Je vis mon quotidien au jour le jour. (Jane <3)

**Jane Baker** Messages : 5865

Je vis mon quotidien au jour le jour.

J

ane afficha un air amusé quand son âme sœur reconnut qu'il était quelqu'un de superficiel (à une époque, elle aurait tué pour qu'il daigne admettre ce genre de choses, même si l'absence de sérieux de son ton décrédibilisait quelque peu le propos du jeune homme). Ce n'était sûrement pas faux, sur certains aspects du moins. Il est vrai que Edward pouvait être particulièrement superficiel dans certains aspects de sa vie (comme la jeune femme pouvait l'être aussi, qui concentrait son intérêt et son intention sur certaines choses très spécifiques et mettait de côté tout le reste), mais elle savait qu'elle n'appartenait pas à ce genre d'aspect. Que ce soit dans la période où ils prétendaient se détester ou maintenant qu'ils admettaient s'aimer, le résultat était toujours le même, la certitude demeurait intact : leur relation était dans tous les cas profonde, et c'était dans cette profondeur qu'elle puisait toute sa force et son intensité. Jane ne pourrait pas un seul instant croire que le jeune homme prenne leur relation à la légère où n'y attache qu'un intérêt limité. Elle savait ce qu'il en était. Elle savait que dans les meilleurs comme dans les pires moments, ils attachaient trop d'importance l'un à l'autre pour être relégués au second plan. Ils passaient toujours en priorité, au-delà de tout le reste. De cela, elle était réellement intimement convaincue. Elle apprécia néanmoins que le jeune homme poursuive sur sa lancée et poursuive de la couvrir de compliments. Ne nous leurrons pas, c'était une chose qu'elle adorait réellement. Être complimentée, c'était agréable. L'être par lui, c'était au-delà de tout.

Il évoqua d'abord la sensation qu'ils éprouvaient quand ils se touchaient. Là-dessus, elle était d'accord, c'était inégalable, même si ce compliment était quelque peu biaisé par le fait qu'ils n'y pouvaient pas grand-chose. Cette chaleur inégalable, ils la devaient à leur statut de myrihandes, ni plus ni moins... Quoi que même sans leurs pouvoirs, Jane se plaisait à penser qu'ils se passait quelque chose, au contact de leurs épidermes, qui n'appartenait qu'à eux et qu'ils n'auraient guère su retrouver ailleurs. Mais Edward ne s'arrêta pas là, ceci dit. Il suffisait qu'il la voie pour qu'il se sente heureux. L'inverse était tout aussi vrai. Elle seule pouvait le mettre dans tous ses états. ça aussi, elle pouvait en attester, et elle avait eu mille preuve de l'inverse. Ils se menaient l'un l'autre à l'excès, et ce constamment... Et l'air de rien, c'était plutôt agréable, en fin de compte.

-Je vois, répondit-elle comme si elle découvrait toutes ces informations alors même qu'elle les avait comprises depuis bien longtemps et les savourait depuis tout aussi longtemps, à la vérité. Oui, elle savait pertinemment tout ce qu'il venait de lui dire, il n'empêche qu'elle adorait en entendre la confirmation. La jeune femme caressa doucement le torse du jeune homme, par dessus le tissu de son haut, tout en soutenant son regard. Et là, je te mets dans quel état ?

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Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

Elle voyait… comme si elle découvrait ce qu’il était en train de lui annoncer. Evidemment qu’elle ne le découvrait pas, elle en avait parfaitement conscience, au même titre qu’Edward. Parce que, encore une fois, ils partageaient vraiment tout. Ils étaient été tous les deux idiots en pensant que rien ne les liés, qu’ils ne s’aimaient pas, avant de se rendre tous les deux à l’évidence qu’ils avaient des sentiments l’un pour l’autre. Jane n’apprenait rien du tout, mais Edward savait parfaitement qu’elle appréciait d’entendre ces mots sortir de sa bouche. Comme il aurait apprécié à sa place en même temps. Elle devait savourer le fait d’avoir réussi à le pousser à dire ça. A sa place, en tout cas, le jeune homme savourerait grandement sa victoire en tout cas. En même temps, ce n’était pas non plus si difficile que ça pour lui de lui dire tout cela, mais son esprit de contradiction le poussait souvent à ne pas faire ce qu’on lui demandait de faire. Si pendant un trop long moment le jeune homme avait cru qu’il n’aimait pas Jane, maintenant il savait qu’elle était la femme de sa vie. Ils étaient mariés après tout, ils allaient se remarier dans le but de prouver à tout le monde qu’ils étaient un vrai couple. Ils vivaient ensemble sous le même toit, quand bien même il faudrait sans doute un jour qu’ils envisagent d’aller vivre ailleurs que tous les deux. Jane était la femme qu’il aimait le plus au monde, la seule qu’il était réellement capable d’aimer en réalité et il n’avait aucune difficulté à le dire. Tout ce qu’il venait de dire, ce n’était que la strict vérité. Elle lui faisait terriblement de l’effet et elle était la seule capable de lui retourner complètement le sens. Pour le meilleur, parfois pour le pire, mais cela n’empêchait qu’ils étaient quand même ensemble et qu’ils seraient incapable de ne plus l’être maintenant (quoi qu’avec les épreuves qui arrivaient…).

Le jeune homme afficha un nouveau sourire quand Jane commença à caresser son torse à travers le tissu de son haut, en lui demandant dans quel état elle le mettait. Comme si elle pouvait sérieusement poser la question, elle savait exactement la réponse.

« Arrête… » Dit-il dans un souffle, ne cherchant pas à la faire arrêter ce qu’elle faisait, simplement de dire ce qu’elle disait. Et d’ailleurs, ses mains glissèrent dans dos, sous le tissu de son haut lui, pour venir caresser directement sa peau. « Tu sais parfaitement dans quel état tu es en train de me mettre là. »

Comment pourrait-elle l’ignorer de toute façon ? Même sans partager ses sensations – ce qu’elle faisait, donc il n’y avait vraiment rien que le jeune homme puisse lui caché sur ce qu’il ressentait – il n’était pas bien difficile de deviner dans quel état elle était en train de le mettre. Et parce qu’il n’y avait évidemment plus rien à ajouter, le jeune homme se contenta de venir s’emparer encore une fois de ses lèvres, de ces lèvres si savoureuses qu’il adorait tant.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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A

rrêter ? Oh, mais Jane n'en avait pas la moindre intention. Ou pas en actes, tout du moins, car en paroles, c'était une autre affaire. Que rajouter quand tout était dors et déjà dit, après tout. La jeune femme sourit quand son interlocuteur affirma qu'elle savait pertinemment quel effet elle était en train de lui faire (et quel effet elle lui faisait quotidiennement, pour son/leur plus grand plaisir). Il était évident que ses caresses ne le laissaient pas insensible (et encore heureux, sinon Jane l'aurait quand même mal pris), elle savait pertinemment comment s'y prendre pour attiser son désir, et par ailleurs, leurs émotions liées l'une à l'autre lui délivraient sans difficulté le message, si bien qu'elle ne pouvait tout bonnement pas passer à côté de ce que le jeune homme ressentait. Et son émotion à elle était par ailleurs très similaire alors qu'Edward glissait ses mains sous son haut pour caresser son dos, le contact de ses doigts à même sa peau était sans comparaison possible avec quoi que ce puisse être d'autre. À califourchon sur le jeune homme (heureusement que ces chaises étaient solides, tout de même), elle savourait pleinement le contact de ses lèvres contre celles de son époux. Un baiser si enflammé ne pouvait pas laisser place à la moindre équivoque, et Jane, quoi qu'il en soit, n'en permettait aucune, ne manquant pas d'intensifier ce baiser, tandis que sa langue venait caresser doucement la sienne avant de s'y mêler dans une danse aussi sensuelle qu'endiablée, parfaitement raccord avec Les mouvement de son bassin, qui se plaisait à onduler au-dessus de celui du jeune homme tandis que ses mains passaient sous le tissu du haut du jeune homme pour rentrer en contact direct avec sa peau.

Bon. Ce n'était techniquement pas l'endroit approprié, mais à force, les Baker (les autres) devraient se faire une raison, il n'y aurait bientôt plus un seul endroit de toute leur demeure où Jane et Edward ne se seraient pas abandonner à leur envie. C'était plus fort qu'eux, en même temps. Ils pouvaient bien se retenir quand il le fallait (en tout cas il y arrivaient mieux qu'avant), il n'empêche que l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre était à ce point forte qu'ils étaient tout bonnement incapables d'y résister. À plus forte raison que rien ne leur en empêchait. Enfin presque. Si Ambre avait repris le chemin de l'école et ne risquait donc pas (pour une fois) de les surprendre, Preston était bel et bien chez eux (pour une fois), puisque Edward et lui s'étaient parlés tout à l'heure. S'il était comme à son habitude enfermé dans son bureau et concentré sur ses affaires, il ne devrait pas leur poser de souci, mais ce devrait tout de même être une chose à prendre en considération. Enfin peut-être. À l'heure actuelle, Jane devait bien admettre que ça ne lui effleurait que très vaguement l'esprit.

