La distance est temporaire, alors que notre amour est éternel. (Eponine <3)

A

force de fréquenter Aaron, et plus encore depuis l'épisode Andrew, Ponine pensait avoir cerné de quelle manière fonctionnait la famille Hellsing, elle ne trouvait pas forcément cela sain et idéal (mais bon, sa propre famille n'était pas non plus un exemple à suivre si l'on tenait compte du fait que c'était par hasard que la jeune femme avait fini par découvrir qu'elle était adoptée), mais ce n'était pas grave, elle l'acceptait. En sortant avec Aaron, et dans son entière conviction du sérieux de leur relation, elle avait su qu'un jour ou l'autre, elle devrait s'intégrer à cette famille. D'ailleurs, un jour ou l'autre, pour tout, dire, elle ne serait pas contre le fait de porter le nom de "Hellsing", en dépit de tout ce que cela devait bien représenter. Evidemment, vivre avec la famille de chasseurs, c'était aussi embrasser leurs codes et leur morale... et ça, elle savait bien que ça pècherait un peu plus, parce qu'elle ne savait pas si elle serait apte un jour à tuer des créatures de sang froid (encore que de futurs événements pourraient bien la rendre plus catégorique à ce sujet), mais il n'y avait rien qu'elle ne se sente pas capable de faire pour l'homme qu'elle aimait. Oui, elle avait envie de vivre avec lui, elle avait envie de tout partager avec lui, de faire partie intégralement de sa vie, quoi qu'il advienne... Alors elle ne comptait pas refuser sa proposition, malgré tout ce qu'elle impliquait, ou justement pour tout ce qu'elle impliquait. Elle se sentait prête pour cette nouvelle étape dans leur relation, et pour cause, elle avait cru le perdre, alors elle n'avait pas envie de perdre de temps. Elle comptait bien profiter de chaque instant, de chaque seconde qui leur était accordée. Et de les savourer à leur juste valeur.

-De toute façon, il était grand temps que je fasse la connaissance du reste de ta famille, non ? dit-elle alors dans un sourire.

Elle cherchait à se montrer plus confiante qu'elle ne l'était véritablement. La vérité, c'était que cette situation la rendait quand même un peu anxieuse. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Certes, elle avait acquis de solides connaissances sur les créatures, grâce à Aaron, mais elle n'était pas une chasseuse, et peut-être que, pour une raison ou une autre, elle ne plairait pas à cette famille. Mais pour le découvrir, il fallait bien essayer, après tout. Et elle était prête.

-Je veux faire partie des vôtres, tu sais. Ca ne me fait pas peur, pas si je le fais pour toi.

Bon, en vérité, si, elle avait peur, mais ça ne l'empêchait pas pour autant d'être déterminée. Elle était sûre d'elle, et presque impatiente, à vrai dire, de rejoindre le foyer des Hellsing... Même si ça allait représenter de sérieux changements, c'est clair.

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P

onine afficha un fin sourire quand Aaron affirma qu'elle en faisait beaucoup pour lui... Peut-être, mais ce n'est pas le sentiment qu'elle avait. Elle avait, au contraire, le sentiment de ne pas en faire assez, en vérité, parce qu'elle tenait terriblement à lui, à un point inimaginable, au point de ne plus savoir vivre sans lui. Pour elle, vivre parmi les Hellsing, même si elle l'appréhendait évidemment beaucoup, ce n'était pas un fardeau ou une concession, c'était une étape. Aaron ne lui avait jamais caché que cela arriverait à un moment ou à un autre, et maintenant, elle se sentait prête, elle se sentait réellement prête, et ça lui faisait le plus grand bien. Non, elle ne faisait rien de si particulier que cela pour lui, elle faisait juste ce qui lui semblait naturel, parce qu'elle aimait Aaron, elle l'aimait au-delà du raisonnable. Elle n'aurait jamais cru pouvoir être capable d'aimer quelqu'un à ce point, mais c'était le cas, il était sa vie, il était son univers, et elle avait besoin de lui, terriblement besoin de lui, dans tous les moments de sa vie. Oui, elle avait peur de ne pas être acceptée par la famille de Aaron, mais elle avait hâte d'officialiser leur relation auprès de cette dernière. C'est sûr, ce serait beaucoup de changements, et le changement, c'était vraiment effrayant... mais c'était pour le mieux. Et tant qu'elle était avec Aaron, tout semblait vraiment en valoir la peine, absolument tout. Elle serra sa main dans celle de son petit ami, et déposa ses lèvres sur sa joue. Elle savait qu'il devait s'inquiéter à l'idée de se confronter à son père, encore plus dans ces nouvelles circonstances, et elle voulait le rassurer. Au moins, il ne serait pas seul pour lui faire face. Elle serait là, elle aussi, et elle comptait bien le soutenir à tout point de vue. Tout se passerait bien, et surtout, elle était véritablement sûre d'elle.

