Les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures. (Jane <3333)

Les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures.

Chose promise, chose due, Edward et Jane s’étaient lancés dans la construction d’une nouvelle cabane dans la forêt, à la place de celle qui avait brûlé le jour de leur mariage. Après un petit-déjeuner de reine et tout ce qui avait suivi, les deux âmes sœurs s’étaient donc mis au travail. Et ils en avaient énormément de travail. Parce qu’il ne suffisait pas de vouloir une cabane pour en avoir, surtout qu’ils avaient quand même l’intention d’en faire une qui pouvait tenir à toutes leur... activités. Ils avaient donc dû d’abord réfléchir à des plans, rassembler le matériel et se mettre au travail. Tant d’effort... mais ça en valait la peine. Ça ne pouvait qu’en vouloir la peine de toute façon. Edward appréciait de faire tout cela avec son âme sœur, il avait vraiment le sentiment d’avoir retrouvé la Jane d’avant leur mariage. Le jeune homme n’était pas idiot au point de penser que rien ne pouvait venir gâcher leur plaisir, mais il avait vraiment l’impression que tout allait pour le mieux en ce moment entre eux. Que tout irait bien donc...

Sauf que bien sûr, le destin avait sa manie pour ramener un bon revers de bâton dans la gueule. Ils devraient être habitué à force. Dans ce monde, rien ne pouvait tourner bien sans que quelqu’un/quelque chose vienne tout gâcher. Comme là donc... Edward ne réalisa pas tout de suite où il se trouvait quand il reprit conscience. Ce qu’il savait, c’était qu’il avait atrocement mal à la tête. Le sol sur lequel il se réveilla était atrocement froid, il ne remarqua pas tout de suite ce que c’était. L’endroit où il se trouvait était plongé dans l’obscurité. Et puis, en ouvrant un peu plus les yeux, en levant les bras également... il eut peur de commencer à comprendre. Parce qu’atour de lui... il y avait des putains de barreau et qu’à son pied il y avait une chaîne en fer. Ce sentiment de déjà vu de merde... il était enfermé dans une cage ou quelque chose comme ça, parce qu’il ne parvenait pas à bien voir, dans ce qui devait être une grotte. Sérieusement ? Encore ? Mais la situation n’était pas réellement celle qui le prit d’angoisse tout d’un coup.

« Jane ? »

Sa voix trahissait clairement son inquiétude. Il ne voyait rien du tout, il ne savait pas si elle était là. Du mois, il ne parvenait pas à déterminer si elle l’était là ou non, ce qui ne manqua pas de l’angoisser plus encore et de l’empêcher de se concentrer sur leur lien. La dernière chose dont il se souvenait c’était qu’ils étaient dans la forêt, sur les lieux de la construction de leur cabane et qu’ils travaillaient tous les deux. Il avait mal partout et il espérait que c’était bel et bien lui qui avait mal partout et non Jane (même si en un sens, ça revenait un peu au même). Au moins, il savait qu’elle était en vie... mais bordel, c’était quoi encore cette connerie ?

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C

omme un arrière-goût hautement détestable de déjà-vu... Elle avait déjà éprouvé cette sensation singulière et désagréable au possible, ce sentiment d'avoir la tête horriblement lourde, comme si on l'avait assommée avec une massue, cette texture froide sur son visage, ce sentiment de pesanteur, le froid qui lui traversait l'échine, l'humidité qui lui traversait l'épiderme... Le tout accompagné d'un sentiment ténu d'angoisse, indescriptible. Elle resta plusieurs secondes allongée au sol. Même si la conscience la regagnait petit à petit, elle fut un temps incapable de se redresser. Ce fut la voix d'Edward qui la ramena complètement à la réalité. Et ce fut brusquement, alors, qu'elle se redressa, dans un désagréable bruit de chaîne. elle sentit alors la pression du lien sur sa cheville, la froideur du fer contre la peau de son pied. Bon, d'accord, elle avait déjà connu ça...

-Putain ! ne sut-elle s'empêcher de jurer, constatant la situation.

Encore que "constater" était un bien grand mot, vraiment, car il lui était très difficile d'analyser la situation dans la pénombre la plus totale. L'instant d'avant (encore que ce pourrait être il y a quelques heures ou il y a quelques jours, elle était incapable de le savoir réellement), ils étaient dans la forêt, en train de travailler à la construction de leur cabane, l'instant d'après, ils étaient là... Elle devinait où ils étaient. Cet endroit, on les y avait déjà entraînés. Sauf que, la dernière fois, ils en avaient réchappé, là, elle avait comme le sentiment que l'homme qui tenait à ce point à les séquestrer n'avait pas fait dans la dentelle... Elle était anxieuse, mais sa consolation dans son malheur, c'était qu'elle savait qu'Edward était indemne. La jeune femme tâtonna dans le noir. Il faisait si sombre qu'il lui était tout simplement impossible de voir quoi que ce soit. A force d'agiter le bras au hasard dans le vide, sa main finit par entrer en contact avec le bras du jeune homme. Elle ressentit aussitôt la chaleur caractéristique qui accompagnait chacun de leurs contacts, et elle se sentit un peu rassurée, même si la situation restait très clairement désespérée. Au moins, ils étaient ensemble pour l'affronter, et l'air de rien, c'était déjà beaucoup. La jeune femme serra fermement le poignet de son époux, sa seule prise sur le réel, la seule chose sur laquelle il lui apparaissait avoir un minimum de contrôle.

-Comment tu vas ? demanda-t-elle doucement.

Elle avait terriblement mal au crâne et ne se sentait globalement pas au mieux de sa forme, tout comme elle ne savait pas ce qui lui venait d'Edward et ce qu'elle éprouvait par elle-même. Elle voulait juste s'assurer du fait qu'il était véritablement indemne. Après, seulement, elle songerait à dénicher un moyen de sortir de là, même si, fondamentalement, elle n'était pas très optimiste.

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Quand Edward entendit le « putain » de Jane, il ne put s’empêcher de se sentir soulagé. Bon, en un sens, ça ne changeait rien à la situation, mais au moins elle était là. Malheureusement, tout cela avait un arrière goût désagréable de déjà vu. Edward se demandait comment ça se faisait, encore une fois, qu’ils se retrouvent dans une telle situation. Il ne parvenait pas comment ils avaient fait pour être au niveau de leur cabane et ensuite, ici. Mais en même temps, c’était la deuxième fois que ça leur arrivé... sans doute à cause de la même personne d’ailleurs. Cette personne qui cherchait vraiment à les avoir sous la main, sans qu’Edward ne sache vraiment pourquoi. Mais en tout cas, il se donnait du mal. Et quelque chose disait au jeune homme que ça n’allait pas être aussi facile pour eux de s’en aller, qu’ils allaient avoir toutes les difficultés du monde à s’en sortir à présent. Parce que celui qui cherchait à les atteindre n’allait pas faire deux fois la même erreur. Mais pourquoi ? Est-ce que le monde ne pouvait pas les laisser un peu tranquille pour changer ? À force, ils avaient quand même fini par payer suffisamment pour leur mauvais karma non ? D’accord, ils n’étaient pas des anges, mais il y avait pire... et justement, ils se retrouvaient confronté au pire.

Mais bon, au moins ils étaient ensemble. Edward ne savait pas ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas découvert que Jane était là. Même s’il ne pouvait pas non plus concrètement craindre pour sa vie, parce que s’il était capable de respirer, ça signifiait qu’elle le faisait aussi. Quoi qu’il puisse lui arriver, il le ressentirait. Mais ça ne le rassurait pas pour autant. Edward se sentit encore plus soulagé quand il sentit la main de son épouse entrer en contact avec son bras. Ça lui faisait du bien de sentir la prise de la jeune femme sur son poignet, se laissant envahir par la chaleur de leur contact. Ce n’était pas parfait, loin de là, mais au moins elle était là... ils étaient là. Ils étaient ensemble et c’était une bonne chose, parce que d’expérience ils étaient forcément plus forts ensemble.

« J’ai mal partout... mais je crois que ça va. » Là, avec l’obscurité de la grotte, il n’avait aucune idée d’à quoi il pouvait bien ressembler. Mais il avait le sentiment que ça allait quand même, que ça pourrait être pire dans tous les cas. Au pire il devait avoir quelques bleus, ptete une sacré bosse sur le crane au vu de la douleur qu’il ressentait, mais ça pouvait toujours être pire. « Et toi ? »

Il espérait qu’elle allait bien aussi, parce qu’il ne supporterait pas l’idée qu’il lui soit arrivé quelque chose. Même si concrètement, il leur était arrivé quelque chose, puisqu’ils se retrouvaient dans cette grotte. Mais bon, si physiquement ils n’étaient pas blessés, c’était déjà un bon début. Il allait falloir maintenant trouver un moyen de sortir de là. Ce qui risquait clairement de ne pas être évident.

