Pris sur le fait [feat: Ethan]

Solveig avait tout dit à son père et ce dernier ne la laissait plus sortir toute seule, sans l'accompagner à l'école, au village. Même si elle appréciait le geste de son père en soit, et qu'elle adorait encore plus. Elle pouvait pas s'empêcher de se sentir aussi enfermée, et de ne plus pouvoir rien faire. D'autant plus que les recherches qu'elle avait mené sur les créatures (enfin recherches c'était un bien grand mot pour dire qu'elle avait finit de lire que livre qu'Eponine lui avait prêté), ce n'était pas du mur et un toit qui empêcher les créatures, les monstres de venir leur faire du mal, si ils le voulaient. La jeune fille avait attendu que son père quitte les lieux pour se faufiler en douce, et quittait elle aussi la maison. La femme que son père avait engagé pour veiller sur elle, aurait des ennuis, mais tant pis.

La jeune fille n'avait tout de façon pas vraiment envie d'aller loin. Elle se trouvait au bord du lac. Elle pouvait même voir sa maison, si elle plissait les yeux. Il n'y avait personne quand elle était arrivée, Solveig s'était donc allongée derrière un bosquet d’arbustes. Ce n'était pas trop qu'elle avait envie d'espionner les autres personnes venant admirer le lac, de tout façon sur ce côté de la rive, il n'y avait jamais grand monde. Étant donné que la vase au fond du lac, empêcher toute baignade possible. Les gens allaient plutôt de l'autre côté où c'était plus facile de se baigner, ou alors du côté du port. Non si elle s'était caché dans les buissons, c'était surtout pour qu'aucune créature ne puisse la voir d'un premier coup d'oeil. Et elle ne savait pas encore ce qu'elle allait voir à cause de son choix de cachette.

Qu’elle chance ! Ethan était content car il avait pu finir son travail plutôt que d’habitude. Disons aussi qu’il avait vraiment accomplis sa tache de façon plus rapide que d’habitude, ce n’était en aucun cas car il y avait moins à faire. Dans ce type d’activité il y avait toujours à faire. Quand bien même Ethan et son père étaient de bon bûcheron la forêt était très vaste et des arbres il y en aurait toujours. De plus, par soucis d’écologie et une peur totalement irraisonné d’un quelconque manque William et son fils replantait les parcelles qu’ils coupaient. Ainsi les bûcherons auront toujours de quoi faire pour gagner leurs vies.

Si Ethan était si content d’avoir finis son travail plutôt, s’il s’était dépêché c’est qu’il avait prévue quelque chose tout de suite après. Il s’empressa donc de rentrer déposer son matériel, faire une bise à sa mère puis partis pour le lac. Bien évidemment il prévenue Elizabeth d’où il se rendait mais il mentit sur ses raisons. En effet il ne pouvait lui dire qu’il allait là-bas pour s’entraîner avec son don. Elle ne savait pas qu’il état devenue autre chose qu’un simple être humain, son père et non plus et c’était pour le moment très bien ainsi. Avec Esther ils avaient décidés de garder ce secret pour eux.

Le jeune homme se dirigea donc vers le lac dans un coin en bordure de forêt qu’il connaissait bien puisque c’était là bas qu’il allait à chaque fois pour s’exercer. A cet endroit il n’y avait jamais personne. La baignade n’y était pas agréable à cause de la vase qui stagnait au fond, il y avait peu de poissons donc peu de pêche et rien de vraiment spécial qui valent la peine qu’on s’y attarde à part peut-être le faite qu’il n’y ai justement personne hormis le silence.
Le myrihande avait choisis ce lieu pour toute ses raisons en plus du faite qu’il avait de l’eau en abondance pour pouvoir pratiquer la maîtrise des ses pouvoirs .

Sur place il déposa son veston sur une branche puis s’assit sur le sol pour, en premier lieu, se concentrer sur son élément. Une fois son corps relâché il se releva et commença ses exercices. Il fit venir à lui, avec des gestes lents et amples, de l’eau du lac. Esther avait insisté pour qu’il se contrôle d’avantage, ça passait donc par un entraînement rigoureux et quotidien qu’Ethan s’imposait. Elle avait raison somme toute, ne pas se contrôler s’était risquer de révéler son dons et sa natures de créatures, chose impensable pour le moment.

Solveig était "cachée" derrière son buisson, quand elle entendit quelqu'un arrivait, elle soupira un peu déçue de ne plus être seule pour méditer sur tout ce qui faisait sa vie, et pouvoir prendre une décision sur ce qu'elle allait faire par la suite. Son père veillait sur elle, mais cela ne pourrait pas toujours être le cas. Elle avait été attaqué par une créature, et il fallait savoir si elle avait toujours avoir peur de son ombre, ou si elle serait assez forte pour se battre. Elle espérait avoir assez de force pour se battre, mais elle en avait peut-être la volonté, mais surement pas la force physique pour le faire. Et ce n'était pas son père qui allait lui apprendre à se battre. Il fallait qu'elle trouve quelqu'un d'autres. Elle pourrait toujours demander à nouveau à Eponine si elle connaissait quelqu'un capable de le faire. La jeune femme l'avait déjà aidé une fois, pourquoi pas une seconde fois.