-Il n'y a rien que je ne ferai pas pour toi, Aaron, assura-t-elle sérieusement. Et c'était on ne peut plus vrai. Il l'avait changée, jusque dans ses décisions, jusque dans ses résolutions, ses envies et ses choix. Et tu le mérites. Bien sûr qu'il le méritait. Il était si important pour elle ! Elle l'aimait plus que tout. Elle avait envie de le lui faire comprendre, qu'il ne puisse à aucun instant l'ignorer. Elle comprenait qu'il ne soit pas sûr de lui et qu'il se sous-estime, puisqu'elle faisait la même chose, mais elle n'avait pas la moindre raison de le faire. J'espère juste que je vais leur plaire, dit-elle, ne pouvant tout de même pas dissimuler son appréhension, de ce point de vue.

Qu'est-ce qui se passerait, exactement, si les Hellsing ne la trouvaient pas à la hauteur ? Elle préférait ne pas savoir.

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I

l n'y a pas si longtemps, la perspective de vivre avec le jeune homme l'aurait inquiétée, mais pas pour les raisons qu'elle se serait imaginée. Avant, elle pensait que sa plus grande angoisse aurait été de découvrir qu'elle n'était pas capable de vivre en couple, qu'elle avait un très grand besoin de solitude. Mais maintenant, elle n'avait plus aucune crainte à ce sujet. Elle pensait avoir trop besoin de son espace, et aujourd'hui, elle savait très bien que vivre sans Aaron ne lui était pas possible. C'étaient les circonstances qui avaient voulu qu'ils vivent ensemble sous le même toit, mais les circonstances avaient bien fait les choses, elles leur avaient donné une impulsion qu'ils ne se seraient sans doute pas trouvé volontairement (parce que tous les deux pouvaient vraiment aller à deux à l'heure dans leur relation). Ils se seraient sans doute posé mille questions tous les deux, et n'auraient pas sauté le pas, alors qu'à présent, le fait d'être ensemble tenait de la pure et simple évidence. Elle ne pouvait pas vivre sans lui. Et elle était prête à passer cette épreuve des flammes, celle des Hellsing, pour passer sa vie avec l'homme qu'elle aimait plus que tout.
Son appréhension n'était donc plus de vivre avec son petit ami, c'était d'être digne de vivre avec lui. Son interlocuteur lui affirma, par deux fois, qu'elle n'avait pas de soucis à se faire. Et ça la rassurait. Il connaissait sa famille mieux que personne, s'il la pensait digne de les rejoindre, elle avait envie de le croire. Aaron n'était pas du genre à dire des choses qu'il ne pensait pas du tout. Et elle se sentait encouragée par ses propos.

-D'accord, affirma-t-elle. Mais elle ne se sentirait complètement rassurée que quand elle aurait fait la plus ample connaissance des Hellsing. Et même là, elle éprouverait toujours une certaine pression, ne serait-ce que parce qu'elle n'était pas une chasseuse. En temps voulu, elle se promettait de faire ce qu'il faudrait, parce que Aaron le méritait plus que n'importe qui d'autre, et qu'elle devait assumer ses choix jusqu'au bout, mais malgré tout, rien ne garantissait qu'elle soit à la hauteur, tout semblait davantage garantir qu'elle ne l'était pas. Mais elle ferait tout son possible. Il va falloir que tu me dises tout ce qu'il y a à savoir sur eux, si je veux me les mettre dans la poche sans faire d'erreur.

Ce n'est pas tout ça, mais elle n'avait pas envie qu'une simple erreur d'interprétation un bête malentendu les empêche de continuer à vivre ensemble. Elle se doutait que ce ne serait pas simple tout le temps, mais elle avait confiance en eux, ce n'était pas rien.

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E

ponine et Aaron avaient de nombreuses choses en commun. Ils le savaient, ce n'était pas pour rien qu'il avait été si simple pour eux de se rapprocher, de se trouver des atomes crochus et de s'aimer, quand bien même ce sentiment n'était pas forcément si naturel pour eux... Alors, si d'autres trouveraient peut-être bien trop excessif et surtout l'inverse de spontané que d'établir une liste de toutes les informations qu'il y avait à récolter sur la famille Hellsing afin de pouvoir passer pour la petite amie idéale, elle ne trouvait cela ni étrange, ni inapproprié, au contraire, elle approuvait l'idée à mille pour cent. C'était d'ailleurs l'une des choses que Ponine aimait le plus chez Aaron, ce caractère hautement pragmatique, ce besoin de compartimenter les choses au sens le plus strict du terme. A ses yeux, cela le rendait proprement irrésistible. D'autres ne comprendraient peut-être pas, mais pour elle, c'était évident, c'était en partie pour cela qu'il lui plaisait tant et qu'elle l'imaginait fait pour elle. Non, ce n'était pas juste son imagination. Il était fait pour elle, un point c'est tout, et elle ne saurait clairement pas penser autrement.