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A

lors qu'Edward lui assura qu'il allait bien, même s'il avait mal partout (un peu comme elle, en somme), Jane se sentit un peu plus rassurée. Bon, ça n'ôtait rien au fait que leur situation était manifestement catastrophique et qu'ils étaient clairement dans un cas de figure critique, mais au moins, ils étaient là, ensemble, en pas trop mauvaise santé, et Jane osait croire que c'était quand même un bon point. Pour la peine, elle parvint même à esquisser un léger sourire. La situation était proche de désespérée, mais pas complètement, de fait... En tout cas, elle décidait d'observer les choses de cette manière, maintenant, il allait juste leur falloir faire preuve du plus de sang-froid possible pour se tirer de là, voilà tout.. Dis comme ça, ça paraissait enfantin, mais Jane gageait que ça allait être tout sauf un jeu d'enfants, en réalité. Même si elle savait qu'il fallait qu'elle se concentre sur leur avantage... elle n'en voyait qu'un, en l'occurrence, par rapport à la dernière fois. Ils ne se leurraient plus au sujet l'un de l'autre, ils étaient pour de bon liés, ils étaient pour de bons unis, et ils formeraient une équipe d'autant plus redoutable... Mais est-ce que ça suffirait ?

-Tout pareil, répondit-elle alors simplement.

Elle avait encore un peu de mal à déterminer exactement quelles étaient les sensations qui lui appartenaient, lesquelles appartenaient au contraire à Edward, quelles sensations étaient uniquement dues au choc, et quelles douleurs se révéleraient un peu plus tenaces... Ils n'avaient pas le temps de s'appesantir sur ce genre de considérations, dans tous les cas, c'était plus qu'évident. Puisqu'ils avaient encore la santé (pour combien de temps ? Telle était la question), puisqu'ils étaient ensemble, ils devaient réfléchir sans tarder à une manière de procéder. Ils s'étaient évadés une fois, ils devaient y croire, ils devaient le refaire. Conjurant la douleur, et acceptant de renoncer un instant au contact physique avec son âme soeur, Jane se releva sur ses deux pieds... peut-être un peu trop vite, car elle sentit la tête lui tourner... elle fit au mieux pour ignorer ces sensations désagréables et porta les mains à ses poches fébrilement, fouillant chacune d'elles, pour constater qu'elles étaient complètement vides.

-On m'a pris mon briquet, constata-t-elle, peinant à faire disparaître le filet de panique qui avait trouvé place dans sa voix.

Forcément, leur kidnappeur avait retenu la leçon de la fois précédente. Elle aurait aimait avoir ne serait-ce qu'une source de lumière, quelque chose pour conjurer l'humidité, ça aurait été déjà un bon début, mais on ne voulait manifestement pas courir le risque qu'ils utilisent leurs pouvoirs. Ce qui expliquait sans doute aussi l'obscurité ambiante, pas de torches à proximité, cette fois. Clairement, ça allait leur compliquer la tâche, cette fois.

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Bon, ils n’étaient pas au meilleur de leur forme... mais ils allaient quand même bien. Au vu de la situation, ce n’était quand même pas du luxe, parce qu’ils auraient très bien pu... se trouver dans un état bien plus grave. Surtout si la personne qui les avait conduit ici était bien la même que la dernière fois (mais ça ne faisait pas réellement de doute, au vu des méthodes...), il avait du retenir une certaine leçon. Et d’ailleurs, ils allaient rapidement se rendre compte qu’il en avait retenu plus d’une leçon. Jane lâcha le poignet d’Edward, ce qui le fit frissonner à cause de la sensation de froid qui s’empara de lui. Dans cette situation, c’était pire que d’habitude d’ailleurs. Le jeune homme avait presque oublié qu’il faisait si froid et humide dans cette grotte (enfin, il ne pouvait pas dire avec certitude qu’ils se trouvaient bel et bien dans une grotte, mais ça lui semblait logique). Le jeune homme sentit son âme sœur se relever, mais ne put pas réellement déterminer ce qu’elle était en train de faire. Jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, lui laissant entendre un peu de panique dans sa voix. Elle n’avait pas son briquet... évidemment. La dernière fois, ils avaient réussi à s’en sortir parce qu’ils avaient eu leur pouvoir, parce que leur séquestreur les avait sous-estimer. Là, il(s) savai(en)t parfaitement à qui il(s) avai(en)t à faire...

« On va trouver un autre moyen ! » Décréta le jeune homme, sans vraiment y croire cependant, mais il ne pouvait pas s’empêcher de tenter de convaincre Jane.

Ils ne devaient pas se laisser aller à la panique, pas maintenant. Ils étaient bien plus forts tous les deux, ensemble, rien ne pouvait les arrêter. Alors, ils devaient croire qu’ils allaient s’en sortir. Même si rien n’était évident. Parce qu’il n’y avait pas l’ombre d’une seule flamme dans les environs. Normal... on ne devait pas avoir envie de les laisser faire n’importe quoi avec le feu. Edward attrapa la chaîne à son pied, tentant de tirer dessus comme si par magie elle allait se dérober. Mais évidemment, c’était beaucoup trop dur pour qu’il puisse faire quoi que ce soir. Ils étaient vraiment trop fortement attaché et dans le noir... rien pouvait réellement les aider à s’en sortir. Soit. Ils allaient devoir trouver un autre moyen.

« Ils nous ont pas foutu ici dans le seul but de nous laisser crever là tout seul. » Affirma-t-il alors, même si ce n’était pas bien réjouissant. « Alors, à un moment donné, quelqu’un va forcément venir. » Ce qui n’était pas plus réjouissant. « Ils vont bien avoir besoin de lumière, donc de torche. C’est là qu’on pourra faire quelque chose... »

Ce qui voulait dire qu’ils n’avaient pas beaucoup de solution, tout de suite, en dehors d’attendre. Ça n’enchantait clairement pas Edward qui avait bien plus l’habitude de foncer dans le tas sans réfléchir – mais ça ne lui réussissait pas toujours – mais ils n’avaient de toute façon pas réellement le choix.

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E

n guise de réponse à l'affirmation de son âme soeur, Jane se contenta de hocher vivement la tête. Il allait bien falloir qu'ils s'en sortent, peu importe la manière, alors oui, ils devaient rester dans cet état d'esprit. Ils n'avaient tout de même pas traversé toutes ces épreuves, franchi tous ces obstacles pour être fauchés à la volée. Ils s'en tireraient parce qu'elle ne voulait pas concevoir une autre hypothèse, mais il restait à déterminer comment... et ça, elle devait bien reconnaître être à cours d'idée à ce sujet. Dans l'obscurité, elle tentait de balayer l'espace du regard, de déceler une faille, une issue, quelque chose, n'importe quoi qui puisse leur permettre de s'échapper, mais quand bien même il y aurait bel et bien une faille et une issue, elle serait bien incapable de les distinguer dans les ténèbres ambiantes. Ils étaient dévorés d'obscurité, au point que Jane distinguait à peine la silhouette de son âme soeur, qu'elle savait pourtant être juste à côté d'elle. Par contre, si elle le voyait à peine, elle l'entendait. Elle ne l'imita pas quand il agita ses chaînes dans l'espoir de s'en libérer, bien qu'elle espérât, au fond d'elle qu'il obtienne bel et bien ne serait-ce qu'un rien de résultat. Mais de toute évidence, ils étaient fermement attachés, ils ne devaient pas espérer se défaire de leurs liens si simplement. Jane ne voulait pas être optimiste, elle voulait se battre, pas tant pour elle que pour Edward, à vrai dire, mais elle avait du mal à faire le tri dans ses idées, et encore moins à déterminer comment s'en tirer.

Pour le coup, Edward savait avoir une réflexion pratique dont elle-même se révélait incapable. Comme la dernière fois, on les avait attachés, on les avait laissés dans une cellule, c'est bien qu'on ne voulait pas en finir avec eux directement (même si ça finirait sans doute par arriver, elle ne se faisait pas trop d'illusions à ce sujet non plus), et dans ce cas, il faudrait bien qu'on vienne les chercher ici, qu'on les détache, qu'on se serve, pour ce faire, de l'éclairage d'une torche... Le raisonnement du jeune homme tenait entièrement la route, effectivement. Jane, dans un soupir de dépit, se rassit. Inutile de tourner en rond plus longtemps. De toute façon, c'était hautement désagréable de tourner en rond avec des fers au pied.

-OK, je crois bien que t'as raison, c'est le mieux à faire. Même si attendre avait toutes les chances de la rendre dingue. Elle n'avait jamais été très patiente, mais dans des circonstances pareilles, n'en parlons même pas. Enfin, avec un peu de chance, on n'allait pas les laisser moisir ici trop longtemps. Mais qu'est-ce qu'ils nous veulent, à la fin ?

Bien sûr, Edward n'aurait pas la réponse à cette question, mais Jane avait vraiment le sentiment que le sort s'acharnait, et elle n'en pouvait sincèrement plus.

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Ça ne ressemblait pas vraiment à Edward d’être aussi pragmatique, mais en même temps... eh bien, ils n’avaient pas le choix malheureusement. Le jeune homme aimerait bien foncer dans le tas comme il faisait à chaque fois, mais il ne pouvait pas se le permettre. Parce qu’il savait que ça n’allait mener nulle part. Que cela ne servait à rien qu’ils s’énervent sur les chaînes, ou sur tout autre chose qu’ils ne pouvaient pas réellement voir. Ils n’avaient pas d’autre choix que d’attendre, ce qui était particulièrement frustrant soit dit en passant. Le jeune homme pensait comme ça, se disant qu’ils n’avaient pas d’autre choix d’attendre, en grande parti parce qu’il ne voulait pas céder à la panique, il ne voulait pas que Jane cède à la panique. C’était de loin la pire chose qui pouvait arriver. Même si bon... c’était difficile.

