Notre Terre est si petite... (Eponine <3)

E

ponine était aux petits soins pour Aaron, elle avait à coeur de l'aider à se remettre de ce qu'il venait de découvrir, elle voulait qu'il parvienne à supporter la situation, elle voulait lui prouver qu'elle était un appui pour lui, qu'elle ne le laisserait pas tomber... et elle y tenait d'autant plus qu'elle lui avait caché cette vérité qui le faisait à présent souffrir. Aussi voulait-elle que son petit ami souhaitait faire à présent, elle ne voulait rien lui imposer, elle voulait être à sa seule écoute. Ils avaient mérité de se changer les idées, c'est vrai, et Aaron fut apparemment du même avis, mais il affirma tout de même qu'il ne voulait rien faire de particulier. Soit, il n'était pas nécessaire, de toute façon, qu'ils fassent quoi que ce soit d'exceptionnel... tant qu'ils étaient ensemble. Eponine devait bien reconnaître qu'entendre ces derniers mots lui fit le plus grand bien. Elle appréciait d'entendre qu'il avait besoin d'elle, parce que elle, de son côté, avait véritablement besoin de lui. Elle avait eu peur qu'il ne lui reproche d'être restée muette au sujet de Penny et de son frère, elle avait appréhendé qu'il lui en veuille au point de créer une réelle fracture entre eux. Mais non. Non seulement il ne la rejetait pas, mais il assurer ne vouloir rien d'autre que d'être avec elle. Elle aimait vraiment entendre ces mots. Dans ces moments-là, elle ne pouvait avoir le moindre doute quant au fait que leur relation était aussi forte que belle, quant au fait qu'elle signifiait vraiment quelque chose. Ils n'étaient pas vraiment comme tout le monde, et par conséquent, ils ne formaient peut-être pas un couple ordinaire, mais c'était aussi ce qui faisait la force, et aussi et surtout, ils pouvaient compter l'un sur l'autre, inconditionnellement, quoi qu'il arrive.

Aaron, après avoir prononcé ces quelques mots qu'Eponine avait tant aimé entendre, n'attendit pas plus longtemps pour poser ses lèvres sur les siennes et l'embrasser, baiser que la jeune femme n'hésita pas à lui rendre, un baiser qui témoignait de toute la tendresse, de l'amour profond qu'elle éprouvait et éprouverait toujours pour lui. Elle ne l'aurait pas cru, et c'était pourtant le cas. Quand ils s'embrassaient, il se passait quelque chose, ce n'était pas juste un simple contact, c'était plus fort, et elle avait envie de croire que ces baisers étaient capables de leur faire tout oublier, de panser n'importe quelle plaie. Ce qu'ils s'apportaient l'un à l'autre, c'était plus grand et plus fort que tout ce qu'ils auraient bien pu imaginer, et ça les sauverait de n'importe quelle situation.

-Ça me va très bien, affirma-t-elle dans un souffle quand leurs lèvres se séparèrent l'une de l'autre, mais sans s'éloigner tout de même.

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