La marraine de choc débarque [pv Penny :3]

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La marraine de choc débarque

S

i les récents événements qui avaient bouleversé la vie de Déa avaient dû lui apprendre quelque chose, c'est que chaque tempête dissimulait un rayon de soleil, qu'à toute chose malheur pouvait être bon. C'était dur d'admettre qu'après le décès de ses parents, et alors qu'Hélio courait encore dans la nature, la vie pouvait continuer, et pourtant, c'était bel et bien le cas. Oui, elle avait cette sensation de vide en elle, oui, il lui arrivait de pleurer sans discontinuer en pensant à eux, mais elle pourrait être bien plus mal, et elle le savait. Parce qu'à chaque fois qu'elle se sentait mal, Léo était là pour la prendre dans ses bras, la rassurer, la consoler, lui rappeler qu'il était là pour elle et ne l'abandonnerait. Certes, ça augmentait son inquiétude de voir quoi que ce soit lui arriver, mais ça lui permettait tout de même d'aborder la situation plus sereinement, de supporter l'insupportable. Elle avait l'homme de sa vie à ses côtés, et il comblait ce vide qu'avait creusé le départ de ses parents. Et ce bonheur s'accompagnait d'un autre : celui de Penny (et de Andrew, de fait). La petite était (enfin) née. Déa avait le sentiment que c'était hier que sa meilleure amie lui apprenait sa grossesse... et en même temps, elle avait l'impression, qu'ils avaient attendu une éternité de pouvoir enfin serrer sa filleule dans ses bras. Enfin, le moment était venu, et elle n'avait qu'une hâte, à présent : pouvoir féliciter la nouvelle maman et rencontrer enfin ce petit être qui, elle en était sûr, prendrait bien vite une place de choix dans sa vie.

Elle était arrivée chez Andrew et Penny les bras chargés de cadeau. Pas facile de venir discrètement (car évidemment, il fallait que personne ne découvre l'emplacement de la demeure du couple... en plus de ceux qui le connaissaient déjà, bien évidemment) avec tout les paquets qu'elle tenait dans ses bras. Mais heureusement, elle ne croisa personne. Clairement, elle n'y était pas allée de main morte. Peluches, vêtements, bavoirs, petits chaussons trop mignons, tétines, elle avait fait une véritable razzia... elle n'avait pas encore rencontré Dorothy qu'elle était déjà une véritable "tata gâteau". C'était plus fort qu'elle. Elle était vraiment heureuse pour sa meilleure amie, et ce bonheur tout naturel lui faisait du bien. Il balayait les ombres qui, autrement, envahissaient trop son esprit. Elle le savait, c'était là-dessus qu'il devait se concentrer, sur la vie, sur ce qu'elle pouvait leur apporter de beau et de précieux. C'était ce qui importait réellement, bien plus que tout le reste. Elle frappa à la porte de la maison, Penny lui ouvrit.

-Salut ! dit-elle en agitant ses paquets sous le nez de sa meilleure amie. Où se cache ma filleule ? Je veux la voir !

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Depuis que Dorothy était arrivée dans sa vie, Penny sentait cette quantité de bonheur lui enrober le cœur à chaque instant. Même la fatigue ne changeait rien à ça. Elle était simplement heureuse et c’était la seule chose qui comptait. La jeune femme savait bien que tout n’était pas idéal, que rien ne changeait le fait qu’ils seraient en danger si jamais les Hellsing découvrait leur relation, découvrait leur fille, mais elle n’en avait rien à faire. Quand elle posait son regard sur Dorothy, ce n’était pas la peur et la crainte qu’elle soit un jour en danger qui la prenait, c’était simplement le fait qu’elle était là, qu’ils étaient trois maintenant et qu’ils étaient simplement heureux. Même si, bien sûr, la jeune femme ne pouvait pas non plus entièrement arrêter de penser au fait que sa fille pouvait être une cible, mais elle voulait se concentrer sur le bonheur qu’elle ressentait. Et elle en ressentait énormément. Elle, Dorothy et Andrew ne pouvaient qu’être heureux. Et ils l’étaient donc.

C’était quand même un rythme bien différent à prendre maintenant, parce que Dorothy allait demander du coup quand même beaucoup de temps. Par chance, ils ne manquaient pas d’envie de lui accorder ce temps et en plus, Penny et Andrew pouvaient compter sur l’aide de Perséphone. La fée ne lui demandait rien, mais elle ne manquait pas de l’aider dans son quotidien. Et puis, en un sens, la jeune femme se disait que ce n’était pas une mauvaise chose pour la sorcière de prendre un peu conscience de leurs premiers pas avec Dorothy. Penny avait autant à apprendre que Perséphone et elles le faisaient à deux (à trois avec Andrew évidemment), ça permettra à Perséphone d’être un peu plus sereine quand elle sera mère aussi. Ce qui n’allait pas tarder à arriver d’ailleurs. Pour le moment, elle était donc encore beaucoup sur son petit nuage et elle ne manquait pas d’en profiter, avant que la fatigue ne prenne sans doute le dessus. Même si elle était un peu présente quand même. Penny profitait d’ailleurs que Dorothy soit en train de dormir dans son lit, que Perséphone et Andrew ne soient pas là, pour juste se poser un peu et lire un livre. Elle aurait peut-être du ménage à faire… mais elle n’avait pas envie de le faire. Alors qu’elle adorait ça normalement, mais un peu de temps pour elle c’était très bien. Mais on frappa à la porte.

Penny afficha un énorme sourire en voyant Déa débarquer – non sans une quantité incroyable de sac dans ses mains – elle était heureuse de la voir, heureuse de pouvoir partager son bonheur avec sa meilleure amie. Et cette dernière ne cacha même pas vraiment la raison de sa venue (qui n’avait rien d’étonnant cependant, Penny attendait avec impatience de pouvoir présenter Dorothy à sa marraine… sa marraine déjà bien encline à la couvrir de cadeau apparemment).

« Et moi alors ? Tu ne veux plus me voir ? » Demanda-t-elle dans un rire, s’amusant de l’arrivée si vive de sa meilleure amie. « C’est quoi tout ça, tu as fait des folies ! »

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B

on, d'accord, faire son entrée chez sa meilleure amie et courir après sa filleule sans prendre la peine de réellement saluer Penny ni de lui demander comment elle allait, c'était une attitude qui manquait certainement de tact, et ce singulièrement, mais il était dans la nature de Déa de se montrer à ce point... disons, spontanée. Et puis, elle savait que les reproches de la nouvelle maman n'étaient pas vraiment fondés que ce n'était jamais qu'une simple remarque teintée d'humour, mais avec un minimum de fondement quand même. Déa n'allait même pas démentir. Elle était venue voir Penny, bien sûr, mais il était tout de même évident que si elle était là, c'était avant tout et surtout pour la petite Dorothy, dont elle mourrait d'impatience de faire connaissance. Ce qui allait sans doute devoir attendre. En balayant la pièce du regard, Déa ne la voyait nulle part dans le coin, ce qui devait vouloir dire que la petite dormait à poings fermés, pour le plus grand bonheur de la jeune femme, bien évidemment. Penny constata ensuite la présence de tous les paquets que son amie tenait à la main. C'est clair qu'elle n'y était pas allé de main morte, elle avait vraiment fait des folies. Mais elle ne considérait pas que ce soit tant de la folie que cela que de vouloir prendre soin de sa filleule adorée. Déa avait juste envie d'accueillir Dorothy comme il se doit... et juste de jouer les tatas gâteaux, alors autant qu'on la laisse faire, non.

-C'est rien, c'est juste quelques babioles. Rien n'est trop beau pour ton petit trésor, assura-t-elle ensuite.

Bon, ce n'étaient pas forcément que des babioles, c'était juste qu'elle avait traîné trop longuement sur un stand dédié au premier âge sur la place du marché et que tout, absolument tout, l'avait fait craquer. Pour le reste, en revanche, elle le pensait vraiment. C'est vrai que rien ne pouvait être trop beau pour la petite Dorothy. Certes, elle ne l'avait pas encore rencontré, ce petit trésor, mais elle était convaincue qu'il en était un, parce que de toute façon, avec des parents tels que Penny et Andrew (oui oui, même Andrew), ça ne pouvait réellement qu'être le cas. La jeune femme était totalement impatiente de passer du temps avec ce petit bout de chou, mais en attendant, elle se contenterait bien de la présence de sa meilleure amie, d'autant qu'elle se doutait qu'elle devait avoir plein, tout plein de choses à lui dire, d'une manière ou d'une autre.

-Comment tu vas ? demanda-t-elle donc, qui se souciait tout de même de savoir comment se portait sa meilleure amie, quand bien même elle ne l'avait pas forcément très bien montré à son arrivée.

Elle se doutait qu'un accouchement devait être un sacré chamboulement, ça devait bien vouloir dire quelque chose.