La personne présente non loin, semblait faire un peu de bruit, la jeune fille cru d'ailleurs qu'il venait de plonger, parce que l'eau fit un peu de bruit. Elle se redressa pour voir si tout allait bien. Mais l'homme était toujours là, debout, les bras ne l'air, entrain de faire des gestes amplement, et l'eau faisait la même chose. Solveig se recula vivement, même si elle trouvait le spectacle assez magnifique en soit, elle avait tout même une créature, un monstre face à elle. Que devait-elle faire? Fuir, ou bien être plus courageuse et se battre contre lui. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait faire face à cet homme capable de contrôler l'eau. Elle regarda autour d'elle, et ramassa une arme trés sommaire. Elle sortit de son buisson, et armée de son bout de branche. Elle fit face courageusement, et peut-être bien stupidement.
"Qu'est-ce que vous faites?" fit-elle avec toute la colère dont elle était capable, histoire de se donner courage et peut-être de faire "peur" au monstre.

Dernièrement sa dulcinée lui avait donné de bons tuyaux concernant la maîtrise de son don. Entre autres être calme, faire le vide en soi et ne pas tenter de contrôler l’eau, mais plutôt de la guider. Comme elle l’avait dit si bien « l’eau trouve toujours son chemin » il leur incombait de lui montrer la voie. Comparé à ses autres enraiements ses gestes étaient bien plus fluides, plus harmonieux et détendue si bien que la manipulation du liquide en devait beaucoup plus facile. Ainsi il pu donner forme à l’eau qu’il avait récoltée du lac. Une sphère lipide pour commencer, puis un cercle tournoyant et finalement il la fit tournoyer autour de lui, entre ses membres.

Pour une fois tout se passait pour le mieux, enfin il arrivait à un contrôle total de son élément jusqu’à qu’un craquement se fasse entendre. Toute l’eau qui était suspendue en l’air par ses soins retomba sur le sol l’éclaboussant. Il avait perdu son calme et fut inquiété. Pendant un bon moment il regarda autour de lui lançant même plusieurs fois des : Y a quelqu’un ? Qui est là ? Mais aucune réponse ne se fit entendre. Il fit à nouveau le vide en lui et reprit alors ses exercices venant reprendre une certaine quantité d’eau provenant du lac pour faire ses exercices.

Tandis qu’il allait recréer une boule d’eau une jeune fille sortit d’un buisson armé d’un bout de bois. Surpris l’eau retomba immédiatement à ses pieds l’éclaboussant une seconde fois. Ses yeux s’écarquillèrent alors que la jeune fille lui demanda ce qu’il faisait.

Pris sur le faite et un peu en panique il bredouilla rapidement quelques mots :

- Je … heu … je ne fais rien du tout !

Puis il relâcha doucement ses épaules et souris en voyant le bout de bois pointé vers lui.

- Je ne fais rien qui t’intéresse ou que tu ne dois savoir. Et puis sérieusement ? Tu es en train de me menacer avec cette pauvre branche ?

Il eut un petit rire, car même s’il ne savait pas se battre comme d’autres une fillette aussi jeune avec un bout de bois ne pouvait pas vraiment lui faire de mal.

Solveig était sortit de son buisson, avec courage, et avait crié aprés le "monstre", elle l'avait bien utilisé ses pouvoirs pour que l'eau fasse ce qu'il voulait. Ce genre de choses n'étaient pas normales, et elle devait bien faire quelque chose. La jeune fille fixa l'homme du regard, comme pour imprimer cet homme dans ses souvenirs, ainsi elle pourrait le montrer à son père, et aux chasseurs de monstres, pour qu'ils s'occupent de lui. Le jeune homme lui dit qu'il ne faisait rien, mais cela rendit Solveig encore plus méfiante, elle serra son bâton plus fort et hésita entre faire un pas en avant pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur de lui, ce qui était entièrement faux. Ou bien faire un pas en arrière pour lui montrer qu'elle ne lui faisait pas confiance, ce qui était entièrement vrai. Finalement, elle choisit de rester sur place et de continuer de le fixer.

Solveig le vit sourire bizarrement, et elle prit vraiment peur. Il lui dit qu'elle n'avait pas beaucoup de chance de le menacer avec son pauvre bâton. Bon d'accord dans le fond, il n'avait pas tort, si il décidait d'utiliser ses pouvoirs contre elle, ce ne serait pas ce pauvre bâton qui pourrait l'en protéger. Mais elle n'avait toutefois pas envie de le lâcher, elle se sentait plus fort avec, même si ce n'était au fond qu'une illusion. Il se mit à rire, et la jeune femme se sentit vexer et en colère. Non mais, il se prenait pour qui, pour se moquer d'elle ainsi, ce n'était pas trés juste de pouvoir manipuler l'eau. Sol ne l'aimait beaucoup ce bonhomme, qui se croyait plus fort, et plus malin que les autres. Il allait voir quand elle le dirait aux autres, ce qu'il était. On verrait bien qui rirait le dernier dans cette histoire.

