Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas. (Andrew <3)

Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas.

La vie suivait son court et c’était juste parfait. Penny se sentait vraiment comblée depuis que Dorothy était dans sa vie et dans celle de Andrew. Elle l’était avant, bien sûr, quand elle avait eu son petit ami pour elle. Mais maintenant qu’ils avaient accueillit leur fille, c’était encore plus parfait. Bon, tout n’était pas rose, mine de rien, Dorothy avait beau être la plus belle petite fille du monde – et c’était dit avec énormément d’objectivité bien sûr – elle n’en restait pas moins qu’un bébé justement. Et comme tout bébé, ce n’était pas toujours évident. Jusqu’à présent, ils n’avaient pas eu de gros soucis (comme ceux par exemple qu’ils pourraient avoir si jamais le père de Andrew devait découvrir l’existence de leur fille), mais il y avait eu quand même quelque moment où Penny n’avait pas pu s’empêcher d’être angoissée. Quand Dorothy s’était retrouvée un peu malade, sans grande gravité, mais qu’elle ne mangeait pas aussi bien qu’il le faudrait. Quand elle était dérangée, par elle ne savait quoi, et ne dormait pas bien la nuit. Des petites choses qui par moment angoissaient sérieusement la jeune maman, parce qu’elle avait toujours peur de ne pas bien faire les choses. Ce n’était rien, ce n’était pas important, mais en même temps… c’était suffisant pour que par moment, Penny se sente fatiguée. Elle ne dormait clairement pas comme il le faudrait depuis la naissance de leur fille, mais bon…

Il suffisait en fait qu’elle pose son regard sur la bouille parfaite de sa fille pour que tout passe. Elle était tellement parfaite. Elle l’aimait à un point qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Et donc, en l’observant, elle oubliait tous les désagréments qu’il pouvait y avoir par moment. C’était normal sans doute. Enfin bon, dans tous les cas, la fée en profitait un maximum. Parce qu’elle savait aussi que mine de rien, le temps n’allait pas manquer de passer bien vite et que tout ce qu’ils vivaient ensemble avec Dorothy était importants, qu’ils devaient en profiter. Et ils ne manquaient pas de le faire d’ailleurs à chaque instant. Et en même temps, ils ne manquaient pas de profiter des moments où ils pouvaient se retrouver tous les deux, comme en cet instant précis où Dorothy dormait tranquillement dans sa chambre et que Penny et Andrew se retrouvaient tous les deux tranquillement dans le salon. Penny était en train de lire un livre, aux côtés de Andrew, profitant juste de ce moment de calme en compagnie de l’homme qu’elle aimait. Du père de sa fille. De cet homme parfait en somme. Mais forcément, le calme ne durait pas longtemps et il ne fut pas si longtemps que cela pour que du bruit se fasse entendre de la chambre de la petite fée. Penny posa son livre et se leva, dans le but d’aller la chercher. Elle ouvrit la porte de la chambre, un large sourire ornant déjà son visage, jusqu’à ce que…

« Andrew ! » Cria-t-elle vivement, le cœur battant comme jamais. « Dorothy n’est pas dans son lit ! » Elle n’y était pas, alors qu’elle venait de l’entendre… elle n’y était plus et là et Penny ne pouvait que paniquer comme elle ne l’avait encore jamais fait.

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L

a vie était belle, douce, simple, tout simplement... Andrew avait toujours voulu vivre ce genre de vie : être avec une femme qu'il aimerait du plus profond de son âme, être un papa épanoui... Bien sûr, la situation n'était pas du tout semblable à ce qu'il s'était imaginé. Il ne se serait jamais cru capable de quitter la demeure des Hellsing, encore moins pour une fée. Il ne l'aurait vraiment pas cru, en effet, mais quoi qu'il en soit, il ne changerait rien à ce qu'il vivait. Parfois il avait peur, parfois, il avait des doutes. Souvent, sa famille lui manquait atrocement. Mais il suffisait vraiment qu'il passe des moments simples et apaisés comme celui-là pour savoir qu'il était à sa place, tout simplement, et qu'il ne devrait être nulle part ailleurs. Il aimait Penny, il aimait Dorothy, il était l'homme le plus heureux du monde. Et même si de nombreuses choses pourraient gâcher son bonheur, et qu'il en avait bien conscience, ici et maintenant, tout ce qu'il voulait faire, c'était profiter. Il n'avait jamais vraiment été hédoniste, mais il pouvait bien reconnaître que parfois, vivre au jour le jour sans se poser de questions, profiter juste de la compagnie de sa petite amie, qu'elle aimait plus que tout au monde. Penny était en train de lire, lui-même faisait la même chose, en train de lire les dernières nouvelles dans le journal. Un moment simple du quotidien, somme toute. Il entendit gigoter dans la chambre de Dorothy, il s'apprêtait à se lever pour aller la voir, mais Penny le devança et il la laissa faire, toujours aussi calme, détendu, aux anges... Jusqu'à ce que...

Comment ça, Dorothy n'était pas dans son lit. Andrew se leva d'un bond, angoissé... Non, ce n'était pas possible. Oui, beaucoup d'individus malfaisants pourraient peut-être leur en vouloir, mais ils n'avaient pas quitté cette pièce, et il n'y avait aucun moyen de rejoindre la chambre adjacente, sans passer devant eux. Mais alors quoi ? Le coeur d'Andrew battait à toute allure. S'il devait arriver quoi que ce soit à sa fille, jamais il ne le supporterait. Il s'apprêtait à rejoindre Penny dans la chambre, tout en sachant que ça ne servirait à rien, car, après tout, il savait qu'il pouvait entièrement se fier à son jugement, c'était bien le problème. Malgré tout, il faisait déjà quelques pas vers la chambre quand il entendit gazouiller dans son dos. Son coeur manqua un battement, et il ne put s'empêcher de sursauter. Il se retourna vivement... Dorothy était là, tranquillement allongée sur le tapis, un sourire malicieux aux lèvres, comme si elle était fière d'avoir joué ce tour à ses parents.

-Penny... Andrew se pencha pour récupérer sa fille entre ses bras, complètement sonnée. Elle est là.

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C’était juste sa pire angoisse, celle de perdre ceux qu’elle aimait et Dorothy et Andrew en premier lieu. Elle tenait à sa fille comme la prunelle de ses yeux, ce qui était évidemment normal. Elle s’était jurée de la protéger, de tout faire pour qu’il ne lui arrive rien. Et là, elle disparaissait soudainement, comme ça… alors qu’elle était sûre qu’elle était dans son lit la seconde d’avant. Elle regardait partout autour d’elle, comme pour voir si quelqu’un, un monstre, aurait pu se trouver là. Mais comment ? Il était impossible de rentrer dans cette chambre sans qu’ils ne le sachent. Et Penny savait que Perséphone avait utilisé ses pouvoirs pour sécuriser la maison… ce n’était pas possible. Alors, où était-elle ? Était-elle en train de faire un cauchemar. En tout cas, Penny avait le sentiment de vivre un parfait cauchemar. Son cœur battait horriblement vite, elle sentait les larmes remplir ses yeux, elle voulait sa fille… où était-elle ?

Elle entendit alors la voix de Andrew dans l’autre pièce, l’appelant d’abord avant de dire qu’elle était là. Comment ça elle était là ? Il ne fut pas plus de temps pour que Penny rejoigne Andrew et qu’elle le voit donc, là… avec Dorothy dans les bras. Elle était là et Penny se sentit donc évidemment soulagé. Elle avait le sentiment de revivre, de nouveau. Son cœur reprenait doucement un battement normal, Dorothy était là et elle avait l’air d’aller bien. Même si, ça n’expliquait en aucun cas ce qui s’était passé. Comment ça se faisait que Dorothy se retrouvait dans les bras de son petit ami, alors qu’elle était normalement dans sa chambre. Penny allait reprendre la parole, quand soudainement Dorothy disparu de nouveau des bras de son père, provoquant un sursaut chez Penny, et se retrouva sur le tapis, un large sourire sur son visage, si fière de ce qu’elle venait de faire. C’était… surprenant, clairement, mais au moins la fée se sentait quand même sacrément soulagé. Parce qu’évidemment, elle se doutait de ce qui était en train d’arriver.

« Je crois que nous allons en voir des vertes et des pas mures avec cette chipie ! » Dit-elle dans un soupire.

Elle se sentait bien mieux, c’était clair, parce qu’elle avait sous ses yeux sa fille et qu’elle savait qu’elle était en sécurité, qu’il ne lui était rien arrivé de grave. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle était rassurée entièrement. Ça semblait évident… Dorothy avait un sacré pouvoir de fée. Elle ne pensait pas qu’il se manifesterait aussi tôt et ce n’était clairement pas le plus facile à gérer. Ses parents lui avaient souvent raconté les anecdotes des moments où elle-même utilisait ses pouvoirs et c’était bien plus simple à appréhender. Là… Et en même temps, la jeune femme ne pouvait pas nier qu’elle se disait que ça allait quand même lui permettre de se protéger aussi. En tout cas, elle profitait pleinement que ça ne soit « que » ça, parce qu’elle avait vraiment eu peur. Elle avait cru voir son monde s’effondrer.