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Ce n’était rien ? Penny ne put s’empêcher de pousser un soupire en entendant les propos de sa meilleure amie. Comment pouvait-elle venir aussi chargée et dire que ce n’était que des babioles. Bon, elle ne pouvait pas nier que Déa ne se trompait pas en affirmant qu’il n’y avait rien de trop beau pour son bébé, mais en même temps en tant que mère la jeune femme ne pouvait qu’être très peu objective. Mais quand même, la jeune femme exagérait complètement. Non pas que ça ne plaise pas à la fée, mais elle ne pouvait pas affirmer honnêtement que ce n’était rien. C’était évident, la petite Dorothy allait clairement être pourri gâtée. Bon, la jeune femme espérait quand même que ça allait être un peu raisonnable quand même, Penny n’avait pas envie que sa fille devienne une enfant trop pourrie justement, mais elle savait parfaitement que ça n’allait pas être le cas non plus. Même si ça commençait quand même fort. Mais elle n’était pas si étonnée que ça. Et en un sens, Penny savait parfaitement que si la situation avait été inversée, elle serait exactement comme elle.

« Quelques babioles hein ? » Demanda-t-elle donc, en mettant forcément un peu en doute les propos de sa meilleure amie.

La jeune femme ne manqua pas d’observer un peu déjà ce qu’il y avait dans les paquets de sa meilleure amie, avant que celle-ci ne lui demande comment elle allait. Penny savait bien que son amie se préoccupait d’elle, même si elle avait clairement affirmé qu’elle désirait voir sa filleule directement en arrivant. Elle se contentait juste de la charrier un peu, même si elle appréciait quand même que Déa lui pose la question. Quand bien même sa réponse allait être simple. Parce qu’elle allait bien et qu’il n’y avait aucune raison qu’elle n’aille pas bien. Bon, il y avait le fait que Andrew n’était pas présent lors de la naissance de leur fille, qu’il avait été blessé en s’en prenant au vampire qui avait tué les parents de Déa mais… ce n’était pas le moment d’en parler de toute façon. Et dans tous les cas, Penny n’avait aucune envie d’y penser non plus, elle était réellement heureuse et se contentait simplement de l’être.

« Je suis heureuse. » Dit-elle simplement donc, dans un grand sourire, avant de prendre sa meilleure amie dans ses bras. Comment les choses pourraient-elles être autrement en même temps ? Penny était une toute jeune mère, d’une enfant adorable et parfaite (pour le moment, il allait sans doute y avoir des moments où elle allait trouver Dorothy moins agréable), il n’y avait aucune raison qu’elle ne soit pas heureuse. Et en parlant du loup d’ailleurs, elle n’avait visiblement pas l’intention de dormir très longtemps puisqu’on l’entendait déjà pleurer dans la chambre. « On va aller la voir ? » Demanda-t-elle alors à Déa, quand bien même elle n’attendit pas la réponse de son amie pour monter et se rendre auprès de Dorothy, qu’elle ne tarda pas à la prendre dans ses bras afin de la présenter à Déa.

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D

éa n'avait pas vraiment besoin d'entendre la réponse de Penny, elle ne se devinait que trop bien. La jeune femme rayonnait, c'était aussi simple que cela. Elle était heureuse, bien sûr qu'elle était heureuse. Elle était devenue maman, et elle semblait faite pour cela. La sirène était heureuse, elle aussi. Elle avait vraiment vécu des moments difficiles, dernièrement, et elle était encore très affectée par la mort de ses parents, mais quand elle voyait la vie sourire à ce point à sa meilleure amie, elle se sentait soulagée, rassurée, rassérénée... Elle se disait que la vie suivait son cours, et surtout, qu'elle pouvait être belle. Elle était décidément trop heureuse pour sa meilleure amie. Elle méritait de rayonner autant, si quelqu'un méritait de vivre un tel bonheur, c'était bien Penny, et Déa encouragerait ce bonheur jusqu'au bout, et ne laisserait rien l'entacher. Elle comptait bien protéger la jeune maman et son petit ange avec toute la force de sa conviction et de l'affection profonde qu'elle avait pour eux. En cet instant, oui, personne ne pouvait douter du fait que la vie était belle, et Déa pas moins que n'importe qui, qu'importe ce qu'elle avait bien pu endurer jusqu'alors. Tout semblait dérisoire face à ce sourire né de l'amour le plus pur que l'on puisse imaginer. Face au sourire angélique de la petite Dorothy, que Penny lui proposait de rencontrer, puisque la petite chipie s'était semble-t-il réveillée. Et en effet, une fois arrivées dans sa chambre, Penny put prendre la petite dans ses bras et la lui présenter. Et qu'est-ce qu'elle était belle, merveilleuse.

-Regarde-moi cette merveille ! dit-elle en regardant Dorothy, déjà complètement gaga. Cette petite était juste ce qu'il y a de plus adorable, ravissante au possible. Ce bout de chou la faisait littéralement fondre. Un vrai petit ange. Elle te ressemble comme deux gouttes d'eau, ajouta-t-elle en tendant la main vers Dorothy qui attrapa son index entre ses tout petits doigts.

Déa n'était pas objective, bien sûr, Dorothy aurait été le bébé le plus moche de l'univers qu'elle lui aurait quand même trouvé un charme tout particulier, ne serait-ce que parce qu'elle était la fille de sa mère. Mais honnêtement, elle trouvait vraiment la fille de Penny et Andrew tout simplement... charmante, irrésistible. Elle avait des yeux incroyable, un visage angélique et, oui, Déa trouvait vraiment qu'elle tenait de sa mère. De son père un peu aussi, sans doute, mais pour le moment, ce n'était pas là-dessus qu'elle se focalisait. Elle était juste... totalement attendrie face à ce petit cadeau de l'univers, qui leur rappelait à tous combien la vie pouvait réserver de belles surprises. Andrew et Penny avaient vraiment bien fait de se battre contre l'adversité pour leur histoire. Dorothy en était la preuve vivante.

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Penny avait hâte de pouvoir présenter Dorothy à sa meilleure amie, à sa marraine. Parce qu’il était évident qu’elle avait hâte de pouvoir les voir toutes les deux, que Déa puisse passer du temps avec sa fille. Elle n’y pouvait rien, la fée était au comble du bonheur et elle avait simplement envie de le partager, de le partager avec tout le monde. C’était peut-être égoïste, mais elle n’y pouvait rien. La jeune femme avait juste envie d’être heureuse avec tout le monde, que tout le monde partage son bonheur. Quand ils arrivèrent dans la chambre de Dorothy et qu’elle présenta la petite fille à Déa, Penny ne perdit pas du tout son sourire. Bien au contraire, il s’agrandit quand Déa affirma que Dorothy était une merveille. Elle trouvait en effet qu’elle était une merveille, quand bien même pour le coup la jeune femme manquait cruellement d’objectivité. Mais en même temps, une jeune mère n’avait aucune raison d’être objective. Dorothy était une merveille, tout simplement, il n’y avait rien d’autre à dire. Et elle adorait le fait que sa meilleure amie le pense.

« Tu trouves ? » Demanda-t-elle quand Déa lui affirma qu’elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. La jeune femme savait bien que la petite fée lui ressemblait, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver qu’elle ressemblait surtout à son père. Mais ça, c’était sans doute parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de voir l’homme qu’elle aimait chez Dorothy, que c’était plus difficile de voir les ressemblances avec soi-même. En tout cas, la jeune femme appréciait réellement les propos de sa meilleure amie, et de simplement la voir sourire en la voyant. C’était important pour elle, que Déa soit là pour elle. « Tu veux la prendre ? » Demanda-t-elle alors, sans réellement attendre l’accord de Déa pour lui mettre Dorothy dans ses bras. Elle avait le sentiment que la petite adorait déjà sa marraine et tant mieux. « Elle a l’air de t’adorer déjà ! »

Et comment faire autrement en même temps ? Penny en tout cas espérait vraiment que Dorothy et Déa allaient parfaitement s’entendre, pour la simple et bonne raison que la fée avait besoin de savoir que sa fille aura toujours quelqu’un pour veiller sur elle. Évidemment, Penny savait parfaitement qu’elle pourrait toujours compter sur Déa, ainsi que sur Léo bien évidemment. Mais justement, la fée avait envie que sa fille adore autant sa marraine que celle-ci pourrait l’adorer. Encore une fois, il n’y avait clairement pas de raison que ça ne soit pas le cas, mais forcément la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de penser – malgré le fait qu’elle nageait dans le bonheur – que la vie était loin d’être entièrement sécurisé. Elle n’avait pas envie d’y penser, bien sûr, mais en même temps elle ne pouvait pas non plus complètement le mettre de côté. Elle était heureuse, mais quand elle posait son regard sur Dorothy, elle le savait, elle serait capable de tout pour la protéger. C’était la seule chose qui comptait.