-Tu peux même la faire de suite, si tu veux.

A ses yeux, cela ressemblerait presque à un jeu. En tout cas, ça l'aidait à se sentir moins angoissée à l'idée de faire la rencontre de sa "belle-famille" (même si c'était peut-être aller beaucoup trop vite en besogne que d'affirmer cela, car encore fallait-il qu'elle passe le "test" avec succès, et Aaron avait beau la rassurer, elle appréhendait sérieusement). Et puis, c'était une manière comme une autre de découvrir Aaron sous un nouvel aspect. Certes, elle ne pouvait clairement pas lui reprocher de ne pas s'être assez confié à elle car il s'était ouvert avec elle comme il ne l'avait fait avec personne, et elle avait conscience de ces efforts autant que de leur beauté, de leur charme manifeste. Mais il y a toujours à apprendre de l'autre, et en l'occurrence, la crainte qu'elle avait eu de le perdre l'avait plus que jamais convaincue de la nécessité de ne pas perdre un morceau de la vie de son petit ami. Elle avait besoin de tout savoir de lui, il le fallait, un point c'est tout.

-Ca me rappelle des souvenirs, ajouta-t-elle dans un fin sourire.

Le souvenir de toutes ces heures passées à boire les paroles du jeune homme quand il lui apprenait tout ce qu'il savait des créatures. Elle lui devait tellement ! Et il savait rendre n'importe quel sujet hautement passionnant. De l'eau avait coulé sous les ponts, depuis, et leur relation avait bien changé (en mieux) mais elle éprouvait parfois la nostalgie de ces moments où ils se séduisaient sans même s'en rendre compte, aveugles qu'ils étaient.

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A

aron s'arma de papier et d'un stylo. Cette fois, clairement, la situation lui rappelait d'anciennes habitudes, et ça lui plaisait vraiment beaucoup, ça lui plaisait sacrément même. Elle savait aussi que son petit ami avait besoin d'organiser, de structurer les choses, pour rester dans sa zone de confort, et puisque c'était son cas à elle aussi, ça lui convenait particulièrement bien en fin de compte. Aaron réserva une feuille pour chaque membre de sa famille. Chacun... sauf Andrew, pour une raison sans doute évidente. Effectivement, elle en savait certainement assez. Mais elle se sentait triste tout de même d'entendre le jeune homme parler ainsi de son frère. Elle ressentait l'amertume dans son propos et ça lui serrait le coeur. Elle savait combien il aimait et estimait son aîné et à quel point il se sentait mal et déçu vis-à-vis de lui. Si ça ne tenait qu'à elle, elle ferait tout pour que les deux frères se réconcilient. Mais elle savait bien que ça ne dépendait pas d'elle et que le problème était beaucoup trop profond pour se résoudre en un claquement de doigts seulement. Il était même impossible que les choses se passent de cette manière. Aaron préférait se concentrer sur le reste des Hellsing, et la jeune femme n'allait pas l'en empêcher. Ce qui lui importait avant tout, c'était d'en apprendre le plus possible histoire de pouvoir faire bonne impression. Et de savoir à quelle sauce elle allait être mangée, aussi. Parce qu'elle se doutait que si elle devait vivre avec eux, ça n'allait pas être simple du tout.

Il commença par le cas qui était sans doute le plus simple, à savoir celui de sa petite cousine, Maybell, qui était encore trop jeune pour chasser. Eponine écouta attentivement ce que son petit ami avait à dire à son sujet, sans l'interrompre une seule fois. Elle avait douze ans... Ponine ne savait pas si le contact passerait bien avec elle, parce qu'elle ne pensait pas être doué avec les... enfants ? Bon, d'accord, elle était plus une adolescente qu'une enfant. Une jeune, quoi. Elle verrait bien, tout dépendrait du degré de maturité de la demoiselle sans doute. Mais déjà, c'était une bonne chose de se dire qu'il y en aurait au moins une avec qui le courant avait des chances de passer.

-D'accord, répondit Eponine, soulagée de savoir qu'elle pourrait peut-être gagner des points avec la plus jeune de la famille. Mais elle savait que ce n'était pas elle qu'elle devait convaincre. elle, elle devait surtout convaincre le père de son petit ami, et dans une certaine mesure, devinait-elle, sa tante. Et Kathleen, alors ?