Edward ne parvenait pas réellement à voir Jane, mais il sut qu’elle se rassit en l’entendant. Il tendit la main dans le but d’attraper la sienne, même si c’était quelque peu laborieux dans le noir. Puisqu’il semblait évident qu’ils n’allaient pas pouvoir chercher un moyen de sortir maintenant, à choisir Edward préférait largement créer le contact. Juste parce que ça leur permettait de ressentir cette chaleur. Il ne savait pas exactement si c’était le mieux à faire d’attendre, c’était surtout qu’il n’avait pas le choix. Il n’avait aucun moyen d’utiliser leur pouvoir et en dehors d’eux... eh bien, ils n’avaient pas beaucoup d’atout en main.

« On a du sacrément énerver quelqu’un... » Edward ne savait pas plus pourquoi on s’en prenait à eux comme ça, deux fois quand même. Et deux fois ils se faisaient avoir... en même temps, il y avait ces rumeurs de personnes disparues. Il y avait eu l’histoire de Ridley d’ailleurs qui avait disparu pendant un temps. Le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était à cause de leurs capacités, à cause de leur nature. Après tout, il n’y avait pas beaucoup de myrihande. Ou alors, comme il disait, ils avaient provoqué la colère de quelqu’un. Ce qui était largement possible en fait, puisqu’ils avaient cette fâcheuse habitude de s’attirer des ennuis et que généralement, ça ne se passait pas très bien. Dernièrement, ils avaient quand même brûlé vif un sorcier... à force. « Je ne sais pas ce qu’on lui à fait, mais je sais ce que je vais lui faire une fois qu’on va sortir de cet endroit. »

Il ne se montra pas plus explicite, Jane comprendrait. Ils s’en étaient sortie une fois, ils s’y retrouvaient une nouvelle fois. Le myrihande du feu n’avait pas l’intention de le laisser ou les laisser s’en sortir encore une fois. Cette fois ci, ils allaient sortir de cet endroit, et ils allaient régler son compte à celui qui s’amusait avec eux comme ça. Cette fois-ci, il lui semblait clair et net qu’il n’allait pas juste se contenter de partir. Et ils avaient un très bon moyen pour se débarrasser de lui, comme ils le faisaient toujours.

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**Jane Baker** Messages : 5865

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S'

il y avait bien une chose que Jane détestait au-delà de toutes les autres (ou presque, elle détestait beaucoup de choses, en fait), c'était d'être inactive, impuissante, de ne pas pouvoir agir dans l'instant, d'être confrontée à un problème et de ne pas pouvoir lui opposer de solution directe. A ses yeux, il n'y avait rien de pire... si ce n'est peut-être le sort qu'on leur réserverait s'ils ne parvenaient pas à sortir de là. Elle ne savait pas exactement ce que la personne qui les avait séquestrés avait en tête, mais il était on ne peut plus évident que cette personne était loin de leur vouloir du bien, vu le traitement qui leur était dors et déjà infligé. Elle n'avait pas envie d'en voir plus, mais elle craignait fort que cela arrive bien malgré elle, et en dépit de tout cela, elle devait se contenter pour le moment de rester assise là et d'attendre, sans avoir aucune autre option que celle-ci. La main d'Edward chercha la sienne, elles finirent par se trouver et se serrer l'une l'autre. Jane sentit aussitôt une agréable chaleur l'envahir de nouveau, et même si ça ne résolvait rien, ça la rassurait un peu. Elle avait besoin de cette chaleur, du contact de leurs épidermes, pour retrouver confiance, pour se donner du courage, et il ne leur en faudrait pas trop pour se tirer de là. Ils en avaient connu, des épreuves, et Jane considérait avoir été déjà bien trop souvent enfermée pour une seule vie, mais quand même, elle ne pouvait pas exclure l'idée qu'une de ces épreuves pourrait devenir l'ultime épreuve... et elle n'était pas prête pour ça. Jane s'apprêta à répondre à Edward quand ce dernier évoqua le sort qu'il réservait à leur ennemi invisible, qui en effet semblait avoir une dent contre eux, mais elle n'en eut pas l'occasion, car une voix étrangère s'échappa de l'obscurité, et fit manquer un battement à son coeur tant elle était inattendu.

-Et que comptez-vous me faire, exactement ?

La voix était calme, posée, d'autant plus terrifiante qu'elle était calme et posée... et si proche... Jane ne parvenait pas à le voir, mais manifestement, il y avait un homme, de l'autre côté des barreaux. Pas de torches, rien pour signaler sa présence, mais maintenant qu'elle avait conscience de sa présence, elle avait le sentiment que son regard la transperçait. Est-ce qu'il était là depuis le début, à ne pas manquer une bribe de leur conversation, à se délecter de leur détresse ? Jane n'en savait rien, et malgré elle, elle resta sans voix, pas encore remise de sa trop grande surprise. Ceci dit, torche ou pas torche, ils avaient peut-être une occasion. Ne serait-ce que de comprendre ce qu'ils faisaient là et ce qu'on attendait d'eux.

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C’était sans doute bien beau de prétendre de la manière dont Edward allait faire payer à l’homme ou la femme (ou les hommes, les femmes, les il ne savait quoi) qui avait décidé de les retenir enfermé, par deux fois, dans les grottes, c’en était une autre de le mettre à l’œuvre. Sauf que pour le coup, Edward avait vraiment l’intention de lui faire payer ses actions. Il ne savait pas exactement comment les choses allaient se passer (ce qui était le pire en réalité), mais il savait comment il avait l’intention que ça finisse. Mais en attendant, ils ne pouvaient qu’être inactif dans ces cages... sans rien pouvoir faire de concret. C’était pénible, c’était frustrant, mais en même temps il valait mieux qu’ils gardent leur force dans le but de pouvoir se défendre ensuite. Parce qu’il était évident que ceux qui les retenaient là, n’avaient pas du tout de bonnes intentions les concernant. Quand ils allaient se retrouvé confronté à quelqu’un, ils allaient devoir parvenir à se défendre quand même. Comme ils l’avaient dit, en attendant qu’ils se ramènent avec des torches, parce qu’ils allaient bel et bien devoir voir quelque chose. Même si, forcément, Edward minimisait grandement la situation. Parce qu’ils avaient à faire à de grands sorciers, mais ça le jeune homme ne s’en rendait pas compte. Et pour le moment, il se disait vraiment qu’il allait faire payer à ce type ce qu’il faisait.

Mais alors qu’il venait de dire à Jane ce qu’il en pensait, une voix s’éleva dans l’obscurité. Sur le coup, le cœur d’Edward manqua un battement en comprenant qu’il était planqué. Est-ce qu’il était là depuis le début et qu’il attendait qu’ils se réveillent pour les observer et profiter de son œuvre ? Si c’était le cas, cet enfoiré était pire que tout. En tout cas, une chose était sûr, c’était bien un homme et ce dernier semblait sûr de lui. Parce que la voix qui s’était élevée était calme et posé. Edward ne pouvait qu’imaginer qu’il n’était autre qu’un psychopathe. Le jeune homme lâcha la main de son âme sœur en se leva rapidement, pour s’approcher des barreaux, entourant deux d’entre eux de ses doigts. Il tourna son regard dans la direction que lui semblait venir la voix, mais en même temps il n’avait aucune certitude.

« Je vais te cramer vif espèce de connard. » Pour le coup, Edward se montrait beaucoup moins calme que précédemment, mais il n’avait aucune possibilité de se retenir là. Il se sentait tellement en colère contre cet enfoiré qu’il la laissait s’exprimer de cette façon. « Je ne sais pas ce que tu veux, mais je peux t’assurer que tu vas le regretter. »

Edward était fort quand il était question de faire des menaces, mais il n’était pas en reste quand il était question de les mettre en œuvre. Il avait sérieusement l’intention de cramer ce type, pour lui passer l’envie de s’en prendre à eux. Ils étaient les myrihandes du feu, on ne s’en prenait pas à eux inopinément.

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C

e fut pour Jane comme si on lui avait déversé un seau d'eau glacée en plein visage quand son âme soeur détaché sa main de la sienne pour se précipiter vers les barreaux qui les retenaient pour se retrouver au plus près de la voix. Déjà que son propriétaire avait sérieusement refroidi l'atmosphère. Elle, pour sa part, choisit de ne pas bouger. Dans la pénombre, elle cherchait désespérément à distinguer la silhouette de leur bourreau, mais elle en était bien incapable... En attendant, ce dernier semblait, si l'on se fiait au seul ton de sa voix, parfaitement insensible aux violentes (et sincères, car Jane savait qu'Edward n'hésiterait pas à le cramer vif, ce type, s'il en avait l'occasion, et elle se joindrait à la fête sans la moindre hésitation) menaces que lui adressait le myrihande du feu, il y répondit d'ailleurs avec la plus détestable des nonchalances.