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D

éa hocha fermement la tête quand sa meilleure amie lui demanda confirmation de ce qu'elle affirmait, concernant le fait que sa fille lui ressemblait. Bien sûr qu'elle lui ressemblait, c'était même une évidence, mais c'était sans doute plus difficile à voir quand on n'était pas la principale concernée. Ce qui sautait aux yeux de Déa était sans doute moins évident pour Penny. certes, il y avait quelque chose d'Andrew chez la petite Dorothy, on ne pouvait pas le nier non plus, mais la petite restait malgré tout le portrait craché de sa mère, et c'était un bon signe pour la suite. De toute façon, c'était bien simple, la sirène n'imaginait pas sa filleule devenir autre chose qu'un modèle de bonté et de générosité pour tous, en plus de devenir une charmante jeune fille, belle comme le jour (ceci dit, elle était déjà belle à croquer), que tout le monde ne pourrait qu'admirer. Cette petite avait l'avenir entre ses mains... si on la laissait vivre assez longtemps pour cela, bien sûr, mais la sirène voulait être optimiste à ce sujet. En même temps, elle était incapable de faire autrement : quand elle voyait la charmante bouille de ce petit ange, elle ne pouvait qu'éprouver un vif élan d'optimisme, et elle ne pensait pas que quoi que ce soit puisse être capable de l'altérer, bien au contraire.

Penny lui demanda si elle voulait la prendre. La sirène n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit (mais la réponse aurait évidemment été positive) qu'elle tenait dans ses bras le petit bout de chou. Et même si ses gestes étaient évidemment maladroits et pas très assurés, elle ne pouvait s'empêcher de sourire d'une oreille à l'autre. C'est fou comme elle était... petite, ça l'angoissait un peu de l'avoir entre ses bras, elle avait vraiment peur de mal faire les choses. Ceci dit, elle pouvait compter sur Penny pour la recadrer si jamais elle faisait les choses mal. Mais Dorothy n'avait pas l'air mal avec elle, en effet, sa petite bouille souriait et elle acceptait très docilement de se laisser bercer doucement par sa marraine.

-Ca, c'est parce qu'elle sait qu'elle n'aura qu'à battre des cils pour avoir tous les cadeaux qu'elle veut, répondit-elle avec un large sourire.

Ce qui était vrai. Déa avait véritablement l'intention de jouer les tata gâteaux avec Dorothy. Pourquoi s'en priverait-elle ? Ce n'était pas elle qui aurait à se montrer ferme et autoritaire avec la petite, ça, c'était une tâche ingrate qu'elle laissait avec grand plaisir à ses parents. Elle, elle se contenterait juste de céder au moindre caprice de cette petite qui serait décidément trop gâtée. Et elle estimait que c'était un partage équitable des tâches. De l'avantage de s'occuper des enfants des autres.

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Penny se sentait vraiment heureuse de voir Déa porter Dorothy. Ce n’était pas grand-chose en soit, mais ça lui faisait énormément de bien de voir sa meilleure amie tenir sa fille dans ses bras. Tout simplement parce qu’elle était heureuse que tout se passe bien. Bon, rien n’enlevait le fait qu’il y avait quelques zones d’ombre dans leurs vies, que les dangers n’avaient pas décidé de disparaître d’un coup, mais au moins en cet instant précis Penny avait simplement envie de tout oublier et de se contenter de profiter de l’instant précis. Elle était juste tellement heureuse de voir son adorable petite fille dans les bras de sa meilleure amie et de voir que tout se passait bien. Parce que ça se passait bien. Dorothy avait vraiment l’air bien dans les bras de la sirène.

Penny ne se retint pas de rire un peu quand son amie précisa que Dorothy devait sans aucun doute savoir qu’elle n’avait qu’à battre des cils pour obtenir ce qu’elle voulait de sa part. Pour le coup, la fée faisait entièrement confiance à sa meilleure amie pour céder à tous les caprices de sa fille, elle avait un peu de mal à imaginer les choses autrement. En soit ce n’était pas forcément une bonne idée, mais en même temps, elle se doutait qu’il allait être difficile pour elle de ne pas craquer. Parce qu’il suffisait de poser son regard sur la petite fille pour avoir envie de craquer. Ce que Déa avait plus ou moins fait déjà d’ailleurs, puisqu’elle était arrivée avec les bras chargés de paquet, avant même d’avoir pu rencontrer réellement Dorothy. Ça promettait. Et en même temps, Penny ne pouvait définitivement pas lui en vouloir.

« Oui, je crois qu’on est mal barré avec elle. » Dit-elle sans perdre son sourire. « Je sens que ça va être extrêmement difficile de lui refuser quoi que ce soit. » Reprit-elle en riant.

Elle exagérait peut-être un peu, mais elle le pensait vraiment en fait. Elle avait un peu de mal à imaginer les moments où elle allait devoir dire non à sa fille, lui refuser un caprice ou ce genre de chose. Elle avait bien conscience que ça allait être important quand même, c’était le rôle des parents de poser des limites (et elle s’était renseignée pendant longtemps pour savoir la théorie), mais en même temps quand elle posait son regard sur le visage d’ange de Dorothy elle savait d’avance que ça allait être difficile. Penny était déjà tellement gaga, elle l’adorait tant, comment pourrait-elle envisager une seule seconde d’aller à l’encontre des désirs de sa fille ? Heureusement, ils n’étaient pas encore dans cette optique pour l’heure. Pour le moment, Dorothy n’était encore qu’un tout petit bébé qui avait des besoins très simple, réclamant simplement par moment un peu trop les bras, mais rien de bien difficile. Rien qu’ils ne pouvaient pas gérer de toute façon.

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C'

est sûr, quand on voyait la bouille d'ange de Dorothy, il semblait tout bonnement impossible d'y résister, vraiment. Bon, le fait qu'elle soit encore un tout petit bébé au visage angélique qui pour le moment ne faisait que sourire et ne versait aucune larme aidait forcément beaucoup aussi. Mais dans tous les cas, Déa ne se faisait aucun souci concernant les parents de la demoiselle : les connaissant, et tout gaga qu'ils étaient de leurs enfants, ils sauraient tout de même se montrer fermes et scrupuleux quand il le faudrait, autant que charmants et affectueux le reste du temps. Elle doutait fort que l'on puisse faire meilleurs parents que Andrew et Penny (oui, même Andrew), et elle était certaine qu'ils le prouveraient largement sur le long terme, à plus forte raison qu'il leur faudrait faire beaucoup de concessions et se battre pour préserver ce petit bout de chou de ce qui pouvait déjà la menacer. Oui, à côté de ça, la gâter, même un petit peu, semblait au fond quelque chose d'assez naturel. Dans tous les cas, s'il incombait aux parents d'imposer les limites à leurs enfants, Déa estimait en revanche que le rôle des parrains et marraines, c'était seulement d'en profiter un maximum. Et donc, elle n'allait certainement pas s'en priver. Elle s'était jurer de gâter sa nièce comme c'est pas permis, et c'est évidemment ce qu'elle allait faire.

-C'est les risques du métier de parent, ça. Vous avez plus le choix, maintenant, rétorqua Déa, toujours aux anges (et comment ne pas l'être, franchement ?).

Elle observa longuement sa filleule, jolie comme un coeur, ça lui faisait encore bizarre de la prendre dans ses bras. C'était vraiment la plus belle chose qui pouvait arriver à tout le monde, ces derniers temps, et le moins que l'on puisse dire, c'est que personne n'avait été franchement gâté dernièrement par la vie. Dorothy était la preuve que de très belles choses pouvaient encore arriver, et ça avait très clairement de quoi vous mettre du baume au coeur. Elle incarnait l'espoir que l'on pouvait avoir tendance à perdre en certaines circonstances, quand la vie n'avait de cesse que de vous envoyer constamment sur les roses.

-Dis-moi, tu sais déjà quels sont ses pouvoirs ?

Il semblait à Dea que les parents de Penny lui avaient raconté une anecdote sur la manière dont ils avaient découvert ses pouvoir dans sa petite enfance, elle en déduisait que ça devait arriver relativement tôt. Peut-être que Andrew et Penny savaient déjà concernant les pouvoirs de Dorothy ? Dans ce cas, Déa ne pouvait s'empêcher de se sentir curieuse. Elle se posait tout un tas de questions, et sans vouloir se montrer indiscrète, forcément, elle ne pouvait s'empêcher d'afficher sa curiosité et elle ne pensait pas que Penny le lui reprocherait.

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Penny afficha un grand sourire quand sa meilleure amie affirma que c'était le risque de leur métier de parents, qu'ils n'avaient pas le choix que de faire avec et parvenir à refuser certaine chose à Dorothy. Pour le moment, la question ne se posait pas vraiment, même si ça n'allait sans doute pas tarder à commencer. Penny avait envie de croire qu'ils allaient s'en sortir, qu'ils allaient être de bons parents. Penny n'était pas du genre à ne pas avoir confiance en elle, mais forcément par moment elle ne pouvait pas s'empêcher de douter. Cela dit concernant Dorothy, elle était plutôt confiante. Parce qu'elle savait que Andrew et elle formaient une bonne équipe et que tout ce qu'ils faisaient, c'était pour le bien être de leur fille.

Elle savait ce pensant qu'il valait mieux qu'elle évite de compter sur Déa et Léo, qui risquaient juste d'être une marraine et un parrain plus gagas qu'autre chose. Mais bon, ce n'était pas un souci, au contraire, sa fille méritait vraiment d'être gâtée comme il se devait. Elle était tellement mignonne, tellement parfaite. Et Penny était tellement objective évidemment. Déa lui demanda s'ils savaient déjà quels étaient les pouvoirs de Dorothy. Penny répondit doucement d'un non de la tête avant de prendre la parole.