Elle décidait d'y aller graduellement. Elle se disait qu'il valait mieux garder les cas les plus complexes pour la fin, ce qui ne serait pas du luxe.

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P

onine adressait une oreille attentive au moindre détail que lui communiquait son petit ami. Elle se disait que le moindre détail comptait, et que c'étaient ces petits détails qui feraient la conversation et qui lui permettraient de savoir quel discours et quelle attitude adopter en fonction de son interlocuteur. Elle savait qu'elle devrait se présenter aussi telle qu'elle était. Mais bon, ce ne serait pas un mal de réussir à se les mettre dans la poche d'entrée de jeu en sachant par quel bout les prendre. Elle écouta donc très attentivement son interlocuteur tandis qu'elle lui parlait de sa cousine, et certaines remarques ne manquèrent pas de la faire souffrir légèrement. C'était drôle d'entendre Aaron affirmer que Kathleen avait un caractère pénible. La jeune femme adorait le caractère de son petit ami (très similaire au sien), qui l'avait rapidement fait craquer, mais clairement, il n'avait pas un caractère facile... après, elle estimait que ça devait surtout être que le tempérament de Kathleen qui ne collait pas au sien. L'adjectif "envahissant" avait de quoi rebuter, surtout quand on tenait à avoir son espace, comme c'était le cas de Aaron... et le sien aussi, au passage. Elle le notait mentalement : en présence de Kathleen, il allait falloir qu'elle prenne sur elle. Et qu'elle évite de trop discuter avec elle. Elle préfèrerait ne pas se prendre la tête avec la belle-famille, à choisir.

Aaron passa ensuite à la matriarche de la famille, la tante de Aaron, qui s'appelait donc Annabelle. D'office, Ponine se disait que ce serait avec elle que le courant passerait peut-être le plus rapidement. Elle pensait saisir le personnage, et il ne l'affolait pas vraiment. Certes, son caractère indépendant s'épargnerait bien une mère poule, mais en même temps, elle se disait que ce ne serait pas déplaisant et que si elle devait compter sur un autre que Aaron (puisque Andrew était un peu hors course par la force des choses, même si Ponine l'appréciait beaucoup), elle se tournerait sans doute vers elle, pour ce qui était de l'intégrer au mieux à la famille, cette famille qui représentait tant pour ses membres, même si leurs rapports internes pouvaient être en certaines occasions un peu conflictuelles.

-Ca ne me dérange pas, affirma-t-elle quand Aaron affirma qu'Annabelle risquait fort de vouloir la materner. Ca va me changer, en fait.

Il faut dire qu'elle allait passer un peu de rien à tout, du coup. Parce que ses parents, si elle leur adressait deux mots quand elle les croisait, à l'heure actuelle, c'était déjà beaucoup, on ne pouvait franchement pas dire que l'entente soit cordiale, et pour ce qui était de sa famille biologique.. eh bien, elle avait compris que trop de temps s'était écoulé, qu'elle n'aurait pas sa place auprès d'eux, alors elle avait tout à apprendre pour ce qui était de vraiment de faire partie d''une famille forte.

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onine fit doucement non de la tête quand Aaron suggéra qu'elle puisse en avoir assez de l'entendre se plaindre de sa famille. Ce n'était absolument pas le cas, non. En fait, quoi que Aaron dise ou fasse, il ne l'agaçait jamais, ce qui était en soi assez miraculeux, car la jeune femme disposait en réalité d'un seuil de tolérance très limité quand il était question des autres, raison pour laquelle elle était bien souvent seule - et là-dessus, ils se comprenaient forcément, il était comme elle. Alors oui, elle n'irait pas nier le fait que Aaron se plaignait quand même très souvent, et surtout de sa famille, c'était un fait, et il faudrait être de sacrément mauvaise foi pour prétendre qu'il n'en était rien. Mais ça ne la dérangeait pas, parce qu'elle aimait l'entendre parler de sa famille. C'était quelque chose qui faisait partie de lui, après tout. Et puis, même si il s'en plaignait beaucoup, elle voyait bien qu'il tenait à eux, et elle trouvait cela touchant. Elle sentait bien que la rancoeur que Aaron avait envers son père venait surtout du fait qu'il aimerait obtenir son estime et son amour, le rendre fier, elle voyait bien qu'il était attaché à la plus petite de ses cousines, et même à la grande, quand bien même elle lui tapait sur le système. Il voyait bien, aussi, que sa tante avait un peu été une mère de substitution pour lui, même si personne ne remplacerait cette mère qu'il n'avait pas eu la chance de connaître. Sans parler de Andrew, quand on voyait ce qu'il était capable de mettre de côté de ses propres principes pour protéger son frère, on ne pouvait ddouter du fait qu'il l'aimait. Ponine lisait entre les lignes, et pour la peine, elle ne lui reprochait absolument pas de se plaindre si souvent de sa famille.