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A

ndrew n'était pas encore complètement remis de ses émotions, mais ce qui était certain, c'est qu'il se sentait soulagée de pouvoir serrer Dorothy dans ses bras et de la savoir tout contre lui. Même s'ils parvenaient à se ménager des moments de vie tout à fait normaux et équilibrés, ils étaient bien incapables d'ignorer qu'une dangereuse épée de Damoclès planait au-dessus de leurs têtes. Une tempête en approche pourrait bien tout emporter sur son passage et leur faire le plus grand mal à tous. Alors forcément, quand il advenait une situation où la menace apparaissait plus réelle que jamais, il était tout bonnement impossible d'y demeurer indifférent ou de faire comme si de rien n'était. Le jeune homme ne saurait donc exprimer combien il était heureux de savoir Dorothy bel et bien présente et saine et sauve. Et il lui suffit d'adresser un rapide regard à Penny pour constater elle pensait exactement la même chose. Ils avaient eu une peur bleue. Leur crainte ne s'était cristallisée que quelques instants, puis s'était dissipée presque aussitôt, mais il n'en demeurait pas moins que l'angoisse qu'ils avaient ressentie avait été bien réelle et si fugace fut-elle, il leur fallait quand même le temps de s'en remettre. En l'occurrence, le jeune homme était proche du rire nerveux tant cette situation inattendue l'avait désarçonné. Il était partagé entre le soulagement immense et une nouvelle forme d'appréhension... un peu confortée au moment où Dorothy disparut de ses bras pour être comme téléportée sur le tapis. Son sourire farceur et adorable ne pouvait que leur donner le sentiment que rien de tout ça n'était grave. Malgré tout, cela faisait qu'Andrew se posait quand même pas mal de questions.

-Ca c'est sûr, répondit-il dans un sourire quand Penny affirma que Dorothy leur en ferait voir des vertes et des pas mûres.

Andrew avait su que sa fille serait une fée (c'est dire s'il partait de loin, d'ailleurs), mais il n'avait jamais eu trop envie de penser aux pouvoirs de Dorothy... Maintenant, ceux-ci se manifestaient et l'ancien chasseur ne savait trop quoi en penser. Tant que la petite ne serait pas dans la capacité de les contrôler, est-ce que ces derniers ne s'avéreraient pas... tout particulièrement dangereux ? Il en avait bien peur. Il fallait que Dorothy n'échappe pas à leur vigilance, comment faire pour que ce soit le cas ?

-Je ne sais pas si je dois être rassuré ou inquiet, avoua-t-il quand même à l'adresse de sa petite amie.

Il se disait que des angoisses comme celle-ci, il en connaîtrait plus que nécessaire dans l'avenir, mais dans l'avenir, ce pouvoir était peut-être aussi ce qui sauverait leur fille de... eh bien, de sa famille. Et ce n'était pas négligeable.

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C’était plus que concret à présent, que leur fille était bel et bien une créature, puisqu’elle expérimentait pour la première fois (enfin Penny espérait que c’était la première fois) ses pouvoirs de fée. Le souci avec eux… toutes les fées avaient des pouvoirs différents et donc, clairement, ça n’était jamais facile à aborder. On ne pouvait pas savoir quel pouvoir une petite fée allait avoir, comme on ne pouvait pas deviner non plus quand elle allait les avoir. Et dans le cas de Dorothy c’était… particulier en plus. Oh, au moins c’était un pouvoir physique qui ne représentait pas de souffrance en soit et ça, Penny était soulagée. Parce qu’elle savait bien que certaine fée souffrait à cause de leur pouvoir. Il y en avait qui savait lire dans les pensées des autres, qui pouvaient voir dans l’avenir, ou pire encore… vraiment, Penny préférait largement que le pouvoir de Dorothy soit quelque chose de « physique » plutôt qu’autre chose. Elle se téléportait… bon, c’était loin d’être évident, mais quand même. Il y avait sans doute des restrictions, des conditions à l’utilisation du pouvoir de leur fille, mais pour le coup le ne pouvaient pas vraiment le savoir. Et ils allaient devoir attendre que Dorothy grandisse pour en savoir plus.

Andrew confirma qu’ils allaient en voir des vertes et des pas mûres avec Dorothy, c’était évident… elle commençait déjà à les tourner en bourrique. Et avec son air satisfait sur le visage, elle devait trouver ça très drôle. Et malheureusement, ils ne pouvaient pas la réprimandait. Elle était beaucoup trop petite, elle ne pouvait pas comprendre, mais eux ils auraient beaucoup de chose à lui faire comprendre en réalité. Ça viendrait avec le temps, mais en attendant… ça n’allait pas être facile. Penny s’approcha de Andrew quand ce dernier affirma qu’il ne savait pas s’il devait être rassuré ou inquiet, pour se serrer dans ses bras, Dorothy aillant l’air bien sur son tapis.

« Je ne sais pas non plus… » Elle leva son regard vers Andrew, avant de caresser doucement son visage. « Mais ce que je sais, c’est qu’on va arriver à gérer ça tous les deux. »

Est-ce qu’elle pouvait se permettre de se montrer si sûre d’elle ? Sans doute pas non, mais elle le faisait quand même. Parce qu’elle avait envie de croire qu’ils allaient forcément s’en sortir. Ils étaient tous les deux, ils s’aimaient, ils étaient plus forts ensembles, il n’y avait donc aucune raison qu’ils ne parviennent pas à s’en sortir. Même avec une petite fée qui allait sans doute grandement s’amuser à les tourner en bourrique, qui commençait déjà à le faire.

« Au moins, elle a des capacités utiles. » Penny ne pouvait pas s’empêcher d’y penser, forcément. Se dire que si un jour Dorothy était en danger, qu’elle se trouvait dans une position délicate, elle pourrait s’enfuir. Penny n’appréciait pas forcément de se dire ça, parce qu’elle avait envie que sa fille ne risque rien, mais ce n’était pas le cas.

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**Andrew Hellsing** Messages : 1185

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A

ndrew n'était pas forcément d'un tempérament très optimiste. Et pour cause, il en avait top vu et trop vécu au cours de sa vie pour ne pas se défier de la nature humaine, et non humaine surtout, pour ne pas s'inquiéter du destin de tous et surtout de ses proches. Alors même si les pouvoirs de Dorothy devraient en soi être considérés comme une aubaine et une opportunité (et il n'en revenait pas lui-même de penser de la sorte, à vrai dire), il ne pouvait que s'en inquiéter, ne serait-ce que parce qu'ils signaient ce qui pourrait bien être son destin. Bien sûr, il savait que sa fille ne pouvait qu'être une fée, mais là, c'était très réel, et Dorothy devenait irrémédiablement une cible pour les chasseurs, pour sa famille donc. Son autre famille. Non, il n'était définitivement pas rassuré, et au contraire plus inquiet que jamais. L'avenir était incertain, et l'impact que ces pouvoirs aurait sur leurs vies à tous les deux l'était tout autant. Mais ils n'avaient pas le choix, ils devaient faire avec... De toute façon, ses pouvoirs ne disparaîtraient pas. Andrew espérait juste qu'ils ne mettraient pas leur fille en danger plus tôt que prévu. S'il devait lui arriver quoi que ce soit, elle ne se le pardonnerait très clairement. Penny avait raison, et heureusement, elle avait toujours su être plus optimiste que lui. Par cet aspect, elle le complétait très clairement (et par beaucoup d'autres, en réalité, il faut bien le dire). Il avait besoin de ça, de ce positivisme, pour ne pas considérer cette situation sous son plus sombre éclairage et reconnaître qu'elle n'était pas non plus si désespérée que cela, bien au contraire, même. Il avait raison, ses capacités étaient utiles, et c'était une chance. Cela lui permettrait de se tirer aisément des pattes des Hellsing... même s'il espérait qu'elle ne se retrouve jamais entre leurs griffes.

-C'est sûr, confirma Andrew dans un fin sourire.

Il n'y avait pas à en faire une histoire non plus. Maintenant, ils étaient au courant de ses aptitudes, ils pouvaient donc faire ce qu'il fallait et agir en conséquence... Même si Andrew ne savait pas trop bien comment on agissait en conséquence dans ce genre de situation. Il eut un instant une pensée pour les parents de Penny, se demandant comment ces derniers avaient réagi, eux, quand ils s'étaient retrouvé avec plusieurs exemplaires de leur fille sous les bras, tout à coup. Quand on y réfléchissait, la situation prêtait plus à rire qu'à s'en alarmer.

-A partir de quel moment tu... as réussi à contrôler tes pouvoirs ?

Pitié que ce soit le plus tôt possible. En tout cas, cette situation la contraignait quoi qu'il en soit à s'intéresser à des aspects du statut de fée qu'il n'avait jamais examiné de près. Encore un pas en avant vers l'acceptation.