« On ne sait pas encore non. » Elle ne pouvait pas nier qu'elle avait hâte de savoir. Depuis sa naissance, Penny ne pouvait pas s'empêcher de se demander si tel ou tel comportement n'était pas du de ses pouvoirs. Elle ne savait pas encore qu'elle allait vite de rendre compte quel était son pouvoir et qu'elle n'allait pas passer à côté de ça. « J'espère savoir rapidement, comme ça on sera fixé. » Mais Penny ne se rendait pas compte que ça allait être un peu compliqué quand même. « J'espère aussi vraiment que ça sera quelque chose de simple à gérer. » Elle ne se rendait pas compte qu'elle pouvait espérer en vin. « Un pouvoir qui ne la fait pas souffrir non plus. » Parce qu'elle savait que toutes les fées ne parviennent pas à supporter leurs pouvoirs. « Et si possible, quelque chose qui puisse lui permettre de se défendre. » Elle n'avait pas besoin de préciser plus pourquoi elle disait ça. « J'en demande beaucoup. » Ajouta-t-elle dans un rire.

Penny avait conscience qu'elle voulait beaucoup trop, mais en même temps c'était une base pour des parents non ? Une mère ne pouvait vouloir que le meilleur en ce bas monde pour son enfant, et elle espérait vraiment que Dorothy n'allait pas souffrir à cause de ses pouvoirs et que ce pouvoir pouvait lui être utile. Elle aurait aimé ne pas se préoccuper de ce genre de détails, mais c'était ainsi. Elle ne pouvait pas mettre de côté le fait que sa fille pouvait être en danger.

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A

u fond, Déa se doutait de ce que serait la réponse de son interlocutrice. Si sa meilleure amie avait eu connaissance des pouvoirs de Dorothy, la sirène avait envie de croire que sa meilleure amie lui en aurait parlé directement et sans attendre... Elle supposait que c'était un événement aussi important que les premiers pas ou le premier mot de la petite, et ça méritait d'être célébré... même si dans leur cas, ça ne pourrait bien évidemment qu'être en petit comité. Donc non, pas encore d'idée de ce que pouvaient bien être les pouvoirs de Dorothy, et Déa pensait pouvoir comprendre la frustration que ressentait sa meilleure amie, une frustration sans doute mêlée d'inquiétude, car cette enfant, même si elle était un vrai petit miracle à elle toute seule et que tout le monde l'adorait à sa juste valeur, n'était pas vraiment née sous la meilleure des étoiles, c'est le moins que l'on puisse dire. Et à entendre les propos de la fée, il était assez évident que c'était une question sur laquelle Penny avait longuement cogité. En même temps, c'était parfaitement compréhensible. Quand aussi petite, on pouvait devenir la proie de dangereux chasseurs, ça avait de l'importance... sans oublier le fait que certains pouvoirs étaient plus difficiles à endurer que d'autres, pour les fées... enfin, de ce que Déa avait cru comprendre. Elle n'en côtoyait pas assez pour s'être fait une idée non exhaustive de la question, mais elle pensait tout de même en savoir assez pour comprendre par quelles réflexions et interrogations passait sa meilleure amie.

Oui, il fallait espérer que ce serait simple à gérer pour eux. Elle se doutait que certains pouvoirs, surtout à un petit âge où ils ne pouvaient pas être contrôlés, avaient de quoi destabiliser. Mettons qu'elle se mettait à cracher des flammes ou va savoir quelle autre fantaisie, ce serait un coup à réduire la barraque en cendres. Un pouvoir qui ne la fasse pas souffrir et qui lui permette de se défendre, bien sûr, c'était très clairement l'idéal. Mais elle allait malheureusement se contenter de ce qu'elle aurait, et même si, parfois, dans la vie, on finissait par obtenir ce qu'on voulait (Déa était un bon exemple à ce titre), il ne fallait pas trop y compter non plus, ou pas trop souvent en tout cas.

-Un peu, reconnut Déa avec un sourire amusé. Mais tu as raison, après tout. Avec un peu de chance, elle aura le pouvoir de se rendre invisible, qui sait ? Elle se disait que ce serait sans doute un compromis parfait pour ses parents, puisqu'ils allaient malheureusement devoir la cacher. Même si j'ai du mal à imaginer que ce petit ange puisse passer inaperçue, ajouta-t-elle alors, attendrie. Sérieusement, c'est la chose la plus mignonne que j'ai vue de ma vie.

Et ce n'était pas une chose, mais façon de parler, quoi.

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Penny avait parfaitement conscience qu’elle en demandait peut-être un peu trop concernant les pouvoirs de Dorothy, mais en même temps elle avait tant envie que sa fille se porte bien, qu’elle ne souffre pas, qu’elle puisse être en sécurité. La jeune femme ne devrait pas penser à tout cela, elle devrait sans aucun doute se contenter de profiter pleinement de sa petite fille, mais en même temps elle ne pouvait pas mettre de côté leur situation un peu particulière. Dorothy était de base dans une situation complexe, parce qu’elle était la fille d’un chasseur et d’une fée. Autant dire que si les chasseurs découvraient son existence, ils n’auraient sans aucun doute de cesse de vouloir lui faire du mal, de vouloir la faire disparaître. Penny avait conscience de cela depuis le début et elle était prête à tout pour protéger sa fille, cela dit elle ne pouvait pas nier qu’elle se sentirait vraiment soulagée en découvrant qu’elle avait un pouvoir utile, qui pouvait lui sauver la mise. Ce qui allait être le cas, bien sûr, mais on ne pouvait pas dire que le couple allait pouvoir être serein.

Déa confirma le fait qu’elle en demandait beaucoup trop, en même temps elle ne pouvait pas du tout lui dire le contraire. Penny afficha un sourire quand son amie affirma qu’avec un peu de chance, Dorothy allait avoir le pouvoir de se rendre invisible. Dans les pouvoirs utiles, celui-ci était au top en effet. Même s’il allait falloir réussir à le gérer quand elle allait être toute petite et incapable de contrôler son pouvoir. En tout cas, le jeune cœur de maman de Penny ne pouvait pas s’empêcher d’adorer les propos de son amie, de l’entendre lui dire que Dorothy était la chose la plus mignonne qu’elle avait vu, que Dorothy ne pouvait pas passer inaperçue. Forcément, ça faisait plaisir à la fée d’entendre ce genre de propos.

« Tu dis ça pour l’instant, mais tu changeras peut-être d’avis. » Répondit-elle, non pas parce que Penny puisse envisager que Déa soit capable de ne plus trouver sa fille mignonne. À ses yeux, il était possible de ne pas trouver Dorothy mignonne. Elle était tellement adorable, elle était parfaite, mais évidemment la fée était parfaitement non objective en tant que maman comblée de bonheur. « Quand tu auras ton propre mini toi, je suis sûr que tu verras autre chose de bien plus mignon. »

Penny ne disait pas a seulement dans le but de contredire sa meilleure amie, mais il était évident que si Déa devait avoir un enfant (et au fond, la jeune femme espérait que son amie allait connaître ce bonheur aussi, même si elle ne savait pas vraiment où en était son amie vis-à-vis de ce sujet), elle trouverait cet enfant bien plus mignon. C’était comme ça, l’instinct maternelle. Penny n’était pas au point de se dire qu’en réalité Dorothy n’était pas adorable, mais en même temps elle savait bien qu’elle n’était pas du tout objective.

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D

éa fit énergiquement non de la tête quand sa meilleure amie suggéra qu'elle puisse finir par trouver sa filleule moins mignonne. C'était complètement faux, évidemment. C'était impossible. Penny manquait forcément d'objectivité concernant sa propre fille, et peut-être que Déa aussi, mais en attendant, elle avait quand même sous les yeux une petite chose adorable qui ne pouvait que s'assimiler à un miracle en minuscule. Impossible, catégoriquement impossible que quoi que ce soit ou qui que ce soit altère son point de vue. A moins qu'il ne lui pousse tout à coup une corne au milieu du front et des pustules partout sur le visage. Et encore là, ce n'est pas pour autant qu'elle se comporterait différemment avec Dorothy. Alors non, c'était sûr et certain, elle ne changerait absolument jamais d'avis concernant sa filleule, et c'était même parfaitement hors de question. Mais Penny avait un argument assez massif à lui opposer : quand elle aurait son propre enfant, ce serait forcément lui qui deviendrait la chose la plus adorable du monde... Peut-être, d'accord. Mais Dorothy resterait quand même la deuxième plus adorable, ce n'était absolument pas discutable.

-En même temps, forcément, entre mes gènes et ceux de Léo, c'est sûr que ça ne pourra donner que le bébé le plus mignon de l'univers. On n'y peux rien, c'est la nature, dit-elle alors simplement dans un sourire amusé.