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Jane & Edward

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Peut-être que Jane aurait pu répliquer quelque chose concernant ses propos, mais il y avait forcément un moment où la parole n’était vraiment plus utile. Un moment comme celui-ci donc, où leurs sensations physiques prenaient carrément le dessus. Un moment où ils savaient parfaitement ce dont ils avaient le plus envie en cet instant présent. Les paroles, ça avait du bon, mais ça n’était vraiment pas ce dont il avait envie pour l’heure. Ce qu’il avait envie, maintenant, c’était simplement de poursuivre ce qu’ils commençaient à peine et qu’ils savaient très bien faire tous les deux. Le baiser enflammé qu’ils échangeaient ne laissait pas du tout de place au doute, tout comme les mouvements du bassin de son épouse sur le sien. Des mouvements qui ne manquaient pas d’attiser encore plus ses sensations, son physique répondant évidemment à merveille aux traitements de la jeune femme. Un long frisson ne manqua pas de traverser son échine quand Jane passa finalement ses mains sous son haut, pour venir directement au contact de sa peau. Elle savait vraiment comment le rendre dingue, c’était évident. Au point que maintenant, la seule chose qui traversait l’esprit d’Edward, c’était qu’il avait envie d’elle. Ici et maintenant. On ne pouvait pas vraiment dire qu’ils allaient avancer grandement dans la préparation de leur mariage s’ils passaient leur temps à s’arrêter pour ce genre de distraction. Mais c’était plus fort qu’eux, ils étaient incapable de se retenir. Ils y parvenaient mieux qu’avant quand même, parce qu’ils n’avaient pas le choix s’ils voulaient survivre un peu. Autrefois, dès qu’ils se voyaient ils se sautaient dessus, maintenant en vivant ensemble ils étaient bien obligé de se retenir un peu. Mais par moment, ils ne pouvaient vraiment pas le faire. En tout cas, Edward n’avait pas envie de se retenir. Même si ce n’était pas l’endroit, parce qu’ils se trouvaient dans la cuisine et que Preston pouvait très bien surgir sans crier gare. Il était dans son bureau… mais Edward s’en foutait. Au pire, ça rendait ça encore plus excitent.

Les lèvres du jeune homme ne quittèrent celles de Jane que dans le but de lui permettre de retirer en un seul geste son haut, son sous-vêtement ne tardant pas à suivre le même chemin. Edward ne tarda pas à embrasser de nouveau les lèvres de son épouse, avant de déplacer les siennes sur sa joue et de glisser dans son cou. Comme il aimait la chaleur de sa peau et tout ce que ces simples gestes en apparence lui faisaient ressentir. Et ils n’avaient pas besoin de parole non, parce que leurs corps parlaient suffisamment pour eux même. Et pourtant, le jeune homme s’arrêta une seconde dans ces caresses pour prendre la parole.

« On ne l’a jamais fait dans la cuisine non ? »

Sa voix ne laissait que trop bien deviner ce qu’il ressentait et l’envie qu’elle lui inspirait. A force, ils n’allaient vraiment pas laisser un seul endroit dans cette maison qui n’aurait pas eu l’occasion de les voir s’unir, et il aimait ça.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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A

ux yeux de Jane, les mots étaient devenus on ne peut plus superflus, et elle était d'avis qu'il en était de même pour son âme sœur, bien souvent, ils en arrivaient, après tout, à ce stade où la parole n'était plus qu'un accessoire duquel ils pouvaient bien s'abstraire le temps de s'abandonner à un autre langage, celui de leurs corps, des corps qui se connaissaient par cœur et qui n'avaient pas leur pareil pour communiquer le plus talentueusement du monde. L'envie avait cédé la place à tout autre sentiment, et elle augmentait un peu plus à chaque caresse qu'ils se prodiguaient, à chaque baiser qu'ils s'échangeaient. La jeune femme se sentait toute entière envahie d'une chaleur des plus intenses, et qu'elle aimait sentir augmenter en même temps que la passion qui brûlait en elle. Tandis qu'Edward la débarrassait de ses vêtements, Jane en faisait de même de son côté, afin de goûter plus directement au contact de sa peau nue, ce simple contact qui lui vrillait totalement les sens. Elle ferma les yeux quand il déposa ses lèvres au creux de son cou, sentant le désir augmenter encore d'un cran supplémentaire tandis que des frissons envahissaient son échine. Elle ne rouvrit les yeux que lorsque le jeune homme s'interrompit un instant dans ses caresses, le temps de lui faire remarquer qu'ils étaient là dans un endroit où ils ne l'avaient jamais fait (ce qui était notable, car de plus en plus rare, dans la demeure des Baker : la chambre, le salon, la salle de bains... même le bureau de Preston y était passé... mais la cuisine pas encore, en effet). Ça ne durerait plus longtemps, c'est certain. Elle esquissa un fin sourire avant de répondre, balayant un instant la pièce du regard.

-Non, en effet. Son sourire s'élargit légèrement tandis qu'elle reportait son attention sur son âme sœur. Il faut absolument qu'on remédie à ça, observa-t-elle alors, d'un ton qui laissait effectivement penser qu'il s'agissait là d'une obligation, alors même qu'il s'agissait avant tout, bien sûr, d'un caprice, rien de plus, rien de moins que cela.

Elle ne dit rien de plus alors, se contentant de poser à nouveau ses lèvres sur celles de son amant avant de venir le débarrasser de ce qu'il restait de tissu sur son corps tout comme elle s'empressa de retirer ce qu'elle portait encore de vêtements, afin de mieux pouvoir s'unir à son âme sœur, répondant ainsi à un besoin de plus en plus fort et de plus en plus pressant, qui ne demandait qu'à se satisfaire dans l'osmose totale de leurs deux corps, qui s'accompagna de mouvements de va et vient, lents tout d'abord alors qu'elle plantait son regard dans le sien. Le plaisir se manifesta bien vite, et se manifesta en soupirs qu'elle tentait de contenir du mieux possible.

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Jane & Edward

Je vis mon quotidien au jour le jour.

Ils n’avaient vraiment pas besoin de parler pour savoir ce qu’ils désiraient tous les deux et ce n’était pas seulement parce qu’ils partageaient leurs sensations. Ils se connaissaient tout bonnement par cœur. Pourtant, quelques mots n’étaient vraiment pas désagréables par moment, comme le fait de souligner le fait qu’ils ne l’avaient jamais fait dans la cuisine. C’était l’un des objectifs que les myrihandes du feu s’étaient fixés (ce qui ne manquait pas de prouver qu’ils avaient quand même l’esprit mal placé, mais si on ne l’avait pas compris avant, c’était qu’on n’avait pas bien suivi l’histoire), celui de le faire dans toutes les pièces de la maison. Et il était évident qu’ils y parvenaient très bien, apparemment, puisqu’il ne restait plus beaucoup d’endroit de cette demeure qui ne les avait pas vus s’unir. Ainsi donc, ils ne l’avaient pas encore fait dans la cuisine, il était donc temps d’y remédier. En même temps, ce n’était pas vraiment comme s’ils pouvaient s’arrêter maintenant, alors qu’ils étaient vraiment bien partie sur leur lancée. Et autant en profiter pour mettre à profit ce qu’ils s’étaient fixés. Même si, bien sûr, s’ils le voulaient vraiment, ils pourraient très bien faire les choses autrement. Plus raisonnablement, mais ça faisait longtemps qu’ils n’étaient plus raisonnables du tout. Et c’était évident que les mots n’avaient vraiment plus leur place en cet instant précis, alors que leurs lèvres se retrouvaient de nouveau.

Ce fut tout naturellement que les derniers tissus qui recouvraient leur corps quittèrent leurs peaux, pour qu’ils puissent se retrouver en tenu d’Adam et Eve, comme bien souvent. Le meilleur moyen pour eu de s’unir comme ils le désiraient si ardemment, maintenant et constamment en réalité. Leurs corps ne pouvaient que s’appeler constamment, cherchant toujours un moyen de s’unir pour qu’ils ne forment qu’un. Alors, ils n’allaient pas se retenir et ils n’avaient pas l’intention de le faire. Les mouvements de leurs corps, d’abord lents, se firent de plus en plus rapide au fur et à mesure que leurs plaisirs montaient en flèche. Leur plaisir même, puisqu’ils partageaient tous et que le plaisir qu’ils ressentaient chacun de leur côté n’était finalement que le même. Tout comme leur âme était la même, simplement séparé en deux corps différents qui ne faisaient plus qu’un maintenant. Et cela dans des mouvements de plus en plus rapide, dans des positions différentes, au point qu’Edward en oubliait presque qu’ils se trouvaient dans la cuisine et que Preston pouvait arriver à tout moment (ce qui n’allait pas du tout arranger leurs affaires s’il les découvrait ici). Ils devaient donc se montrer un peu prudent, un peu discret, mais ce n’était vraiment pas évident. En même temps, le jeune homme se laissait complètement porter par ses sensations, de plus en plus intenses. Et parce que ce n’était jamais moins intense, jamais moins incroyable, le plaisir finissait forcément par atteindre son paroxysme qui semblait toujours plus grand que la fois précédente, malgré le nombre, malgré les répétitions. C’était ça aussi, qui faisait qu’ils étaient eux, qu’elle était elle, que personne ne pouvait arriver à sa cheville.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane n'aimait rien plus que ces moments où son âme sœur et lui s'abandonnaient à leurs pulsions, à la luxure qui clairement leur était distinctive. Réfréner leur envie leur était possible, bien sûr, mais pour peu qu'il leur soit donné de laisser libre cours à leur passion (et à leur imagination, qui pouvait bien être débordante dans ce genre de contextes), il ne fallait pas qu'ils s'en privent, surtout pas. D'autant qu'ils avaient un objectif à remplir, après tout. Qui n'avait rien de bien glorieux mais qui en restait un tout de même : ils comptaient bien faire l'amour dans toutes les pièces de la demeure des Baker (la partie la plus difficile concernerait sans doute les chambres de Ambre et Preston, mais bon), c'était une pièce en plus à rayer de leur liste. Un objectif certes singulier, mais qui était surtout un agréable prétexte à ce qui se jouait en cet instant précis, et qui était très clairement d'une intensité sans pareil. Jane était entièrement abandonné aux sensations que lui procurait son âme sœur, abandonnée à Edward, tout simplement. Si elle avait tenté de retenir ses gémissements de plaisir dans un premier temps pour ne pas attirer l'attention de Preston, ce fut de plus en plus délicat à mesure que les positions s'enchaînaient et que le plaisir montait en puissance. Et quelle puissance ! Au final, peut-être n'était-ce pas une mauvaise chose qu'ils se signalent de la sorte, Preston saurait qu'il valait mieux ne pas mettre les pieds dans la cuisine pour le moment... Enfin, dans tous les cas, l'aîné de la fratrie des Baker était à mille lieues de ses considérations (et encore heureux, vu la situation), et plus encore quand son esprit se perdit dans les combles du plaisir que son époux lui fit atteindre, chaque fois plus fort, plus intensément, que la fois précédente. Il avait décidément un pouvoir incroyable sur elle, et une chose était certaine, elle ne s'en lassait pas.