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Penny se doutait que Andrew avait du mal à voir le côté positif de la situation et clairement, la jeune femme devait prendre sur elle pour ça aussi. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que justement, Dorothy avait des pouvoirs qui pouvaient lui sauver la vie. Malheureusement, ils en étaient là en effet, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de se dire que les pouvoirs de sa fille pouvaient l’aider à s’en sortir d’une situation horrible, parce que malheureusement elle pouvait être confrontée à une telle situation. Penny aurait aimé que ça soit différent bien sûr, mais elle ne pouvait pas non plus mettre de côté le fait que forcément, de part sa nature, elle était une cible potentielle. Parce que si les Hellsing devaient découvrir qu’une créature possédait leur sang… ça n’allait pas leur plaire du tout. Alors, autant voir le côté positif. Dorothy allait pouvoir fuir si jamais elle se retrouvait dans une situation compliquée dans le futur, et même maintenant d’ailleurs. Il fallait simplement qu’elle prenne conscience du danger, mais pour l’heure elle était encore bien trop petite. La jeune femme caressa doucement le visage de son petit ami quand il admit que c’était vrai, Dorothy avait des pouvoirs utiles. Elle se doutait que ça ne devait pas être simple pour lui tout ça, elle aurait aimé que la situation soit différente pour Andrew. Même si le danger ne venait évidemment pas seulement des Hellsing en ce bas monde, bien au contraire.

« Je ne me souviens plus. » C’était la première fois qu’ils parlaient réellement de ce détail avec Andrew. Non pas que ça soit un sujet tabou, Andrew avait forcément conscience qu’elle était une fée. Mais ils ne parlaient pas forcément de ce genre de chose non plus. « Je crois que j’ai réussi à les maîtriser rapidement. Le plus dur à été de savoir en quelle circonstance je pouvais les utiliser et à quel moment je devais me retenir. »

Parce qu’il était évident que Penny ne pouvait pas se promener avec son double d’elle-même dans la rue, alors que tout le monde savait qu’elle n’avait pas de sœur jumelle. Elle avait des souvenirs de moment où elle s’amusait avec ses pouvoirs justement, sans forcément se rendre compte du danger. Mais en même temps, Dorothy allait devoir apprendre rapidement où se trouvait le danger. Et ils allaient devoir lui apprendre à ne pas utiliser ses pouvoirs de mauvaises causes. En dehors des éventuels tentatives adolescentes, comme sans doute tous les fés de Notre Terre.

« Je pourrais… » Penny hésita, c’était bête, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. « Je peux en parler à mes parents, pour leur demander conseils. » Ils étaient bien placés pour savoir ce qu’ils ressentaient après tout, puisqu’ils avaient connu ça. Même si les pouvoir de Dorothy n’était pas du même acabit que ceux de Penny. Mais elle ne perdait pas forcément de temps à leur demander conseil, bien au contraire.

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A

u fond, et même s'il aurait voulu avoir une idée plus précise de la question, Andrew était quelque part rassuré d'entendre Penny lui affirmer ne pas se souvenir du moment où elle était parvenue à maîtriser ses pouvoirs... Cela signifiait qu'elle était trop petite à l'époque pour l'avoir gardé en mémoire, et dans ce cas, il serait vite temps de conseille Dorothy pour qu'elle parvienne à apprivoiser les siens... Car en effet, il voulait bien croire que dans son plus jeune âge, il n'était pas forcément simple de cerner les dangers, de comprendre qu'à certains moments, il était nécessaire de cacher ses pouvoirs quand, à d'autres, on pouvait les utiliser à loisir. Andrew se doutait qu'il allait passer pour un papa très restrictif sur ce point. Il savait qu'il devrait prendre sur lui pour ne pas inquiéter constamment sa fille et lui donner le sentiment qu'elle avait une constante épée de Damoclès au-dessus de la tête (même si c'était ébidemment le cas). Il faudrait qu'il se contienne, qu'il prenne sur lui... Ce ne serait pas toujours très simple, c'était même certain, mais il s'en estimait ceci dit parfaitement capable. Il faudrait trouver le juste milieu, et pour cela, il était certain que disposer de tout le soutien possible ne serait pas du luxe, en tout cas ne pourraient-ils pas se permettre de passer outre.

-S'ils pouvaient nous donner des conseils, ce serait l'idéal.

Forcément, Andrew n'était pas totalement à l'aise avec l'idée de faire appel à Mr et Mrs Watson (et il se doutait que ça n'enchantait pas non plus Penny étant donné la situation), car même si leurs rapports pourraient être bien plus conflictuels qu'ils ne l'étaient, presque contre toute attente, on ne pouvait pas dire non plus qu'ils entretenaient les liens les plus... proches. Ce qu'il ne pouvait évidemment pas reprocher à ses beaux-parents, qui cherchaient seulement à protéger leur fille du "sale chasseur" qu'il était (et au fond, ils avaient peut-être de bonnes raisons de se méfier de lui, de le considérer comme un chasseur à vie). Il se doutait que même s'ils accepteraient, pour Dorothy, de les soutenir, ils auraient peut-être droit à un petit couplet concernant le fait que Dorothy n'aurait pas besoin de contrôler si directement ses pouvoirs si elle ne devait pas devenir une cible privilégiée des Hellsing... Mais tant pis. Les parents de Penny étaient clairement les personnes les plus à même de les orienter dans cette situation des plus complexes, et il ne pouvait clairement pas s'épargner la chance de bénéficier de leur aide... même s'ils ne pourraient peut-être rien leur répondre d'autre si ce n'est : il faut attendre que ça passe... ce qui, ma foi, ne serait pas de la plus grande aide au monde.

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Penny était loin d’être à l’aise avec le fait de proposer à Andrew de demander conseil à ses parents. Mais elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait bien faire d’autre. Elle avait besoin de conseil et instinctivement, elle se disait qu’elle devait les demander à ses parents. Avec une situation différente, Penny n’aurait même pas hésité une seule seconde avant d’aller trouver ses parents pour leur parler du pouvoir de sa fille. Surtout qu’elle avait quand même envie de partager le fait qu’ils connaissaient maintenant le pouvoir de Dorothy. C’était un cap dans la vie de la petite fée. Sauf que bien sûr, la situation avec ses parents étaient un peu particulière. Quand bien même ils ne faisaient rien contre Andrew, qu’ils ne s’étaient pas détournés d’eux et qu’ils adoraient leur petite fille, Penny savait bien qu’ils auraient quand même aimé une autre situation. Enfin, son père surtout. Et au vu de la situation, elle n’avait pas envie de mettre en avant le fait que Dorothy était justement en danger à cause de son héritage, à cause de la famille de son père. Et que c’était justement à cause de cela qu’ils s’inquiétaient des pouvoirs de la petite fée, qu’ils se demandaient comment gérer tout cela. En d’autres circonstances, ça aurait pu les amuser un peu plus. Quoi que, Dorothy n’y allait pas de main morte tout de même.

La jeune femme afficha un sourire quand son petit ami affirma que ça serait l’idéal si jamais ses parents pouvaient leur donner un peu de conseil. Elle avait conscience que l’homme était quand même dans une position délicate au vu de la situation, mais il faisait tant d’effort. Elle ne l’en remercierait jamais assez, parce qu’elle avait bien conscience qu’il prenait vraiment sur lui. Elle avait tellement de chance de l’avoir, comme elle avait énormément de chance d’avoir sa fille aussi.

« J’irais les voir demain. » Dit-elle, dans un nouveau sourire, avant de venir déposer ses lèvres sur celles de son petit ami. La jeune femme n’avait pas envie d’imposer de subir la présence de ses parents et il valait sans doute mieux qu’elle se contente de se rendre chez eux, qu’elle soit la seule à leur parler. Elle n’aurait plus qu’à reporter à l’homme qu’elle aimait ce qu’ils allaient leur donner comme conseil. En espérant qu’ils allaient pouvoir les aider donc, même si ça n’allait pas forcément être le cas. Il n’y avait pas grand-chose à faire dans ce genre de situation et Dorothy était tellement trop jeune pour comprendre qu’elle ne devait pas faire n’importe quoi avec ses pouvoirs. Et encore, elle ne passait pas son temps à léviter. « Tu sais… » Elle hésita encore une fois. « Je me dis que peut-être que… la magie pourrait nous venir en aide. »

Elle ne savait pas comment concrètement, mais il y avait peut-être un moyen pour bloquer un minimum les pouvoirs de Dorothy le temps qu’elle comprenne les enjeux, qu’elle sache les maîtriser.

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A

ndrew se contenta de hocher la tête quand Penny lui affirma qu'elle irait voir ses parents demain. Il se retrouvait face à une situation qui le dépassait complètement. Que cela lui plaise ou non, le jeune homme tenait au bien-être et à la sécurité de sa fille avant tout, ses autres considérations ne pouvaient que passer en second plan en comparaison, alors il ne pouvait qu'encourager cette décision, en espérant qu'elle puisse permettre à Dorothy d'apprivoiser ses pouvoirs sans se mettre en danger pour autant. Après, il se doutait qu'il n'y avait peut-être pas de solution, qu'il fallait attendre que ça passe. Malheureusement, ils ne pouvaient pas réellement se permettre d'attendre, que ce soit l'un ou l'autre, c'était impossible. Les enjeux étaient beaucoup trop importants, et ils ne pouvaient tout bonnement faire abstraction de cela, bien au contraire.