Et elle espérait d'ailleurs qu'elle ne lui laissait pas vraiment imaginer que son discours puisse l'ennuyer. C'est sûr que sa propre situation familiale n'était pas très heureuse, mais les deux n'étaient pas comparables de toute manière. Et tant qu'à faire, si rejoindre le foyer des Hellsing, si singulière cette perspective était-elle, c'était se trouver une nouvelle famille, alors pourquoi pas ? Même si en soi, elle n'avait pas réellement besoin de famille si elle avait Aaron. Son univers pourrait bien se réduire à lui, ça lui conviendrait parfaitement, et elle n'aurait absolument pas l'idée de s'en plaindre, bien au contraire.

-Avant, le changement m'angoissait un peu, avoua-t-elle avec un léger sourire, quand Aaron lui confirma que tout ça, ça allait la changer, ce qu'elle avait de même observé plus tôt. Mais jusqu'ici, il ne m'a apporté que de bonnes choses, alors ça ne me dérange plus, au contraire.

Et c'était on ne peut plus vrai, puisque Aaron avait radicalement changé jusqu'à sa vision de l'existence. Et à ses yeux, c'était pour le meilleur.

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I

ls ne pouvaient que le savoir, en grande partie parce qu'ils se ressemblaient énormément, tous les deux : chacun avait bouleversé la vie de l'autre, et dans les grandes largeurs... Ils n'étaient plus tout à fait les mêmes depuis qu'ils s'étaient rencontrés et avaient pris conscience de sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Et leurs vies aussi n'étaient plus tout à fait les mêmes, évidemment, puisqu'elles dépendaient à présent de celle de l'autre. Et loin d'être un handicap, Ponine considérait que c'était une force. Ils avancaient ensemble, tous les deux, dans la même direction, et rien ne semblait susceptible de les arrêter. Leur relation n'évoluait peut-être pas tout à fait normalement, parce que ni l'un ni l'autre n'étaient tout à fait normaux, mais il restait une indéniable constante : l'amour qu'ils se portaient et qu les mènerait, elle en était sûre, très lui. Plus ils en parlaient, plus Ponine était convaincue du fait que tout se passerait à merveille auprès des Hellsing. Forcément, elle était tout de même un peu anxieuse, car ce n'était clairement pas un moindre changement, mais elle le vivait tout de même assez sereinement, parce qu'il était là alors qu'elle avait eu peur de le perdre pour de bon, parce qu'il lui donnait l'occasion d'être toujours avec lui. Forcément, tout cela comptait pour elle, plus que n'importe quoi d'autre à la vérité. Elle l'aimait comme elle n'aimerait jamais qui que ce soit d'autre, et au nom de cet amour, tout devenait supportable, possible, envisageable. Et c'était même assez... exaltant, en réalité.

-Tant mieux, alors, répondit-elle dans un grand sourire. Plus ils parlaient, plus elle se sentait confortée dans leur décision, plus elle se sentait même impatiente de se jeter à corps perdu dans la nouvelle vie qui s'offrait à eux. Et la nouveauté ne lui avait jamais paru moins angoissante. Ce qui devait être bon signe. Elle déposa ses lèvres sur les siennes. Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée.

Des mots très forts, c'est certain, mais qu'elle pouvait prononcer sans la moindre réserve ni la moindre crainte, parce qu'elle pensait chacun d'entre eux. De toute façon, il était dans la nature d'Eponine de choisir ses mots avec la plus grande parcimonie, alors si elle s'exprimait ainsi, il était certain qu'elle était totalement convaincue de ce qu'elle affirmait. Oui, il était la meilleure chose qui lui soit arrivé. Sa vie, sans être la plus difficile, n'avait toujours été des plus simples, mais grâce à lui, elle avait trouvé un pilier, un véritable point d'ancrage. Il était l'homme de sa vie, c'était aussi simple que cela. Et elle se sentait chanceuse de l'avoir trouvé, et de pouvoir compter sur lui, encore et toujours.

