#Sujet: Re: De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement. (Andrew) Mar 26 Nov - 18:01
De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement.
A
ndrew se doutait suffisamment de la réponse de son frère pour ne pas en prendre ombrage. Bien sûr, ça aurait été pour lui une marque incroyable d'affection et de tolérance de sa part s'il avait accepté de prendre sa nièce dans ses bras, mais il lui en demandait déjà beaucoup, il s'agirait de ne pas exagérer et de d'ores et déjà apprécier ce que le jeune homme daignait lui accorder. En l'occurrence, il en acceptait beaucoup : de lui pardonner ses nouveaux mensonges pour commencer, et d'admettre l'existence de Dorothy par ailleurs, ce qui ne devait pas être une mince affaire pour lui, Andrew s'en doutait bien. Le seul fait de voir son cadet jeter adresser un regard plus attentif à sa fille lui réchauffait le coeur.
Il aurait pu décider de faire comme si Dorothy n'existait pas, faute de dénoncer une bonne fois pour toutes Andrew à leur père, mais à la place, et malgré sa répugnance envers les créatures, et plus largement envers tout ce qui avait moins de dix ans, plus ou moins (Andrew savait bien que les enfants et lui, ce n'était clairement pas ça, et il ne serait pas étonné de ne jamais avoir de neveu ou nièce de son côté), il acceptait de la regarder, de faire attention à elle. Le sourire d'Andrew s'élargit quand Aaron constata que Dorothy lui ressemblait un peu. Il n'aurait pas pu lui faire plus plaisir qu'en prononçant ces mots. Il ne savait pas si c'était vrai, mais dans tous les cas, il aimait l'entendre. Lui, en regardant Dorothy, voyait surtout les traits de sa mère, d'ailleurs, quand Aaron admit que Dorothy était "un peu mignonne", il se retint de dire qu'elle tenait cela de sa mère. Pour Andrew, elle n'était pas un peu mignonne, elle l'était complètement (objectivité, quand tu nous tiens), et cela tenait en grande partie du fait qu'elle était le portrait miniature de sa mère. Mais bon, pour rester sur la note agréable que réussissait contre toute attente à prendre leur conversation, Andrew allait prendre le plus grand soin de ne pas évoquer Penny... même s'il en mourait bien évidemment d'envie.
-Merci, répondit-il, comme s'il y était pour quelque chose, mais il ne le remerciait pas tant du compliment qu'il faisait à sa fille que du cadeau qu'il lui faisait en cet instant précis en acceptant l'existence de Dorothy, même si c'était compliqué pour lui, même si c'était un peu à contrecoeur. Elle est ce que j'ai réussi de plus beau dans ma vie.
Il savait qu'il marchait sur des oeufs, et que Aaron n'allait pas forcément apprécier, mais il devait bien comprendre que quoi qu'il advienne, il ne regretterait jamais ses choix, parce qu'il était heureux de l'existence de sa fille. Qu'il aimait profondément.
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Aaron Hellsing
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#Sujet: Re: De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement. (Andrew) Mer 11 Mar - 16:50
De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement.
Aaron ne réagit pas quand son frère le remercia après ses compliments – si on pouvait réellement appeler ce qu’il venait de dire des compliments –, mais en même temps c’était quand même un effort de sa part alors le jeune homme se disait que c’était quand même la moindre des choses que son frère le remercie. Surtout que bon, il était quand même question d’un enfant et que le jeune homme n’était pas spécialement à l’aise quand il était question des enfants. Aaron ne s’imaginait pas spécialement en avoir, même si en réalité il ne s’était pas non plus imaginé de se retrouver en couple. Et pourtant, il se trouvait bel et bien en couple et Eponine allait s’installer chez eux avec son père et sa tante.
Le jeune homme eut un petit instant de doute quand son frère affirma que cet enfant était ce qu’il avait réussi de plus beau dans sa vie. Clairement, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de se sentir tiquer par les paroles de son frère, parce qu’il avait du mal à considérer le fait que cet enfant, qui était donc une demi-fée, puisse être la plus belle chose qu’il avait réussi. Cela dit, le jeune homme avait aussi conscience que ce n’était pas une si bonne chose que ça de sa part de mal prendre les paroles de Andrew, qu’il ne devait pas prendre mal les paroles de son interlocuteur. Qu’il ne devait pas se frustrer, qu’il ne devait pas se… braquer, comme il avait tendance à le faire beaucoup trop.
« Ouais sans doute. » Dit-il finalement, en cherchant à ne pas trop se braquer, même si ce n’était pas vraiment difficile. « Bon, je devrais peut-être rentrer. » Affirma-t-il finalement. En partie à contre-cœur, mais en temps il avait conscience qu’il valait sans doute mieux qu’il ne traine pas et qu’il ne joue pas plus avec le feu. Parce que clairement, Aaron avait quand même le sentiment de jouer grandement avec le feu en cet instant précis, il avait un peu de mal à réaliser encore complètement ce qu’il venait de découvrir et il avait vraiment besoin de digérer ces informations. Le jeune homme ne savait pas encore exactement comment il allait vivre les choses, ce qu’il allait faire concrètement… il avait juste besoin de se poser un peu avec lui-même. « On se verra plus tard. » Se contenta-t-il de dire, en guise d’au-revoir.
Le jeune homme n’avait pas spécialement envie de se montrer si démonstratif que cela, il trouvait qu’il en avait déjà fait énormément. Il n’avait pas vraiment les moyens d’en faire plus. Plus que ce qu’il s’apprêtait à faire concrètement, couvrir un peu plus son ainé alors qu’il ne devrait clairement pas le faire. Le jeune homme devrait sans doute le vendre à son père, mais il ne le faisait pas… il allait garder son secret. Le fait qu’il était en couple avec une fée, et maintenant le fait qu’il avait une fille avec cette même fée.
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Curiosité. Vilain défaut de l'esprit féminin. L'envie de savoir si oui ou non une femme se consume de curiosité est l'une des passions les plus actives et les plus insatiables de l'âme masculine.
De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement. (Andrew)