-Ce serait une perspective très déplaisante, je l'admets, mais je doute fort que vous puissiez mener vos projets à termes... en revanche, vous saurez à merveille servir les miens.
Jane, horrifiée par tant d'indifférence en une situation si critique, cracha toute sa rage au visage distant de leur oppresseur.
-C'est quoi votre problème, connard ? Qu'est-ce que vous nous voulez ?
Le sorcier mit un certain temps à répondre, était-ce parce qu'il préparait minutieusement ce qu'il allait dire ou parce qu'il ménageait le suspense ? Dans un cas comme dans l'autre, l'attente parut proprement insoutenable à Jane.
-J'avais ouïe dire que la politesse n'était pas votre fort, manifestement, on ne m'avait pas menti. Pour la peine, je ne devrais sans doute pas vous répondre, mais vous aurez tôt fait de connaître mes intentions. L'homme marqua une pause avant de reprendre. Vous deux, très chers, vous allez faire progresser la science à pas de géants. Vous devriez vous en sentir honorés. Mais comme vous vous en doutez, toute expérience nécessite quelques sacrifices.
-Expérience..., répéta Jane, vous allez nous disséquer comme des putains de rongeurs ?
L'homme se contenta d'un léger murmure approbateur. Jane sentit sa gorge se nouer. Génial, il étaient tombés entre les pattes d'un putain de savant fou ! Qu'est-ce qu'on pouvait rêver de mieux, hein ?
-Pourquoi nous ? demanda-t-elle quand même tout en connaissant pourtant d'avance la réponse. Cet acharnement à les enfermer devait forcément venir de leur nature, mais pourquoi avait-on tant besoin de myrihandes pour cette expérience, alors ? C'est ce qu'elle cherchait à comprendre.
-Oh, ne le prenez pas personnellement. Je suis ravi de votre présence parmi nous, mais ce n'est pas à moi que vous la devez. Il marqua une nouvelle pause. Pour cela, il faudra remercier votre ami Leopold. Vous étiez mariés, il me semble, non ?

Jane ne répondit pas alors qu'elle sentit son sang se glacer une nouvelle fois. Non, c'était impossible...

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Plus ça allait, plus Edward se demandait à quel genre de malade ils avaient à faire. Quand cet enfoiré reprit la parole, il semblait encore parfaitement calme alors que le jeune homme le menaçait quand même de le cramer vivant. Il se contenta d’affirmer que ça n’allait pas lui plaire. Soit, mais il ne montrait rien d’autre. L’homme avait bien sûr parfaitement le dessus sur eux, parce qu’ils se trouvaient enfermé et qu’il n’y avait aucune source de feu qui puisse leur être utile. Mais c’était particulièrement frustrant de le sentir si calme, de l’entendre parler normalement, comme s’ils se trouvaient autour d’une tasse de thé. Alors que de son côté, le cadet des Baker bouillonnait de l’intérieur. L’homme se contenta donc de dire qu’ils allaient servir ses projets. Mais de quoi est-ce qu’il parlait ? À la question de Jane, ce dernier mit un certain temps pour leur répondre, ce qui eut le don de faire bouillonner encore plus Edward. Il le détestait, du plus profond de son âme, il détestait cette situation.

Le jeune homme l’écouta quand il daigna enfin leur répondre, même s’il ne manqua pas au passage de se moquer d’eux en parlant de leur politesse. Qu’est-ce qu’il en savait ? Comment il savait des choses sur eux en même temps ? Edward sentit un frisson parcourir son échine quand l’homme parla alors d’expérience, confirmant quand Jane demanda s’ils allaient se retrouver disséqué comme des rongeurs. C’était qui ce malade sérieusement ? Les Baker avaient beau être des sacrés connard en Notre Terre, ils étaient des petits joueurs à côté de ce type. Mais ce qu’Edward voulait savoir, c’était pourquoi ça leur tombait sur la gueule, ce qu’ils avaient fait pour mériter ça. Est-ce que c’était juste parce qu’ils étaient myrihandes ? Non parce que si c’était ça, il y avait un couple que ça ne dérangerait pas à Baker de vendre pour sauver sa peau (oui bah, Edward était un connard égoïste, on ne se refaisait pas). Mais quand l’enfoiré répondit... ce fut une douche froid incroyable. Ce n’était pas à lui qu’il devait leur présence ici...

« Elle n’était pas mariée à cet enfoiré non ! » Oui, bon, les noms d’oiseau y allait, et sa remarque n’avait rien d’utile, mais pour le coup, Edward n’avait aucun moyen de se retenir. Ridley les avait vendu à ce malade ? Sérieusement ? C’était peut-être une simple connerie, mais c’était largement suffisant pour que le myrihande du feu se sente encore plus en colère, contre l’homme qui se cachait dans l’ombre et contre l’ex de sa femme. Sérieusement, il n’avait pas eu assez à foutre sa merde pendant le mariage, maintenant il passait à la vitesse supérieur ? Edward se promettait vraiment de régler son compte à celui là une fois qu’ils seraient sortie d’ici, parce que ça commençait à bien faire. Il allait bien trop loin. « Et si tu te montrais un peu ? » Dit-il en s’adressant de nouveau à l’homme mystère. « Allume donc une torche, qu’on puisse te voir. »

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J

ane était totalement sous le choc, complètement sonnée par ce qu'elle venait tout juste de découvrir. Léo les avait vendus à ce sale type... Est-ce qu'il les haïssait à ce point ? Elle savait qu'elle ne devait pas se torturer l'esprit avec ça, mais c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser, de songer à la haine qu'il devait ressentir à son égard pour être allé jusqu'à un tel extrême. Mais devait-elle être vraiment surprise ? Il le lui avait dit lui-même lors de leur dernière et douloureuse conversation : il avait voulu se donner la mort par sa faute, quoi de plus normal qu'il souhaite la sienne ? Comment aurait-elle réagi, elle, si les rôles avaient été inversés ? Cruelle comme elle pouvait l'être, ça n'aurait sans doute pas été beau à voir... Mais Léo n'était pas comme elle, justement, et au nom de ce qu'elle avait toujours d'affection pour elle malgré tout ce qui s'était passé, elle était sérieusement affectée par ce qu'elle découvrait, et de toute évidence, l'homme qui restait dans l'ombre savait que ça lui ferait du mal, puisqu'il n'hésita pas à appuyer là où ça faisait mal, notant qu'ils avaient été mariés... enfin, techniquement. Edward ne manqua pas de rectifier le tir et d'affirmer que non, ils n'avaient jamais été mariés. Jane, elle, ne réagissait pas. Elle était définitivement sonnée... Elle savait qu'elle devrait dire ou faire quelque chose, mais elle n'y arrivait pas. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux, partagée entre la colère extrême de son âme soeur et sa propre peine. Ce n'était pas le moment de flancher, pourtant, la situation était déjà bien assez compliquée comme ça... Mais c'était plus fort qu'elle. Elle tendit l'oreille et leva les yeux quand Edward tenta le tout pour le tout, afin de se montrer.

-Vous ne tarderez pas à me voir au grand jour, ne soyez donc pas si impatients, assura le sorcier, toujours de sa voix calme. Et en tant que sorcier, sachez que je sais éclairer un espace sans allumer la moindre étincelle.

Bien sûr, ça aurait été trop beau... Ils s'en étaient sortis grâce à leurs pouvoirs la dernière fois, mais cette fois, leur interlocuteur n'allait rien laisser au hasard... Lui... Mais avec un peu de chance, ils tomberaient sur des gardes ou... elle ne savait pas qui d'autre qui serait un peu moins averti... Mais elle pensait qu'ils ne pourraient pas compter sur des failles aussi manifestes, pour cette fois. Plus ça allait, plus la situation semblait désespérée, affreusement désespérée... Oui, il fallait rester positif, mais là, elle avait du mal.

-D'ailleurs, je ne vais pas vous importuner plus longtemps, je vais vous laissez vous familiariser avec vos nouveaux appartements. Et tâchez de vous reposer, je vous veux en forme.

Elle entendit les pas de l'homme s'éloigner, devenir de moins en moins distincts, s'évaporer... Elle éclata en sanglots.

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Edward n’en revenait vraiment pas de ce qui était en train de se passer, de ce qu’il était en train d’apprendre. Que Ridley soit un connard et qu’il affirme à Jane que Perséphone était enceinte de lui, c’était une chose, mais qu’il les vende comme ça à ce taré… c’en était réellement une autre. En un sens, Edward avait envie de se dire que ce n’était pas possible, que l’ex de son épouse ne pouvait pas faire ça parce que d’une part il n’aurait pas le cran de le faire, mais de l’autre parce qu’évidemment il était foncièrement gentil. Avec ce qu’avait fait les Baker, les retours de bâtons étaient techniquement légitimes. Mais cela n’empêchait pas Perséphone et Ridley d’être foncièrement gentils, c’était là la grande différence avec le couple de myrihande. Ces derniers s’étaient comporté comme les derniers des connards avec eux, alors qu’ils ne le méritaient pas du tout. Sauf qu’en même temps, il n’y avait aucune raison pour que ce taré leur mente et Edward ne pouvait que ressentir une haine incroyable pour Ridley. Il se jurait sincèrement de sortir de là et de lui régler son compte, d’une manière ou d’une autre.