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onine n'aurait jamais imaginé être capable de se livrer à ce point à quelqu'un d'autre, elle qui était normalement secrète, qui gardait pour elle ses pensées et ses émotions. Elle avait toujours peur que Aaron se sente étouffé par les sentiments qu'elle lui exprimait (même si elle était très clairement réservée par rapport à de nombreuses femmes, mais à ses yeux c'était déjà énorme), et en même temps, elle ne pouvait pas les garder pour elle, parce qu'elle avait envie qu'il n'ignore rien de ce qu'elle éprouvait, parce qu'elle avait envie de tout partager avec lui, sans restrictions ni conditions. Quand elle entendait Aaron lui dire que ça lui plaisait bien, pour elle, c'était un soulagement. Elle se sentait rassurée d'entendre son interlocuteur réagir de la sorte. Elle l'aimait, elle l'aimait plus que tout, même, et elle avait besoin de sentir qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes, surtout à l'heure où elle avait cru tout perdre parce qu'elle s'était imaginée le perdre lui, lui qui faisait battre si fort son coeur. Et il semblait qu'ils soient sur la même longueur d'ondes puisque le jeune homme lui garantit qu'il ne pensait pas différemment d'elle, qu'elle était aussi la meilleure chose qui lui soit arrivée. Elle pourrait en douter, parce qu'on ne pouvait pas franchement dire qu'elle transpirait la confiance en elle, mais elle n'était, au fond, que capable de le croire. Et elle le croyait bel et bien. Ils réfléchissaient de la même manière, ils se ressemblaient presque en tout point, alors comme ne pas s'imaginer qu'ils s'aiment aussi de la même façon. Qui était leur façon bien à eux, et qui leur convenait parfaitement, au passage.

-Moi non plus, admit Eponine, prouvant une fois de plus combien ils se ressemblaient quand Aaron observait qu'il ne s'était jamais imaginé pouvoir se sentir à ce point attaché à quelqu'un d'autre. Ils s'étaient tous les deux laissé surprendre par leurs sentiments, mais ça ne les rendait évidemment que plus évidents au bout du compte. Elle était proche de certaines personnes, Lena par exemple, mais ce n'était pas pareil. Aaron, elle le savait, lui était devenu aussi vital que l'air qu'elle respirait, et elle serait tout bonnement incapable de s'en passer, quoi qu'il puisse advenir. Tu m'as fait découvrir plein de choses sur moi que j'aurais jamais... imaginé. Je sais pas comment j'aurais fait si tu étais... Elle marqua une pause, elle ne voulait pas verser dans le mélodrame, mais elle avait besoin de le lui dire, de lui faire comprendre à quel point il lui était indispensable. Puisque c'était la plus pure vérité. Je pourrais jamais vivre sans toi.

Elle ne savait pas si c'était une faiblesse ou sa plus grande force... mais elle n'y changerait rien dans tous les cas.

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E

ponine, contrairement à ce que les apparences laissaient peut-être croire, ne cherchait pas à tout prix à verser dans le mélo, loin de là, et se satisfaisait très bien d'ailleurs d'en user le moins possible. Ce serait mal lui ressembler. Et pourtant, elle n'arrêtait pas, depuis qu'elle avait retrouvé Aaron, de lui faire de grandes déclarations, de lui rappeler combien elle l'aimait et à quel point elle avait besoin de lui, terriblement besoin de lui... C'était peut-être faiblesse de sa part, mais peu importe, le faire lui faisait du bien, d'autant plus qu'elle avait véritablement craint de ne pas en avoir l'occasion, et elle n'avait pas le sentiment que Aaron lui en tienne rigueur, sans doute parce qu'il avait pensé exactement la même chose de son côté. Ils avaient cru se perdre, de façon radicale et définitive, alors même s'ils n'étaient pas dans leur habitude d'ouvrir leurs coeurs, il était assez évident qu'ils ne devaient surtout pas passer à côté de cette occasion.

La jeune femme ne regrettait rien de ce qu'elle disait, elle savait que Aaron saurait l'entendre et la comprendre. En sa compagnie, elle n'avait pas peur de se dévoiler, parce qu'elle ne s'était jamais senti à ce point elle-même que depuis qu'il avait pris autant de place dans sa vie. Comme elle le lui avait dit, elle n'était plus complètement celle qu'elle était avant, parce qu'elle avait découvert des aspects de sa personnalité dont elle ignorait tout avant cela, mais qui étaient ancrés en elle tout de même. Il y avait eu un avant Aaron, elle ne voulait surtout pas d'après Aaron. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, c'était comme ça, c'était un fait. Et si ça la touchait, elle ne découvrait rien quand il lui assurait en retour que lui aussi ne pouvait pas vivre sans elle... Ils n'avaient de cesse que de se le prouver, encore et encore.