Et ce faisant, elle en disait plus long sur son point de vue que ce qu'elle voulait peut-être même admettre. Déa n'avait jamais eu qu'une seule réponse quand on lui parlait d'enfant ou de la possibilité qu'elle devienne maman : "Les enfants, c'est mignon quand ce sont ceux des autres" et "Je deviendrai maman quand les poules auront des dents". Elle ne savait pas vraiment à quel moment son discours avait à ce point évolué. Le fait qu'elle se découvre des sentiments aussi puissant pour Léo et comprenne qu'elle avait finalement envie de passer le reste de sa vie avec une seule et même personne sans craindre de se lasser, ça avait forcément joué, mais il n'y avait pas eu que ça. Le fait que Penny tombe enceinte et toutes les réflexions que cela avait suscité en elle, ça avait certainement été le plus gros élément déclencheur au bout du compte. Et à ce jour, oui, Déa se sentait réellement prête à fonder une famille. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle souhaitait que cela arrive là, tout de suite, dans la seconde... Non, bien sûr que non, même. Mais dans peu de temps... Oui, pourquoi pas, après tout. Elle savait que devenir maman, c'était des contraintes, c'était un peu moins de libertés... mais ce n'était plus du tout sous cet angle qu'elle savait aborder la situation... C'était juste... le prolongement logique d'une histoire, dont elle avait appris à adorer la moindre étape, même les plus dramatiques.

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Penny appréciait forcément d’entendre sa meilleure amie affirmer que sa fille était le bébé le plus mignon. La jeune femme n’allait pas le nier c’était quand même agréable d’entendre quelqu’un parler de cette manière de son enfant. C’était forcément plaisant d’entendre affirmer que son enfant était le plus bel des enfants, surtout que Penny en peu objective qu’elle était ne pouvait que considérer que Dorothy était la plus belle petite fille de Notre Terre. Cela dit, la fée était quand même sérieuse en affirmant que le jour où Déa aurait son propre enfant – si ça devait arriver un jour –, la jeune femme changerait sans doute un peu d’avis. Pas au point de se dire que Dorothy n’était pas magnifique non plus, il ne fallait pas exagérer. Mais elle pourrait quand même trouver que le bébé le plus beau serait le sien.

La jeune femme ne se retint pas de sourire quand son amie reprit la parole, allant dans son sens. Penny n’avait aucune envie de dire le contraire, alors que Déa affirmait qu’avec ses gênes et ceux de Léo, ça ne pouvait que faire un beau bébé. La jeune femme adorait entendre ce genre de propos, pas seulement parce qu’elle aimait le fait que Déa puisse considérer que ça soit vrai ou non (elle savait bien que son amie n’était pas entièrement sérieuse non plus, qu’elle n’était pas orgueilleuse au point de le penser vraiment). Mais la jeune femme adorait entendre surtout ce que ça sous-entendait, le fait que Léo et elle puissent avoir vraiment un enfant ensemble. Non pas que ça soit complètement étonnant non plus, mais Penny avait quand même bien souvent entendu le fait que Déa ne voudrait jamais avoir d’enfant. Et en même temps, à l’époque elle n’était pas avec Léo non plus et elle se disait d’ailleurs sans doute qu’elle ne serait jamais bien avec quelqu’un.

« Oui c’est sûr, tu penses, ce n’est pas de votre faute. » Affirma-t-elle dans un sourire, marquant volontairement une pause. « Porter un bébé, ça te va très bien en tout cas tu sais ? » Ajouta-t-il, non sans une petite pointe d’espièglerie dans la voix. « Vous serez très beaux tous les deux… avec votre famille. »

Bon, Penny ne posait pas directement une question à sa meilleure amie, mais ces propos sous-entendait quand même le fait qu’elle puisse cherche la confirmation qu’elle avait bien envie d’avoir des enfants avec Léo. Non pas que ça soit indispensable non plus, évidemment. Penny n’était pas le genre de femme à penser que toutes les femmes devaient avoir des enfants à un moment donné dans leurs vies (surtout que sur Notre Terre, toutes les femmes ne pouvaient pas en avoir), mais si jamais Déa devait avoir envie de fonder une famille avec Léo, ça serait vraiment pour son plus grand bonheur. Et elle serait forcément là pour la soutenir, sans pour autant lui mettre la pression.

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D

éa afficha un sourire quand Penny joua le jeu à son tour. Elle appréciait que sa meilleure amie la connaisse assez pour savoir que, histoire de ne pas la braquer, le plus simple était, et de très loin d'aborder le sujet en faisant preuve de dérision au lieu de sérieux, même si le sujet abordé l'était effectivement. Déa qui laissait entendre à mi-mots qu'elle se sentait capable de fonder une famille alors que ça avait été longtemps la dernière de ses préoccupations, ce n'était pas rien, bien au contraire, c'était même quelque chose de très important. Elle n'avait pas envie de trop se prendre la tête avec tout ça (même si en réalité, ça la travaillait - et travaillerait - plus que ce qu'elle voulait bien reconnaître au bout du compte), mais en même temps, Penny était sa meilleure amie. Alors, évidemment, elle ne pouvait bien évidemment qu'évoquer le sujet avec elle, même si ça devait être fait de cette manière.

Le sourire de la sirène s'élargit quand Penny lui dit que ça lui allait très bien, de porter un bébé. Elle le prenait pour un sincère compliment, en réalité, ce qui n'aurait pas forcément été le cas à une certaine période. Ce n'est pas vraiment qu'elle l'aurait mal pris non plus, c'est seulement qu'elle n'aurait pas vu l'intérêt d'une telle remarque, et elle aurait eu dans le fond le sentiment qu'on lui forçait la main. Ca avait été le cas, avec ses parents, quand ils lui demandaient à quel moment elle se caserait, fonderait une famille, ce genre de chose... et ça l'avait soulée... Même si maintenant, elle voudrait qu'ils soient là, elle aurait voulu leur présenter officiellement Léo, plus comme son meilleur ami mais son petit ami, elle aurait voulu leur faire comprendre à quel point elle était heureuse. Elle s'était plantée. Complètement, sur toute la ligne. Enfin, là, c'était de sa meilleure amie qu'il était question. Et elle ne cherchait même pas à faire dans le sous-entendu, à la vérité.

-Oui bon, on a encore du temps, précisa quand même Déa, qui voulait de la sorte faire comprendre à sa meilleure amie (si ce n'était pas déjà suffisamment clair) que oui, c'était un projet, mais qu'ils n'étaient pas question de se précipiter. D'autant que Léo ne savait que trop ce qui arrivait quand on se précipitait exactement. Déjà, on fera de très beaux mari et femme, c'est un bon début, non ? dit-elle en souriant.

Elle aimait ces projets de vie qui autrefois lui avaient semblé si lointains, à mille lieues de ses considérations. Vraiment, Déa ne s'était jamais imaginé tenir un tel discours. Quoi qu'il en soit, elle n'éprouvait ni gêne, ni problème à en parler, et ça prouvait déjà quel immense pas en avant c'était. Honnêtement, elle ne l'aurait pas cru.

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Penny savait bien que le sujet des enfants pouvait toujours être un peu délicat. C’était le genre de chose qu’on affirmait à une jeune femme, qu’elle devait penser à son horloge biologique ce genre de chose, parfaitement idiot d’ailleurs. Chacun avait bien le droit de faire ce qu’il voulait quand il le voulait, sans une quelconque pression. Penny n’avait pas spécialement été dans la situation de Déa, elle savait depuis toujours qu’elle voulait devenir mère et elle avait hâte de l’être, ça ne voulait pas dire qu’elle avait eu envie de se précipiter, même si par la force des choses, elle s’était précipitée un peu. Dorothy n’avait pas été désirée sur le moment, Andrew et elle n’avaient pas envisagé qu’elle tombe enceinte si rapidement, mais en même temps ce n’était pas comme s’ils avaient le moindre regret, encore moins maintenant qu’ils avaient l’occasion de porter leur merveilleuse fille dans leurs bras. Mais évidemment, ce n’était pas tombé vraiment au parfait moment.

Personne n’avait donc quelque chose à dire dans la vie de quiconque. Déa faisait les choses comment elle le voulait et si elle se sentait prête à fonder une famille avec Léo, elle le faisait. Dans tous les cas, c’était eux qui devaient voir ça ensemble, cela dit Penny ne manquerait pas une seule seconde de soutenir son amie. La jeune femme appréciait qu’elles puissent en parler, même si elles le faisaient couvert de plaisanterie. Penny adorait voir Déa heureuse auprès de son petit ami, fiancé même puisqu’ils avaient l’intention d’officialiser tout cela dans un mariage. C’était juste merveilleux, Penny était tellement heureuse pour eux (non sans ignorer complètement une petite pointe de jalousie, parce que ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait lui accorder à elle).