"Ne riez pas... Vous savez ce que je peux faire!" dit-elle en fixant toujours ce bonhomme, elle n'avait pas envie de lui montrer sa peur. Elle avait marre de se faire attaquer par toutes ces créatures, des ombres dans la forêt, et des vampires dans les champs, et maintenant ce serait quoi un monstre au lac. Elle ne pouvait rien faire aujourd'hui, mais dans quelques années, elle serait la plus forte de toutes les chasseuses de monstres. Elle serra d'avantage son bâton, elle était prête à se défendre, à se battre, surtout si c'était la dernière chose qu'elle pouvait faire de sa vie.

Il fallait être honnête, la jeune fille n’impressionnait personne avec son pauvre bâton dans les mains, tendu en direction du myrihande le menaçant. Qu’il ait des dons ou non il lui suffisait de faire trois ou quatre pas en avant pour, de sa simple force de bûcheron, lui arracher des mains et le briser en deux. Néanmoins ce n’était pas dans la façon d’être d’Ethan. À ce moment précis, il n’avait aucune raison de n’être violent d’aucune manière que ce soit. En réfléchissant il comprit rapidement que le plus effrayé des deux c’était bien la jeune fille et non lui. D’ailleurs il reconnut sans mal qu’il fallait une sacrée dose de courage pour affronter un inconnu qui manipulait l’eau il n’ y a même pas une minute de ça. Le regard de l’adolescente était celui d’une personne déterminée et passablement vexer par ce que je le jeune homme venait de lui dire.

Lorsqu’elle lui dit de ne pas rire, car il savait ce qu’elle pouvait faire il comprit sans problème qu’elle ne parlait de lui donner des coups de bâton, mais plutôt de raconter tout ce qu’elle a vu. À cet instant Ethan comprit qu’elle pourrait sans aucun souci briser sa vie et par extension celle d’Esther en divulguant son secret. Il y avait bien une chance pour qu’on ne croie pas une jeune fille de son âge surtout si lui, adulte de son état, argumentait à l’encontre des paroles de l’adolescente.

Toutefois les tensions dans le village lié au différentes « créatures » existantes et rôdant dans les parages lui porteraient préjudice à coups sûrs. Il était hors de question que sa vie soit celui d’un fugitif pourchassé par les Hellsing. Il pensa d’un coup à ce que les chasseurs pourraient faire à Esther et cette vision lui fit plus mal encore. Il lui faudrait être un minimum intelligent pour éviter un dérapage qui pourrait mettre la vie de son amour en danger.

- Très bien , dit-il en reculant de quelques pas en signe de soumission, tu m’as découvert et je suis à ta merci.

Il recula encore plus puis s’assit contre un arbre en mettant ses mains sur sa tête comme si l’adolescente la menaçait avec une arme et qu’elle était sur le point de l’arrêter.

- Que comptes-tu faire de moi maintenant … il laissa un blanc en espérant que la jeune fille lui donne son prénom afin de savoir à qui il avait à faire ou du moins connaître le nom de celle qui avait son destin au bout de son bâton.

Solveig n'en menait pas large face à cet homme, mais au moins il prenait le temps de parler, ce qui à la fois rassura la jeune femme, peut-être qu'elle n'allait pas mourir aujourd'hui, et en même l’inquiéta, parce qu'il était peut-être entrain de réfléchir à un moyen de l'embobiner et ou de lui faire dire des choses qu'elle ne devrait pas dire, comme le nom de certaines personnes, ou bien des adresses ou autres choses du même genre. Elle resserra son bâton, et continuait de fixer le jeune homme. Il se mit à reculer, et s'assit contre un arme, en disant qu'il était à sa merci. C'est vrai qu'assit comme ça, les mains sur la tête, c’était Sol qui avait toutes les cartes en main. Mais la jeune fille n’oubliait pas ce qu'elle l'avait vu faire avec l'eau, et elle n'était pas rassurer de se retrouver si prés du lac.

Il lui demanda ce qu'elle comptait faire de lui, en fait, la jeune fille n'en savait fichtre rien. Elle pouvait pas le tuer, ce n’était pas une tueuse, même si cet homme était un monstre. Solveig n'était pas capable d'une telle chose, du moins pas encore, ou peut-être qu'elle ne serait jamais capable de le faire, elle n'en savait rien. Il laissa un blanc dans sa phrase, espérant qu'elle allait peut-être donné son nom, mais c'était justement ce qu'elle voulait pas faire, et ce qu'elle suspectait qu'il allait faire, lui faire dire des choses qu'elle ne veut pas.
"Tu es quoi exactement?" demanda Solveig, elle était curieuse, parce qu'il ressemblait pas à un vampire, ou un loup-garou, ou autre créature qu'elle avait pu voir dans le livre qu'Eponine lui avait prêter. Elle tenait toujours son bâton devant elle, et fixant le jeune homme, elle fit un pas de plus pour avoir le lac et l'homme dans son champ de vision, on ne sait jamais il pourrait tenter quelque chose, bien que dans la pratique, comme dans la théorie, elle pourrait pas faire grand chose contre un déluge d'eau.