Elle voulut lui répondre quelque chose quand il s'excusa de lui avoir fait peur à ce point, mais elle savait bien qu'une réponse n'était pas réellement utile, car à la vérité, il devait bien savoir qu'elle ne lui reprochait rien, et que si elle devait lui dire quelque chose, c'était évidemment qu'il n'avait pas la moindre raison de s'excuser, ne serait-ce qu'infime. Au final, oui, tous les mots semblaient superflus. Pour eux, sans l'ombre d'un doute, il serait nécessaire de réinventer tout un vocabulaire, à la hauteur de ce qu'ils avaient envie d'exprimer, aussi bien l'un que l'autre. Mais quand les mots ne suffisaient pas, il y avait les actes. Le coeur d'Eponine battit à tout rompre alors que ses lèvres s'emparaient des siennes avec toute la puissance de ses sentiments pour s'y refléter. Elle le lui rendit, tout aussi passionnément, le couvrant par la même de caresse, prise du vif soulagement de l'avoir retrouvé, alors que c'était tout bonnement inespéré.

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E

ponine n'avait jamais ressenti cela avant de connaître Aaron, de se rapprocher du jeune homme qu'elle aimait plus que tout au monde. Ce besoin d'un autre corps, ce désir pour l'autre, ce besoin d'être à l'autre, en l'autre, pour l'autre. Eponine et Aaron n'avait pas forcément besoin d'être intime physiquement avec son petit ami pour se sentir totalement en osmose avec le jeune homme. Seulement, alors qu'elle venait juste de le retrouver après avoir cru le perdre pour toujours, elle avait besoin de le retrouver de toutes les manières possibles, à la fois par l'esprit et par le corps, elle avait retrouvé leur connexion spirituelle, elle voulait aussi retrouver leur connexion physique, elle voulait qu'ils profitent de leurs retrouvailles de toutes les manières possibles, sans y rechigner un seul instant, sans l'ombre de la moindre hésitation. Elle se laissait simplement porter, quoi qu'il en soit, par leurs baisers, par leurs caresses, par le contact de leurs corps l'un contre l'autre.

Elle se laissa entraîner jusqu'à la chambre. Elle aurait très bien compris que le jeune homme, sa moitié, son âme soeur, n'ait pas vraiment envie de retourner dans cette pièce où il avait passé beaucoup trop de son temps, à se demander si le jour qu'il vivait serait le dernier ou non. Mais de toute évidence, si c'était pour partager un moment d'intimité avec elle, cela ne le dérangeait pas... et elle non plus. Bien au contraire, elle avait même envie d'effacer tous les mauvais souvenirs que cette chambre pouvait contenir pour que ne subsistent plus que les meilleurs souvenirs possibles.

A peine eurent-ils mis un pied dans la chambre, elle s'empara une nouvelle fois des lèvres du jeune homme. Un besoin, un désir, une volonté forte et puissante... Elle aspirait à être avec lui, pour lui, contre lui... Et elle comptait savourer cet instant, de se donner totalement, de s'unir à Aaron avec autant de douceur que de sensualité.

N'éloignant presque jamais ses lèvres de celles du jeune homme, elle s'appliqua à débarrasser progressivement Aaron de ses vêtements, à la redécouverte du premier corps qu'elle ait jamais exploré, et qui, elle en avait l'intime conviction, serait le dernier. Elle sentait une douce chaleur l'envahir tout entière. Elle avait envie de lui, elle avait envie de le retrouver, comme jamais... Elle caressait doucement chaque parcelle de sa peau. Elle aimait sentir son épiderme contre le sien, elle avait le sentiment, quelque part, qu'elles étaient connectées. Elle se sentait bien... rassurée, heureuse. Epanouie de pouvoir ressentir cela à nouveau. Ces sentiment diffus et profonds, de sensualité et d'intimité, ça lui faisait un bien incroyable. Et elle espérait que, de son côté, il ressentait la même chose. Elle voulait qu'il ressente lui aussi cette connexion, cette osmose. Et qu'elle ne les abandonne plus jamais.

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C

e dont Ponine avait manqué, ces dernières semaines, c'était de leur conversation, de leurs échanges, de ces moments qu'ils passaient parfois à ne rien se dire, juste à lire côte à côte, et qui pourtant la rendaient heureuse. Mais elle n'allait pas mentir... son corps aussi, lui avait manqué. Ils n'avaient pas besoin de contact charnel pour se témoigner leur amour, ils n'en avaient pas besoin tout court, même, mais le désir était bien présent, et quand ils l'assouvissaient, ensemble, ils atteignaient un seuil tel d'harmonie qu'elle se sentait alors unique. Elle avait envie, besoin de le sentir contre lui, de retrouver les sensations anciennes qui lui avaient fait tant de bien par le passé. Sentir la douceur de sa peau, la chaleur de ses caresses, la saveur de ses baisers, son odeur... tout ça contribuait à lui confirmer que tout ceci était bien réel. Ils s'étaient bel et bien retrouvés, et ils ne se perdraient plus jamais, quoi qu'il advienne. Ils seraient plus fort que ça, ils braveraient toutes les tempêtes, et en attendant, il y avait cette osmose, cette harmonie, leurs corps nus l'un contre l'autre qui ne lui inspiraient ni honte ni pudeur, juste envie et certitudes... elle l'aimait tellement.