Penny ajouta, non sans hésiter, qu'elles pouvaient peut-être compter sur la magie pour leur venir en aide... Andrew était forcément mitigé concernant cette idée. Il n'avait aucune envie de se braquer chaque fois qu'il était question de magie. Qu'il le veuiille ou non, il était baigné dans cet univers, à présent, celui de son âme soeur. Et il n'allait pas non plus tout rejeter d'un revers de la main. C'était allé trop loin, à présent, et dans tous les cas, une fois encore, c'était la sécurité de Dorothy qui comptait, ça et rien d'autre. Et pour elle, il pouvait bien consentir à ce que la magie entre en ligne de compte. D'ailleurs, il y avait déjà songé lui-même de son côté, d'ailleurs. Mais il n'avait jamais accepté de sauter le pas jusqu'ici. N'empêche, c'était un fait. Il voudrait avoir la trempe de protéger sa famille, mais il n'était pas à la hauteur, son échec face à Hélio l'avait très clairement fait descendre de quelques étages, de ce point de vue.

-Je ne m'y connais pas suffisamment, je ne sais pas ce qu'il est possible de faire ou pas..., admit-il.

Et c'était vrai. Même si de nombreuses recherches peuplaient les bibliothèques des Hellsing depuis presque toujours, outre le fait que le grand lecteur, c'était Aaron, le tout se concentrait avant tout sur la manière dont il était possible de supprimer les créatures.

-On pourrait demander à Perséphone, peut-être ? proposa-t-il.

Il supposait que les sorciers étaient les plus à même de proposer ce genre de service, et Perséphone Enjolras était à peu près la seule sorcière qu'il avait rencontrée qui lui semblait digne de confiance, vraiment... Sans compter qu'elle avait de bonnes raisons de vouloir le bien de Dorothy, et un grand service à leur rendre par ailleurs. Encore fallait-il qu'il soit vraiment possible de faire quoi que ce soit pour eux.

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Penny savait bien que la magie était un sujet plus que délicat les concernant. Même si la fée n’avait pas usage de la magie à longueur de temps, elle avait quand même des pouvoirs. Elle n’était pas une sorcière, elle ne connaissait donc pas tout de la magie, forcément, mais elle se disait que ça pouvait quand même être une solution. Ça pouvait oui, mais c’était quand même un peu particulier. Son petit ami avait quand même vécu toute sa vie dans la haine de la magie et des créatures, même s’il prenait sur lui beaucoup depuis qu’ils étaient ensemble, même s’il était le père d’une petite fée, Penny n’avait pas envie de trop lui en demander non plus. Penny savait que son petit ami faisait déjà énormément d’effort, mais elle ne pouvait pas lui en demander trop, elle ne pouvait pas lui demander d’aller trop loin. Quand bien même, elle se disait que la magie pouvait les aider. Ce n’était pas la première fois que la fée comptait sur la magie, mais elle ne voulait rien faire sans l’accord de l’homme qu’elle aimait.

Andrew précisa qu’il ne s’y connaissait pas suffisamment pour savoir s’il était possible de faire quelque chose avec la magie, ce qui signifiait quand même qu’il était un peu ouvert à la proposition. Il lui affirma alors qu’ils pouvaient peut-être demander son avis à Perséphone. Mine de rien, ce n’était pas grand-chose, mais ça signifiait quand même beaucoup pour Penny. La jeune femme, encore une fois, n’avait aucune envie de forcer son petit ami à faire des choses qui ne lui convenaient pas, mais elle ne pouvait pas nier qu’elle appréciait énormément tous les efforts qu’il faisait pour eux. Parce qu’elle avait conscience qu’il remettait en cause beaucoup de ses convictions, que ça soit pour elle ou pour Dorothy. La jeune femme ne savait pas exactement comment les choses allaient se passer, comment ils allaient gérer ce pouvoir de Dorothy, mais la fée savait qu’ils allaient s’en sortir simplement parce qu’ils étaient ensemble et que c’était la seule chose qui comptait.

« Oui, je pense qu’elle pourra nous dire. » S’il y avait quelque chose de faisable, si elle pouvait les aider à faire quelque chose pour que Dorothy ne se mette pas en danger. C’était le principale, la jeune femme savait que le pouvoir en lui-même était gérable, qu’avec du temps ils allaient s’en sortir, mais il fallait quand même qu’ils fassent bien plus attention que pour n’importe qui. Dorothy ne se contentait pas d’être une fée, elle était la fille d’un chasseur, ils avaient moins de temps que normalement. Alors, peut-être qu’il allait y avoir un moyen et que Perséphone pouvait les aider. « Merci. » Dit-elle simplement, dans un sourire, son regard plongé dans celui de son petit ami.

Elle n’avait peut-être pas besoin de le remercier, mais elle y tenait quand même. Parce qu’elle avait conscience de tous les efforts que Andrew faisait pour elles, ce qui était normal sans doute, mais elle tenait à le remercier.

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Tu peux fermer tes yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas sentir...

**Andrew Hellsing** Messages : 1185

Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas.

D

écidément, Andrew avait bien changé. Encore que ce dernier préférait penser qu'il était resté le même, avec des convictions différentes mais la même force de caractère et le même tempérament. Malgré tout, il devait bien reconnaître qu'il se surprenait lui-même quant à tout ce qu'il était à ce jour capable de tolérer, d'accepter, alors qu'autrefois, la moindre de ces choses lui aurait semblé d'une absurdité sans nom, à mille lieues de ses aspirations et de ses ambitions. Être en couple avec une fée n'aurait fait aucun sens pour lui, devenir le père d'une créature ? Hérésie ? Renoncer à la chasse ? Absurde. Accepter d'autres êtres magiques dans son entourage ? Pour quoi faire ? Tout ça avait volé en éclat. Et ses priorités avaient changé. Au point, oui, qu'il consente à ce que leur demeure soit protégée par magie, et de faire appel aux pouvoirs d'une sorcière pour ce faire. L'idée, honnêtement, ne lui plaisait pas pour autant, mais elle lui plaisait toujours mieux que de celle de rentrer un jour chez lui et d'y retrouver la femme qu'il aimait et sa fille sans plus un souffle de vie. Ce n'était plus de lui seule qu'il était question, mais de personnes qui comptaient plus que lui-même.

Voilà, ce n'était pas lui qui avait changé, c'était sa vision du monde. Encore qu'il n'était pas à l'abri de certains préjugés. On ne lui ôterait par exemple pas de l'esprit que la grande majorité des créatures restaient un danger véritable, et que s'en débarrasser, c'était préserver les vies humaines qui respiraient encore en notre terre. Sur ce point, jamais il ne contesterait l'oeuvre des Hellsing, il pensait bel et bien que les chasseurs faisaient le métier le plus nécessaire de ces terres... C'était juste... enfin... c'est vrai qu'ils devraient se montrer peut-être plus sélectifs.

Alors quand Penny le remerciait, certains diraient sans doute que Penny n'avait définitivement pas la moindre raison de le faire, parce que c'était normal pour un père de protéger son enfant à tout prix. Mais il appréciait qu'elle comprenne à quel point toute cette situation était complexe pour lui, à quel point il remettait en question les plus purs fondamentaux de son existence, ce qui l'avait bercé, ce qui lui avait donné une raison d'être avant qu'il ne s'en trouve une autre. Ce qui était naturel pour d'autres ne l'était en réalité pas vraiment pour lui, mais il persévérait, et s'il n'y avait aucun retour en arrière possible, s'il n'avait pas envie de se retourner pour en avoir la confirmation, il appréciait la reconnaissance de son interlocutrice.

-Je ferai absolument tout pour vous, répondit-il avec la plus grande des sincérités, avant de venir déposer ses lèvres sur celles de la femme pour qui son coeur battait.

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Penny ne s’imaginait pas une seule seconde ne pas remercier Andrew de tous les efforts qu’il faisait pour elles, de tout ce qu’il endurait pour elle de prime abord, et tout ce qu’il acceptait de faire pour leur fille. La jeune femme avait eu l’occasion de voir la vision du monde de Andrew évoluer petit à petit, même si elle savait parfaitement que son petit ami restait un chasseur dans l’âme. Et au fond, la sienne de vision aussi évoluait petit à petit. Elle ne pouvait que reconnaître que les Hellsing n’étaient pas tous dangereux, qu’ils pouvaient voir le monde d’une autre manière. Et elle n’avait pas seulement Andrew comme preuve, qui était forcément biaisé par ses sentiments pour elle. Mais elle avait pu constater également que le frère de son petit ami était prêt à faire des efforts. Même si Aaron ne l’accepterait jamais, elle savait qu’il faisait énormément d’effort pour son frère, parce qu’il tenait à lui. Il les couvrait, c’était déjà quelque chose d’incroyable. Et Andrew… lui, il acceptait tout ce qu’il n’aurait jamais accepté avant. Évidemment, Penny savait bien qu’il ne changerait pas le fond de sa pensée et qu’au fond il resterait sans doute toujours un chasseur mais… il savait qu’il mettait de l’eau dans son vin, qu’il ne mettait pas toutes les créatures dans le même panier. Il acceptait Déa, il acceptait Perséphone, il acceptait même que la jeune sorcière utilise sa magie pour les protéger. Penny avait plus que conscience de la chance qu’elle avait d’avoir un petit ami comme lui, alors oui forcément elle tenait à le remercier.

Les lèvres de Penny s’étirèrent dans un nouveau sourire quand il affirma qu’il ferait tout pour elles. La jeune femme ne doutait pas une seule seconde ça, bien au contraire. Comment pourrait-elle douter en même temps après tous les exemples qu’il lui donnait.

