ailleurs, de la voir finir avec un chasseur, surtout quand on connaissait les circonstances de sa mort. Mais il aurait accepté, il aurait accepté parce qu'il aurait vu, come c'était son cas à elle, combien elle rayonnait au bras d'Andrew. Leur histoire était compliquée et ne cesserait jamais de l'être, mais ce qui était important, ce qui était essentiel, c'est qu'elle trouvait son bonheur, son équilibre, dans cette relation que personne n'aurait cru possible à l'avance, sur laquelle personne n'aurait jamais envisagé de parier, et elle pouvait très honnêtement en être fière. Plus que fière, même.

-Je comprends que tu puisses ressentir les choses de cette manière, et je suppose qu'il suffit pas que je te dise que t'as aucune raison de le penser pour que ça s'arrête d'un seul coup, mais je suis certaine, vraiment certaine que ton bonheur est ce qui a toujours compté plus que tout le reste pour lui. Si tu avais dû consacrer le reste de ta vie à te morfondre, tu ne lui aurais pas fait honneur, tu aurais trahi sa mémoire. Et ce que tu ressens pour Andrew n'efface rien de ce que tu as ressenti pour Joshua.

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La séduction est un art qu'il faut maîtriser.

Non en effet, il ne suffisait très clairement pas de lui dire d’arrêter de penser ainsi, pour qu’elle arrête dans un claquement de doigt à le faire. Même en se disant que Joshua n’aurait eu envie que de la voir heureuse après son décès, elle ne pouvait pas complètement ignorer cette culpabilité, surtout au vu de la manière dont la jeune femme avait retrouvé son bonheur. La jeune femme se sentait tellement bien aux bras de Andrew, elle était comblée avec Dorothy. Elle avait retrouvé son bonheur après d’un chasseur… alors que Joshua était mort à cause d’eux. Tout cela était tellement complexe.

Penny afficha un léger sourire en entendant sa meilleure amie lui dire qu’elle était vraiment certaine que son bonheur était ce qui comptait le plus pour Joshua, que si elle avait du consacrer le reste de sa vie à se morfondre, elle n’aurait vraiment pas fait honneur à sa mémoire. Elle aimait penser ainsi, se concentrer sur cette idée. Elle-même était persuadée que Joshua n’aurait pas aimé qu’elle passe le reste de son existence en deuil, incapable de se relever et vivre la vie qu’elle avait devant elle, fonder cette famille qu’elle avait toujours eu envie. Et bien évidemment, ses sentiments pour Andrew n’enlevaient rien des sentiments qu’elle avait eu pour Joshua à l’époque, tout cela était bien différent.

« C’est évident. » Répondit-elle, parfaitement d’accord avec les paroles de Déa. Mais comme celle-ci n’avait pas manqué de lui dire à la base, même en lui disant ça, ça ne pouvait pas juste enlever la culpabilité qu’elle ressentait quand même. Elle avait conscience qu’elle ne devait pas culpabiliser, que Joshua devait être heureux pour elle d’où il se trouvait, mais cette pensée ne disparaissait pas totalement de son esprit. « Parfois… » Penny reprit, presque dans un souffle. « Il m’arrive de penser que s’il n’était pas mort, je ne serais peut-être pas aussi heureuse aujourd’hui. »

Elle avait longtemps pensé que Joshua était l’homme de sa vie, avant qu’on ne le lui arrache si violement. Et maintenant, c’était une évidence même, Andrew était l’homme de sa vie, celui qui lui avait offert son plus beau trésor qu’était Dorothy. Si Joshua n’était pas mort, rien de tout cela ne serait arrivé bien sûr – et elle n’aurait même pas eu conscience sans doute de ce qui aurait pu arriver –, alors sa disparition était finalement une part de son bonheur. Évidemment, Penny avait conscience que ça ne servait à rien qu’elle pense de cette manière, surtout que ce n’était pas comme si le passé pouvait changer d’une quelconque manière. Joshua ne reviendrait pas dans sa vie, et elle ne saurait jamais ce qui se serait passé s’il n’avait pas disparu. Elle n’avait pas besoin de le savoir, il fallait juste qu’elle avance, ce qu’elle faisait. Mais c’était de là que venait toute la source de cette culpabilité qu’elle ne pouvait pas complètement contenir et qu’elle ne contiendrait jamais.

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Tu peux fermer tes yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas sentir...

**Déa Stark** Messages : 1328

La séduction est un art qu'il faut maîtriser.

D

éa ne pouvait pas complètement se mettre à la place de son amie. Ce n'était pas faute de le vouloir, pourtant, mais il était évident que certains détails continueraient, éternellement, de lui échapper, quoi qu'elle fasse. Elle aurait beau vouloir faire de son mieux, elle serait sans doute pour toujours bien incapable de réussir à comprendre ce qui traversait l'esprit et le coeur de Penny. Mais s'il était une chose dont elle était tout à fait certaine en revanche, c'est qu'elle serait toujours présente pour l'écouter et tenter de la conseiller. Ce qui était arrivé à Joshua était une chose horrible, mais Penny avait eu raison de continuer sa vie, elle avait su prendre les bonnes décisions au bon moment. Peut-être ne passeraient-elles pas pour telles aux yeux de certains, mais comment savoir ? Elle se devait, quoi qu'il en soit, d'agir en son âme et conscience pour son amie. Et elle refusait que cette dernière éprouve la moindre culpabilité. Elle ne méritait définitivement pas de vivre quoi que ce soit de tel.

- Ne pense pas à ce qui ce serait passé, ça ne sert à rien de ressasser tout ça, répondit Déa, qui essayait de dissimuler l'embarras qu'elle ressentait à l'idée que Penny puisse véritablement penser une chose pareille.

Elle n'avait aucune intention de culpabiliser sa meilleure amie, c'était même la dernière de ses intentions, mais elle ne pouvait tout de même pas nier qu'elle était mal à l'aise à cette pensée, peut-être parce qu'elle devinait, dans le fond, qu'elle avait peut-être totalement raison, et ce n'en était que plus inquiétant en fin de compte... Ceci dit, l'on pouvait toujours voir les choses sous bien des angles, et certains pouvaient aussi s'avérer bien différents, Déa était intimement convaincue de cela.

-Mais tu as toujours su te créer ton propre bonheur. Je suis sûre que tu aurais été tout aussi heureuse, peu importe les décisions que tu aurais prises, si Joshua avait toujours été en vie.

Au fond, le bonheur avec Andrew était synonyme de danger, était-ce si enviable ? Si elle et son mari avaient continué, s'ils avaient tous les deux fondé une famille. Va savoir ce qu'il se serait passé... Peut-être qu'elle et Joshua auraient fini par divorcer, après tout ? On ne pouvait pas savoir. Et avec des si, on pouvait refaire le monde, il ne changeait pas pour autant. Déa était d'avis qu'il était préférable de ne surtout pas s'embêter avec ça.

-Arrête de te torturer l'esprit comme ça, ça ne sert à rien, vraiment.

Mais elle sait, dans le fond, que c'est plus facile à dire qu'à faire : elle en a même tout à fait conscience, mais en cet instant, elle ne savait de quelle autre manière rassurer et raisonner sa meilleure amie.

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» La séduction a toujours été une histoire de manipulation (Déa)
» Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. (Jane <3333)
» Il faut de tout pour faire un monde, il me faut toi pour faire le mien | Cael & Dina
» Il faut faire des concessions (pv Dean)
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