Étourdie par le flot de sensations qu'elle éprouvait, elle se laissa reposer un instant sur l'épaule de son âme sœur, le temps de reprendre son souffle et d'apprécier encore la chaleur de leurs corps l'un contre l'autre, le duo de leurs cœurs qui battaient à l'unisson. Puis après plusieurs minutes, elle déposa ses lèvres sur celles d'Edward et se releva.

-Bon, c'est pas tout ça, affirma-t-elle en récupérant ses vêtements afin de les enfiler rapidement, mais on a un mariage à organiser, en fait, ajouta-t-elle en adressant à Edward un sourire espiègle.

C'est sûr qu'à ce rythme là, ils n'allaient pas aller bien vite. ils avaient à peine dressé la liste des invités que, déjà, ils se sautaient dessus. Et établir la liste des invités n'était clairement pas le plus gros de ce qu'ils avaient à faire, compte tenu du fait que cette liste était quoi qu'il en soit ridiculement petite.

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Jane & Edward

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C’était une pièce supplémentaire à ajouter à leur palmarès et Edward devait bien avouer qu’il en était assez heureux. En même temps, dès qu’il atteignait le sommet du plaisir en compagnie de son âme sœur – ce qui n’arrivait qu’avec son âme sœur, du moins autant que jusque là – il se sentait tout simplement… heureux. Il y avait toujours cet instant, juste après, où le jeune homme se sentait merveilleusement bien, il se sentait à sa place, tout simplement. Elle était contre lui, leurs cœurs battaient au même rythme, à la même allure, ils étaient tout simplement là, ensemble, parfait. Bon, en réalité, tous les moments qu’ils passaient l’un avec l’autre étaient parfaits (sauf quand ils se prenaient violemment la tête, mais en même temps ils étaient quand même ensemble). Mais ce moment était juste incroyable, juste comme il le fallait. Et souvent, bien trop court. Ce fut Jane qui brisa le contact de leurs corps après avoir déposé ses lèvres sur les siennes. Edward détestait ce moment, où il sentait la chaleur s’en aller, où un long frisson parcourait de nouveau son échine et ce n’était pas le même que celui que Jane était capable de le faire ressentir autrement. Mais bon, ce n’était pas comme s’ils pouvaient rester là, nus, tous les deux, dans la cuisine, indéfiniment. Le jeune homme récupéra alors ses affaires pour les enfiler de nouveau, alors que Jane lui rappelait qu’ils avaient un mariage à préparer.

« C’est important de faire des pauses pour être bien efficace. »

C’était une devise qu’il pourrait très bien utiliser constamment, simplement parce qu’il était du genre à se laisser aller à la procrastination. Il n’aimait pas faire les choses quand il devait les faire, il adorait pouvoir les faire après. Même si, là, il était quand même résolu à vraiment préparer leur mariage avec son âme sœur. Et si les pauses habituelles étaient importantes, celles avec son épouse qui signifiaient de faire tomber leurs vêtements au sol l’étaient encore plus. Une fois habillé de nouveau, le jeune homme se rassit avant de reprendre.

« Bon, la liste, on est d’accord ? » Il n’y avait plus aucune raison de revenir là-dessus et ce n’était finalement qu’une petite partie de toute la préparation. « Toi qui a autant d’expérience. » Il marqua une pause. Il n’aimait pas rappeler que Jane avait déjà eu à préparer un mariage, mais en même temps c’était bel et bien le cas. L’important, c’était quand même que le mariage qui allait l’unir avec lui soit plus incroyable que celui qui l’avait uni avec son ex. « Dis-moi ce qu’on doit faire maintenant ! »

Non parce que franchement… le jeune homme n’avait vraiment aucune idée de ce qu’ils devaient préparer. A ses yeux, ils pouvaient juste se contenter d’arriver avec des habits (non parce que nu, ça n’allait pas le faire quand même) et se contenter de dire « oui » devant leurs proches. Bon, il y avait les habits justement, mais ça ils ne pouvaient pas le faire à deux.

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J

ane afficha un grand sourire quand son interlocuteur affirma qu'il était important de faire des pauses afin d'être réellement efficace. Certes, la jeune femme pouvait être d'accord sur le principe, mais elle serait plutôt d'avis qu'ils auraient tendance à abuser des pauses, tous les deux, au point de ne plus être productifs du tout... mais au final, quelle importance qu'ils ne le soient pas ! Ça n'en avait pas vraiment, non, même si Jane avait vraiment hâte de se marier aussi rapidement que possible, ils n'étaient pas obligés de tout régler ce jour-là, mais elle avait envie de progresser, et c'était une chose qu'elle avait envie de faire avec Edward, surtout pour que son âme sœur et elle puissent réellement se projeter tous les deux dans ce moment tout symbolique qu'ils avaient certes déjà vécu, mais absolument pas comme ça. Dans tous les cas, elle avait vraiment l'intention d'avoir ne serait-ce qu'un peu progressé ce jour-là. Elle avait bien envie de pouvoir lancer les invitations d'ici la fin de la semaine, tant qu'à faire. Mais pour cela, il leur restait encore beaucoup de choses à régler. Et c'était de cela qu'ils allaient parler, à présent. Elle hocha la tête quand le jeune homme demanda s'ils étaient d'accord sur la liste des invités. C'était bel et bien le cas, oui, et elle préférait ne pas revenir dessus, de crainte de s'emporter de nouveau pour rien. Elle se chargerait de la création des cartons d'invitation, elle ne voulait pas ennuyer le jeune homme avec ça, autant dire qu'elle considérait cela comme une chose réglée. Une parmi bien d'autres dont il leur restait à discuter. Et manifestement, Edward s'attendait à ce qu'elle prenne les rênes. Sous le prétexte qu'elle était déjà passée par là... Jane grimaça, elle n'avait pas spécialement envie de revenir là-dessus. Mais en même temps, c'était le cas, l'organisation d'un mariage, elle était déjà passée par là, elle savait donc ce qu'il fallait faire.

-Eh bien... on a encore plein de choses à voir : le lieu de la cérémonie, puis de la soirée, la décoration, le menu, est-ce qu'on engage des musiciens ou non, il faudra que tu te trouves un costume pour l'occasion..., ajouta-t-elle, car à ce sujet, ce n'était pas à elle de faire les choses, c'était bel et bien à Edward, Jane se contenterait de se trouver une robe digne de ce nom. On pourrait décider d'une date pour la cérémonie, déjà, ce serait un bon début ?

Ou du moins d'une date approximative, car après, tout dépendrait en effet du lieu qu'il choisirait, et des disponibilités du chef du village. Mais Jane osait croire que l'influence des Baker de manière générale leur permettrait de faire les choses à leur manière. Et aussi d'y mettre les moyens, ce que Jane et Léo n'avaient pas vraiment pu faire avec leurs faibles revenus.

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Jane & Edward

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Edward n’aimait pas revenir sur le fait que Jane s’était déjà mariée, mais en même temps ça l’arrangeait assez bien de laisser les rênes des préparations. Le jeune homme n’avait vraiment aucune idée de ce qu’il fallait faire pour préparer un mariage, quand bien même il se doutait de certaine chose. Mais il n’était pas du genre à prendre les choses en main, alors il préférait largement que Jane le fasse et lui dise ce qu’il devait faire. Un peu ce qu’il aimerait bien que Preston fasse aussi… quoi que non, recevoir des « ordres » de son âme sœur ça passait encore, de son aîné ce n’était pas du tout la peine. Mais concernant la préparation du mariage, le jeune homme devait bien avouer qu’il avait envie qu’elle prenne les rênes. Ils étaient donc d’accord sur la liste des invités, mais il y avait visiblement encore beaucoup de chose à régler. Jane fit la liste et Edward ne put s’empêcher de se sentir fatigué d’avance, rien qu’en entendant tout ce qu’ils devaient régler. Bon, ce n’était pas comme s’il ne s’y attendait pas, mais quand même. Effectivement, il ne fallait pas qu’ils décident à prendre trop de pause quand même, parce que sinon ils n’allaient vraiment pas s’en sortir.

« Je m’occupe de mon costume, ne t’en fais pas. »

Affirma-t-il, sûr de lui. Bon, il n’avait pas encore pris le temps de se renseigner sur ça, mais en même temps Ambre n’était guérie que depuis peu. Il n’avait donc pas encore pris le temps de le faire, mais il avait l’intention vraiment de le faire. Parce qu’il ne pouvait quand même pas arriver à son mariage, sans un costume qui allait bien. Et ça, il ne pouvait pas le faire avec son âme sœur évidemment. Tout comme elle devait s’occuper de sa robe de son côté, robe que le jeune homme allait avoir vraiment hâte de découvrir (et de la découvrir d’elle d’ailleurs…, mais ce n’était pas encore le moment d’avoir ce genre de pensée).