« Tu fais déjà tout pour nous. » Répondit-elle quand leurs lèvres se séparèrent, non sans venir à son tour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle savait bien que parfois, elle lui en demandait peut-être trop. Et si Penny n’imaginait pas une seule seconde Andrew regretter les choix qu’il avait fait pour être avec elle, elle craignait quand même toujours que ça lui pèse de trop. Parce qu’elle savait que sa famille lui manquait, que ce n’était pas facile pour lui de devoir se cacher, qu’il devait remettre beaucoup de chose en perspective. Elle n’avait pas envie que ça soit un trop grand poids pour lui, même si elle appréciait évidemment tout ce qu’il avait fait, tout ce qu’il faisait et tout ce qu’il allait faire pour elle et Dorothy. « On est les plus chanceuses de t’avoir. » Ajouta-t-elle dans un sourire, posant une main sur la joue de Andrew.

Elle l’aimait tellement, c’était plus fort que ça même. Elle aimait ce qu’ils construisaient chaque jours tous les deux, elle aimait leur fille parfaite. Elle aimait sa vie telle qu’elle était, parce qu’il était là pour l’embellir.

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A

ndrew ne pouvait certainement pas contredire la femme qui partageait sa vie quand cette dernière lui assurait qu'il faisait déjà tout pour elle et leur fille. C'était le cas. Il ne le pensait pas par pure prétention, il le pensait parce que c'était l'évidence. Il ne se forçait à rien, à rien du tout, c'était juste... comme ça. Il aimait Penny du plus profond de son être, il aimait Dorothy de tout son être, et il n'avait même pas le choix de nes protéger ou non, de tout faire pour elles ou pas. C'était là, c'était en lui, une chose contre laquelle il ne pouvait tout simplement pas lutter, quoi qu'il fasse et quoi qu'il décide. Il était heureux comme il était, même si la situation n'était pas facile non plus. Il ne regrettait aucune des décisions qu'il avait prises, aucun des choix qu'il avait faits. Chacun d'entre eux avait été décidé, choisi, mesuré, et en même temps imposé par une sorte de facilité que lui imposaient jour après jour les sentiments très forts qu'il ressentait pour sa petite amie.

Alors oui, il faisait tout pour elles, tout ce qu'il avait cru ne jamais faire pour qui que ce soit : accepter des créatures dans sa vie, pas seulement les accepter mais tenir à elles plus qu'à sa propre vie, abandonner une famille qui avait été son socle et son évidence, revenir sur des années de principes pourtant plus que largement martelés à son crâne. Ce n'était pas simple tous les jours, et il mentirait en affirmant qu'il n'avait pas des scrupules parfois, qu'il ne ressentait pas l'envie de, même une fraction de seconde, retrouver ses habitudes de chasseur, ne serait-ce que pour pourvoir être auprès de sa famille... mais il ne reviendrait pas en arrière. Et quand il se trouvait là, avec la femme la plus parfaite de notre terre et la fille la plus adorable du monde, si bien qu'il se demandait comment il avait été capable de créer un petit être à ce point exceptionnel... tout le reste ne comptait plus du tout. Il était chanceux de les avoir, elles lui avaient sauvé la vie, d'une certaine manière... et il aimait que Penny pense la même chose de son côté.

-Ne dis pas ça trop vite, répondit Andrew en affichant un fin sourire.

Il voulait à tout prix donner raison à Penny, mais il savait pertinemment que ce ne saurait être aussi simple, ce ne pouvait l'être en aucun cas. Parce que s'il était leur chance, il était aussi la raison pour laquelle leurs vies pourraient bien être mises en danger. Si son père l'apprenait... s'il choisissait d'intervenir... si Andrew devait ne pas être capable de les sauver... Il ne savait vraiment pas comment il survivrait à ça.

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Penny ne savait que trop bien tous les efforts, tous les sacrifices, que l’homme qu’elle aimait faisait pour elle et leur fille. Le simple fait qu’il soit à ses côtés était un sacrifice de sa part, parce qu’il avait dû renoncer à une vie auprès de sa famille. Jamais la jeune femme ne serait apte à le remercier comme il se devait. Elle aimait évidemment qu’il ait pris ces décisions, qu’elle soit à ses côtés, qu’ils aient eu Dorothy. Elle appréciait tous les efforts qu’il faisait pour accepter les créatures autour d’eux, ne serait-ce qu’en acceptant la présence de certaine de ces créatures (elle bien sûr, leur fille par la force des choses, mais également Déa ou encore ses parents), mais également en acceptant la magie… Ce n’était pas rien de la part d’un chasseur, bien au contraire, Penny avait bien conscience de tout ce qu’il acceptait pour elle. Elle aimerait que ça soit simple, que ça soit juste facile, mais elle savait bien que ce n’était pas le cas. Andrew devait prendre énormément sur lui pour beaucoup de chose. Parfois, elle regrettait de lui imposer tout cela… mais en même temps, elle n’avait aucune intention de regretter ce qu’ils vivaient tous les deux non plus. Leur histoire était belle, la plus belle d’entre toute. C’était la seule chose qui comptait.

« On est les plus chanceuse de t’avoir. » Répéta-t-elle dans un fin sourire, quand Andrew lui affirma qu’elle ne devait pas dire une telle chose trop rapidement. Elle savait bien pourquoi il lui disait ça, parce qu’il craignait que sa famille leur fasse du mal, qu’il craignait de ne pas être capable de les protéger.

Mais quoi que puisse penser son petit ami, la jeune femme n’avait évidemment pas l’intention de revenir sur ses paroles, bien au contraire. Elle ne se contentait pas de dire ça dans le but de faire plaisir à l’homme qu’elle aimait, elle le disait parce qu’elle le pensait et c’était tout. Elle avait énormément de chance d’avoir Andrew dans sa vie, tout ce qu’elle risquait n’était rien en comparaison de pouvoir partager sa vie avec l’homme qu’elle aimait. Et puis, sans lui… elle n’aurait pas leur merveilleuse fille dans sa vie.

« En plus, je te signale que sans toi, Dorothy ne serait pas là. Alors je pense qu’elle se rend bien compte de la chance qu’elle a. » Ajouta-t-elle, un nouveau sourire sur le visage. Bon, elle avait évidemment conscience que ce n’était pas vraiment de cela qu’il parlait, mais elle cherchait simplement à lui faire comprendre qu’il ne devait pas avoir peur, qu’il ne devait pas craindre quoi que ce soit. Même s’ils pouvaient être en danger tous les trois, rien n’enlevait le fait qu’ils étaient ensemble et qu’ils avaient de la chance de l’être. Qu’ensemble, ils formaient une famille. « Tout ira parfaitement bien. »

C’était sans doute trop utopiste de sa part de penser comme ça, mais en même temps ce n’était pas comme si elle avait envie de penser autrement. Elle avait conscience de la réalité, qu’ils étaient en danger, mais elle n’avait aucune envie que ces pensées puissent venir gâcher leur quotidien.

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A

ndrew sourit quand Penny répéta encore ce qu'elle lui avait dit plus tôt. Elle n'en démordait pas, elles avaient de la chance de l'avoir. De tout coeur, il espérait réellement que ce soit vrai, et qu'elles ne cessent jamais de le penser quoi qu'il en soit, parce que même si le pire des scénarios ne se produisait pas, eh bien... ce n'était pas pour autant qu'ils auraient la vie facie. Ils ne pouvaient pas vivre cachés et prostrés éternellement et espérer que cela passe. Pour le moment, Dorothy n'avait même pas un an, c'était facile de faire comme si de rien n'était, mais un jour, elle serait grande et autonome, et à ce moment-là, il ne présumait rien de ce qui se passerait éventuellement. Dans tous les cas et malgré les difficultés, il semblait évident que le mieux restait de se soutenir mutuellement, de rester les uns auprès des autres et de ne jamais s'abandonner. Il n'y avait qu'ainsi qu'ils pourraient réellement s'offrir la meilleure vie possible. Certes, elle ne serait pas idéale, mais en réalité, aucune vie n'était jamais idéale, c'est un fait. La leur serait un peu compliquée, plus compliquée que la moyenne, du moins. Mais ils pouvaient s'en sortir. Ils en étaient réellement capables, et Andrew ferait ce qu'il faudrait pour que ce soit effectivement le cas.

Bon, elle avait raison, sans lui Dorothy ne serait pas là et la question ne se poserait pas... En même temps, il espérait qu'à aucun moment, Dorothy n'aurait l'occasion de se dire qu'elle aurait préféré ne pas naïtre du tout plutôt que de subir la vie qu'elle aurait. Mais c'était présumer de choses sur lesquelles ils n'avaient aucun contrôle. Mais ils avaient contrôle sur certaines choses. Ils n'avaient pas décidé d'avoir un enfant, mais ils avaient décidé de le garder quand Penny était tombée enceinte. Et dès lors, ils avaient eu conscience de l'immense responsabilité que tout ça était pour eux, ce n'est pas pour autant qu'ils avaient un jour abandonné. Jamais. Est-ce que tout irait parfaitement bien ? Penny ne pouvait pas le lui promettre, pas plus que lui-même, mais ils devaient s'en convaincre, car ce n'était pas en se montrant pessimiste qu'Andrew réussirait à véritablement protéger sa nouvelle famille.

