Donner à quelqu'un un morceau de votre âme est mieux que de donner un morceau de votre coeur. Parce que les âmes sont éternelles. (Jane <333)

C'

est ça, ils n'avaient pas le choix. Au final, c'était indépendant d'eux-mêmes que d'être dépendants l'un de l'autre. Ils avaient besoin d'être ensemble au point que c'en était devenu vital pour eux. Bien sûr, leur lien en tant que myrihandes y était pour beaucoup, mais Jane était convaincue que ce n'était pas là la seule chose qui entrait en ligne de compte, il y avait aussi leur caractère, leur tempérament tranché et fougueux... c'était un tout qui avait fini par les rendre indissociable au point que la moindre séparation ne pouvait en définitive que ressembler à un douloureux et abominable sevrage. Jane s'amusa des propos de son âme sœur quand ce dernier affirma qu'il ne pouvait par conséquent pas prendre le risque de laisser quoi que ce soit lui arriver, sous peine que quelqu'un ait à subir ses crises de manque. Il ne pensait pas si bien dire. Certains les avaient bel et bien subies, ces crises. Enfin, Gwenn, surtout, qui avait plus d'une fois ramassé sa meilleure amie à la petite cuillère à cause d'Edward... ce qui devrait plutôt être un indicateur clair quant au fait que leur relation fusionnelle avait quelque chose d'on ne peut plus nocive (et c'était le cas), comme pouvait l'être aussi n'importe quelle drogue prise à trop forte dose (et autant dire qu'ils n'en avaient jamais assez, tous les deux, c'est une certitude). Ce sur quoi, d'ailleurs, Edward lui administra une dose en question des plus grisante, déposant ses lèvres sur les siennes et l'embrassant avec toute la fougue dont il était capable (et c'était beaucoup dire). Ce genre de baisers la renversaient totalement. Comment pourrait-elle s'en lasser ? Elle ne le pourrait pas, c'était aussi simple que ça. Il ajouta ensuite que faire une cure de désintoxication serait bien trop risqué, qu'il valait mieux limiter tout danger. Elle ne pouvait qu'approuver à cent pour cent cette vision des choses quand il la serra dans ses bras, l'enveloppant d'une irrésistible chaleur où elle se lovait comme dans du coton moelleux.

-Ça m'a l'air plus prudent, je suis bien d'accord, approuva-t-elle en souriant, sans la moindre envie de quitter les bras du jeune homme maintenant qu'elle y était si confortablement installée. Elle se sentait tellement bien, là, maintenant, tout de suite. Cette euphorie, ce sentiment de bien-être, peut-être que ça aussi, les drogués le ressentait lors de leur prise quotidienne, ce sentiment d'être au-dessus de la mêlée, d'être irréductible. D'être bien. Tout simplement bien. Mieux que jamais. Je crois que je pourrais passer toute ma vie comme ça, ajouta-t-elle alors doucement, qui se laisserait presque bercer par la chaleur envoutante des bras de son âme sœur, après une journée qui avait été des plus éprouvante.

Juste comme ça, tout contre lui, parfaitement heureuse.

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J

ane se sentait bien, mieux que bien en cet instant précis. Elle se sentait heureuse, elle se sentait quiète, elle avait vraiment le sentiment d'avoir trouver son équilibre. Le balancier penchait encore un peu parfois, vers le haut ou vers le bas. Mais le juste milieu, celui de l'entière et évidente plénitude, se jouait dans des moments comme celui-là, des instants simples, sûrs, où elle n'éprouvait plus que de la douceur, de l'apaisement et de la tendresse, où ses sentiments pour son âme sœur se voyaient confortés par un simple geste, un simple regard, une simple accolade. Elle était vraiment si bien, dans ses bras... Elle n'avait pas à changer quoi que ce soit à cet instant, elle le trouvait tout simplement parfait, et elle était heureuse, sincèrement heureuse, comme elle ne pouvait l'être qu'avec lui, d'un bonheur qu'elle avait entièrement découvert à son contact. Comme elle avait découvert tant de choses à ses côtés. Elle avait parlé très honnêtement quand elle avait affirmé qu'elle avait tout découvert avec lui, et c'était une découverte de tous les instants. Chaque jour, elle apprenait qu'elle pouvait s'épanouir au contact de celui qu'elle pensait pourtant le moins capable de la rendre heureuse... Là, maintenant, tout de suite... elle ne voulait de rien d'autre, c'était de la pure et simple quiétude, totale, entière, évidente. Elle sourit doucement, savoura la caresse de ses mains dans ses cheveux, et les paroles qu'il lui adressa. Rester comme ça toute leur vie. C'était une perspective qui lui plaisait vraiment énormément, au-delà de ce qu'elle aurait pensé de prime abord. On pourrait croire qu'ils s'en lasseraient forcément, à la longue, mais la jeune femme était convaincue du contraire, réellement. Le temps pouvait s'arrêter, là, maintenant, tout de suite. Elle était bien.

-Je te prends au mot, approuva-t-elle doucement dans un sourire. Elle déposa ses lèvres au creux de son cou avant de laisser reposer sa tête sur son épaule. Je t'aime.

Elle ferma les yeux et n'ajouta rien de plus, elle ne trouvait pas nécessaire d'ajouter quoi que ce soit, en réalité, le silence ne la dérangeait pas un seul instant, au contraire, elle trouvait qu'il était agréable, en cet instant. Elle aimait l'idée de juste savourer l'instant présent sans mot dire, à l'écoute du moindre sentiment, de chaque sensation, de tout ce qui pourrait l'adoucir, l'apaiser, la rendre heureuse. Il n'y avait plus qu'eux deux, le battement joint de leurs cœurs, la chaleur de leur contact, et l'impression vivace et réconfortante que son âme sœur et elle, en cet instant, ressentaient exactement la même chose, le même sentiment, ils étaient sur l'exacte même longueur d'ondes. C'était plus qu'agréable.

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