« On peut s’arranger pour que la date soit le plus rapide possible… tout dépend du temps qu’on doit avoir pour tout préparer. » Edward était persuadé qu’ils pouvaient faire ça vite. « On est pas nombreux, on peut très bien faire la cérémonie ici non ? C’est grand, et comme ça on est sûr que c’est libre rapidement. » Il disait ça comme ça, mais il n’avait aucune idée si c’était une bonne idée ou pas. N’empêche, qu’il y avait de la place dans cette grande demeure. « Et on a largement les moyens de se prendre des musiciens tu sais. On peut même engager quelqu’un pour s’occuper de la décoration. » Ils n’avaient pas besoin de tout faire seul, puisqu’ils pouvaient engager facilement des personnes à leur servir. « A ton avis, quand on peut être prêt au plus tôt ? »

Si ça ne tenait qu’à lui, il se marierait demain… mais évidemment ce n’était pas possible. Et Edward ne pouvait pas laisser son impulsion prendre le dessus.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane faisait confiance à Edward, au moins pour le choix de son costume (dont il devait s'occuper tout seul de toute manière, ce point là n'était pas discutable quoi qu'il en soit), elle était sûre qu'il prendrait au moins cette mission au sérieux, étant donné qu'il se devait d'être un marié hors pair aux yeux de ses invités (ne serait-ce que pour dépasser Léo - et s'il devait traîner, Jane savait que ce genre d'argument ferait mouche). Pour le reste, elle espérait bien pouvoir compter sur lui malgré tout, elle n'avait pas envie d'assumer cela à elle seule, et ils iraient plus vite à deux de toute manière - cela étant, Edward faisait vraiment preuve de bonne volonté, Jane ne pouvait pas dire le contraire. Car oui, le but de la manœuvre, c'était bien sûr de se marier aussi vite que possible, de ne plus attendre trop longtemps. Ils avaient suffisamment attendu comme cela. Maintenant qu'ils le pouvaient, ce devait être le plus tôt possible, hors de question de faire autrement. Totalement hors de question. Mais oui, pour cela, il fallait voir combien de temps leur prendrait la mise en place de la cérémonie, sachant que puisqu'ils ne travaillaient pas, ils pouvaient bien y travailler d'arrache-pied (ou déléguer d'arrache-pied) jusqu'au jour J. Edward eut une idée que Jane ne manqua pas d'approuver. Les Baker avaient une salle de réception qui pouvait parfaitement convenir à leur soirée, en réorganisant le salon, ils devraient tous trouver leur place pour la cérémonie, et la table de la salle à manger pouvait compter assez de couverts pour le nombre de convives qu'il serait (Jane n'était pas encore habituée tout ce luxe). C'était l'endroit idéal, en fait. Ils s'éviteraient les soucis de la location d'une salle, qui leur imposerait des dates dont ils ne voudraient pas forcément... et le faire en plein air n'était pas forcément judicieux non plus, avec l'automne qui pointait son nez (car oui, elle ne comptait pas attendre l'hiver pour se marier). Pour ce qui était de la décoration, des musiciens, des traiteurs, Jane lui fit remarquer qu'ils avaient largement les moyens de s'offrir tout ça. Jane pouvait voir ses objectifs à la hausse. Elle le savait, mais malgré tout, elle peinait encore à constater à quel point la monnaie d'échange n'était pas un souci dans sa nouvelle famille.

-Ici, ce serait parfait, approuva-t-elle dans un sourire. Et si on délègue au maximum, on peut être prêts assez rapidement, en fait. Je dirais un petit mois... ne serait-ce que pour que tous nos invités puissent bloquer la date.

Un mois, même petit, ça lui paraissait déjà énorme malgré tout, elle avait très envie de faire ça dès le lendemain, mais tout le principe de leur nouveau mariage résidait dans le fait qu'il ne devait justement pas être précipité, cette fois. Alors elle devait être patiente.

-Mais même si on embauche un traiteur, un décorateur et tout le toutime, on va quand même avoir du pain sur la planche. Faut choisir le type de déco qu'on veut, le menu qu'on veut servir, le genre de musiciens qu'on veut... Va falloir que tu me prépares des vœux qui envoient du lourd aussi, t'as pas le choix.

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Jane & Edward

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Edward avait vraiment à cœur de se donner à fond dans la préparation de ce mariage, mais au fond il ne le faisait que pour Jane. En partie pour lui aussi, parce qu’il avait hâte de pouvoir épouser officiellement celle qui était déjà officieusement son épouse. Mais bon… il aurait très bien pu se contenter de glander et se tourner les pouces en laissant tout le travail à son âme sœur. Ce qu’il ne faisait pas, même si toutes les tâches à venir le fatiguait d’avance. Il avait à cœur que ce mariage soit grandiose, pour la simple et bonne raison qu’il avait envie que ce dernier dépasse celui qu’elle avait eu avec Leopold. Ce qui ne serait pas compliqué, au vu des richesses de la famille Baker. Ce n’était pas rien d’appartenir à cette famille après tout, ils avaient beaucoup de monnaie d’échange et ils pouvaient tout se permettre. C’était quelque chose dont Edward avait l’habitude, parce qu’il baignait dedans depuis sa tendre enfance. Son père avait fait fortune bien avant sa naissance, même avant celle de Preston, donc ils avaient tous vécu dans le luxe et avait été élevés comme cela. Jane avait surement plus de mal à s’y faire, parce qu’elle n’avait pas l’habitude, mais Edward espérait qu’elle allait parvenir à trouver cette habitude. Quand bien même les deux jeunes gens avaient prévu de vivre autre part que dans la demeure familiale un jour (afin de pouvoir être tranquille chez eux donc), ils allaient pouvoir profiter de cette fortune. Ne serait-ce que parce que le jeune homme ne se voyait pas travailler autrement que pour les affaires familiales. Ça lui demandait déjà suffisamment d’effort de travailler, il n’allait pas en plus le faire pour autre chose. Enfin bon, Jane était donc assez privilégier dans les efforts qu’il fournissait et il espérait qu’elle s’en rendait quand même compte.

En tout cas, ils étaient d’accord sur le fait qu’ils pouvaient faire la réception et la cérémonie directement dans la famille Baker. Puisqu’ils n’avaient pas énormément d’invité, ils n’avaient pas non plus besoin d’un endroit énorme. Et la salle de réception de la demeure familiale était donc suffisamment grande pour accueillir tout le monde. Il ne manquerait plus qu’à la décorer et ça allait être parfait (ce qu’ils pouvaient laisser quelqu’un d’autre faire). Un mois… ce fut le délai que Jane trouva pour la date de leur mariage. C’était raisonnable sans doute, mais ça lui semblait tellement long. Mais bon, ils ne pouvaient pas faire comme la dernière fois et se précipiter n’importe comment, ils devaient préparer les choses. Ils allaient donc juste devoir se montrer patient (et la patience, ce n’était pas tellement le truc du jeune homme). Et ils avaient de toute façon encore énormément de travail.

« Parce qu’en plus faut que je fasse des vœux ? » Affirma-t-il, sur un ton mutin. Bon d’accord, il savait parfaitement qu’ils allaient devoir tous les deux préparer leurs vœux, mais dis comme ça, ça semblait vraiment fatiguant. « Comme si tu avais besoin que je te dise les choses. Je peux juste te les montrer, c’est largement suffisant. » Ajouta-t-il un sourire en coin sur le visage.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane savait que s'ils voulaient respecter le délai de un mois qu'ils venaient de fixer, ils allaient devoir mettre les bouchées double et ne pas lésiner à la tâche. Et elle voyait bien aussi qu'elle allait devoir un peu diriger les opérations et donner ses directives. Non pas que ça la dérange en soi, mais si elle tenait à ce que son âme sœur l'aide à la préparation du mariage, ce n'était pas seulement parce qu'elle ne voulait pas se taper le boulot toute seule (même si ça jouait, ne nous leurrons pas), c'était aussi qu'elle voulait que cette cérémonie leur ressemble à tous les deux, et pour cela, il ne fallait pas qu'elle soit seule à prendre les décisions qui les concernait tous les deux... Quand bien même elle sentait que ce n'était pas gagné. Quand elle avait évoqué, mine de rien, qu'ils devaient choisir d'eux-mêmes leur menu, leurs musiciens, le type de déco requis, elle avait un peu espéré que son mari/fiancé y aille de ses suggestions, mais à la place, il préféra se concentrer sur les derniers mots qu'elle prononça. Bon, soit. Elle n'allait pas se formaliser pour si peu. Ils finiraient bien par y arriver, après tout. Jane afficha un sourire amusé à la remarque de son interlocuteur. Oui, c'est sûr, ils savaient très bien se prouver en actes ce qu'ils ressentaient, ce qu'ils représentaient l'un pour l'autre, sans doute bien mieux que des mots pourraient bien le faire, car il faudrait certainement inventer tout un nouveau vocabulaire pour trouver des mots à la mesure de ces sentiments, justement. Mais bon... Elle voulait ses vœux, elle y tenait. Et si Edward n'avait pas forcément besoin d'être rassuré en mots sur les sentiments de Jane, l'inverse n'était pas toujours vrai.