-Si tu le dis, je suis obligé de te croire, répondit-il dans un sourire avant de déposer un tendre baiser sur les lèvres de la femme qu'il aimait. Tu es capable de faire des miracles, de toute façon. La preuve, tu as réussi à me faire tomber fou amoureux de toi.

Et de toute évidence, rien ne les prédisposait à ce que ça arrive. Pourtant, il lui suffisait de plonger son regard dans celui de Penny pour n'avoir plus ne serait-ce que l'ombre d'un regret.

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Penny afficha un nouveau sourire, avant de profiter pleinement des lèvres de l’homme qu’elle aimait, du père de sa fille, de son âme sœur, quand ce dernier lui affirma qu’il n’avait pas d’autre choix que de la croire. De toute façon, si Andrew s’obstinait encore à affirmer qu’il n’était pas certain qu’elles avaient de la chance, qu’elle ne pouvait pas se permettre de le dire trop vite, la fée ne se retiendrait pas de le répéter encore et encore jusqu’à ce qu’il finisse par en être persuadé. Parce que Penny n’avait vraiment aucune envie que Andrew doute une seule seconde de la chance qu’elles avaient avec Dorothy. Elle savait bien que le jeune homme se faisait énormément de souci et elle n’avait pas envie que ça soit le cas justement. Il était évident que leurs vies pouvaient être un peu complexe, qu’ils devaient se cacher et ils ne pouvaient pas réellement savoir comment les choses allaient se passer dans le futur, sans parler de la possibilité de Dorothy à accepter de vivre cachée, mais… eh bien ça ne changeait rien au fait qu’elles avaient énormément de chance.

Le sourire de Penny se fit un peu plus grand quand Andrew affirma qu’elle était capable de miracle, parce qu’il l’avait fait tomber amoureux d’elle. Elle aimait entendre ce genre de chose, elle préférait largement le voir plus positif. Elle savait que ce n’était pas facile pour lui et elle aussi s’inquiétait énormément des pouvoirs de Dorothy, mais elle avait envie de rester le plus optimiste possible. Parce que tout cela, elle n’avait aucune envie de l’échanger contre quoi que ce soit, elle menait la vie qu’elle avait envie de mener.

« Je ne crois pas que ça soit vraiment un miracle. Juste mon charme naturel. » Répondit-elle, s’autorisant de plaisanter un peu, avant de reprendre la parole. « Ça ne vient pas de moi, je n’ai rien fait. Je suis tombée amoureuse de toi dès l’instant où j’ai posé mon regard sur toi. » Et ça n’avait clairement pas été facile au début, elle avait luté contre ce sentiment. Mais ils n’avaient pas pu faire autrement, ils s’aimaient beaucoup trop. Ce qui était une bonne chose, ils avaient eu le petit être le plus mignon de Notre Terre (même si elle n’était pas de tout repos non plus). « C’était écrit, le destin. On y peut rien. »

Et dans tous les cas, Penny n’aurait aucune envie de luter contre ça. Elle avait tenté au début, évidemment, et il était clair que si Andrew n’avait pas renoncé à la chasse… ça n’aurait pas été si simple, mais la question ne se posait pas. Penny regrettait parfois que son petit ami se soit retrouvé à faire un tel choix, qu’il ne puisse pas avoir de bonnes relations avec sa famille… mais il suffisait qu’elle pose son regard sur Dorothy pour être certain que c’était ici qu’était leur place à tous les deux.

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A

ndrew sourit de plus belle en entendant la réponse de Penny, qui lui assura que c'était seulement son charme naturel qui avait fait effet sur lui. C'était de toute évidence le cas, en effet. Penny était une femme incroyable. Depuis le temps qu'ils étaient ensemble, il serait toujours incapable de souligner un seul défaut de sa part. Elle était parfaite. Il pourrait d'ailleurs en tirer une certaine jalousie, car une femme aussi parfaite pourrait faire tourner le monde autour d'elle, mais parce que Penny était parfaite, elle était également dévouée et fidèle... Oui, il avait perdu toute objectivité depuis longtemps, dès l'instant où son regard s'était posé sur elle, en vérité.

Ses sentiments s'étaient imposés comme une évidence, il l'avait vue, et au fond de lui, il avait su que c'était elle. Il n'avait pas accepté de se l'avouer d'abord, car il savait pertinemment ce que l'aimer signifierait pour lui, mais c'étaient des sentiments si puissants, si forts, qu'on ne pouvait en découdre avec eux qu'en les vivant et en les exprimant. Et aux côtés de Penny, et à présent de leur fille adorée, il ne savait pas avoir de regrets. Son bonheur était trop grand, au-delà des évidents obstacles à franchir, et qui ne manqueraient certainement pas de les destabiliser. Mais ils étaient si forts, ensemble, tous les trois, qu'ils étaient sans doute capables, en fin de compte, de soulever des montagnes.

Ce pouvait sembler bien naïf de mettre leur rencontre et leur coup de foudre (car c'était en effet de cela qu'il était question, même si ni l'un ni l'autre n'avaient accepté de le reconnaître tout de suite, un coup de foudre, leurs âmes s'étaient reconnues immédiatement... elles n'avaient pas eu le choix, elles étaient soeurs, tout simplement) sur le compte du destin, mais c'était une conclusion qui plaisait bien à Andrew, et qu'il n'avait aucune difficulté à prendre au sérieux. Dans un monde où les fées et les sorcières existaient, où les âmes soeurs n'étaient pas juste un concept mais un phénomène surnaturel, croire au destin, c'était finalement rien. C'était logique. Et c'était rassurant. Songer qu'ils étaient destinés à être ensemble, ça l'encourageait à se battre pour ce qu'ils avaient et à ne surtout rien lâcher. Quoi qu'il arrive, sa place était ici, il le savait pertinemment, avec les deux amours de sa vie. C'était comme ça, c'était le destin, oui, tout simplement.

-Je ne veux pas savoir ce qu'aurait été ma vie si je ne t'avais pas rencontrée. Tu l'as rendue si différente, mais si belle.

Malgré tout ce qu'il avait abandonné, malgré toutes les difficultés. Sans elle, il serait sans doute devenu... son père... Ce qui n'aurait pas été si terrible en soi, mais à mille lieues de ce qu'il vivait actuellement.

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Quand elle réfléchissait un peu à sa vie, Penny se disait que le destin avait simplement décidé que sa place se trouvait ici et maintenant, c’était aussi simple que ça. Quand elle posait son regard sur sa fille, sur la prunelle de ses yeux, elle ne se posait pas la moindre question, les quelques choix qu’elle avait fait, elle les avait bien faits. Évidemment, il avait fallu quelques événements, quelques sacrifices, mais la jeune femme se disait que sa place se trouvait juste là où elle était maintenant. Elle ne se posait pas la question donc, c’était le destin qui l’avait mise sur la route de Andrew et elle en était parfaitement heureuse. La jeune femme afficha un nouveau sourire quand son petit ami affirma qu’il n’avait aucune envie de savoir ce qu’aurait été sa vie si jamais il ne l’avait pas rencontré. Penny en avait une petite idée, mais elle devait bien reconnaître qu’elle n’avait pas spécialement envie d’y penser.

Sa vie était différente, ça c’était évident. Il était un chasseur, il tuait des créatures… maintenant, il se trouvait avec elle, ils vivaient ensemble, sa fille était une de ces créatures et il ne chassait plus. Enfin, techniquement, il ne chassait plus. Pour ce qui était d’être différente, c’était réellement le cas. Et elle adorait l’entendre affirmer qu’elle était si belle, c’était ce que Penny espérait en effet. De son côté, sa vie était merveilleuse, la jeune fée se sentait merveilleusement bien, elle se sentait à sa place, elle était plus heureuse que jamais. Et elle aimait entendre son petit ami affirmer qu’il trouvait sa vie belle aussi. Elle n’avait pas de raison de mettre en doute les paroles de son petit ami, bien au contraire, elle n’oserait pas le faire. Cela dit, en même temps, elle ne pouvait pas non plus ignorer tous les sacrifices que son petit ami avait dû faire. Ce fut pour cela qu’elle reprit la parole.

« Et tu… tu n’auras jamais de regret ? »

Au fond, Penny osait croire qu’elle connaissait la réponse, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de poser la question. Elle savait à quel point Andrew avait aimé la chasse, elle se disait que ça devait lui manquer un peu quand même. À choisir, elle préférait évidemment qu’il ne chasse pas, qu’il n’ait pas plus de sang sur les mains. Mais en même temps, elle n’avait pas non plus envie qu’il ait des regrets. Enfin, elle demandait ça, mais elle se permettait quand même réellement de croire qu’il n’en avait pas, comment pouvaient-ils en avoir tous les deux au vu de la situation. Ils étaient heureux tous les deux, ils avaient une petite fille merveilleuse, ils n’avaient rien à regretter.

Mais en même temps, le jeune homme avait quand même dû renoncer à beaucoup de chose à commencer par sa famille. Ils n’allaient jamais pouvoir se marier par exemple, ils allaient devoir constamment vivre cacher. Pour le moment ils s’en sortaient bien, mais elle ne savait pas comment ça allait être dans le futur.