« C’est un parfait début. » Affirma-t-elle dans un large sourire, avant de venir prendre son amie dans ses bras. « Et vous avez en effet tout le temps que vous voulez. »

Ils n’avaient pas besoin de se précipiter, c’était déjà quelque chose qu’ils en parlent. Penny savait bien que la précipitation n’avait pas forcément été une bonne chose pour le petit ami de sa meilleure amie, elle avait entendu parler de tout ce qui lui était arrivé. Il était évident qu’ils n’avaient aucune raison de se précipiter et surtout… Penny avait envie de se dire qu’ils avaient la vie devant eux dans tous les cas. Bien sûr, dans ce monde, on ne pouvait pas réellement juger son espérance de vie, ça pouvait très bien s’arrêter rapidement, les parents de Déa en étaient la preuve après tout. Mais ça ne servait à rien de penser que sa vie pouvait s’arrêter subitement. Déa et Léo avaient tout le temps qu’ils voulaient devant eux, il valait mieux qu’ils y aillent étapes par étape.

« Vous allez être plus beaux que quiconque. » Confirma-t-elle, sans perdre son sourire, en pensant tous les mots qu’elle prononçait. Déa allait être plus belle que jamais et Penny avait hâte de voir ça.

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éa était d'accord, c'était un parfait début. Il n'y avait rien qu'elle changerait à son histoire avec Léo, en dépit des difficultés qu'ils avaient rencontrés. Elle savait que c'était ce qui les avait forgés, c'était ce qui avait renforcé leurs sentiments, et les avait convaincus du fait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre tous les deux. Chaque chose en son temps, ils n'avaient rien besoin de précipiter, mais la seule idée de devenir l'épouse de l'homme qu'elle aimait depuis si longtemps la comblait déjà entièrement. Elle avait trouvé son âme soeur, et bientôt, elle deviendrait sa femme. Un jour, oui, comme pour couronner le tout, ils deviendraient parents, et ils seraient heureux comme jamais, elle en était absolument convaincue. Alors oui, elle laissait éclater son bonheur, et elle savait qu'elle était en présence de la personne la plus à même de la partager.

Penny était le genre de personne altruiste qui était capable de se réjouir sincèrement de votre bonheur. Elle savait que son sourire n'était pas factice et qu'elle se sentait honnêtement heureuse, ce même si, dans le fond, elle était peut-être égoïste d'afficher à ce point son bonheur... parce que quand elle parlait de mariage, Penny ne pouvait pas se le permettre. Penny et Andrew étaient devenus parents, certes, mais jamais, ils ne pourraient officialiser leur couple. Se marier dans les règles de l'art serait une perspective totalement suicidaire, ils ne pouvaient vraiment pas se le permettre. En bref, c'était absolument parfait. Et elle passerait sa vie à savourer cette perfection, parce que c'était la meilleure des choses à faire. Elle aimait se projeter, elle aimait boire les paroles de son amie et y accorder tout le crédit qu'elles méritaient. Oui, Léo et elle seraient de beaux mariés, parce que leurs sentiments étaient beaux, tout simplement.

-Ca, je te le fais pas dire. Déjà qu'on est les plus beaux en temps normal, répondit-elle, bien décidée à ne pas se prendre au sérieux, ne serait-ce qu'une seule seconde.

Elle était capable de se vanter en le pensant réellement. En l'occurrence, elle n'était pas exactement sincère, mais elle estimait tout de même que Léo et elle formaient un couple incroyable. Et elle avait envie que le monde entier puisse constater à quel point ils étaient beaux, heureux et assortis, c'était comme ça.

-D'ailleurs, je vais avoir besoin que mon témoin m'aide à trouver la robe de mariée idéale, dit-elle sur le ton de l'évidence.

Car si elles n'en avaient pas parlé, c'était certain malgré tout que seule Penny pouvait tenir ce rôle. Et la persoective de passer du temps à choisir une roobe de mariée avec sa meilleure amie plaisait grandement à Dea. Pas que le shopping soit son activité préférée, mais quand c'était pour une bonne cause, ça changeait évidemment tout.

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Le sourire de Penny se fit un peu plus grand alors que son amie affirma qu’ils étaient déjà les plus beaux, et donc qu’ils allaient l’être encore plus lors de leur mariage. La fée se sentait si bien en cet instant précis, elle était tellement heureuse pour ses amis. Léo n’était pas son ami à la base, celui de son petit ami juste, mais maintenant il était devenu son ami. Elle l’adorait, autant qu’elle adorait Déa et elle était juste tellement heureuse pour eux. Elle avait hâte de les voir se marier, elle avait hâte qu’ils vivent ce grand jour. Parce qu’ils pouvaient le faire, parce qu’ils en avaient les moyens alors ils ne devaient pas reculer. Forcément, Penny ne pouvait pas s’empêcher de penser au fait qu’elle ne pouvait pas se marier de son côté, elle n’allait pas avoir l’occasion de connaître ce bonheur. Mais ce n’était pas parce qu’elle ne pouvait pas se permettre d’avoir une telle cérémonie avec son petit ami, qu’elle devait ne pas être heureuse pour Déa. Bien au contraire. Elle se sentait d’autant plus heureuse que rien n’empêchait Léo et Déa de se marier et donc qu’ils le faisaient.

Et le sourire de la fée se fit encore plus grand – à se demander comment s’était possible à force, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’être juste pleinement heureuse –, quand son amie affirma qu’elle allait avoir besoin que son témoin l’aide à trouver la plus belle robe de mariée possible. Penny se sentait tellement touchée de pouvoir l’aider dans tout cela, de pouvoir être là dans les préparatifs de son mariage.

« Oh, je serais évidemment là pour t’aider dans toutes les préparations ! » La jeune femme n’allait jamais pouvoir envisager de préparer son propre mariage, mais elle avait bien l’intention de faire en sorte que celui de sa meilleure amie soit tout simplement le plus beau de Notre Terre. Bon en même tmeps, en réalité, ils n’avaient pas besoin de grand-chose en dehors des mariés et de l’amour qu’ils se portaient l’un et l’autre. Mais c’était quand même une journée qu’on ne vivait normalement qu’une fois dans sa vie, d’autant plus quand on avait eu l’occasion de trouver son âme sœur. Bon… Léo avait déjà été marié, mais ça ne comptait pas vraiment. « Ta robe va être sublime ! »

Parce que Déa était sublime et qu’en réalité, il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne soit pas magnifique dans une robe. Une robe qui sera rendu encore plus belle parce que c’était Déa qui allait la porter. Enfin, Penny savait bien qu’elle n’était pas vraiment objective pour le coup, mais dans ce genre de situation, la jeune femme n’avait aucune envie d’être objective. Elle se contentait simplement d’être heureuse pour Déa et de savourer le fait qu’elles allaient pouvoir faire tout cela ensemble, que son amie avait suffisamment confiance en elle pour lui demander de l’aider en ce grand jour.

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Déa afficha un grand sourire quand sa meilleure amie affirma qu’elle serait là pour l’aider dans toutes les préparations du mariage. Ce n’était pas une information qui rentrait dans l’oreille d’une sourde, et la sirène comptait bien abuser de la générosité de la fée. Non pas qu’elle souhaite l’exploiter non plus, mais elle sentait bien qu’elle aurait grand besoin d’un coup de main si elle ne voulait pas finir par péter un câble bien rapidement. La jeune femme avait beau être impatiente de se marier, elle avait beau visualiser ce grand jour de bien des manières, son esprit avait beau fourmiller d’idées, elle manquait d’une chose essentielle, et cette chose essentielle, c’était l’organisation.

Ce pouvait sembler être un comble pour une journaliste que de savoir si peu mettre de l’ordre dans ses idées, et pourtant, c’était bien le cas, et elle avait toujours été comme ça, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, défaut qu’elle n’avait pas spécialement envie de corriger. Penny, de son côté, avait toujours été très organisée, méticuleuse… autant de qualités qui étaient nécessaires à un mariage réussi. Certes, Léo était capable de compenser un peu son caractère bordélique, mais tout de même, quelques mains supplémentaires ne seraient pas du luxe. Elle aurait bien aimé pouvoir également bénéficier de l’aide de ses parents, malheureusement, ils ne seraient pas là pour assister à ce moment si important dans sa vie, ils n’auraient même pas eu l’occasion de savoir quelle tournure avait prise sa relation avec Léo. Elle était heureuse de pouvoir compter sur l’aide de Penny, il fallait juste que cette dernière ait bien conscience du fait que Déa n’allait pas la lâcher d’une semelle et se montrer particulièrement… lourde, sans doute, plus le grand jour approcherait.

-J’espère, répondit Déa avec un fin sourire quand Penny lui assura que sa robe serait magnifique. Déa n’avait aucun problème de confiance en elle. Elle ne pensait pas être la femme la plus belle du monde, mais elle savait qu’elle l’était malgré tout, elle avait suffisamment eu d’occasions de se prouver qu’elle plaisait aux hommes (et aux femmes) pour cela. Elle se savait séduisante, mais pour Léo, elle voulait être plus que séduisante, encore plus le jour de leur mariage. Elle voulait être éblouissante au point qu’il soit juste incapable de détourner les yeux d’elle, elle voulait qu’il soit subjugué par son aura, sa présence. Une simple robe n’y suffirait peut-être pas, mais c’était ce qu’elle voulait, en tout cas. Je veux être ce que Léo aura vu de plus beau de toute sa vie ce jour-là, déclara-t-elle alors.