-Je suis pas sûre que ce genre de démonstrations plairait à nos invités, remarqua-t-elle d'un ton mi-amusé, mi-innocent. Mais bon, si tu veux même pas qu'on échange de vœux... j'ai plus qu'à balancer les miens. Pourtant, tu les aurais adoré, je suis sûre.

Bon, OK, en vérité, elle ne les avait pas encore écrits (ce n'était pas parce qu'en la circonstance, elle se présentait comme la plus organisée des deux qu'elle l'était vraiment, organisée, elle était même bien, bien loin de l'être), mais elle les avait déjà à l'esprit, ceci dit. Et elle y tenait de toute façon. C'était comme ça, ça faisait partie du processus, et s'ils voulaient prouver à tous qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, ils ne pouvaient de toute façon pas faire les choses à moitié, ils devaient assurer. Edward devait assurer. C'était sûrement la midinette en elle qui parlait, mais elle regretterait vraiment de n'avoir qu'une phrase lacunaire et générique en guise de vœu à son adresse. Elle aimait penser qu'ils valaient mieux que ça. Elle avait bien envie d'ajouter, histoire de, que Léo, lui, lui avait écrit des vœux très émouvants et convaincants, mais... ouais, ce serait une très mauvaise idée.

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Jane & Edward

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Edward pensait vraiment qu’ils n’avaient pas besoin de mots pour s’exprimer ce qu’ils ressentaient, bien au contraire. Ils le faisaient constamment, en acte. Même si bien sûr, ils savaient aussi jouer des mots pour se titiller légèrement, pour se « séduire ». Ce qui était parfaitement inutile en soit, mais ça faisait partie du jeu. Donc, en soit, ils n’avaient pas besoin de vœux. Mais bon… si ça faisait partie du processus. Les deux myrihandes avaient pris la décision d’avoir un mariage comme les autres, de se marier devant tout le monde pour prouver à tout le monde qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. En soit, ils n’avaient vraiment pas besoin de tout ce qu’ils étaient en train de faire, puisqu’ils étaient officiellement mariés. Jane était son épouse et la cérémonie qui aurait prochainement lieu n’était finalement là que pour marquer le coup. Ils n’étaient donc pas obligés de faire tout cela, mais ils le faisaient. Parce qu’ils en avaient et qu’au fond, ils en avaient peut-être un peu besoin quand même. Histoire de se prouver les choses, histoire de prouver à tout le monde qu’ils s’aimaient vraiment. Donc quitte à se donner du mal pour préparer un mariage – parce que mine de rien, ça demandait vraiment des efforts – autant qu’ils aillent jusqu’au bout, donc qu’ils préparent des vœux. Edward savait bien qu’il n’allait pas y échapper, même s’il n’avait aucune idée de comment il allait faire ça. Dire des mots doux à son âme sœur quand ils étaient tous les deux, ça il y parvenait sans mal. Mais faire un discours devant tout le monde… c’était une autre paire de manche. Mais ils n’allaient pas avoir le choix, surtout qu’il comprenait que Jane n’allait pas lui laisser le choix non plus.

« C’est le problème… on a des invités. »

Dit-il en réponse à la première remarque de son âme sœur, un sourire en coin. Le souvenir de leur mariage, celui qui les avait uni la « première » fois, lui revenait en tête. Et Edward avait adoré la manière dont ça s’était terminé, quand bien même il avait dû ensuite laisser son épouse s’en aller pour « épouser » Ridley.

« Tu les as déjà écrites ? » Edward se permettait de se montrer quelque peu sceptique quand même. Non pas qu’il ne puisse pas croire qu’elle avait écrit ses vœux déjà, mais elle n’était pas non plus la maîtresse de l’organisation. Quand bien même, elle se montrait déjà bien plus organisée que lui en cet instant précis, avec les préparatifs du mariage. « C’est bon garde les, je vais en écrire de toute façon. »

Ce n’était pas comme s’il avait le choix. De toute façon, quand il était question du mariage, Edward était un peu bloqué. Outre le fait qu’il avait sincèrement envie de faire plaisir à son âme sœur, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il devait faire beaucoup mieux que Ridley. Le type parfait qui avait dû écrire des vœux parfait à celle qu’il croyait épouser. Alors, il devait être plus que parfait !

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane répondit au sourire chargé de sous-entendus de son âme sœur par un autre, qui n'en manquait pas non plus. Oui, ils auraient des invités, cette fois, et c'était d'ailleurs entièrement le but de cette deuxième union : faire les choses dans l'ordre, les faire bien, faire admettre à leur entourage qu'ils s'aimaient, sincèrement, et que l'acte symbolique que représentait leur mariage avait un sens profond, réel, et révélateur quant à ce qu'allait être leur avenir. C'était en tout cas de cette manière que la jeune femme voulait voir les choses, et c'était pour cette raison que cette cérémonie-ci, bien plus fastidieuse à organiser, se devait de ne pas se dérouler de la même manière que la précédente, même si cela leur promettait une réelle frustration le jour J, sans l'ombre d'un doute. Jane le savait d'avance, elle aurait du mal à ne pas vouloir tout bonnement sauter sur son époux avant, durant et après la cérémonie, mais leur lune de miel en bonne et due forme n'en serait après tout que plus intense et savoureuse. Et puis, ils savoureraient d'autres plaisirs à la place : celui de voir leurs proches réunis, celui de se sentir légitime dans leurs sentiments... C'était beaucoup, déjà. Et cela n'empêcherait pas d'autres sortes de plaisirs ensuite, qui n'en seraient que plus agréables encore, selon la jeune femme. Elle réagit à peine quand il lui demanda si elle avait vraiment écrit ses vœux, elle se contenta d'un léger hochement de tête. Oui, bon, d'accord, c'était loin d'être fait, mais ça le serait, de toute manière, et elle avait déjà quasiment tout à l'esprit, alors ce n'était quasiment pas un mensonge, si ? Bon, Edward avait l'air un peu sceptique, mais l'essentiel, c'était le résultat, après tout, et le résultat, c'est qu'il concédait bel et bien à écrire ses vœux. En l'entendant dire, la jeune femme afficha un sourire des plus victorieux.

-Bien, répondit-elle simplement, même si au fond, tout ça était bien plus important pour elle que ce qu'elle voulait bien reconnaître. Elle prit une légère inspiration. Ça c'était fait (ou à faire, plutôt, mais passons) mais il leur fallait encore progresser concernant... Absolument tout le reste, et ça ce n'était pas gagné. Écoute, je vais pas t'ennuyer avec tout ça, je sais que c'est pas ton truc. Je vais essayer de trouver un traiteur et un décorateur et voir avec eux plusieurs suggestions différentes, tu n'auras qu'à voir ensuite celle que tu préfères. Ce que je te demanderais, juste, c'est d'aller parler toi au chef du village.

Parce que Jane se sentirait diablement mal à l'aise de parler seule à seul avec lui après ce qui s'était passé la dernière fois. Certes, il était complice de ce qu'elle avait fait, il n'était pas tout blanc dans l'histoire, mais elle n'avait pas envie d'être jugée pour ses décisions, il y avait bien assez d'autres personne dans notre terre pour savoir lui faire savoir qu'elle était une garce.

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Jane & Edward

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Que Jane ait écrit ou non déjà ses vœux, ça n’allait pas changer grand-chose. Edward allait quand même devoir s’y plier. Et puis, quand bien même Jane semblait détachée par rapport à cette histoire, il savait parfaitement qu’elle y tenait. De toute façon, au fond, il y tenait aussi. C’était juste beaucoup de travail avant la cérémonie, avant qu’ils puissent vraiment en profiter. Et Edward était plutôt du genre à ne pas aimer le travail, mais il le ferait. De toute façon, il n’avait pas le choix. Il n’était pas possible pour lui que ce mariage ne soit pas digne de ce qu’ils étaient, un vrai couple. Et au fond, c’était beaucoup de peine pour quelque chose de bien. Une fois qu’ils y seraient, ça allait vraiment être bien. Ils allaient se trouver devant leurs familles, leurs proches, ils allaient pouvoir prouver à tout le monde qu’ils étaient bel et bien faits l’un pour l’autre et convaincre les derniers sceptiques (comme Natasha et Ambre par exemple ?). Ils devaient simplement prendre un peu sur eux, se contenir un peu. Edward savait d’avance que la frustration allait être énorme ce jour de cérémonie, parce qu’il n’allait avoir qu’une seule envie… se retrouver seul à seul avec son épouse. Au pire, ils y arriveraient peut-être. Ils pourront toujours trouver un instant tranquille pour se retrouver – rapidement – ensemble tous les deux, avant de rejoindre leurs invités. Mais avant cela, il fallait donc tout préparer. Et visiblement, Jane trouvait qu’il ne mettait pas assez de conviction dedans. Du moins, ce fut comme cela qu’il prit la première remarque de son épouse. Il voulait vraiment faire des efforts, mais il ne pouvait pas nier que trouver un traiteur et il ne savait quoi encore, ce n’était pas sa tasse de thé. Il était loin d’être une personne organisée, même quand il était question de son mariage (qu’il avait vraiment envie qu’il soit parfait, il ne fallait pas croire le contraire). Mais c’était évident qu’il n’était pas vraiment emballé par l’idée de devoir trouver quelqu’un pour s’occuper du menu de la réception, pas plus de la décoration. Ce n’était pas pour rien que le jeune homme avait d’ailleurs proposé qu’ils engagent quelqu’un, parce que ça faisait beaucoup trop pour lui. Jane l’avait compris et prenait donc la partie de s’en charger, affirmant que ce n’était pas son truc. Elle n’avait pas tort, mais il ne voulait pas qu’elle croit qu’il n’était pas investi non plus.