Mais pour l’heure, ils avaient un plus gros problème sur les bras. Edward n’avait aucune idée de comment il pouvait arranger les choses, de comment il pouvait les faire sortir de là. Mais en tout cas, il n’avait pas pour autant l’intention de rester moisir dans cette cellule ou encore dans le noir. Sauf qu’ils se trouvaient quand même devant un adversaire coriace, qui avait plus d’un tour dans son sac. Et surtout, qui n’avait pas misé sur l’à peu près cette fois ci. Toujours avec la même voix calme, il affirma qu’ils allaient bientôt le voir. Cela eut le don de tendre encore plus le cadet des Baker, il avait l’impression d’être le jouet de ce taré et ce n’était pas du tout une sensation qu’il appréciait. Bien au contraire et encore moins quand l’homme affirma qu’il savait éclairer une pièce sans avoir besoin de créer la moindre étincelle. Edward serra des dents, il avait envie de répliquer encore quelque chose, de se monter violent, de faire quelque chose, n’importe quoi, qui puisse lui donner un peu de contenance. Mais malheureusement, il était incapable de le faire, parce qu’il n’y avait juste rien à faire. Ils étaient dans le noir, attaché par des chaînes, coincés dans des cellules, sans pouvoir voire l’homme en face d’eux… ils étaient bloqués pour le moment. Plus avec le sorcier qui après avoir affirmé qu’il allait les laisser se familiariser avec leurs nouveaux appartements, s’en alla… laissant ses pas résonner dans le silence. Jusqu’à ce que le silence revienne un instant, avant que Jane ne fonde en sanglot. Rapidement, Edward tenta de revenir vers elle, sans pouvoir la voir toujours. Il tendit les mains pour pouvoir attraper sa main.

« Ça va aller… on va réussir à sortir de là. » Il n’y croyait pas réellement, mais il devait tenter quelque chose pour rassurer Jane.

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J

ane s'en voulait d'avoir craqué, elle savait que ce n'était absolument pas le moment, qu'elle devait se montrer forte, au contraire, et ne rien lâcher. Mais c'était plus fort qu'elle. se retrouver dans cet état et de surcroit découvrir à qui ils le devaient, c'était beaucoup trop lui demander. Elle avait envie de se montrer optimiste, mais là, maintenant, tout de suite, les options paraissaient si peu nombreuses qu'elle avait juste le sentiment que quoi qu'elle fasse ou décide, le résultat serait le même : ils allaient mourir ici, c'était la fin de toutes leurs aventures de fou. Elle n'avait pas envie de finir disséquée par un terrible fou-furieux, elle n'avait pas envie de se perdre et de perdre Edward dans le même temps. Elle n'avait pas envie d'admettre que si elle devait lâcher son dernier souffle ici, c'était à un homme qu'elle avait promis d'épouser, un homme qu'elle avait cru capable seulement du meilleur... même si elle lui avait réservé le pire, et qu'il avait tenté de commettre le pire pour la peine. Elle n'aurait pas dû craquer, parce que s'ils lâchaient l'affaire, maintenant, ils ne s'en sortiraient jamais. S'ils devaient s'en sortir. Quitte à mourir, autant le faire avec panache, autant se battre jusqu'au bout, le plus fort possible, autant que faire se peut... Mais là, elle se sentait véritablement démunie, terriblement démunie... Elle avait le sentiment d'être immergée dans une eau profonde et glaciale, et toute tentative pour se débattre était vaine, chaque fois qu'elle s'y risquait, elle sombrait encore plus profondément.

Dans l'obscurité, Jane sentit Edward chercher sa main, et elle tâtonna à son tour à la recherche de la siennes. Finalement, leurs doigts se rejoignirent, et elle les serra doucement dans les siens. Elle sentit aussitôt une douce chaleur se répandre dans tout son être. Ca faisait du bien, mais ça ne savait pas la rassurer tout à fait, c'est certain. Malgré tout, elle parvenait à apaiser un peu ses angoisses et à ravaler ses larmes. Elle approcha doucement les mains du jeune homme de ses lèvres et les déposa sur le dos de sa main. Elle ne savait pas tant si c'était elle ou lui qu'elle cherchait à rassurer. Elle savait que, de son côté, Edward éprouvait plus de colère que de désemparement, mais ça ne suffisait pas.

-Tu ne le penses pas vraiment..., répondit-elle alors doucement.

Elle ne pouvait analyser en détail ses sentiments, même si elle partageait ceux du jeune homme. Elle, elle ne le pensait pas vraiment... mais lui peut-être ? Sauf qu'ils devaient bien admettre qu'ils n'avaient jamais vécu un truc pareil. Non... même quand elle était dans la cave des Hellsing. Au fond d'elle, elle se disait qu'Edward la sauverait. Sauf que cette fois, ils étaient dans la même galère.

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Edward ne voulait pas que Jane craque, qu’elle se laisse emporter par la peur, par la déception et tout autre sensation qu’il parvenait à capter d’elle. Parce qu’ils ne pouvaient pas se permettre de se laisser complètement happer par tout cela, ils devaient se montrer fort, croire qu’ils allaient s’en sortir et qu’ils allaient quitter cet endroit. C’était ce qu’ils devaient faire oui, malheureusement ce n’était pas forcément évident… ça ne l’était pas du tout. Edward se sentait en colère, mais il savait bien que ce n’était pas seulement en étant en colère qu’ils allaient s’en sortir. En même temps, ils ne pouvaient pas se permettre de craquer non plus. Sauf que bien sûr, il était bien incapable d’empêcher Jane et de reprocher à Jane de craquer de la sorte. Cela lui faisait juste mal, ça lui arrachait le cœur de voir (plutôt de sentir au vu de la situation) dans un état pareil, surtout à cause de cet enfoiré de Ridley. Pour le coup, le jeune homme en voulait énormément à son ancien rival, qui avait bien du mal à accepter la situation. En même temps, Edward lui aurait sans doute fait pire à sa place… mais ça ne changeait rien.

Quand il arriva enfin à trouver la main de son épouse, il la serra fermement. Il avait envie de lui insuffler un peu d’optimisme, quand bien même il savait que ce n’était pas du tout évident. Mais il ne pouvait pas supporter de la voix dans un tel état, ça lui faisait vraiment du mal. Et pas seulement parce qu’ils partageaient leurs sentiments et qu’il ressentait la même chose qu’elle. Il ne supportait vraiment pas de la voir dans cet état, encore moins de savoir que c’était à cause de son ex. À cause, en quelque sorte aussi, de ce qu’ils avaient fait. Mais même s’ils méritaient sans nul doute des retours de bâtons, le jeune homme pensait qu’ils ne méritaient pas autant. Après tout, ils avaient simplement eu beaucoup trop de mal pour se rendre compte qu’ils avaient besoin l’un de l’autre.

« Peut-être pas non… » Dit-il alors en toute sincérité, même s’il savait que ce n’était pas dans leur intérêt, quand Jane affirma qu’il n’y croyait pas réellement qu’ils allaient pouvoir se sortir de là. Cela ne servait à rien qu’il mente en même temps, parce que ça n’allait clairement pas les aider. Ils avaient besoin d’être forts tous les deux. Ce n’était pas évident, mais ils ne pouvaient de toute façon pas se laisser aller. « Mais ça ne change rien. »

Et là, il le pensait. Il porta la main de Jane contre son visage, profitant pleinement de la chaleur que cela lui provoquait. Ils étaient tout l’un pour l’autre, ils s’étaient enfin trouvés et Edward n’avait aucune envie de laisser l’ex de son épouse et cet enfoiré leur faire du mal. Pas maintenant.

« On est plus fort ensemble, ne l’oublie pas. » Même si ce n’était pas évident, même s’ils se trouvaient vraiment dans la merde, c’était un fait ils étaient plus forts ensembles. « On peut tout surpasser, tu te souviens ? On surpasse tout. »

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J

ane aurait aimé entendre son âme soeur lui affirmer qu'il croyait le moindre mot qu'il avait prononcé, qu'il était convaincu du bien fondé de son propos, qu'il savait qu'ils s'en sortiraient, que ce n'était pas possible autrement, mais d'un autre côté, elle ne voulait pas le voir lui mentir pour rien, elle ne voulait pas qu'il prononce ces mots s'ils étaient déjà vains. A la place, il se montra honnête, et au fond, c'était sans doute la meilleure réponse qu'il pouvait lui adresser. Ce n'était pas le genre de réponse qui aillait leur permettre de sortir de là, ça c'est une certitude, mais c'était le genre de réponse qui lui rappelait combien profonde leur relation était devenue. Autrefois, Edward lui aurait menti sans l'ombre d'un scrupule, mais maintenant, ce n'était plus le cas, il prenait la peine de se montrer honnête, et sa franchise autant que sa présence avaient le don de l'apaiser un peu. Un peu mais pas assez. Edward guida sa main jusqu'à son visage, Jane ferma doucement les yeux, savourant ce simple contact et tout ce qu'il impliquait. Elle savait bien que ça n'allait pas suffire, ça ne pouvait pas suffire, mais Edward sut quand même trouver les mots, il l'avait toujours su, il savait lui parler comme personne d'autre ne parvenait à le faire. Ils pouvaient tout surmonter, tout surpasser ensemble. Ils se l'étaient prouvés à plus d'une reprise. Chaque fois qu'une nouvelle épreuve semblait les vouer à l'échec le plus total, force leur avait été de constater qu'ils s'en sortaient quand même. Ils avaient survécu à la mort, à l'enlèvement, au mensonge, au secret, et même à la tromperie... Alors ils ne devaient plus être à ça près, maintenant, en tout cas, c'était ce qu'elle osait croire à présent. Quoi qu'il advienne, ils étaient dans cette galère ensemble, et c'était le plus important. Elle hocha doucement la tête.