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L

e sourire d'Andrew, sans s'effacer totalement, se fit plus pâle quand il entendit la question de Penny. Son coeur se serra. Il n'avait pas la moindre envie que la jeune femme doute... mais il ne pouvait pas lui reprocher de le faire. Est-ce qu'il pouvait vraiment lui assurer qu'il n'avait aucun regret ? Malheureusement, non, il en avait. Il regrettait de ne plus voir sa famille, il regrettait les moments de complicité qu'il avait eu avec chacun d'eux, il regrettait de devoir leur mentir... C'était un fait, une vérité indéniable... Mais ces regrets étaient à dissocier de cette situation toute entière. Pour rien au monde il n'échangerait sa vie d'avant contre celle qu'il menait aujourd'hui. Oui, bien sûr, leur situation était particulièrement compliquée, c'est rien de le dire, et Andrew aimerait que leur vie puisse être plus simple, qu'il n'y ait pas cette fichue épée de Damocles au-dessus de leurs têtes... Mais c'était le prix de leur bonheur... Et puisqu'il fallait le payer, Andrew le faisait de bonne grâce.

Andrew plongea son regard dans celui de Penny, caressa avec douceur ses joues du bout des doigts. Il lui suffisait de cela, de se perdre dans ce regard qui le faisait totalement fondre, de pouvoir caresser sa peau si douce, pour qu'il sache que tout ceci en valait la peine, et en vaudrait toujours la peine. Il était fou amoureux d'elle, c'était quelque chose qui allait au-delà des mots, au-delà de la raison elle-même. C'était... c'était magique. Le genre de magie qu'on ne voudra jamais éradiquer de son existence. Et ensemble, ils avaient créé un être d'une perfection absolue, un condensé d'amour qu'il aimait plus que tout au monde. Non, comment pourrait-il regretter ? Revenir en arrière, la perdre, perdre Dorothy... C'était impossible, c'était inacceptable. Il avait tant besoin d'elle... Il avait besoin d'elles.

-Jamais, Penny, dit-il doucement, son regard ancré dans le sien. Comme il aimerait être capable de sa rassurer. Mais il était normal qu'elle doute, elle savait combien sa famille, son autre famille, lui manquait. Il ne le lui avait jamais caché. Mais il était sûr de sa décision. Sa vie ne se résumait à rien, ne voulait rien dire du tout, si on le privait de ses deux amours. Je te le promets. Je suis sûr de moi. Je n'ai plus le moindre doute depuis longtemps. Il marqua une légère pause. Tu en as encore toi ?

Si c'était le cas, il le comprenait, malheureusement, il ne saurait pas comment les dissiper. Il ne saurait pas de quelle façon lui confirmer, et pour de bon, qu'elle était la meilleure décision qu'il ait jamais prise dans sa vie. Elle était... plus que tout ce qu'il aurait jamais pu rêver.

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Penny savait qu’ils pouvaient tous se dire, c’était justement parce qu’ils se disaient tous qu’ils s’en sortaient si bien. Du moins, le pensait-elle, de son côté elle ne cachait absolument rien à son petit ami. Et elle ne pouvait donc pas s’empêcher de lui poser cette question, même si elle avait peur de lui montrer ses quelques doutes. Ce n’était pas tant qu’elle doutait de la vie qu’ils menaient, elle avait juste peur que Andrew ne soit pas pleinement satisfait, parce qu’il avait dû faire quelques sacrifices, parce qu’il y avait certaines choses qui lui manquaient. Elle le savait, il savait parfaitement que sa famille lui manquait, ce qui ne faisait que prouver à quel point il l’aimait pour avoir réussi à abandonner son ancienne vie pour elle, pour elles avec Dorothy. Les regrets étaient impossibles à effacer complètement, c’était un fait et en soit, sans doute que la fée avait besoin d’être un peu rassurée.

Ce qui était simple quand Andrew plongeait son regard dans le sien, caressant doucement sa joue de ses doigts. Un simple geste, un simple regard, c’était largement suffisant pour savoir qu’ils étaient parfaitement bien tous les deux, qu’ils vivaient la vie qu’ils avaient envie de mener, qu’ils pouvaient tout surmonter ensemble. Elle lisait tous les sentiments de son époux pour elle dans son regard, elle se savait aimé à la simple façon qu’il avait de l’observer et ça la rendait heureuse. Ce regard gonflait son cœur, de la même façon qu’il gonflait quand elle l’observait ou qu’elle observait leur fille.

Son sourire s’agrandit quand il lui affirma qu’il n’aurait jamais de regret, qu’il le lui promettait. Ce n’était que des mots, mais ça suffisait à taire la moindre crainte de Penny. Il était sûr de lui, il n’avait plus le moindre doute depuis longtemps. Évidemment qu’ils en avaient eu tous les deux avant, leur situation était quand même particulière. Mais ils s’en sortaient bien au final, aussi bien qu’ils le pouvaient.

« Pas le moindre non. » Elle ne doutait plus, elle l’avait fait longtemps, elle avait eu peur, mais ce n’était plus le cas. Plus comme avant. Elle avait craint de trahir son époux en tombant amoureuse d’une autre personne, elle avait craint de faire une erreur en jouant avec le feu avec Andrew. Mais maintenant, quand elle voyait tout ce qu’il avait accomplit pour elle, tous les sacrifices qu’il avait faits, elle ne pouvait pas douter. Elle espérait simplement être à la hauteur de tout ce qu’il faisait pour elles. « Juste… des petits regrets. » Dit-elle honnêtement, parce qu’elle n’avait rien à cacher à Andrew. « J’aurais aimé t’offrir une vie où tu n’aurais pas besoin de te cacher constamment. Une vie où on formerait une famille normale. » Penny marqua une pause. « Une vie où on formerait une famille officiellement. »

C’était bête évidemment, mais le mariage en approche de Déa et Léo remuait certaine chose. Ils ne pourraient jamais se marier avec Andrew et ils n’avaient pas besoin de ça. Ils s’aimaient, ils formaient une famille parce qu’ils l’avaient décidé, parce que la prunelle de leurs yeux était là dans leurs bras, l’union de leur amour. Ils n’avaient pas besoin de ça, mais Penny regrettait d’avoir du pousser Andrew à tant de sacrifice.

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L

a réponse de Penny soulageait Andrew. Il aurait compris qu'elle lui affirme avoir encoe quelques doutes, parce que leur situation était si complexe, si épineuse qu'il aurait bien du mal à la blamer pour ça. Mais il préférait entendre que les doutes avaient été dissipés pour de bon, car ces derniers n'auraient fait que les ralentir, gâcher une relation qui était autrement parfaite. Car oui, Andrew estimait qu'elle l'était, quand bien même leur histoire, elle, ne l'était pas... S'il ne devait s'agir que de lui, que d'elle et de Dorothy, alors il fallait se rendre à l'évidence : il avait tout ce qu'il avait toujours bien pu désirer en ce monde. Mais cette situation n'excluait pas, en effet et malheureusement, les remords, des remords que la fée ne niait pas avoir, des remords qu'Andrew possédait également. Il aurait été proprement hypocrite s'il avait affimé ne pas en avoir. Et avoir des doutes et des regrets étaient deux choses positivement différentes, au demeurant.

Elle aurait aimé lui offrir une vie où il n'aurait pas eu besoin de se cacher sans cesse. La réciproque était tout aussi vraie, bien sûr. Lui aussi aurait préféré ne pas avoir à se cacher, et surtout aurait voulu que Penny, tout comme Dorothy, n'aient pas à ivre dans le secret et le mensonge. Les dissimuler à la face du monde, c'était comme avoir honte de ce qu'ils étaient, alors que ce n'était absolument pas le cas... ce n'était pas le cas du tout, même. Andrew ne demanderait qu'à crier son amour pour Penny à la face du monde, s'il le pouvait, mais les choses ne pouvaient guère fonctionner açnsi, ne le pourraient jamais.

-C'est ce que j'aurais aimé t'offrir aussi, répondit-il, résigné.

Et il le regrettait. Si les choses n'avaient tenu qu'à lui, il épouserait Penny sur-le-champ. Mais se marier ne les exposerait que davantage, même s'ils devaient choisir de faire ça dans le plus grand secret. Et ce mariage n'aurait pas de vraie valeur si tous leurs proches ne pouvaient pas y assiter. Andrew ne se verrait certainement pas dire oui devant l'autel sans son père, son frère, sa tante, ses cousines... Et bien sûr, ce cas de figure n'avait aucune chance de se produire... ou bien il y aurait des morts avant la fin de la cérémonie. Ils devaient donc se contenter de ce qu'ils avaient. Mais ce qu'ils avaient, ce n'était pas innocent, ce n'était pas rien. Au contraire, c'était fort et précieux... Et il préférait largement vivre cela, le vivre aussi pleinement que possible, que se conformer aux dogmes et à ses attentes passées pour ne plus vivre, au final, qu'à moitié.

-Mais je n'ai pas besoin de l'approbation de ma famille ou du monde entier. Je n'ai besoin que de toi et de Dorothy. Le reste... ne compte plus à présent.

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Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas.