« D’accord. On choisira tous les deux ce qu’on préfère dans leur proposition. » Edward faisait confiance à Jane pour choisir les bonnes personnes, pour ce qui était des choix ensuite ils pourraient très bien arriver à le faire tous les deux ensembles. Pour que ça convienne à tout le monde. « Je vais aller voir le chef du village tout à l’heure ! » Affirma-t-il alors, souhaitant montrer sa bonne volonté à Jane. Ça ne l’enchantait pas spécialement d’aller voir l’homme tout seul, mais il comprenait que Jane n’ait pas spécialement envie d’avoir à faire à lui. Il le ferait, pour elle. « Comme ça, je lui dis tout de suite qu’on veut se marier dans un mois, pour qu’il soit disponible. » Il marqua une pause. « Et s’il ne l’est pas… je vais le convaincre de l’être. »

Parce qu’il n’était pas question qu’ils retardent leur mariage simplement parce que le chef du village avait d’autre chose à faire. Le cadet des Baker avait suffisamment confiance en l’influence de sa famille.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane aurait bien aimé qu'Edward insiste un peu plus quant au fait de démarcher lui aussi des spécialistes pour l'organisation de leur mariage, mais elle n'allait pas lui reprocher de la laisser faire. Il faisait plus que le minimum syndical, et elle sentait bien que même s'il s'exprimait avec légèreté sur certains sujets, ce mariage était important pour lui aussi. Après tout, du moment qu'il y mettait du sien au moment où c'était nécessaire, c'était le principal, et si les décisions finales étaient prises par eux deux, en définitive, que demander de plus. Ce qui comptait au-delà de toute autre chose, c'était que le jour J, tout soit parfait, et elle y croyait. Dans un mois, cette date diablement lointaine mais qui, l'espérait-elle, finirait par arriver vite, tout serait fin prêt, leur stress inutile serait oublié, balayé, et ils pourraient tout simplement savourer le fait d'être unis, le fait d'être comme n'importe quel couple qui s'affirme et qui s'assume. Ils laisseraient le passé derrière eux, n'en garderaient que ce qui leur permettrait de s'épanouir et d'avancer, et tout serait pour le mieux. Elle afficha un sourire empreint de gratitude quand Edward accepta de voir le chef du village de lui-même. C'était sans doute lâche de sa part que d'envoyer son âme sœur au casse-pipe, mais ce serait déjà bien assez pour elle que de supporter sa présence lorsqu'il jouerait les maîtres de cérémonie pour eux deux, elle n'avait pas franchement envie de l'entendre la sermonner sur le fait que ce n'était rien que la troisième fois en un an qu'il la mariait. Avec Edward, Jane pensait qu'il oserait moins la ramener, car même si Jane était techniquement une Baker, Edward pouvait porter avec plus d'assurance l'héritage de sa famille, et le chef du village n'aurait d'autre choix que de se plier aux exigences du jeune homme... s'il n'était pas disponible dans un moins, Jane était ainsi convaincu qu'il finirait par l'être, parce que Edward saurait appuyer où ça fait mal, en usant de toute son influence.

-J'en doute pas. Je sais que tu sais te montrer très... persuasif, quand tu veux, répliqua-t-elle d'un ton amusé, même si elle osait croire quand même que les moyens de persuasion dont il usait avec elle n'était pas ceux qu'il employait avec d'autres. Merci, ajouta-t-elle tout de même, car elle savait bien que cette tâche n'allait pas être spécialement plus plaisante pour lui qu'elle ne l'aurait été pour elle si elle avait daigné jouer le jeu. Je dois être un peu chiante avec mes histoires d'organisation et tout, mais j'ai juste envie que tout soit parfait. J'ai envie qu'on s'en souvienne dans des années, et qu'on se dise que c'était vraiment le plus beau jour de notre vie, pas parce que c'est ce qu'on est supposé dire, juste parce que c'est le cas.

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Jane & Edward

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Edward savait se montrer persuasif oui, quand il le voulait vraiment. Avec Jane, ou avec d’autre personne évidemment. Il savait y faire et franchement, même si ça ne l’emballait pas spécialement de devoir aller voir le chef du village pour lui parler de tout cela, il pensait le convaincre de les marier dans un mois précisément. Le cadet des Baker n’avait aucune envie que la situation dure plus longtemps en tout cas, il avait envie d’épouser Jane dès que possible, pour qu’ils puissent enfin vivre leur mariage pleinement. Même si elle était sa femme, que les gens qu’ils connaissaient le savaient, ça n’avait quand même rien à voir avec un vrai mariage. Ça n’avait rien à voir avec le mariage qu’elle avait eu avec Ridley donc, il fallait changer ça. Donc ils allaient changer ça. Le jeune homme afficha un sourire satisfait quand il entendit donc son épouse affirmer qu’il savait parfaitement se montre persuasif, elle en savait quelque chose après tout. Et ça allait être le cas, dans un mois tout pile ils allaient se marier. Le chef du village n’aurait pas d’autre choix que d’accepter de les marier de nouveau, même s’il n’allait sans doute pas se retenir de faire quelques remarques. Qu’il en fasse, cela lui était bien égal. L’important, c’était qu’ils soient ensemble et qu’il accepte de célébrer la cérémonie. Ce qu’il ne pouvait pas refuser, parce que la famille Baker avait quand même énormément d’influence dans le village. Il n’y avait donc vraiment aucune raison que le chef de village oppose de la résistance, même si ça ne lui plaisait pas. Mais en même temps, ils ne leur demandaient pas que ça lui plaisir. Le sourire d’Edward se fit plus posé quand la jeune femme le remercia. Il savait pourquoi elle faisait ça, elle n’avait pas besoin de le faire. Ok, la situation ne lui plaisait sans doute pas plus qu’à elle, mais il le faisait parce qu’il avait envie de le faire, parce qu’il avait à cœur de faire plaisir à son épouse. Alors, elle n’avait aucune raison de le remercier. Comme elle n’avait pas spécialement besoin de se justifier sur le fait qu’elle lui demande beaucoup, qu’elle était peut-être un peu chiante (elle l’était, mais il ne lui en voulait pas). Il savait parfaitement pourquoi elle se montrait si organisée, si pressente par moment. Et il valait mieux qu’elle le soit, avec une personne comme lui comme âme sœur.

« T’es un peu chiante ouais. » Dit-il nonchalamment, comme à son habitude, avant de reprendre rapidement pour ne pas laisser le temps à Jane de s’emporter sur les paroles qu’il venait de prononcer. « Mais c’est normal. » Edward attrapa la main de Jane, plongeant son regard dans le sien. « Ça sera parfait, je te le promets. » Il le disait sincèrement, c’était une promesse qu’il allait tenir. Pas l’une de celle qu’il avait eu trop tendance à prendre à la légère. « Ça sera le plus beau jour de notre vie. Je sais bien que je n’en donne peut-être pas l’air, mais ça compte beaucoup pour moi. J’ai envie que tout soit parfait pour toi. »

Oui, c’était bel et bien que pour elle qu’il faisait tout cela.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane grimaça quand son âme sœur affirma qu'elle était effectivement un peu chiante. Bon, elle s'en rendait bien compte, sinon elle ne le dirait pas elle-même, et elle avait le sentiment d'être un rien psychorigide avec toute cette histoire, ce qui ne lui ressemblait pas spécialement (elle était loin d'avoir mis autant de pression sur Léo quand elle avait organisé leur mariage - mais alors, Léo était finalement plus investi qu'elle, et elle suivait plus le mouvement qu'autre chose). Mais quand même, juste pour la forme, elle aurait bien aimé qu'Edward lui assure que non, il ne la trouvait pas chiante, et que son comportement ne la dérangeait pas. Jane allait répliquer quelque chose, afin d'accuser son manque de tact, mais son âme sœur avait dû le sentir venir, car il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit. Et il se rattrapa plutôt bien, à vrai dire, affirmant que son attitude était normale et qu'il la comprenait. Jane serra un peu plus fort les mains d'Edward quand il attrapa les siennes et plongea son regard dans le sien, apaisée par ce simple geste, qui répandait une grande chaleur dans tout son être, et par ce regard qui était bien le seul au monde où elle pouvait se perdre sans jamais retrouver son chemin. Ni le vouloir d'ailleurs. Elle buvait chacune de ses paroles, alors, et acceptait d'y croire sans la moindre réserve. Oui, ce serait parfait, puisqu'ils en avaient décidé ainsi. Ce serait le plus beau jour de leur vie, parce qu'il ne pouvait pas en être autrement, parce qu'ils savaient que ce devait l'être, parce qu'ils y tenaient, tout simplement. Et elle appréciait de l'entendre dire que ça comptait beaucoup pour lui. Même si elle eut une fois encore le sentiment que ça comptait pour lui parce que ça comptait pour elle. Il voulait que tout soit parfait pour elle. Mais que ce soit parfait pour elle ne suffisait pas à ses yeux. Malgré tout rassérénée par ses paroles, elle déposa ses lèvres sur celles de son âme sœur, une façon tacite de le remercier pour tout ce à quoi il concédait et ce uniquement pour elle, dans l'espoir de lui faire plaisir.

-Et moi j'ai envie que tout soit parfait pour nous, dit-elle une fois que leurs lèvres se soient séparées, sans trop les éloigner non plus. Elle afficha ensuite un sourire amusé avant d'ajouter : Et je t'interdis de dire que je suis chiante, crétin.