C’était dit avec légèreté, mais honnêteté quand même. Voir quelqu’un en tenue de mariée s’avancer vers l’autel dans sa direction, il l’avait déjà fait. Et elle espérait que le moment venu, il n’aurait aucune pensée pour Jane, parce que la vision qu’il aurait d’elle occulterait absolument tout le reste.

-Et ne me propose pas ton aide trop légèrement, toi, parce que crois bien que j’ai l’intention d’en user et d’en abuser.

Et ce n’était rien de le dire.

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Il n’y avait pas de « j’espère » qui tenait, c’était une évidence… Déa allait être parfaitement magnifique dans sa robe de mariée. C’était aussi simple que cela, Penny ne se posait même pas la question. En même temps, Déa était une femme magnifique, il n’y avait aucune raison qu’elle ne soit pas merveilleuse dans une robe de mariée. Elle allait être la plus belle femme le jour de son mariage, la fé allait tout faire pour ça. Parce que Penny avait évidemment l’intention de tout faire pour aider son amie dans les préparatifs de son mariage. C’était un grand jour après tout et elle allait avoir du pain sur la planche. Elle aura besoin d’un coup de main, c’était évident et donc Penny allait être là pour son amie tout simplement. Évidemment, ils étaient deux dans l’histoire, la jeune femme se doutait que Léo allait mettre la main à la pâte aussi, mais en même temps, il y avait certaines chose que Déa allait avoir besoin de faire avec elle.

La jeune femme comprenait parfaitement où son amie voulait en venir quand elle affirma qu’elle voulait être ce que Léo avait vu de plus beau dans sa vie. Évidemment, la sirène faisait référence au fait que ce n’était pas la première fois que le jeune homme allait se marier, qu’il avait déjà vu une femme avancer jusqu’à l’hôtel en robe de mariée. Autant dire qu’elle devait être bien plus belle et sur ce point, la fée ne se faisait pas de souci, Déa allait être la plus belle, tout simplement.

« Tu peux le faire sans aucun souci. » Dit-elle, dans un sourire, quand son amie affirma que si elle lui proposait son aide trop facilement et rapidement, elle n’allait pas pouvoir se retenir d’en user et d’en abuser. Franchement, Penny ne s’imaginait pas une seule seconde considérer que Déa lui en demandait trop. Elle avait vraiment l’intention de l’aider le plus possible, parce qu’on ne pouvait définitivement pas préparer un mariage seule et qu’elle voulait être présente pour la jeune femme. « Tu peux compter sur moi pour tout ce que tu as besoin ! » En un sens, Penny avait conscience qu’il y avait aussi comme une sorte de… transfère. Ce n’était pas quelque chose que Penny cherchait réellement, elle n’avait aucune envie de faire un transfère sur le mariage de son amie, mais en même temps de son côté la fée n’allait pas pouvoir se marier. Alors… elle se disait qu’en aidant Déa à préparer son mariage, ça pourrait potentiellement compenser le fait que de son côté, elle n’aurait jamais l’occasion de préparer son propre mariage. « Et ne te retiens surtout pas, tu as interdiction de le faire. Tu peux entièrement compter sur moi compris ? »

Elle insistait peut-être un peu trop, mais la jeune femme avait vraiment envie que son amie n’hésite pas une seule seconde avant de lui demander quelque chose, c’était important pour elle.

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éa, en vérité, n'avait aucune intention d'abuser de la gentillesse et de la générosité de son interlocutrice. Forcément, elle comptait bien se reposer sur sa meiilleure amie quand elle se sentirait anxieuse ou submergée, mais le but de la manoeuvre n'était absolument pas de dégoûter son interlocutrice de ton projet d'organisation de mariage futur. Même si, dans son cas, on peut admettre que, quoi qu'il en soit, ses chances de se marier étaient malheureusement minces...

Et la sirène commençait à se dire qu'elle en faisait peut-être trop, et qu'elle devrait arrêter de parler de ce genre de détails, surtout à l'heure où rien n'était encore fixé ni acté. Elle était peut-être en train d'enfoncer le couteau dans une plaie dont elle n'avait pas soupçonné l'existence. En tout cas, l'enthousiasme de son amie prêtait à s'interroger... Quoique, Penny était tout à fait capable de se montrer enthousiaste envers elle juste parce qu'il s'agissait d'elle, et qu'elle était sincèrement heureuse et désintéressée. Mais la jeune femme ne voudrait pas commencer à faire des suppositions dans le vide. Ceci dit, c'est peut-être un sujet qu'il faudrait qu'ils abordent, d'une façon ou d'une autre, parce que la fée se retenait peut-être de lui dire quoi que ce soit pour ne pas l'embarrasser ou gâcher son moment.

-Je sais que je peux compter sur toi, ça a toujours été le cas.

Elle le lui avait prouvé tant et tant de fois que Déa serait tout bonnement incapable d'en douter encore. D'en douter tout court, car Penny avait toujours été sacrément irréprochable. Une amie en or, comme on en faisait trop peu, et en retour, la sirène avait l'impression de ne pas toujours être à la hauteur. Elle savait qu'elle pouvait compter sur Penny, et que cette dernière ne lui refuserait jamais rien, mais justement, elle devait d'autant plus veiller à ne surtout pas commettre l'erreur de trop en demander parce que, justement, Penny ne lui refuserait rien.

-Est-ce que vous avez déjà parlé mariage, Andrew et toi ?

Elle savait qu'elle s'engouffrait dans une brèche particulièrement délicate, mais elle préférait les conversations franches aux non-dits, dans tous les cas. Et elle se disait que c'était une chose dont ils avaient peut-être parlé ensemble. Après tout, ils avaient déjà un enfant, alors, le sujet aurait très bien pu arriver sur le tapis.

-Je veux dire, c'est évident que vous pourriez pas faire de grande cérémonie devant vos deux familles réunies - surtout pas celle d'Andrew -, mais quelque chose de secret et d'intimiste...

Un mariage confidentiel, à l'image de leur relation. Au point où ils en étaient, c'était une possibilité, non ? Oui, selon elle, c'en était une une, et qui nécessitait d'y réfléchir.

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Penny afficha un sourire quand Déa affirma qu’elle savait qu’elle pouvait compter sur elle. La jeune femme espérait bien que c’était le cas, que la sirène ne doutait pas une seule seconde qu’elle pouvait compter sur elle, pour quoi que ce soit dans sa vie. Déa était plus qu’une meilleure amie au final pour Penny, elle avait plus le rôle d’une sœur que Penny avait bien envie de protéger envers et contre tout. Ce qui ne marchait pas forcément, au vu de tout ce que la sirène devait subir dans la vie, mais l’intention était là tout de même. Alors oui, quoi qu’elle fasse, la jeune femme pouvait compter sur la fée. Dans tous les cas possibles de sa vie.

Son enthousiasme était sincère, même si en un sens, peut-être que Penny transposait un peu trop sa « frustration » sur la vie de Déa, qu’elle se servait de la vie de sa meilleure amie pour compenser quelque chose. Ce qui n’était pas forcément quelque chose qu’elle faisait volontairement, et en aucun cas méchamment. Mais elle le faisait, indirectement, sans réellement s’en rendre compte. Penny ne perdit pas réellement son sourire quand Déa lui demanda s’ils avaient déjà parlé mariage avec Andrew, mais elle fut tout de même surprise par la question de son amie. Surprise qu’elle la lui pose, même si en réalité elle était parfaitement légitime. Penny n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que sa meilleure amie reprit, se justifiant de cette question. Il était évident qu’ils ne pouvaient pas faire de grande cérémonie, mais ils pourraient très bien faire une cérémonie secrète. Ils pourraient oui, mais au final l’intérêt ne serait pas réellement là.

« On en a parlé oui. » Répondit-elle, pour que Déa comprenne que ce n’était pas un souci pour elle d’en parler, que ce n’était pas vraiment un sujet tabou. « Si ça ne tenait qu’à moi, je serais parfaitement partante pour une cérémonie secrète et intimiste. Mais je sais que c’est parce que ma famille pourrait être présente. » Et elle ne se montrerait pas égoïste au point d’oublier que la famille de son petit ami ne pourrait évidemment pas être présente. Même si Andrew coupait les ponts avec les Hellsing pour elle, la fée savait parfaitement qu’il tenait encore énormément à eux, qu’il ne se verrait pas vivre ce genre de moment sans eux. Que ça n’aurait tout simplement aucun intérêt. « En fait, on n’a pas besoin de ça si c’est pour le faire cacher. »

Ils formaient une famille, ils vivaient ensemble, ils avaient leur fille, ils n’avaient pas besoin d’une cérémonie intimiste au final, parce que ça ne changerait rien à leur vie. Le seul intérêt d’une union officielle serait de le faire devant leur famille, ce qui était tout simplement impensable. Alors autant ne rien faire, même si ça pouvait sembler triste, la jeune femme avait parfaitement conscience qu’elle ne pouvait pas demander une telle chose à Andrew.