-Dans tous les cas, on est ensemble, c'est ce qui compte, reconnut-elle le plus sincèrement du monde. J'ai envie qu'on s'en sorte, vraiment, mais si ça doit pas être le cas... je serai avec toi, et c'est ce qui compte.

Elle ne voulait pas non plus se montrer trop défaitiste ou dire que tout était déjà fait, mais c'était aussi l'occasion pour elle de lui dire qu'elle l'aimait, de lui parler de ce qu'elle ressentait, même s'il le savait déjà, parce que si ça devait être leurs derniers instants, elle tenait à ce qu'ils le sachent, à ce qu'ils n'aient pas l'ombre d'un doute à ce sujet. Elle ne laisserait personne gâcher leurs derniers instants si c'était les derniers.

-S'ils veulent faire des expériences sur nous, ils vont bien devoir nous détacher à un moment ou à un autre.

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Ils se trouvaient dans la merde et ça ils ne pouvaient vraiment pas dire le contraire. Edward aurait bien aimé mentir à Jane, mais il ne voulait plus le faire… même pour la rassurer, même pour tenter de lui faire du bien. Non, ce n’était pas possible, il voulait se montrer honnête, même quand ça faisait mal. Il ne pouvait donc pas affirmer que tout allait vraiment bien se passer et qu’ils allaient s’en sortir, parce qu’il ne savait pas si c’était réellement le cas. Jamais encore ils ne s’étaient retrouvés dans une telle situation. La dernière fois qu’ils avaient été conduit dans les grottes, ils avaient réussi facilement à s’en sortir parce que leurs « gardes » ne s’étaient clairement pas montré prudent. Maintenant, le taré qui était venu les narguer – et qu’il espérait qu’il soit vraiment bien parti – n’avait pas l’intention de faire encore des erreurs. Alors autant dire qu’ils allaient avoir plus de mal à s’en sortir, mais cela n’empêchait pas qu’ils ne devaient pas se laisser complètement aller.

Edward afficha un léger sourire quand son épouse affirma que dans tous les cas, ils étaient ensemble. C’était le cas oui, ils étaient l’un avec l’autre autant dire que la situation aurait pu être pire que ce qu’elle était déjà. Même si très franchement… ils étaient vraiment dans la merde. Et Edward sentit son cœur se serrer quand son épouse affirma que si jamais ils ne s’en sortaient pas tous les deux – même si elle avait évidemment envie de s’en sortir – ils seraient ensemble. À choisir, Edward préférait évidemment qu’ils soient ensemble, qu’ils puissent se préparer, qu’ils puissent être ensemble tout simplement. Mais cela n’enlevait pas le fait qu’il sentait son cœur se serrer à l’idée qu’ils puissent y passer. Ils partiraient tous les deux dans tous les cas un jour, mais pas maintenant. C’était beaucoup trop dur, beaucoup trop tôt. Ils venaient à peine de réellement se retrouver, ce n’était pas possible.

« On ne les laissera pas faire n’importe quoi avec nous ! » Dit-il alors quand Jane revint sur le fait qu’ils allaient forcément les détacher au moment où ils allaient faire des expériences sur eux. Ils ne pouvaient pas les laisser là attacher indéfiniment. Et même si le taré affirmait qu’il pouvait illuminer une pièce sans feu, cela n’enlevait pas le fait qu’ils pouvaient se défendre. « Dès qu’ils nous détachent, on se débrouille pour partir d’ici. »

Ils ne pouvaient pas faire autrement, de toute façon. Il fallait qu’ils tentent, dès qu’ils pouvaient, de s’en aller. Ils ne pouvaient pas laisser ce taré s’en prendre à eux après tout, ils avaient quand même bien mieux à faire. Ils ne pouvaient pas se laisser marcher sur les pieds. Ils étaient les myrihandes du feu, ce n’était pas rien.

« Et on va vivre longtemps, très longtemps. » Bien sûr, à choisir, Edward préférait largement qu’ils soient ensemble, mais il n’aimait pas entendre Jane parler de leur fin. « On a pas traversé toutes ces épreuves pour terminer maintenant. »

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Q

uand Jane assura qu'ils n'allaient certainement pas laisser ces connards faire n'importe quoi avec eux, la jeune femme eut la faiblesse de se sentir un peu rassurée, pour la simple et bonne raison qu'elle décelait plus de conviction dans son propos qu'il y en avait précédemment. Ce n'était pas pour autant qu'ils étaient tirés d'affaire ou que tout allait être plus simple bien sûr, mais tout de même, la jeune femme osait penser que cette fois-ci, Edward avait réellement cru en ce qu'il disait. Leur désir de survivre était fort, était intense. Ils avaient encore énormément de choses à vivre et à accomplir, tous les deux. Quand on y réfléchissait, après tout, ils n'étaient jamais qu'à l'aube de leurs existences, tous les deux, il leur restait encore beaucoup de chemin à franchir, beaucoup d'exploits à accomplir, beaucoup de rêves ) réaliser. Bref, il leur restait encore tout à apprendre, et puisqu'ils étaient tous les deux, ils pouvaient être capables de passer ces obstacles qui leur paraissaient jusqu'ici insoutenables. Jane sentait ses dernières larmes se résorber une bonne fois pour toutes. elle était loin de s'imaginer qu'ils étaient tirés d'affaire, bien sûr, mais elle avait la certitude, par contre, qu'ils étaient ensemble plus fort que ne le seraient mille hommes, alors mille hommes contre une poignée de sorciers-scientifiques un peu cinglés, c'était jouable, non ? Elle décidait de croire que oui, pour sa part. La jeune femme hocha une nouvelle fois la tête. Elle n'avait pas voulu, alors que la situation était déjà désespérée, qu'Edward doive en plus jouer auprès d'elle le rôle de celui qui rassure et qui console quand lui-même, en réalité, ne devait pas être au meilleur de sa forme et tout aussi inquiet qu'elle, mais dans ce genre de situations, elle se disait qu'il était décidément le plus fort des deux, et, clairement, elle avait une chance plus qu'incroyable de l'avoir.

-T'as raison, on a encore plein de choses à faire, approuva-t-elle alors dans ce qui était une esquisse de fin sourire, ou en tout cas une tentative de fin sourire, quoi qu'il en soit. On a même pas encore fini cette putain de cabane, répondit-elle alors.

Ce pouvait sembler n'être rien du tout, bien sûr. Mais en l'occurrence, elle avait envie de croire le contraire, parce que c'était une première étape à beaucoup d'autres choses, et pour cela, il fallait qu'ils échappent à cette saloperie de prison dans laquelle on avait osé les enfermer.

-J'ai fait le voeu de vieillir avec toi, et je trouve que je suis encore beaucoup, beaucoup trop jeune. Oui elle reprenait un peu du poil de la bête, c'était toujours ça de pris. Mais une fois qu'on sera sortis de ce merdier, y a intérêt à ce qu'on nous foute la paix.

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Edward sentait que Jane allait mieux, il le savait parce que de son côté c’était le cas aussi. C’était ce qu’il y avait de bien, ils pouvaient ressentir ce que l’autre ressentait et donc, savoir à peu près l’état dans lequel ils se trouvaient. Jane allait mal, évidemment, il n’y avait aucune raison d’aller bien. Edward aussi allait mal, mais ils ne devraient pas se laisser aller, se laisser emporter par leurs émotions. Pour une fois, ils devaient parvenir à inverser la cadence, pas comme quand ils avaient trop tendance à se prendre la tête. Edward et Jane devaient être forts, parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix. Sans cela, ils allaient sans doute finir comme morceau de viande pour ce connard qui était venu les narguer un peu plus tôt. Et ce n’était pas leur genre. Ils étaient forts, ils étaient deux, alors ils allaient simplement s’en sortir comme il le fallait. Ils allaient sortir de là, sans savoir encore comment, mais ils allaient le faire. Ils avaient bien trop de chose à faire, à vivre et Edward appréciait d’entendre son épouse lui dire qu’il avait raison, qu’ils avaient bien trop de chose à faire, elle mentionna même la cabane. C’était vrai, ils ne l’avaient pas terminé et cette cabane avait quand même une grande valeur. Cette cabane était une grande étape pour eux, une manière comme une autre de prendre un nouveau départ. Sauf qu’ils ne l’avaient pas terminé, donc tout ne pouvait pas se terminer maintenant.

En tout cas, Edward appréciait de voir que Jane reprenait du poil de la bête. C’était normal qu’elle craque, lui aussi se sentait au bord de la panique en réalité (mais orgueil et fierté oblige, il ne pouvait pas se permettre de faire n’importe quoi). Il n’était pas si prompt aux larmes, mais cela n’enlevait pas le fait qu’il craignait quand même qu’ils puissent crever, qu’ils puissent devenir des rats de laboratoire. En tout cas, ils reprenaient clairement du poil de la bête et c’était une très bonne chose. Parce qu’ls allaient quand même avoir besoin de toutes les forces possibles afin de se battre, au moment où on allait leur donner la possibilité de se défendre. Parce qu’ils n’allaient pas laisser passer leur chance et ensuite, ils seraient dehors. Et une fois dehors, le jeune homme devait bien avouer qu’il espérait aussi qu’on allait enfin leur laisser un peu la paix.