Elle se laissa allonger sur le lit et ferma les yeux tandis que le jeune homme, penché au-dessus d'elle, la couvrait de caresse. Il avait fini par connaître son corps par coeur, et il savait exactement comment la faire frissonner, comment répandre dans tout son être une chaleur à nulle autre pareille. Ce n'était pas forcément la façon dont il explorait les moindres recoins de son épiderme... c'était juste que c'était lui. Lui, son tout, son âme soeur, et il rendait tout plus fort, plus puissant, plus agréable, plus sensuelle. Ses mains à elle parcouraient le dos du jeune homme tandis qu'il déposait ses lèvres au creux de son cou. Ses yeux étaient clos. Elle s'imprégnait de la moindre sensation, elle voulait les garder en elle pour toujours, le garder en elle pour toujours. Elle l'avait retrouvé, corps, âme, coeur, esprit, tout. Et ils s'appartenaient, peut-être plus encore qu'ils ne s'étaient jamais appartenus. Elle l'aimait à la folie. Et elle n'avait qu'une envie, c'était de le lui montrer.

Raison pour laquelle elle ne manquait pas d chercher à lui procurer le plus de plaisir possible. Ses mains avaient quitté le dos du jeune homme pour se glisser entre les jambes de son amant. Ses caresses n'étaient pas forcément les plus expertes, mais elle savait tout de même les faire douces et sensuelles, avec un seul but, lui procurer le plus de plaisir possible. Il voulait qu'il se souvienne pour toujours de cette soirée. Celle de sa renaissance, celle qui avait vu leur histoire triompher une fois de plus.

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P

onine ne saurait expliquer ce qu'il y avait chez Aaron de différent, ce quelque chose qui faisait qu'elle le désirait si fort quand elle n'avait jamais désiré personne. Elle était quelqu'un de pragmatique, elle était convaincue, du moins avant de sortir avec le jeune homme, que l'on pouvait désirer ardemment un corps inconnu, que ce n'était qu'une question d'hormones, de phéromones, et que ça n'avait rien à voir avec les sentiments, tout comme on pouvait avoir une conversation spirituelle, puissante et forte avec quelqu'un que l'on ne voudra jamais mettre dans son lit. Mais Aaron... Aaron, lui, concentrait absolument tout. C'était juste inexplicable, elle l'avait dans la tête, dans le coeur, dans les tripes, et quand il parcourait son corps de caresses, elle ne répondait plus d'elle-même.

L'absence, l'abstinence de fait, n'avait pas été un problème pour elle, elle pourrait bien passer le reste de sa vie sans faire l'amour et ne pas en souffrir outre mesure. Mais... mais... en l'occurrence, elle devait tout de même reconnaître qu'il se passait quelque chose de fort, de puissant. Elle aimait cette façon qu'il avait de la faire se sentir unique au monde, et quand leurs corps s'unissaient, c'était comme s'ils se dissolvaient l'un de l'autre. Elle se perdait en lui, elle avait envie de croire que lui aussi, de son côté, se perdait en elle. C'était... à rien d'autre comparable. Elle en avait envie, lui aussi, ils n'avaient besoin que d'un regard pour le savoir. Et quand leurs corps s'unirent bel et bien, elle se sentit complète, elle se sentit bien.

Elle se laissa totalement absorber par ses émotions, ses sensations. Elle qui vivait dans un monde de réflexion tolérait en cet instant de ne plus penser à rien. Elle n'en avait pas besoin... Aucun besoin, car auprès de Aaron, tout était à sa place, elle se sentait bien, en sécurité. Evidemment qu'elle n'aurait jamais pu vivre sans Aaron. Elle n'y serait jamais réellement parvenue, elle avait besoin de lui, pas forcément pour ce genre d'instants, mais il illustrait à la perfection leurs sentiments mutuels. Forts, puissants, d'une évidence folle.

Submergée de plaisir, elle ne manquait pas de l'exprimer, à grands renforts de soupirs et de gémissements, de plus en plus appuyés à mesure que le mouvement de leurs hanches dansant l'une contre l'autre s'accélérait. Elle n'éprouvait plus qu'un intense sentiment de jouissance, et c'était agréable, après tant d'angoisses, puis ce vif soulagement, de ne plus se concentrer que sur la forme la plus phyysique du plaisir. Elle se laissait porter, jusqu'à ce que sa jouissance puisse atteindre un paroxysme qu'elle recherchait et appréhendait en même temps, car elle voudrait que cet instant se prolonge éternellement.

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