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La marraine de choc débarque

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éa se doutait que le mariage était un sujet qu'Andrew et Penny avaient forcément dû aborder, d'une manière ou d'une autre. Même si cela n'avait rien d'une obligation, c'était forcément un sujet qui travaillait, ne serait-ce qu'un peu, les couples de longue date, qu'ils aient l'intention de passer à l'acte ou non. Et même si la sirène avait eu ses réticences au début, elle serait la dernière à nier que Penny et Andrew, c'était une affaire qui marche, et la petite Dorothy en était évidemment la preuve. Malgré tout, en parler ne signifiait pas qu'ils pourraient y faire quoi que ce soit, et Déa comprenait sans mal les arguments de sa meilleure amie.

Elle était, dans le fond, un peu triste et déçue pour Penny. Si elle avait dû miser sur celle des deux qui finirait par se marier (bon, Penny était déjà passé par là, ceci dit, mais passons), ce n'était clairement pas sur elle, la présumée célibataire endurcie, qu'elle aurait parié. Et pourtant. Et pourtant, Déa allait bel et bien se marier, et Penny ne pouvait pas y compter. Et c'était logique. Ce serait injuste. La sirène était prête à croire qu'Andrew serait prêt à épouser Penny, même si sa famille devait être absente, juste pour elle, mais ce ne serait pas alors la cérémonie qu'il aurait espérée pour lui. Ce ne serait pas équitable le moins du monde. Il était difficile d'expliquer pourquoi l'on se marier, en dehors de quelques intérêts matériels et financiers. Il y avait une part d'égoïsme et de démonstration, là-dedans, difficile de le cacher. C'était l'occasion d'étaler son bonheur à la face du monde, sans vergogne. Andrew et Penny mériteraient un moment comme celui-là... mais dans l'attente, ils pouvaient déjà s'estimer chanceux. Ils s'aimaient, ils avaient une enfant absolument adorable, c'était d'ores et déjà quelque chose à laquelle beaucoup ne pouvaient certainement pas prétendre.

-Non, c'est sûr, l'essentiel, c'est que vous soyez heureux.

Et elle était convaincue qu'il l'était, tout comme elle était malheureusement convaincue qu'ils pourraient l'être davantage, si les circonstances le leur permettaient. Et les circonstances en question n'avaient jamais joué en leur faveur;

-Mais... tu sais quoi ? Vous devriez organiser... je sais pas, une soirée, quelque chose d'informel, pas vraiment un vrai mariage, mais une fête où tout tournerait autour de vous. Vous devriez avoir le droit de vous l'accorder, tu crois pas ?

Ils faisaient ce qu'ils voulaient, bien sûr, mais Déa se sentait un peu égoïste, d'obtenir enfin tout ce qu'elle avait toujours voulu - même si elle en avait tout de même payé le prix fort, clairement - quand Penny ne pouvait pas s'autoriser nombre de ce qui en cet instant permettait à la sirène de se sentir à ce point en vie.

code by Mandy

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Cet instant où nous sommes devenus parents.

La marraine de choc débarque.

Au final, renoncer à un mariage ce n’était vraiment pas grand-chose à côté de tout ce qu’ils avaient avec Andrew. Penny était heureuse en compagnie de l’homme qu’elle aimait, de son petit ami, du père de sa fille. Il n’était pas son mari officiellement, mais est-ce que cela changeait quelque chose ? Non, en soit rien du tout. Ils étaient ensemble, ils se considéraient comme mari et femme en soit, même s’il n’y avait pas eu de cérémonie. Un mariage, ce serait seulement dans le but de partager cette union avec leurs proches et Penny n’avait pas envie d’imposer quoi que ce soit à l’homme qu’elle aimait alors qu’il ne pouvait rien partager avec ses proches. Ça lui manquait un peu, elle ne pouvait pas le nier, bien sûr qu’elle aurait aimé se marier avec Andrew, comme pour officialiser réellement leur union et la rendre plus importante que celle qu’elle avait partagé avec son défunt mari. Mais ils avaient déjà tout officialisé avec Dorothy finalement. Ça lui manquerait, mais elle ferait sans, sans soucis, parce qu’elle ne voulait pas que Andrew se force pour elle.

Tant qu’ils étaient heureux c’était le principal. Et Déa n’avait pas à culpabiliser de quoi que ce soit. Penny se doutait que c’était le cas, qu’elle était déçue pour elle, parce que Déa était la femme la plus généreuse qu’elle connaissait. Mais elle devait d’abord savourer à son propre bonheur et à ses propres rêves.

« Eh bien écoute, c’est une très bonne idée ! » Répondit-elle quand Déa affirma qu’ils devraient quand même organiser une soirée, quelque chose d’informel, dans le but de fêter leur union quand même et que tout tourne autour d’eux. C’était une bonne idée en effet, ça n’aurait rien à voir avec un mariage, mais ce serait surtout la possibilité de passer du temps avec leurs proches et de partager un moment avec eux. Ils n’étaient pas beaucoup à les soutenir, mais ils étaient là quand même et ça faisait énormément de bien à Penny qu’ils soient là justement. Déa n’avait pas été la plus heureuse du monde en découvrant sa relation avec Andrew au début, mais elle avait fini par l’accepter et c’était tout ce qui comptait pour Penny. Au fond, elle n’avait pas besoin de mariage, de belle cérémonie, la seule chose dont elle avait besoin c’était de sa fille, de l’homme qu’elle aimait et de ses amis. « Mais pour être tout à fait honnête, pour le moment j’ai juste envie d’organiser plein de chose pour Dorothy. Que tout tourne autour d’elle. » Parce que tout tournait autour d’elle assurément. Beaucoup de chose avaient eu lieu parce qu’elle était là, parce qu’elle était sur le point d’arriver. Penny et Andrew avaient eu envie de vivre ensemble, mais tout s’était précipité forcément parce qu’elle allait arriver. « Au final, c’est la plus belle des preuves de ma relation avec Andrew. »

Et qu’est-ce qu’elle était belle en effet. Ils n’avaient pas besoin de se marier non, ils formaient déjà une famille.

Code by Gwenn

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Tu peux fermer tes yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas sentir...

**Déa Stark** Messages : 1328

La marraine de choc débarque

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éa ne faisait qu'une suggestion, bien sûr, elle pouvait tout à fait concevoir que Penny et Andrew n'avaient ni besoin, ni envie de tout ça, et qu'ils étaient parfaitement satisfaits de leur situation en l'état, mais elle estimait aussi que c'était son rôle de meilleure amie que de s'assurer du fait que, justement, Penny ne finirait pas par regretter de n'avoir jamais pu se marier avec Andrew, ni même d'avoir pu célébrer quelque chose qui ressemble à un mariage. Elle, de son côté, voulait juste le bonheur de ses meilleurs amis. Car oui, par la force des choses, Andrew était en train de devenir un de ses amis les plus proches. Pas au sens où ils se parlaient beaucoup ou se confiaient tous, mais l'importance qu'il avait prise dans son existence était bien trop réelle pour qu'elle fasse mine de rien, pour qu'elle laisse seulement les événements glisser sur elle. Penny sembla apprécier l'idée, sans pour autant vouloir la concrétiser néanmoins.

Et ça pouvait se comprendre. Elle avait en effet raison. Si sa relation avec Andrew ne devait pas se concrétiser par un mariage, ils s'étaient tout de même donné l'un à l'autre la plus belle preuve d'amour que l'on puisse imaginer. Ensemble, ils avaient créé la vie, ils avaient façonné ce petit être, ce petit amour, qui à lui seul justifiait tout ce qu'ils avaient pu endurer ou tout ce qu'ils endureraient encore. Elle était celle sur qui tout devait se concentrer, celle sur qui tout devait tourner, maintenant, leur monde, et quelque part, celui de Dea en partie également.

-On ne fait pas plus belle preuve que ça, je suis d'accord. C'est une preuve à croquer, affirma-t-elle avec toute la sincérité du monde. Et forcément. Elle la rencontrait à peine mais Déa était déjà folle de sa filleule. Elle savait d'avance qu'elle serait prête à tout pour la rassurer, pour l'encourager, pour la protéger. Et tout ce qu'il faudrait faire pour elle, absolument tout, elle le ferait. Qui aurait cru qu'Andrew Hellsing pourrait produire une petite chose aussi adorable. Heureusement qu'elle a récupéré un bon paquet de tes gènes, ceci dit.

Ce n'était qu'une plaisanterie, bien sûr. On ne se refaisait pas, mais elle ne le pensait pas vraiment. Dorothy était juste le fruit d'un amour parfait, c'était sûr et certain.

-Et si on organisait quelque chose pour Dorothy, justement. Une grande fête, une grosse réunion ? proposa Dea qui ne lâchait pas son idée.

Elle voulait donner au couple l'occasion de se sentir légitime, elle trouvait que c'était important. Et elle pensait vraiment avoir son rôle à jouer là-dedans. Elle ne savait pas si c'était vraiment son rôle ou sa place, mais elle avait envie de faire quelque chose pour eux. Elle estimait que ça faisait partie de son rôle, et qu'elle ne devait surtout pas s'y dérober.

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