Penny afficha un léger sourire quand Andrew affirma qu’une vie normale, sans avoir besoin de se cacher, c’était aussi quelque chose qu’il aurait aimé lui offrir. Les regrets qu’ils peuvent ressentir de devoir se cacher et faire preuve d’un trésor d’ingéniosité dans le but de ne pas se faire découvrir, n’avaient rien à voir avec des doutes sur leurs relations. Penny savait que Andrew était l’homme de sa vie, elle était plus heureuse que jamais dans sa vie et il lui avait fait le plus beau des cadeaux avec Dorothy. Mais ce n’était pas pour autant qu’ils ne pouvaient pas regretter juste un peu de ne pas pouvoir être une famille aux yeux de tout le monde, de pouvoir se promener main dans la main dans le village, de ne pas avoir constamment peur de les découvrir et de la menace qui planait sur leur tête.

Ce qui ne voulait pas dire que tout cela ne valait pas le coup. Penny n’échangerait rien contre ce bonheur qu’elle avait d’être avec Andrew. À quoi bon pouvoir se montrer main dans la main avec l’homme qu’elle aimait, si cet homme n’était pas Andrew. Ce n’était donc pas des doutes, simplement des choses qu’ils pouvaient regretter, mais ça ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas être heureux. Et quand Andrew lui disait qu’il n’avait pas besoin de l’approbation de sa famille, du village, du monde entier, qu’il avait simplement besoin d’elle et de Dorothy, Penny ne pouvait ne pouvait qu’être la plus heureuse des femmes. À quoi bon un mariage ? Ces quelques mots, la présence de Andrew à ses côtés, la façon dont il la regardait, ça valait tous les mariages du monde. Bien sûr, ils pouvaient regretter de ne pas pouvoir le faire, mais ça n’allait pas les empêcher d’être heureux.

« Et rien ne pourra jamais me rendre aussi heureuse que tout ce que tu viens de me dire. » Lui répondit-elle avant de déposer amoureusement ses lèvres sur les siennes. Bien sûr, si elle avait pu, elle aurait adoré pouvoir épouser Andrew. Elle aurait même adoré porter son nom, quand bien même ce nom avait une connotation particulière, simplement parce que ce serait la preuve de leur union. Mais ils n’avaient pas besoin de se le prouver à l’un l’autre, ils le savaient, ce ne serait qu’une preuve extérieure. Et l’extérieur n’avait pas d’importance dans leur vie. Bien sûr, Penny savait bien que la famille d’Andrew continuait d’avoir une importance pour Andrew, qu’il souffrait quand même de leur absence, mais il l’avait choisi elle et elle ne doutait pas du fait qu’il n’aurait aucun regret de l’avoir choisi elle. « Et tu as parfaitement bien répondu à tout ça. Je t’interdis d’avoir besoin d’autre femme que moi et ta fille. » Reprit-elle, sur un ton léger de la plaisanterie.

Juste parce que tout cela, ils avaient peut-être besoin de se le dire, mais ils le savaient parfaitement. Ils le savaient depuis le début, en fait, c’était juste agréable de se le rappeler un peu. Ils avaient fait un choix et ce choix, ils ne pourraient jamais le regretter. Surtout quand ils posaient les yeux sur leur merveilleuse fille.

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Tu peux fermer tes yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas sentir...

**Andrew Hellsing** Messages : 1185

Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas.

L

es paroles de Penny étaient douces à entendre pour Andrew. Et pour cause, il craignait parfois, bien souvent même, de tromper les attentes de la femme qu'il aimait. Il ne doutait pas de ses sentiments, mais parfois, les sentiments ne suffisaient pas, et les circonstances, la particularité de leur situation, pouvait avoir tout bonnement raison de leur patience à tous les deux. Lui, il savait qu'il n'abandonnerait jamais, et qu'elle méritait très largement tous les sacrifices qu'il avait fait pour elle (chose dont il était encore plus convaincu depuis la naissance de Dorothy), mais il n'aurait pas pu reprocher à la fée de ne pas penser de la même manière.

Bien sûr, ça lui aurait serré le coeur, mais il aurait compris. Entendre Penny lui dire, un jour, qu'elle voudrait être avec un homme qu'elle pourrait épouser et aimer au grand jour était sa hantise, mais il était prêt à l'assumer, et à profiter de sa présence tant qu'elle était à ses côtés. mais elle lui assurait de ne jamais partir, et ça, c'était vraiment... le plus beau cadeau du monde pour lui. Toute cette situation était très difficile, mais ils étaient ensemble pour l'affronter, et il ne cédait rien, ni aux circonstances ni au destin. Pour cause, rien ne les destinait à être ensemble, et pourtant ils l'étaient bel et bien, et c'était ce qu'il avait connu de plus fort et de plus beau de toute sa vie. Ce qui ne les empêchait pas d'en plaisanter. Pour chaque conversation sérieuse, ils savaient ajouter cette touche de légèreté nécessaire, qui leur permettait de supporter une situation qui, si elle n'était abordée qu'avec gravité, deviendrait absolument insupportable. En vérité, une part de lui avait toujours envie de se reposer sur sa tante et ses cousines, mais il avait compris que c'était à oublier, une bonne fois pour toutes.

-Oh, pourtant, je me disais qu'on aurait bien besoin d'une autre femme de temps à autre... pour garder Dorothy de temps en temps et être seule avec toi, par exemple ? dit-il d'un ton égal.

Bon, techniquement, ça n'avait pas besoin d'être une femme, mais Andrew pouvait parfois être un peu vieux jeu. Et en fait, il disait surtout cela parce que la seule femme en dehors de Penny (Dorothy n'était pas encore une femme et elle pouvait prendre son temps pour le devenir) qu'il pouvait encore fréquenter, c'était Déa... Et il se passerait assez bien de sa compagnie, même s'il l'appréciait un peu plus à présent. Mais ce n'était pas demain la veille qu'il éprouverait ne serait-ce qu'un début de commencement d'intérêt pour Déa. Quelle horreur !

-Je ne te donne pas beaucoup de prétextes à être jalouse, j'en ai bien peur, ajouta-t-il d'un ton malicieux.

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Ceux qui disent dormir comme un bébé, en général, n’en ont pas.

Même en discutant de sujet sérieux et parfois grave, ils parvenaient toujours à détendre la situation et c’était juste agréable. Ils pourraient paniquer après ce qu’ils venaient de vivre – et ils avaient paniqué d’ailleurs –, mais ils arrivaient à prendre cela avec une certaine décontraction. Et quand ils parlaient de sujet sérieux, ils y apportaient suffisamment de légèreté pour ne pas être envahit par des sentiments négatifs. Parfois Penny avait peur que son petit ami finisse par regretter la vie qu’il menait en étant avec elles, et elle craignait qu’il finisse par trouver ça trop lourd. Qu’il ait besoin de retrouver sa famille, ce qui était parfaitement incompatible avec celle qu’ils formaient. Mais il suffisait qu’ils en parlaient, même légèrement, pour que Penny n’ait plus aucun doute, n’ait plus aucune peur.

La fée afficha un sourire amusé en entendant Andrew affirmer qu’ils auraient peut-être quand même besoin d’une autre femme dans leur vie afin de pouvoir garder Dorothy et leur permettre de se retrouver un peu seul. C’était tentant, très clairement, même si Penny se doutait qu’elle aurait beaucoup de mal à confier sa fille à quelqu’un d’autre. Elle avait confiance en Déa, qui semblait être la seule femme capable de répondre à ces critères donc. Mais même avec sa meilleure amie, elle savait qu’elle allait devoir prendre sur elle. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle ne le ferait pas pour autant, mais elle risquait quand même de se sentir stressée à l’idée de devoir confier sa fille à quelqu’un d’autre. En fait, même l’idée de s’éloigner un peu d’elle allait la stresser.

« Ce n’est pas grave, ça me convient parfaitement tu sais ? » Répondit-elle, à la remarque de Andrew. « J’ai entendu dire que la jalouse n’était vraiment pas bon pour le teint, donc ne t’oblige pas pour moi. » Ajouta-t-elle, un sourire en coin.

En vérité, même si elle ne pouvait pas nier qu’elle avait quelque crainte, elle ne se faisait jamais de souci concernant la fidélité de Andrew. Elle avait pleinement confiance en lui. Penny n’était vraiment pas du genre jalouse, même si elle n’était pas dénuée de défaut et qu’elle pourrait toujours ressentir de la jalousie un jour, mais Andrew ne lui en donnait jamais l’occasion.

« Mais tu sais… » Elle posa un regard tendre sur sa fille, tellement adorable. « Après ce qu’on vient de découvrir, je pense qu’on va avoir beaucoup… beaucoup de mal à la faire garder. » Si on partait du principe que protecteur comme ils étaient tous les deux – parce que Penny savait parfaitement que son petit ami l’était plus qu’elle – ils arrivaient à la faire garder. Quelque chose lui disait qu’il n’y aurait que deux personnes en qui ils auraient suffisamment confiance pour ça. Les pauvres. « Enfin, pour le moment il en est hors de question ! » Reprit-elle. « Je sais qu’on le fera un jour et quand on le fera, il ne faudra pas que ça soit trop long. »

Et quand ils allaient le faire, ils feraient bien que ça ne soit pas trop long.

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