« On va encore s’attirer des ennuis sans doute. » Dit-il d’un ton qui n’avait rien de dramatique, comme cela pourrait être le cas avec ce genre de constat. Ils avaient en effet cette proportion à se foutre dans la merde, parce qu’ils avaient énervé tel ou tel personne. Preuve en était de la situation actuelle, puisque c’était Ridley qui les avait vendus. « Une fois qu’on sera dehors, on va devoir avec une petite conversation avec ton ex. »

Répliqua-t-il alors, ne pouvant pas s’empêcher de penser au fait que ce connard les avait conduit jusqu’ici, se laissant de nouveau happer par la colère.

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B

on, d'accord, Edward n'avait clairement pas tort, il était fort probable qu'ils s'attirent plus d'un ennui tous les deux au cours de leur vie encore, et pour cause, leurs vies avaient toutes les chances du monde d'être encore bien mouvementées... Pour la simple et bonne raison qu'elles l'étaient toujours. Ils étaient incapables de se tenir calmes tous les deux, totalement incapables, même quand ils faisaient de leur mieux pour y parvenir, alors il était évident qu'ils auraient sans doute encore d'autres emmerdes, mais là, elle avait l'impression qu'ils s'appliquaient à gravir les échelons de la gravité à chaque fois, et ça devenait singulièrement épuisant. Elle n'avait pas la moindre envie de finir les pieds devant parce que le sort s'acharnait. C'était pour cette raison qu'il fallait qu'ils s'en sortent et qu'ils fassent un peut-de-nez au destin. Non, parce qu'elle voulait bien croire, hein, qu'ils méritaient de payer pour le mal qu'ils avaient fait autour d'eux, mais au bout d'un moment, Jane ne savait s'empêcher de considérer qu'elle avait largement payé sa dette. Bref, ça suffisait comme ça, il s'agirait de ne pas abuser non plus. Mais bon... avant de se plaindre des emmerdes à venir, il fallait déjà qu'ils arrivent à gérer avec les emmerdes présentes, et ce n'était pas une mince affaire, loin s'en faut. On peut dire qu'ils avaient touché le bout. Mais bon, il paraît que quand on touche le fond, on ne peut que remonter, il ne tenait donc qu'à eux de remonter à la surface... et au plus vite, si possible, avant que l'oxygène ne vienne à manquer.

-J'arrive pas à croire qu'il ait fait ça..., observa Jane, dépitée.

Elle savait bien qu'essayer de trouver des circonstances atténuantes à Léo n'était pas forcément la meilleure manière de faire en la circonstance, déjà que le jeune homme était sur les nerfs et n'avait pas besoin de ce genre de choses pour détester profondément son ancien rival. Il n'empêche qu'elle était dans l'incompréhension la plus totale quant à l'attitude qu'avait adopté Léo. Oui, il allait falloir qu'ils lui parlent, quand ils se tireraient de là... S'ils se tiraient de là, par elle ne savait quel miracle. C'était une certitude, et pourtant, Jane angoissait véritablement à cette idée. Elle n'avait pas envie d'assister à une nouvelle confrontation directe entre Edward et Léo, et elle avait moins encore envie de revoir Léo. Elle aurait bien du mall à le cacher, d'ailleurs, cette perspective lui serrait les entrailles, lui faisait un mal de chien, elle était tout bonnement incapable d'accepter que les choses puissent se passer ainsi... Elle avait besoin de réponses plus satisfaisantes tout en sachant qu'elles ne viendraient pas.

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Au vu de la situation, cela ne servait sans doute à rien de tourner le couteau dans une plaie déjà bien douloureuse, mais en même temps, ce n’était pas comme s’ils pouvaient ignorer les faits. Ils allaient s’en sortir, ils devaient s’en sortir, et une fois qu’ils seraient dehors, ils allaient bien devoir faire en sorte que ce genre de chose ne se reproduise pas. Ridley les avait vendus à ce connard, il n’était pas question pour le cadet des Baker de le laisser faire encore. Il n’était plus question qu’il laisse qui que ce soit les foutre dans la merde. Ils méritaient sans aucun doute ce qui se passait au final, mais ça ne voulait pas dire qu’ils devaient constamment subir de nouvelles épreuves, pires que la précédentes. D’accord, ils étaient des enfoirés et Edward pouvait clairement le reconnaître. D’accord, ils avaient fait n’importe quoi avec leurs ex, mais ils payaient quand même le prix. Perséphone était enceinte alors que Jane ne pouvait plus avoir d’enfant, ce n’était pas quelque chose de suffisant déjà ? Oui, techniquement ils ne méritaient sans doute pas de vivre ensemble, de vivre tout court sans doute, mais quand même. Ridley n’avait aucune raison de les vendre comme ça. Après, ils ne pouvaient pas complètement ignorer le fait que l’homme dans le noir avait peut-être eu juste envie de les tourner en bourrique, le jeune homme le savait, mais en même temps il lui était difficile de ne pas avoir envie de régler son compte à son ancien rival. À force, il commençait sérieusement à les foutre dans la merde.

Et il n’appréciait vraiment pas d’entendre Jane affirmer qu’elle n’arrivait pas à croire qu’il ait fait ça. En un sens, c’était normal, mais ça l’emmerdait grave. Parce qu’il sentait que la jeune femme souffrait de cette nouvelle, il ne savait pas exactement décrypter ce qu’elle ressentait, mais il sentait bien qu’elle allait mal à cette idée. Parce qu’elle ne croyait vraiment pas que son connard d’ex ait pu faire ça ? Ou pas qu’elle ne supportait pas l’idée qu’il l’ait fait ? Au final, ça revenait un peu au même pour Edward. Parce que si lui se sentait en colère, il n’avait pas l’impression que c’était réellement le cas pour la jeune femme, ce qui avait le don de l’agacer encore plus. Il n’était pas possible pour lui d’accepter que son âme sœur décide de défendre encore une fois ce type.

« Et s’il l’a bien fait ? » Parce qu’en un sens, Edward ne pouvait pas nier qu’il y avait toujours un doute, même si de son côté il considérait quand même que Ridley était l’enfoiré de service. « Tu vas faire quoi, laisser couler ? »

En même temps, ils ne savaient même pas encore s’ils allaient sortir réellement de cet endroit, donc ça ne servait sans doute à rien de revenir sur ce qu’ils allaient faire une fois dehors. Mais Edward n’aimait pas l’idée que Jane puisse trouver des circonstances atténuantes à son ex.

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**Jane Baker** Messages : 5865

Les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures.

J

ane savait très bien qu'entre ce qu'elle voulait bien croire et ce qui était, il pouvait parfois y avoir un océan. Après tout, elle l'avait déjà vécu, donc elle en avait pertinemment conscience. On ne connaît jamais parfaitement les gens qui nous entourent. Déjà, la jeune femme n'était pas certaine de réellement se connaître elle-même, même si elle devenait de plus en plus familière avec qui elle était vraiment. Elle savait très bien qu'elle ne savait pas tout de Léo, on ne peut jamais tout savoir d'une personne, et qu'elle l'avait changé, aussi, d'une certaine façon, ce qu'elle ne pouvait pas nier. Mais pour autant, elle pensait quand même savoir à coup sûr que ce n'était pas son genre que de vendre volontairement la vie d'autres personnes, même de personnes qu'il détestait. D'un autre côté... elle avait cru que ce n'était pas son genre non plus de se donner la mort, et pourtant il l'avait fait, il l'avait fait à cause d'elle. elle savait que malgré tous ses efforts, elle ne saurait mesurer l'ampleur du mal qu'elle lui avait fait, peut-être que ça allait jusque-là, jusqu'à la volonté de les voir disparaître ? Gâcher leur mariage, ça avait été une première étape, tout simplement... Force lui était de l'imaginer, même si c'était bien loin de lui plaire.

La jeune femme n'avait pas envie d'avoir ce genre de conversation avec Edward, encore moins ici et maintenant, mais elle devait bien reconnaître que si elle se trouvait à sa place, elle voudrait la mort de Léo, purement et simplement, sans chercher à en savoir plus, pour l'affront commis et le mal causé... Parce que même s'ils avaient été d'odieux connards, ils ne méritaient quand même pas d'être remis aux mains de savants fous qui leur promettaient de mourir dans d'atroces souffrances, si ? Edward ne le méritait, pas, en tout cas, mais Jane ne pouvait pas en dire autant. Elle avait tout de même tuer son père. Si n'importe qui lui avait fait la moitié de ce qu'elle avait fait à Léo, elle lui aurait réservé un sort bien pire encore. Oui oui, elle cherchait des circonstances atténuantes à son ex petit ami. Logique, forcément, qu'Edward n'apprécie pas. Il y avait de quoi. Elle fit doucement "non" de la tête en réponse à la question de son âme soeur. Non, elle ne pouvait pas laisser couler, bien sûr que non... mais quand même.

-Et toi, tu vas faire quoi, alors ? demanda-t-elle simplement, faute de savoir répondre verbalement à cette question. Le tuer ?

C'était con, sans doute, vu que Léo venait de les vouer à une mort certaine, mais Jane ne voulais pas causer la mort de celui qu'elle avait prétendu épouser. Elle en serait incapable.