Même si en vérité, elle ne lui interdisait rien du tout, sans quoi elle-même ne pourrait plus jamais le traiter de crétin, et ça lui manquerait assez, elle devait bien l'avouer. S'envoyer des noms d'oiseaux à la figure de temps à autre, c'était un peu leur façon de faire habituelle, ça faisait partie de leur routine. Elle n'avait vraiment pas envie de renoncer à ça, car même ça, au final, participait de ce qui les rendait parfait à ses yeux.

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Jane & Edward

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Edward se doutait parfaitement que ses propos n’allaient pas plaire à la jeune femme, mais ce n’était pas pour rien qu’il les disait d’ailleurs. C’était justement parce qu’il savait que ça allait l’agacer. Il ne fallait pas perdre des bonnes habitudes quand même. Et ce n’était pas pour rien que le jeune homme avait fait en sorte de ne pas laisser du temps à la jeune femme pour répondre à sa remarque. Parce qu’il n’avait pas envie de lancer une nouvelle dispute entre eux, bien au contraire. Le jeune homme avait à cœur de rassurer son épouse, parce qu’il souhaitait aussi que son âme sœur ait le mariage de ses rêves. C’était évident que la jeune femme était plus investie dans ce mariage que lui, non pas qu’il ne s’y intéresse pas, mais simplement parce qu’il n’était pas forcément fait pour l’effort. Ce n’était pas son truc de se donner du mal, sauf quand cela concernait son épouse. Il voulait que ce mariage soit parfait, parce qu’il voulait que ça soit parfait pour elle. Tant que c’était parfait pour elle, le jeune homme serait parfaitement heureux. Et quand la jeune femme déposa ses lèvres sur les siennes, Edward savait qu’il avait marqué un point. Qu’il avait touché juste, ce qu’il n’avait pas vraiment douté de faire alors qu’il prenait la parole. Comme son âme sœur l’avait remarqué lui-même, Edward pouvait se montrer vraiment persuasif. Jane précisa alors après leur baiser qu’elle voulait que tout soit parfait pour eux. Ça allait être parfait, de toute façon. Et ça le serait pour lui, si ça l’était pour elle. Et ça allait être parfait de toute façon, parce qu’ils allaient se donner les moyens pour cela. En tout cas, même s’il n’en donnait pas l’air, le jeune homme avait vraiment à cœur que ce mariage soit comme Jane le voulait. Même si, franchement, ça le fatiguait quand même d’avance. Mais il se donnerait à fond quand même, parce que ça comptait vraiment. Il pensait répondre quelque chose, mais la jeune femme ne manqua pas l’occasion de lui faire une remarque, qui le fit grandement sourire.

« Je n’ai rien fait moi, je me suis contenté de répéter ce que tu as dit ! » Se défendit-il alors. Il n’avait pas l’intention de la laisser le traiter de crétin sans répondre quand même, ce n’était pas du tout son genre. Et puis, au fond, le jeune homme devait bien avouer qu’il aimait quand ils s’envoyaient des noms d’oiseaux de ce genre, comme à l’époque. Quand ils se prenaient constamment la tête avant de se rapprocher grandement, sans se rendre compte qu’ils s’aimaient vraiment. Maintenant, ils le savaient, mais ils pouvaient quand même s’insulter un peu pour le feu. « Et ne m’appelle pas crétin, crétine ! » Le jeune homme détourna son regard d’elle, croisant les bras. « Avec tous les efforts que je fais quand même… »

Bon, il jouait un peu les Calimero, mais ça c’était son truc aussi. Il aimait bien jouer les victimes.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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J

ane, c'est certain, ne cesserait jamais d'insulter (quoique bien plus gentiment qu'à une certaine époque, ne serait-ce que parce qu'elle ne pensait plus les mots qu'elle prononçait, à présent) son âme sœur, tout simplement parce que, aussi étrange cela pouvait-il paraître, cela faisait partie d'eux que de se chercher mutuellement, et ça leur manquerait sans doute grandement si ils devaient cesser de cette manière. En tout cas, ce n'était pas le fait d'entendre dire qu'elle était chiante (d'accord, c'est elle qui l'avait dit la première, mais ce n'était pas pour autant que le jeune homme devait forcément abonder dans son sens, tout au contraire) ou qu'il la traite de crétine (après qu'elle l'ait elle-même traité de crétin, donc c'était de bonne guerre) qui allait véritablement la vexer. Jane avait une fierté exacerbée, et cette fierté se doublait - c'était inévitable - d'une très grande propension à prendre la mouche à la moindre remarque qu'on pouvait lui faire. Mais en l'occurrence, pour se sentir blessée ou vexée dans leurs cas, après tout ce qui s'était passé entre eux et tout ce qu'ils avaient déjà pu sde dire, il fallait surtout en venir à aborder les points sensibles qui ne tardaient pas à venir semer la discorde entre eux. C'était assez simple à déterminer, d'ailleurs, les sujets à éviter se réduisaient plus ou moins à trois : Léo, Perséphone, et leur enfant qui n'avait jamais vu le jour. Electre constituerait peut-être un quatrième point, ça, Jane ne saurait le dire pour le moment. Pour l'heure, elle cherchait surtout à contenir sa jalousie au mieux, quand elle verrait Electre, elle saurait plus facilement quoi en penser. Progressivement, elle se demandait tout de même si l'organisation de leur mariage n'allait pas devenir un nouveau motif de tension entre eux, car le fait qu'Edward lui signifie sans cesse, verbalement ou non, qu'il ne faisait l'effort de s'investir que parce que c'était elle, et que c'était bel et bien un effort, la blessait un peu. Pourtant, elle pouvait comprendre, il n'y avait rien de plus assommant que toutes ces formalités, mais elle avait vraiment l'impression d'être une future épouse ingrate et dictatrice qui plaçait entre les mains de son pauvre fiancé un immense sacerdoce dont elle devrait avoir honte.

-Ça va, si ça t'emmerde autant, t'as qu'à en faire moins, des efforts.

Elle regretta aussitôt les mots qu'elle venait de prononcer, et qui ne faisaient pourtant que confirmer ce qu'elle avait dit plus tôt, elle était vraiment chiante. Elle poussa un soupir. Elle se trouvait nulle. Mais elle commençait à prendre conscience que tout ça, cette histoire de mariage, elle était peut-être la seule des deux à y tenir à ce point. Ils étaient déjà mariés, après tout, ça n'avait pas forcément de sens, tout ça...

-C'est pas ce que je voulais dire, soupira-t-elle. On peut encore tout annuler avant de vraiment lancer la machine, tu sais ? Elle esquissa un sourire. Je me prends la tête pour rien, on en a pas besoin, de ce mariage.

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Jane & Edward

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Il ne fallait vraiment pas grand-chose pour que la tension montre entre les myrihandes du feu, ils le savaient parfaitement, ils en avaient conscience. Comme maintenant, encore une fois, où Jane prenait mal la remarque d’Edward. Qui en premier lieu, n’avait pas forcément apprécié de l’entendre l’appeler crétin. Le jeune homme sut dans la seconde que Jane était vexée, avant même qu’elle ne prenne la parole en lui disant qu’il avait qu’à ne pas faire d’effort. Á son tour, ce fut lui qui fut vexé. Il n’en revenait pas qu’elle prenne à ce point la mouche, alors que justement il se donnait autant de mal. D’accord, il ne donnait pas forcément l’impression de s’investir énormément, mais c’était pourtant le cas. Le cadet des Baker avait à cœur que ce mariage soit parfait, il voulait offrir un mariage de rêve à celle qui était déjà son épouse. Mais visiblement, ce qu’il faisait n’était pas assez bien. Bon, évidemment, le jeune homme prenait mal les propos de son âme sœur sans raison, parce qu’il était simplement du genre à se vexer pour rien du tout. Mais Jane reprit la parole, affirmant que ce n’était pas ce qu’elle voulait dire. Edward l’observa de nouveau un peu sceptique, continuant d’écouter ses explications. Le jeune homme devait bien avouer qu’il était un peu triste d’entendre son épouse affirmer qu’ils pouvaient tout annuler avant de lancer complètement la machine. Alors qu’ils attendaient depuis si longtemps de se marier devant tout le monde, elle affirmait qu’ils pouvaient tout arrêter. D’accord, au fond ils n’avaient pas besoin de se marier, parce qu’ils l’étaient déjà. Mais ils étaient d’accord tous les deux que justement, ils voulaient se marier devant tout le monde pour prouver qu’ils étaient vraiment tout l’un pour l’autre, qu’ils étaient un vrai couple, qui ne passait pas leur temps à se déchirer comme maintenant.

« On a besoin de ce mariage. » Affirma-t-il, pesant vraiment les mots qu’il prononçait. Ils en avaient besoin de ce mariage, qu’il ne préparait pas seulement pour leur proche afin de réunir tout le monde et célébrer leur union. Ils le faisaient aussi pour eux, parce que ce que c’était bien une preuve qu’ils pouvaient avoir une vie normale tous les deux. « J’ai besoin de ce mariage. » Précisa-t-il alors dans le but de convaincre Jane de ses motivations. Il soupira une seconde, avant de reprendre. « Je suis désolé si je te donne l’impression que ça m’emmerde. » Jane savait parfaitement qu’il était quand même avare quand il était question de s’excuser. « Je vais arrêter de me plaindre. Hors de question qu’on annule. »

À moins qu’elle le veuille vraiment, mais il ne pensait pas que c’était le cas. Après tout, ils attendaient depuis si longtemps de pouvoir se marier. Maintenant qu’ils étaient officiellement ensemble, ils ne pouvaient quand même pas perdre l’occasion de se marier officiellement, de rendre cette relation bien plus publique. Ils étaient ensemble, il était tout à fait naturel qu’ils se marient non ?