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La réponse de Jane était importante aux yeux d’Edward, même s’ils avaient clairement d’autres chats à fouetter pour le moment. Cela ne servait à rien de se demander ce qu’ils allaient faire de Ridley, parce qu’ils ne savaient même pas encore quand et comment ils allaient sortir de là. Ils ne savaient pas encore ce que le taré leur réservait, en dehors du fait qu’il avait parlé d’expérience. Autant dire qu’ils avaient vraiment d’autre chose à faire maintenant, que de parler du sort de l’ex de Jane. Sauf que le cadet des Baker ne pouvait pas s’empêcher de penser à ce connard. S’ils se trouvaient là, c’était bien de sa faute. Enfin, selon les dires du taré qui était venu les narguer pendant un petit temps. Edward savait bien qu’il ne pouvait pas prendre pour comptant les propos de cet enfoiré, mais cela ne changeait rien à ce qu’il ressentait. Si Leopold était responsable de leur enfermement, alors oui, ils allaient devoir faire quelque chose. Et il n’était pas question pour lui de laisser Jane ne rien faire, de la laisser protéger son ex petit ami. Même s’il avait de bonnes raisons de leur en vouloir, qu’Edward avait bien entendu parler de ce qui était arrivé à ce connard (sans qu’il n’ait le moindre scrupule), il ne considérait pas qu’il pouvait se permettre de jouer avec leurs vies comme ça. Même s’ils avaient joué avec la sienne, en un sens, ils ne méritaient vraiment pas ça. Venir gâcher leur mariage c’était une chose, dire à Ambre que Perséphone était enceinte passe encore, mais là c’était vraiment beaucoup trop.

Quand Jane lui demanda ce qu’il allait faire, lui demandant s’il allait le tuer, Edward serra des dents. C’était ce qu’il avait envie de faire oui, parce qu’en un sens c’était un peu trop souvent comme cela qu’il réglait ses ennuis. Tuer quelqu’un ne lui faisait pas peur, il avait déjà tué plusieurs fois. Il avait même poussé Jane à tuer. Et ça ne serait pas non plus la première fois qu’Edward s’en prendrait à un ex de Jane. Mais en même temps, il sentait bien que ce n’était pas ce qu’elle voulait de son côté. Accepterait-il lui qu’elle décide de tuer Perséphone, simplement parce qu’elle le méritait ? Non, surement pas. Mais en même temps, Perséphone ne causait pas leur mort à eux non plus.

« Et pourquoi pas ? Au moins on sera sûr qu’il ne va pas s’amuser à nous envoyer encore une fois à un taré qui veut faire des expériences sur nous. »

Les mots d’Edward étaient dur et il se doutait que la jeune femme n’allait pas forcément apprécier ce qu’il disait, mais il était honnête. Il ne pouvait pas promettre à son épouse qu’il ne fera rien à son ex petit ami, alors qu’il tentait quand même de les tuer. Ils se trouvaient là, ils ne savaient pas réellement comment s’en sortir, ils ne pouvaient évidemment pas laisser passer. Il ne pouvait pas prendre le risque que ça recommence.

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**Jane Baker** Messages : 5865

Les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures.

L

a réponse d'Edward ne se fit pas attendre et fut sans appel, à l'exacte image de ce que la jeune femme s'était imaginée. Effectivement, il allait de soi que le jeune homme prenne la décision d'assassiner son ex petit ami... De base, déjà, il était certain qu'il ne devait pas avoir spécialement envie de le garder en vie et qu'un moindre prétexte aurait suffi à alimenter sa haine à son égard. Sauf que là, il n'était pas juste question d'un tout petit règlement de comptes de rien du tout, ce n'était pas une nouvelle goutte d'eau susceptible de faire déborder le vase, c'était un putain de vase plein à craquer. Léo avait fait une vraie connerie, et il devait payer pour ça. Pourquoi avait-elle des scrupules à l'idée de le tuer alors que lui-même n'en avait aucun dans de telles circonstances. Certes, ce n'était pas lui qui les tuerait directement (s'ils devaient mourir), mais ça restait tout comme malgré tout, sans aucune objection possible. Jane ne savait même pas quels arguments opposer à son âme soeur, parce que, au fond d'elle, elle savait pertinemment qu'il avait raison. Non pas que la vengeance soit la solution à tout, mais Jane appliquait bien souvent la règle du Talion à la lettre. Pourquoi ferait-elle une exception pour Léo ? Méritait-il d'en être une, d'exception ? Sans doute pas, non, certainement pas, même. Il n'avait aucune raison d'en devenir une, bien au contraire. Encore moins après ce qu'il venait de faire. C'était terrible à dire, mais même Edward ne s'était jamais montré à ce point cruel envers elle, et pourtant, il lui en avait fait voir de toutes les couleurs.

-Je veux pas que tu le tues, c'est tout, répliqua-t-elle sans l'ombre d'une argumentaire, renfrognée.

Elle savait bien que c'était la dernière chose à dire, et qu'il en fallait moins, à certaines occasions, pour déclencher l'ire de son interlocuteur, mais c'était plus fort qu'elle, elle devait exprimer ce qu'elle ressentait, même si elle ne serait pas entendue, sans doute. La dernière chose qu'elle puisse vouloir, c'était qu'elle et le jeune homme se disputent, se prennent inutilement la tête, mais qu'elle le veuille ou pas, toutes ces histoires la travaillaient très sincèrement, et elle ne voulait pas que qui que ce soit le paye de sa vie, si ce n'est l'ignoble salaud dont elle n'avait pu discerner les traits dans l'obscurité et qui s'était adressé à eux de l'autre côté de la cage. C'était comme ça, elle voulait qu'Edward épargne Léo comme il voudrait sans doute épargner Perséphone en d'autres circonstances... même si elle n'avait vraiment pas envie de se prendre la tête avec le jeune homme, surtout pas maintenant.

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Les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures.

Edward attendait volontiers les arguments de son épouse, pour daigner épargner la vie de Ridley. Très franchement, il n’y avait aucune raison qu’il n’ait pas une petite « discussion » avec son ex rival, après ce qu’il venait de faire. N’importe qui à sa place aurait déjà été broyé par les flammes. Le jeune homme voulait bien comprendre que la situation était particulière pour Jane, parce que même si elle ne l’avait pas aimé comme elle l’aimait lui (et encore heureux, il avait envie de dire), elle l’avait quand même aimé. Comme Edward avait aimé Perséphone, d’une autre manière, mais d’une manière quand même. Le jeune homme n’apprécierait pas vraiment que Jane souhaite s’en prendre à Perséphone, alors il se doutait que c’était le cas pour elle aussi. Sauf que là, la situation était quand même à son sommet. Ridley tentait de mettre fin à leur jour, puisqu’il les avait vendus à ce type bizarre qui n’avait même pas accepté de se montrer encore. Ridley tentait de les tuer, c’était donc normal que les Baker répliquent. Sauf que bien sûr, pour cela, il ne fallait pas faire d’exception.

Jane affirma alors qu’elle ne voulait, tout simplement, pas qu’il le tue. Cela faisait une belle jambe à Edward de l’entendre lui dire ça. Elle n’avait pas d’argument, elle n’avait simplement pas envie qu’il le tue. Sauf que bien sûr, ça ne suffisait pas, même si Edward sentait bien que ce qu’elle lui disait était sincère. Elle le pensait vraiment, elle ne voulait vraiment pas qu’il tue Ridley. Pendant quelques secondes, Edward ne dit rien du tout, fulminant en silence (même s’il se doutait que de toute façon, Jane ne passerait pas à côté de ce qu’il ressentait). Ça l’agaçait clairement de la voir prendre la défense de son ex, qu’elle cherche à le protéger alors qu’il venait quand même de les envoyer ici. Qu’est-ce qu’elle pourrait encore accepter de sa part ? Est-ce qu’elle finirait par arrêter de se ranger de son côté ? Il ne fallait déjà pas grand-chose pour qu’Edward soit jaloux, mais quand il était question de Ridley en plus, c’était pire que tout.

« Comme tu veux, je ne le tuerais pas alors. » Dit-il d’une voix sombre. Il ne servait à rien évidemment qu’ils se prennent la tête avec ce sujet maintenant, parce qu’ils avaient bien plus urgent à faire. Mais de toute façon, ils ne pouvaient pas sortir de cette cage, pour le moment, la seule chose qu’ils pouvaient faire, c’était attendre. Et se prendre la tête sans doute. « Je lui ferais pire. »

Il était sérieux, il ne cherchait même pas à plaisanter ou autre. Il pensait sincèrement ce qu’il disait, même si ce n’était pas forcément une bonne chose de le dire à Jane. S’il ne pouvait pas tuer Ridley, ça ne voulait pas dire qu’il ne pourrait pas le faire souffrir. Alors il le ferait, simplement pour que Jane n’ait pas sa mort sur la conscience… Il ne voulait en réalité pas faire de mal à son épouse, mais il ne pouvait de toute façon pas laisser passer le reste.

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» L’angoisse est le vertige de la liberté. (Jane <3333)
» Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. (Jane <3333)
» Etranger est le parent par alliance de l'étranger. (Jane <3333)
» Boire est un besoin de l'âme [pv Gwenn :3]
» Il est temps [pv Edward <3333]

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