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A

vaient-ils seulement connu une seule de leurs conversations où le ton n'avait pas fini par monter à un moment ou à un autre ? Jane pensait que non. Leurs caractères fiers et enflammés faisaient que pour mettre le feu au poudre, ils n'avaient besoin que d'une étincelle, et pour deux myrihandes du feu, une étincelle, ce n'était rien du tout. C'était ces deux tempéraments hautement volcaniques, le constat qu'ils étaient incapables de ne pas s'emporter, en bien comme en mal, qui leur avait si longtemps laissé imaginer qu'ils ne sauraient jamais être ensemble. Au final, Jane n'était pas certaine que leur couple tel qu'il était maintenant donnait tort aux Jane et Edward de l'époque... ce n'était pas comme s'ils avaient vraiment cessé de se prendre régulièrement le bec, pourtant, même quand Jane doutait, elle ne remettait jamais cela en cause : ils avaient eu tort. Les prises de bec, il fallait les supporter et faire avec, c'est tout, et ça leur manquerait sans doute s'il n'y en avait pas, même si certaines étaient plus violentes que d'autres, ça n'ôtait rien au fait qu'ils étaient faits pour être ensemble et qu'ils étaient réellement bien, l'un avec l'autre...

Jane sentit qu'elle avait vexé Edward en lui laissant entendre qu'il se désintéressait de l'organisation de leur mariage, et ce fut seulement là qu'elle comprit qu'elle avait eu tort. Elle n'avait pu s'empêcher de s'imaginer que, une fois n'est pas coutume, elle avait été égoïste et n'avait pensé qu'à ses propres intérêts, en voulant absolument une cérémonie en grande pompe, comme la concrétisation symbolique de leur histoire, qui était pourtant bien réelle avec ou sans mariage. Elle avait eu l'impression qu'Edward se laissait entraîner là-dedans uniquement pour lui faire plaisir. Aussi fut-elle finalement soulagée de l'entendre lui répondre et de lui faire comprendre qu'elle se trompait. Le mariage, ce n'était pas juste une option, ils en avaient effectivement besoin. Bien sûr, ils avaient quelque chose à prouver, et c'était là leur motivation la plus superficielle dans toute cette histoire, mais il n'y avait pas que ça. C'était une étape qu'ils avaient certes déjà franchie, mais de façon déloyale, en trichant. Cette fois, ils voulaient faire les choses dans les règles. C'était ce qui faisait toute la différence, et une différence qui n'avait rien d'anodine.

-J'avais aucune envie d'annuler, de toute façon, reconnut-elle dans un fin sourire. Mais elle l'aurait fait si elle avait senti qu'elle avait fait fausse route. Elle regrettait son attitude, de fait, parce que c'était normal que ce qu'elle avait compris du comportement d'Edward puisse blesser ce dernier. Pourtant, elle avait vraiment voulu, dans tous les cas, agir dans son intérêt à lui, quitte à sincèrement regretter de ne pas (re)prendre son âme sœur pour époux. Et j'adore quand tu te plains, ajouta-t-elle, même si bon, ça dépendait des moments, quand même. C'est juste que... j'ai envie que tu sois vraiment heureux, et là, j'avais l'impression de choisir pour toi.

Et elle avait besoin qu'il soit heureux pour l'être aussi.

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Jane & Edward

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Edward ne pouvait qu’apprécier d’entendre Jane affirmer qu’elle n’avait aucune envie d’annuler le mariage de toute façon. Si elle avait eu envie de l’annuler, le jeune homme aurait respecté son choix, mais cela l’aurait sans doute particulièrement agacé. Parce qu’ils attendaient tous les deux ce mariage avec impatience. Ce n’était pas juste une façon de s’unir, puisqu’officiellement ils étaient déjà mariés et donc qu’en soit ils n’avaient pas besoin de ça. Mais ils devaient prouver à tout le monde que leur histoire était sérieuse, qu’ils étaient un couple comme les autres. Ils avaient besoin de se prouver à eux même qu’ils étaient un couple comme les autres d’ailleurs. Pendant si longtemps, les myrihandes avaient cru qu’ils ne pouvaient pas être ensemble et c’était avec cette pensée qu’ils avaient fait la plupart de leurs conneries. Le jeune homme avait cru ne jamais convenir à son âme sœur, qu’il ne parviendrait pas à vivre à ses côtés. Il avait donc cru qu’il devait être avec quelqu’un d’autre… faisant la plus belle erreur de sa vie d’ailleurs, au vu de la situation actuelle. S’il avait eu de l’affection pour Perséphone, il n’y avait jamais eu que Jane qu’il puisse réellement aimer. Et il voulait que tout le monde comprenne qu’il l’aimait vraiment, il voulait prouver à Jane qu’il l’aimait plus que tout et qu’ils s’étaient trompés autrefois. Ils pouvaient vivre comme tout le monde, s’aimer comme tout le monde, se marier comme tout le monde. Même s’ils ne parvenaient visiblement pas à s’épargner les quelques disputes de couple. Il ne fallait pas grand-chose en même temps pour que leurs esprits s’échauffent. Une simple petite étincelle avait tendance à mettre le feu aux poudres, ce qui n’était pas pour arranger leurs affaires. Mais ils pouvaient surmonter tout cela. Il n’avait jamais été dit nulle part qu’un couple ne se prenait jamais la tête.

En l’occurrence, Edward se rendait bien compte que les préparatifs de ce mariage étaient sources de conflits. Peut-être parce qu’ils n’avaient simplement pas la même manière d’aborder les choses. Edward ne montrait peut-être pas assez son implication, le fait qu’il tenait à ce mariage et qu’il voulait le préparer pour qu’il soit parfait. C’était sûr qu’ils n’abordaient pas tout cela de la même manière, mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’étaient pas tous les deux aussi impatient de se marier. En tout cas, Edward avait à cœur que ce mariage soit parfait, pour lui, pour Jane, pour eux.

« Je suis vraiment heureux Jane. » Reprit-il alors, avant de venir déposer ses lèvres sur celles de Jane afin de ponctuer un peu son propos. Il ne voulait pas qu’elle mette ce détail en doute, même s’il ne semblait pas avoir envie de prendre de réelle décision pour ce mariage. Ce n’était pas son truc toutes ces préparatifs, mais cela ne voulait pas dire que ça ne lui plaisait pas. Bien au contraire. « Je suis heureux de t’épouser, je suis heureux de préparer ce mariage avec toi. » Il marqua une courte pause avant de reprendre. « Je suis heureux avec toi tout simplement. »

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J

ane doutait de leur bonheur à tous les deux ? Elle aimerait bien dire que non, mais ce serait tout de même mentir. Oh, elle n'avait aucun doute quant à son propre bonheur, même si tout n'était pas toujours bien simple, le fait d'être avec Edward la rendait vraiment et sincèrement heureuse. Elle avait le sentiment de revivre, de renaître, d'être enfin pleinement et entièrement elle-même depuis qu'elle assumait sa relation avec son âme soeur, depuis qu'ils étaient officiellement ensemble, mais c'était plus fort qu'elle, elle doutait bien souvent, parce que c'était trop beau pour être vrai, parce qu'elle attendait toujours la prochaine merde qui leur atterrirait sur le coin de la figure (et autant dire qu'ils étaient des experts en la matière). Elle craignait de ne pas suffire à Edward, elle craignait de le perdre comme elle avait perdu bien d'autres personnes à qui elle tenait. Elle pouvait surmonter le départ de tous les autres, mais certainement pas le sien, et au final, elle ne savait pas toujours quoi faire. Même s'ils arrivaient à se convaincre tous les jours qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, qu'ils pouvaient réellement vivre ensemble, que leur histoire était bel et bien possible, il restait cette pensée en toile de fond, celle qui les avait invités à tant de conneries : l'idée qu'ils n'étaient peut-être pas compatibles dans une vraie relation, l'idée qu'ils feraient tout foirer d'une manière ou d'une autre. C'était comme ça, ça avait toujours été ainsi : Edward avait le don de la rendre forte comme elle ne l'avait jamais été, mais tout autant faible, aussi, elle perdait de sa belle assurance quand elle se trouvait en sa compagnie, pour la simple et bonne raison qu'elle ne craignait que trop de tout gâcher. Leur histoire lui était trop précieuse pour qu'elle l'accepte.

Aussi éprouva-t-elle un réel soulagement quand son interlocuteur lui affirma qu'il était heureux, en la regardant droit dans les yeux. Au fond, elle devrait le savoir, elle ressentait tout ce qu'il ressentait, après tout. Mais ça ne lui suffisait pas toujours, en réalité. Elle avait sans cesse besoin d'être convaincue et arrivait encore à craindre au passage que cette insécurité latente ne lasse Edward. Elle s'inventait ses propres casse-tête en somme. Mais en un baiser, il taisait ses craintes et ses doutes, et ça lui faisait un bien fou, il faut bien l'avouer. C'était tout ce dont elle avait besoin, même si ça devait être agaçant, au final, de sans cesse devoir prouver à l'autre sa sincérité. Elle se détestait de se montrer fragile comme ça... Mais il n'y avait qu'Edward pour éveiller cela en elle. Elle parvint à afficher un sourire quand son âme soeur eut achevé sa tirade. Comment ne pas se sentir aux anges après de telles déclarations.

-Je suis heureuse avec toi, moi aussi. Elle marqua une pause, afficha un sourire un rien amusé. Tellement heureuse que c'est assez flippant, en fait.

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